Physiologie Humaine - Arc Club Saint Lois

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TIR A L’ARC ET
CORPS HUMAIN
De la physiologie à la
performance
Bruno BOREL Centre Hospitalier de
Versailles 2006
EQUILIBRE DU CORPS
HUMAIN
Équilibre (1)
Statique:
Le centre de gravité du corps de profil
passe du lobe de l’oreille à une zone de
projection 1 cm en avant des chevilles
De face il se projette du milieu de l’occiput
à une zone entre les deux pieds en
passant par le pli inter fessier
Les courbures vertébrales sont un
compromis entre la tonicité de la sangle
abdominale et la nécessité d’un regard
horizontal
Les talons sont proches l’un de l’autre, les
pointes de pieds sont écartés. L’appui se
fait sur les arches externes des deux pieds
EQUILIBRE
La ligne rouge
représente la
projection du
centre de gravité
Équilibre (2)
Dynamique:
Les deux pieds sont parallèles, la
propulsion pour faire un pas passe par
l’arche interne du pied et par l’appui du
pouce au sol
La projection du centre de gravité est
déplacée vers l’avant des orteils afin de
créer le déséquilibre antérieur nécessaire
à l’amorce du pas
Ce positionnement est inadapté lors du
maintien d’une posture statique et de ce
fait non reproductible
DIFFERENTS PRINCIPES
INHERENTS AU TIR A
L’ARC
Principes (1)
La reproductibilité du positionnement
conditionne la performance:
plus la posture est en accord avec la
physiologie, plus sa mémorisation est
facile
- pieds à 10heures10, appui stable
chaussage adapté
- les lignes de bassin et des
épaules se superposent à l’axe
de tir
Reproductibilité de la posture
Le pied gauche est
légèrement plus en
avant que le pied
droit, donc le bassin
n’est pas
perpendiculaire à l’axe
de tir,le bras d’arc est
déporté en extension
et le risque de
frottement de la corde
sur le coude peut
obliger le tireur à
déverrouiller celuicelui-ci
et la fatigue aidant
perdre en précision
Reproductibilité (2)
La projection du
centre de gravité du
corps ne tombe pas
au milieu, l’appui est
sur la jambe arrière,
pour contre balancer
ce déséquilibre, le
tronc est légèrement
incliné vers la droite
et la tête ramenée
vers l’avant pour être
au contact de la corde
Reproductibilité (3)
Comme pour l’image
précédente le centre de
gravité se projette sur le
pied droit, le tronc est
penché à droite la fatigue
oblige à recruter un autre
groupe musculaire pour le
bras d’armement et
entraîne le coude en
hauteur( l’autre possibilité
est que la photo ait été
prise pendant la phase
d’armement du tir auquel
cas le tireur n’est pas
stabilisé et on ne peut tirer
de conclusions
Principes (2)
Mouvement et performance:
- une fois placés, le train porteur et le
bassin sont figés
- La tête et le regard se fixent sur la cible
- Le bras d’arc s’écarte du corps en
même temps que l’autre bras tracte la
corde équilibrant les tensions
musculaires de part et d’autre de la
colonne vertébrale
- Ce nouvel équilibre statique est
maintenu quelques secondes avant
d’envisager la visée
Principes (3)
Cet acte moteur implique des groupes
musculaires antagonistes
- Muscles stabilisateurs du poignet,
extenseur du coude, stabilisateurs de
l’épaule, abducteurs de l’omoplate pour
le bras d’arc
- Muscles fléchisseurs des doigts,
fléchisseurs du coude, extenseurs
d’épaule et adducteurs d’omoplate
pour le bras d’armement
Muscles moteurs
Bras d’arc
Bras d’armement
Principes (4)
La sur sollicitation va entraîner une fatigue
sur des muscles qui à l’issue de la séance
d’entraînement vont devoir travailler
ensemble pour maintenir la station debout
par exemple( les muscles fléchés rouges
vont donc travailler à nouveau alors qu’ils
sont fatigués et les muscles fléchés en
bleu se mettent au travail après avoir été
épargnés pendant l’entraînement)
Principes (5)
La torsion du cou ajustant le regard sur la
cible alors que le bassin reste
perpendiculaire à l’axe de tir engendre
