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SCPD – Médecins de famille
Introduction
La détection précoce de la déficience cognitive peut se faire en :
1. dépistant les personnes âgées asymptomatiques qui sont à risque élevé de
déficience cognitive, ou en
2. reconnaissant les symptômes précoces mais subtils de la déficience cognitive (qui
peuvent être mépris pour un vieillissement normal).
En particulier, les SCPD (symptômes comportementaux et psychologiques de la
démence) tels que l’apathie, l’irritabilité et l’agitation peuvent être des « symptômes
d’avertissement précoces » de déficience cognitive. Les membres de la famille peuvent
considérer ces symptômes très stressants mais peuvent hésiter à les signaler à l’attention
du médecin de premier recours.
Étude de cas
M. A.D, un homme âgé de 80 ans (votre patient depuis 35 ans) a récemment reçu un
diagnostic d’hypertension. Il se trouve à votre bureau aujourd’hui pour une nouvelle
vérification de sa pression artérielle. Grâce à un traitement avec diurétique sa pression
artérielle est maintenant 150/80. Il n’a pas de problèmes de mémoire ni de troubles
cognitifs et aucun antécédent familial de démence.
Dépistez-vous déjà ce type de patient pour déficience cognitive? Cela a-t-il une valeur?
D’après vous, quel est son risque de déficience cognitive?
La démence touche maintenant environ 450 000 Canadiens. La prévalence de la
démence est de 8% chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Ainsi, dans un bureau
de médecin de premier recours typique d’environ 2 000 patients, il y a de 30 à 40 patients
atteints de démence. Une enquête effectuée en 2002 par le Ontario College of Family
Physician a démontré que 63% des médecins estiment avoir moins de 15 patients atteints
de démence.
L’incidence de nouveaux patients atteints de démence est environ de 2% par année pour
un groupe de 8 à 10 nouveaux patients atteints de démence chaque année dans un
bureau de médecin moyen. Ces chiffres « cadrent-ils » avec votre bureau? Le risque de
M. AD est plus élevé que 8% à cause de son âge et de son hypertension.
Le diagnostic de démence a-t-il été omis? La démence est-elle sous-traitée?
Les études suggèrent qu’environ 50% des cas de démence sont spécifiquement
diagnostiqués. Parmi les cas diagnostiqués, seulement 50% obtiennent un essai de
traitement spécifique avec un inhibiteur de la cholinestérase. Seulement 25% des
patients atteints de démence reçoivent donc un essai de thérapie avec inhibiteur de la
cholinestérase. De toute évidence, il existe un écart en matière de diagnostic et un écart
en matière de traitement. (réf. : Étude sur la santé et le vieillissement au Canada + bases
de données pharmaceutiques).