Sur les m´ethodes de projection de moments angulaires
J. Raynal
To cite this version:
J. Raynal. Sur les m´ethodes de projection de moments angulaires. Journal de Physique, 1970,
31 (1), pp.3-13. <10.1051/jphys:019700031010300>.<jpa-00206876>
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3
SUR
LES
MÉTHODES
DE
PROJECTION
DE
MOMENTS
ANGULAIRES
Par
J.
RAYNAL,
Service
de
Physique
Théorique,
Centre
d’Études
Nucléaires
de
Saclay,
B.P.
2,
9I-Gif-sur-Yvette,
France.
(Reçu
le
26
août
1969.)
Résumé. 2014
Dans
la
méthode
de
projection
par
des
rotations
finies,
on
doit
calculer
des
fonctions
des
angles
pour
les
normalisations
et
pour
tout
opérateur
étudié.
Leur
calcul
pour
un
déterminant
de
Slater
est
décrit
dans
le
formalisme
de
la
seconde
quantification.
Nous
dis-
cutons
le
nombre
minimum
de
points
pour
lequel
ces
fonctions
doivent
être
calculées.
La
méthode
des
opérateurs
de
rotation
infinitésimale
donne
directement
un
système
d’équations
linéaires
dont
Löwdin
a
donné
la
solution
pour
un
opérateur
scalaire.
Cette
solution
est
généralisée
à
un
opérateur
tensoriel.
En
introduisant
des
fonctions
génératrices,
on
ramène
cette
seconde
méthode
à
la
première
qui
serait
utilisée
avec
des
rotations
généralisées.
Ainsi,
on
peut
démontrer
la
for-
mule
de
Löwdin
et
comprendre
le
formalisme
de
Shapiro.
Le
passage
d’une
méthode
à
l’autre
permet
d’obtenir
des
résultats
dans
des
cas
extrêmes
ni
l’une
ni
l’autre
ne
permettraient
de
les
obtenir.
Abstract.
2014
The
projection
method
with
finite
rotations,
deals
with
angular
functions
for
normalizations
and
any
operator
under
study.
Their
computation
for
a
Slater
determinant
is
derived
in
the
framework
of
the
second
quantization
formalism.
The
minimum
number
of
points
where
these
functions
must
be
known
is
discussed
in
details.
The
method
which
uses
infinitesimal
rotation
operators,
leads
directly
to
a
set
of
linear
equations,
of
which
Löwdin
gave
a
solution
for
a
scalar
operator.
This
solution
is
generalized
for
a
tensor
operator.
Using
gene-
rating
functions,
the
second
method
can
be
shown
to
be
the
first
one
used
with
a
generalized
rotation.
This
way,
Löwdin’s
formula
can
be
demonstrated
and
Shapiro’s
formalism
understood.
In
some
cases,
the
use
of
the
two
methods
provides
results
which
cannot
be
obtained
by
any
one
alone.
LE
Journal
DE
PHYSIQUE
TOME
31,
JAXYIER
1970,
1.
Introduction.
-
Les
méthodes
de
projection
ont
été
étudiées
pour
être
appliquées
au
schéma
allongé
[1,
2].
Elles
ont
été
nécessaires
pour
évaluer
les
conséquences
d’une
approximation
qui
permet
d’obtenir
des
formules
très
simples
[3,
4]
et
pour
le
comparer
[5]
au
schéma
de
séniorité
dans
des
cas
non
encore
étudiés
[6].
Bien
que
cette
étude
soit
aussi
générale
que
possible,
elle
a
été
orientée
par
les
diffi-
cultés
rencontrées
dans
ces
applications.
Les
méthodes
de
projection
avec
des
rotations
finies
et
avec
des
opérateurs
de
rotation
infinitésimale
seront
présentées
l’une
après
l’autre
avant
d’étudier
les
relations
qui
existent
entre
elles.
La
première
[7,
8]
est
largement
utilisée.
C’est
la
meilleure
pour
projeter
un
déterminant
de
Slater
[9] ;
les
fonctions
d’onde
à
une
particule
n’ont
pas
forcé-
ment
un
bon
moment
angulaire :
une
méthode
pour
les
fonctions
propres
de
l’oscillateur
harmonique
ani-
sotrope
est
donnée
dans
l’appendice
A.