également un travail musculaire
asymétrique statique donc très coûteux en
énergie qui peut s’il est inadapté parasiter
la visée en élevant inconsciemment
l’épaule du côté du bras d’arc ou abaisser
le coude sur le bras d’armement, de plus
seules les vertèbres cervicales sont
spécialisées dans la rotation, et induisent
une zone de fragilité à la jonction cervico
dorsale
Torsion du tronc
Rotation maximale
Rotation moyenne
Rotation nulle
Principes (6)
La croissance induit plusieurs axes de réflexion:
- Les courbures définitives de la colonne
vertébrale ne sont en place que vers 10 à 12
ans
- Les muscles de l’enfant sont riches en
fibres rapides et pauvres en fibres lentes,
celles--ci peuvent apparaître avec un
celles
entraînement adéquat vers 14 à 15 ans
- La voûte plantaire, responsable de l’ajustement
statique de tout l’organisme en position
debout est sous la dépendance de muscles
qui sont peu stimulés par le chaussage actuel
des enfants( chaussures de sport avec
semelle préformée et amortissante)
Principes (7)
L’entraînement peut se concevoir
selon 2 axes:
- une base musculaire stable des
muscles spinaux superficiels et
profonds, une sangle abdominale
tonique, un éveil proprioceptif des
récepteurs articulaires les plus
concernés(chevilles, rachis, membres
supérieurs)
Principes (8)
- un renforcement plus spécifique des
différents groupes musculaires des
membres supérieurs sans distinction entre
le bras d’arc et le bras d’armement. Cet
entraînement se fera plutôt suivant un
protocole isométrique compte tenu du
type de travail que ce sport implique
- La respiration doit être travaillée
(amplitude thoracique et travail
diaphragmatique)
Principes (9)
- Les étirements doivent s’envisager
avant et après la séance de tir, avant
pour remettre les tensions
musculaires au même niveau et
après pour aider l’organisme à
éliminer les toxines accumulées
pendant la séquence de tir sur les
groupes les plus sollicités
LES RISQUES DE LA
PRATIQUE DU TIR A L’ARC
Sur un organisme en croissance
Respecter le manque de fibres lentes
pour les groupes des membres
supérieurs avant 14 ans( risque de
tendinopathies)
Éviter le surentraînement(fatigue,
performances aléatoires et
démotivation)
Surveillance de modifications
statiques du rachis pouvant survenir
en période pubertaire
Chez un adulte sans antécédents
Risques de tendinopathies par
insuffisance d’étirements ou
insuffisance musculaire
L’alimentation avant, pendant et
après la séance de tir permet de
gérer l’apport énergétique et la
récupération après l’effort, le
manque d’hydratation et de sucre
pénalisent la concentration et
l’appareil tendineux
Chez un adulte présentant un
trouble locomoteur
Respecter les temps de guérison
avant d’envisager la reprise du sport
sous peine d’aggraver le trouble , de
récidive ou de passer à la chronicité
Toute pathologie induit un parasitage
du geste et de la concentration
En cas de traumatisme ancien
Cibler l’entraînement sur la zone
concernée
Envisager l’utilisation temporaire
d’orthèses pour pallier les séquelles
résiduelles( chevillières, ceinture
abdominale, bracelet de coude…)
Augmenter le temps d’étirement sur
la zone en souffrance
AUTOMATISATION DE LA
POSTURE
Sur le pas de tir: prendre le temps
de sentir et figer la position à chaque
tir
Pour les membres supérieurs , le
respect de repères simples
volontairement listés mentalement
vont permettre leur automatisation,
une fois passé ce cap, garder
confiance en sa mémoire corporelle
Positionnemnt
L’inclinaison en
avant du buste
sans être néfaste,
rend la
reproductibilité du
geste plus aléatoire
Sensation
Intéressant pour le
refroidissement
des extrémités
mais aléatoire pour
la concentration et
le positionnement
Placement
Noter la ligne des
épaules et surtout
le bras d’arc qui en
raison de la fatigue
de fin de concours
se place en
position haute
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