10. Supposons αalgébrique. On sait déjà que Q[α] est une Q-algèbre de dimension
finie et intègre. Il reste donc à prouver que Q[α] est un corps. C’est un anneau
intègre, donc il reste à prouver que tout élément non nul admet un inverse.
Soit a∈Q[α], a6=0 et fl’application de . Q[α] vers Q[α] définie par f(x)=ax ;
cette application est linéaire, et comme Q[α] est intègre, le noyau est réduit à
l’élément nul, donc fest injective, par conséquent elle est bijective puisque
que fest un endomorphisme en dimension finie ; on en déduit qu’il existe a0∈
Q[α], unique tel que aa0=1. On démontre de la même manière qu’il existe
a"∈Q[α] tel que a"a=1 ; comme Q[α] est un anneau commutatif, on a a0=a",
ce qui prouve que Q[α] est un corps.
Supposons que Q[α] soit un corps. Prenons α, il admet un inverse de la forme
a0+···+akαk; de sorte que akαk+1+···+a0α−1=0, donc αest algébrique.
2 Extension de corps
2.1
Soient a1,..., anune base de Gsur Fet b1,...,bmune base de Hsur G.
Démontrons que (aibj), (i,j)∈{1,...,n}×{1,...,m} est une base de Hsur F
• La famille est libre : Soit αi,j∈Fet X
i,j
αi,jaibj=0, on a alors
m
X
j=1"n
X
i=1
αi,jai#bj=
0 avec
n
X
i=1
αi,jai∈G; or la famille b1,...,bmest libre sur G, donc pour tout j1≤
j≤mon a
n
X
i=1
αi,jai=0, et comme la famille a1,...,anest libre sur Fon obtient
que pour tout (i,j)∈{1,...,n}×{1,...,m}αi,j=0.
• La famille est génératrice : Soit x∈H, la famille b1,...,bmétant génératrice de
H, il existe des éléments βj∈Gtels que x=
m
X
j=1
βjbj; puis pour tout j∈ 1,m,
comme a1,...,anest génératrice de G, il existe des éléments αi,j∈Ftels que
βj=
n
X
i=1
αi,jai. Finalement on obtient x=
m
X
j=1"n
X
i=1
αi,jai#bj=X
i,j
αi,jaibj. On a
démontré que Hest un espace-vectoriel sur Fde dimension mn.
2.2
1. Dire que deg(α,F)=1 est équivalent à dire que la famille (1,α) est liée, ce qui
revient à dire qu’il existe deux éléments (λ,µ) de Fnon nuls – en effet si µ=0