On
obtient
une
fonction
des
angles
de
rotation
pour
tout
opé-
rateur ;
cette
fonction
doit
être
analysée
comme
une
somme
de
polynômes
de
Legendre
(ou,
plus
généra-
lement,
d’éléments
de
matrice
de
rotation) ;
les
coef-
ficients
de
ces
polynômes
sont
les
éléments
de
matrice
de
l’opérateur.
Habituellement,
cette
analyse
est
faite
par
une
intégration.
Nous
préférons
choisir
certains
angles
et
résoudre
un
système
d’équations
linéaires.
Cependant,
si
on
préfère
mener
tout
le
calcul
avec
des
fonctions,
la
méthode
décrite
dans
l’appendice
B
permet
d’obtenir
directement
les
coefficients
des
polynômes.
La
seconde
méthode,
qui
n’est
pas
aussi
largement
utilisée
que
la
première,
a
été
développée
par
Kel-
son
[10] ;
en
principe,
elle
ne
peut
être
utilisée
que
si
le
nombre
de
moments
angulaires
est
fini.
Elle
conduit
à
un
système
d’équations
linéaires
dont
la
solution
a
été
donnée
par
Lôwdin
[11]
pour
un
opérateur
scalaire.
Une
solution
analogue
est
donnée
pour
des
opérateurs
tensoriels.
En
introduisant
une
fonction
génératrice
pour
le
système
d’équations
obtenu
avec
un
opérateur
de
rotation
infinitésimale,
cette
méthode
peut
se
ramener
à
la
première,
mais
utilisée
avec
des
rotations
généra-
lisées.
Ainsi,
la
même
fonction
est
calculée
point
par
point
dans
la
première
méthode,
alors
que
la
deuxième
la
définit
par
son
développement
en
série.
Les
rotations
généralisées
ont
des
éléments
de
matrice
de
rotation
ayant
certaines
propriétés
des
rotations
ordinaires
et
s’exprimant
aussi
avec
les
polynômes
de
Jacobi;
les
relations
d’orthogonalité
des
polynômes
de
Jacobi
permettent
de
démontrer
la
formule
de
Lôwdin.
Cette
méthode
est
équivalente
au
formalisme
de
Shapiro
[12]
qui
utilise
ces
mêmes
polynômes
sous
leur
nom
de
fonction
hypergéométrique.
L’emploi
des
fonctions
génératrices
permet
d’utiliser
la
méthode
des
opé-
rateurs
de
rotation
infinitésimale,
même
si
le
nombre
de
moments
angulaires
n’est
pas
fini,
sous
certaines
conditions
de
convergence.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031010300
4
2.
Projection
par
la
méthode
des
rotations
finies.
-
Considérons
un
étant ) )
qui
n’ait
pas
un
bon
moment
angulaire
mais
qui
soit
fonction
propre
de
l’opé-
rateur
I,
de
rotation
autour
de
l’axe
de
quantification
avec
la
valeur
propre
m.
On
peut
l’écrire
comme
une
somme
d’états
propres
du
moment
angulaire
1 lm &#x3E; :
:
Si 1 &#x3E;
et
les
Im ~
sont
normalisés,
les
amplitudes aI
sont
définies
à
une
phase
près.
Notre
but
est
d’étudier
les
propriétés
des
états
1 lm &#x3E;
sans
connaître
explici-
tement
leur
fonction
d’onde.
On
peut
le
faire
avec
des
opérateurs
de
rotation.
Dans
la
première
méthode,
l’opérateur
de
rotation
finie
R(oc,
~,
y)
est
appliqué
sur
l’état 1 &#x3E;;
dans
la
deuxième,
on
utilise
les
opéra-
teurs
de
rotation
infinitésimale
I +
ou
1_.
2 . l.
FONCTION
NORMALISATION
ET
ÉNERGIE.
-
L’opé-
rateur
de
rotation,
appliqué
sur
l’état
~,
donne :
En
projetant
sur
l’état 1 &#x3E;,
on
obtient
une
fonction
des
angles
d’Euler :
qui
est
le
recouvrement
entre
l’état 1)
et
le
même
état
qui
a
subi
la
rotation
(cc,
~3,
y).
Cette
fonction,
que
nous
appellerons
fonction
normalisation,
doit
être
analysée
pour
obtenir
les
1 al 12
(voir §
2.3).
Pour
calculer
les
éléments
de
matrice
réduits
d’un
opérateur
tensoriel
irréductible
T’,
il
faut
définir
(2k
+
1)
fonctions
des
angles
d’Euler.
Chacune
d’elles
est
obtenue
en
faisant
agir
une
des
composantes
de
l’opérateur
tensoriel
sur
l’état
tourné
(2.2)
et
en
pre-
nant
le
produit
scalaire
avez
Les
éléments
de
matrice
réduits
du
tenseur
sont
obtenus
à
partir
des
coefficients
des
éléments
de
matrice
de
rotation :
Par
exemple,
si
T k
est
l’opérateur
quadrupolaire,
les
éléments
de
matrice
diaconaux
1 [
1 T k 1
Il
sont
les
moments
quadrupolaires
des
états
1 lm) :
:
ils
sont
parfaitement
déterminés
car [al [2
est
donné
par
la
fonction
normalisation ;
les
éléments
non
diagonaux
permettent
d’obtenir
les
BE2 :
ils
sont
connus
à
un
signe
près
qui
est
une
phase
commune
aux
éléments
de
matrice
réduits
de
tous
les
opérateurs
tensoriels
entre
les
états
[1)
et
[l’).
Le
cas
le
plus
important
est
celui
de
l’opérateur
scalaire
qu’est
l’hamiltonien.
Pour
calculer
les
éner-
gies,
il
faut
analyser
la
fonction
énergie :
ce
qui
donne
le
produit 1 a,
2 EI.
2.2.
PROJECTION
D’UN
DÉTERMINANT
DE
SLATER.
-
Considérons
l’état 1 &#x3E;
décrit
dans
le
formalisme
de
la
seconde
quantification
par :
1
..
..
.
,
1
, 1-.
-,
0 ~
est
le
vide
et
a~
l’opérateur
de
création
d’une
particule
dans
un
état
qui
n’est
pas
forcément
état
propre
de
12
ni
de
Iz.
Le
théorème
de
Wick
permet
d’écrire :
L’ensemble
~t’ 2, - ..,
~C~,,)
est
le
même
que
l’en-
semble
(~,1,
P-21 - - .,
~.1~,,)
et
P
est
la
parité
de
la
permu-
tation.
Le
second
membre
de
l’équation
(2.8)
n’est
autre
que
le
déterminant
d’une
matrice
M(~x, ~,
y)
dont
les
éléments
sont
les
fonctions
normalisation
à
unf
particule
f.Li
R (a, ~,
y)
~,~ ~
qui
seraient
utilisées
pour
projeter
un
état
quelconque
à
une
seule
parti-
cule
formé
avec
les
éléments
du
déterminant
de
Slater.
Par
conséquent :
La
fonction
(2.4)
relative
à
un
opérateur
tensoriel
s’écrit :
La
somme
sur
f.L
est
restreinte
aux
états
présents
dans
le
déterminant
de
Slater,
tandis
que
la
somme
sur
ti’
s’étend
à
tout
l’espace
généré
par
leur
rotation.
Si
les
états
à
une
particule
sont
fonctions
propres
de
l’oscillation
harmonique
anisotrope,
la
somme
sur
~/
est
infinie.
En
commutant
l’opérateur
d’annihila-
tion
et
l’opérateur
de
rotation,
on
obtient :
En
effet,
le
calcul
de ( )
a~
R(a, ~3,
y)
a (1. , 1 &#x3E;
est
le
même
que
celui
de
N(oc,
~, y),
sauf
que
l’état
[1.’
a
été
supprimé
dans
le
ket
et
l’ éta t [1.
dans
le
bra.
C’est
donc
un
mineur
de
la
matrice
M(a, ~3,
y) ; il
5
peut
s’exprimer
avec
les
éléments
de
la
matrice
inverse
si
N (oc,
~3, Y)
ne
s’annule
pas.
Dans
l’équation
(2.11)
apparaît
la
fonction
relative
à
l’opérateur
étudié
pour
un
état
à
une
seule
particules
pL )
1 T’R(oc, ~,
y)
~/
)~.
Cette
quantité
peut
être
difficile
à
évaluer,
mais
il
faut
considérer
que
les
sommations
sur ~L
et
~t’
sont
limitées
aux
états
présents
dans
le
déterminant
de
Slater.
L’emploi
de
la
formule
(2.11)
est
justifié
si
la
dimension
de
l’espace
généré
par
la
rotation
est
beau-
coup
plus
grande
que
celle
du
déterminant
[13].
Sinon,
il
est
préférable
d’utiliser :
les
sommes
sur ~
et
[1.’
portent
sur
les
états
occupés
et
celle
sur
~,"
sur
les
états
inoccupés.
Le
résultat
de
la
somme
sur
f.L’
peut
être
obtenu
directement
comme
solution
d’un
système
d’équations
linéaires.
Si
l’hamiltonien
contient
une
interaction
résiduelle
à
deux
corps,
il
lui
correspond
une
fonction
V(oc,
~3,
y)
qui
peut
s’exprimer
avec
les
fonctions
analogues
d’un
problème
à
deux
particules :
Si
le
déterminant
de
la
matrice
s’annule
pas :
Si
les
états
à
une
particule
ont
un
bon
moment
angulaire,
on
peut
utiliser
les
éléments
de
matrice
particule-particule
de
l’interaction
résiduelle :
mais
une
formule
analogue
à
(2.12)
peut
être
plus
simple.
Avec
des
états
propres
de
l’oscillateur
harmo-
nique
anisotrope,
ces
fonctions
doivent
être
calculées
directement.
2.3.
CALCUL
DES
AMPLITUDES
ET
DES
ÉNERGIES.
-
Si
l’état
à
projeter
est
un
déterminant
de
Slater
et
si
les
éléments
de
la
matrice
M(oc, ~3,
y)
peuvent
s’expri-
mer
avec
des
éléments
de
matrice
de
rotation,
le
calcul
du
déterminant
et
de
la
matrice
inverse
peut
se
faire
en
terme
d’éléments
de
matrice
de
rotation
(voir
appendice
B).
Les
fonctions
normalisation
et
énergie
sont
obtenues
comme
des
sommes
d’éléments
de
matrice
de
rotation
dont
les
coefficients
sont
res-
pectivement
les
aI 2
et
les
1 al
2 Ei.
On
peut
aussi
considérer
les
éléments
de
matrice
comme
des
poly-
nômes
en
sin 2 03B2
par
exemple ;
on
obtient
pour
les
Î
2
/
fonctions
normalisation
et
énergie
des
polynômes
qui
doivent
être
analysés
comme
sommes
d’éléments
de
matrice
de
rotation.
Mais
l’état
à
projeter
n’est
pas
toujours
un
déter-
minant
de
Slater.
Supposons
que
l’on
sache
calculer
explicitement
les
fonctions
des
angles
d’Euler
définies
par
les
équations
(2.3),
(2.4)
et
(2.6)
pour
une
rotation
donnée.
On
peut
utiliser
les
relations
d’ortho-
gonalité
entre
éléments
de
matrice
de
rotation
pour
extraire
leurs
coefficients.
Ainsi,
pour
la
fonction
nor-
malisation :
Les
intégrations
sur
oc
et
y
sont
triviales
si
une
seule
valeur
de
m
est
présente.
Pour
~,
la
méthode
de
Gauss
semble
particulièrement
indiquée
[13].
Si
le
plus
grand
moment
angulaire
présent
est
J,
l’intégrant
de
l’équation
(2.16)
est
un
polynôme
de
degré
I +
J;
on
obtient
le
résultat
exact
en
employant
la
méthode
de
Gauss
qui
utilise
les À
zércs
du
poly-
nôme
de
Legendre Px
avec
2~,
plus
grand
ou
égal
à
I
~- J ~--
1.
Pour
extraire
toutes
les
normalisations,
il
faut
calculer
la
fonction
en j
+
1
points.
Si,
pour
certaines
raisons,
le
nombre
de
moments
angulaires
est
inférieur
à j
+
1,
le
nombre
de
valeurs
nécessaires
est
réduit
en
conséquence.
Ainsi,
si
tous
les
moments
angulaires
sont
pairs,
la
fonction
est
symétrique
par
rapport
à ~
=
nf2;
si
m
est
différent
de
zéro,
on
peut
utiliser
les
zéros
du
polynôme
de
Jacobi
P J ~ mm~l.
Par
conséquent,
si
le
nombre
de
moments
angu-
laires
est
fini,
il
faut
évaluer
la
fonction
normalisation
pour
le
même
nombre
de
valeurs
de
~3.
On
peut
aussi
résoudre
le
système
d’équations
linéaires
(2.3),
ce
qui
donne
plus
de
liberté
pour
le
choix
des
valeurs
de
~.
Par
exemple,
dans
le
schéma
allongé, ni
= 0
et
les
valeurs
du
moment
angulaire
sont
0,
2,
4,
...,
7~~,
soit
N
valeurs.
Les
valeurs
de ~
doivent
être
choisies
entre
0
et
n/2;
nous
les
avons
prises
équidistantes
parce
que
la
densité
des
zéros
des
polynômes
de
Legendre
est
uniforme
en
~3.
En
résolvant
le
système
d’équations
linéaires
avec
la
méthode
du
pivot
maxi-
mum,
l’erreur
sur
le
résultat
est
de
l’ordre
de
l’erreur
sur
les
fonctions
normalisation
et
énergie.
D’autre
part,
les
I al j2
décroissent
rapidement
lorsque
I
aug-
mente,
et
peuvent
devenir
inférieurs
aux
erreurs
de
calcul;
si
on
ne
tient
pas
compte
des
moments
angu-
laires
élevés,
en
réduisant
la
dimension
du
système
d’équations
linéaires,
les
erreurs
supplémentaires
sont
très
faibles.
On
peut
donc
appliquer
cette
méthode
même
si
le
nombre
de
moments
angulaires
est
infini.
Cette
propriété
est
à
rapprocher
d’une
propriété
ana-
logue
de
la
méthode
d’intégration
de
Gauss
qui
permet
de
l’utiliser,
même
si
l’intégrant
est
un
polynôme
de
degré
trop
grand.
L’utilisation
d’un
système
d’équations
linéaires
à
la
place
d’une
intégration
ne
constitue
pas
un
chan-
gement
important
dans
le
cas
d’une
symétrie
axiale.
S’il
n’y
a
pas
d’axe
de
symétrie,
cela
paraît
la
seule
méthode
possible
pour
projeter
en
calculant
les
fonc-
tions
au
minimum
de
points.
2.4.
ÉTAT
SANS
SYMÉTRIE
AXIALE.
-
Si
l’état 1 )
n’a
pas
d’axe
de
symétrie
[14],
à
chaque
valeur
propre
de
7~
correspond
une «
bande »
définie
par
son
nombre
quantique
K.
Le
développement
(2 .1 )
doit
être
rem-
placé
par :
Le
nombre
quantique
magnétique
de
l’état
6
de
ce
développement
est
égal
à
K,
mais
il
peut
prendre
toutes
les
valeurs
de
-
I
à
I
après
rotation.
Ces
états
ne
sont
pas
orthogonaux,
mais :
nkK’
est
une
matrice
hermitique
d’élément
dia-
gonal
unité.
La
fonction
normalisation
est :
et
la
fonction
énergie :
Pour
chaque
valeur
de
I,
la
matrice
hermitique
a;KI aIR EJe R
doit
être
diagonalisée
avec
la
métrique
définie
par
la
matrice
a;RI
am
nIe
~.
Si
le
moment
angulaire
est
limité
à J
et
si
on
ne
tient
compte
d’aucune
symétrie,
le
nombre
d’éléments
de
matrice
de
rotation
des
équations
(2.19)
et
(2.20)
est
de J-
( 2 J
+
1)
)
( 2 J
+
2)
)
( 2 J
+ 3).
En
faisant
6
varier 03B2,
on
ne
peut
obtenir
que
(2 J
+
1)
relations
entre
leurs
coefficients.
Il
faut
donc
utiliser
~x
et
y.
On
peut
procéder
de
la
façon
suivante :
pour
une
première
valeur
de ~,
les
fonctions
7V (o~ ~
y)
et
j5’((x,
~3,
y)
sont
calculées
à
(2 J
+
1)
valeurs
de
oc
et
de
y
équidistantes
entre
0
et
27U.
On
obtient
alors :
Io
est
la
plus
grande
des
deux
valeurs
1 K
1 et
K’ I .
Parmi
les
sommes
du
premier
membre
de
l’équa-
tion
(2.21),
il
y
en
a
8 J
qui
ne
contiennent
qu’un
seul
terme.
Par
conséquent,
pour
une
seconde
valeur
de
~3,
on
n’a
besoin
que
de
(2 J -1 )
valeurs
de
x
et
y.
On
peut
corriger
N(oc,
~,
y)
en
utilisant
les
inconnues
déjà
déterminées,
ou
on
peut
noter
que
la
formule
(2.21)
ne
sépare
pas
K == ] de K == - J +
1
si
on
utilise
(2 J -1 )
valeurs
de
oc
et
de
y.
De
proche
en
proche,
on
obtient
tous
les
coefficients
des
éléments
de
matrice
de
rotation
comme
solutions
de
systèmes
d’au
plus 1
+
1
équations
linéaires
en
calculant
les
fonctions
en
un
minimum
de
points.
Si
le
moment
angulaire
n’est
pas
limité,
une
limite
supérieure
valable
au
moins
pour K
peut
être
obtenue
en
choisissant
J’ assez
grand
et
en
calculant :
En
fait,
les
fonctions
7V ((X; ~
y)
et
E(~x,
~,
y)
pos-
sèdent
un
certain
nombre
de
symétries
qui
se
tra-
duisent
par
une
diminution
très
importante
du
nombre
des
coefficients
des
éléments
de
matrice
de
rotation.
Par
exemple,
pour J
=
6
et
des
états
pairs,
il
n’y
a
que
24
inconnues
au
lieu
de
455
données
par
la
formule
générale.
Il
existe
[15]
un
état
1
=
0,
deux
états
1
= 2,
un
état
I
=
3,
trois
états
1 = 4,
deux
états
1
= 5
et
quatre
états
1
= 6.
Avec
10 valeurs
.
.
/
7U
.
TU
27r
3n
des
fonctions
= 2’ rx
et y
= 0,
7 ’
7 ’
303C0/7
avec
oe a
y),
on
détermine
quatre
inconnues
et
on
obtient
six
relations
entre
les
autres
inconnues
en
utilisant
une
formule
semblable
à
(2.21).
Avec
9
autres
valeurs
’-’
’-’
- ,
1
paires
et
les
valeurs
impaires
de
I;
en
tenant
compte
des
inconnues
déjà
déterminées
et
des
relations
déjà
obtenues,
on
obtient
huit
inconnues
supplémentaires
et
sept
relations
parmi
les
douze
inconnues
restantes.
2n
Enfin,
quatre
calculs
pour 03B2
= 03C0/6
avec
03B1
=
y
0,
3
2n
27r
,
.
,
,
3
et
03B1
- 3
03B3 = + 203C0/3
et
un
dernier
calcul
pour
~ ==
0
donnent
des
relations
entre
inconnues
du
type
des
équations
(2.3)
et
(2.6)
écrites
pour
des
angles
équidistants.
3.
Projection
par
les
opérateurs
de
rotation
infinité-
simale.
--
Nous
considérons
de
nouveau
un
état
propre
de
I,
avec
la
valeur
propre
m.
Le
cas
d’état
sans
symétrie
axiale
sera
examiné
brièvement
en
fin
de
paragraphe.
3.1.
ÉQUATIONS
DE
NORMALISATION
ET
D’ÉNERGIE.
-
Supposons
m
positif
(si
m
était
négatif,
on
utiliserait
I_
au
lieu
de
1+).
L’opérateur
I,
est
appliqué n fois
sur
l’état
(2.1)
pour
obtenir
Fêtât
n ) :
L’état 1 n )
n’est
pas
normalisé ;
au
contrainre,
1 Im + n &#x3E;
est
normalisé :
c’est
l’état
1 lm &#x3E;
de
la
décomposi-
tion
(2 .1 ~
dont
le
nombre
quantique
magnétique
a
été
augmenté
de
n
unités.
Si
la
somme
sur
I
est
limitée
à
la
valeur J,
les
états
1 n &#x3E;
sont
en
nombre
fini
et
correspondent
à
n
allant
de
0
à J -
m.
La
méthode
de
projection
avec
les
opérateurs
de
rotation
infinitésimale
ne
s’applique
que
dans
ce
cas.
Le
calcul
explicite
de
la
norme
Nn
de
l’état ~
1 n &#x3E;
donne
une
équation
pour
les
amplitudes a, :
,- .
-J
Les
informations
sur
l’état
à
projeter
contenues
dans
l’ensemble
des
Nn
sont
équivalentes
à
celles
de
la
fonction
N(a,
~,
y)
qui
a
été
définie
pour
la
projection
par
des
rotations
finies.
De
même,
à
la
fonction
énergie
correspondent
les
valeurs
moyennes
de
l’hamiltonien
dans
les
états 1 n &#x3E;.
On
obtient
le
système
d’équations
suivant :
qui
permet
de
calculer
les
énergies
EI.
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