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ÉQUIPES
ÉDUCATIVES
FICHE
ANIMATION
ÉGALITÉ FILLES GARÇONS
Objectifs
XSavoir analyser une vidéo et plus particulièrement repérer
les stéréotypes de genre (filles/garçons) propagés par les
écrans.
XPrendre conscience des effets des stéréotypes véhiculés
dans les vidéos.
XDévelopper un regard critique à propos des médias.
Modalités pratiques
Public : de la 5ème à la 2nde
Fiche élève
Fiche animation
Matériel : vidéoprojecteur, accès internet pour regarder les
vidéos
Modalités : en classe
Durée de l’activité : 2 séances de 55 minutes
Compétences visées
XLa compréhension et l’expression en utilisant la langue
française à l’oral et à l’écrit (domaine 1 : les langages pour
penser et communiquer).
XLexpression de la sensibilité et des opinions, le respect des
autres (domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen).
XLa responsabilité, le sens de l’engagement et de l’initiative
vis-à-vis de soi et des autres (domaine 3 : la formation de la
personne et du citoyen).
XCompréhension de la construction de la société permettant
d’aborder de façon éclairée les grands débats du monde
contemporain, notamment sur la construction des inégalités
(domaine 5 : les représentations du monde et l’activité
humaine).
Déroulement
Séance 1
1. Introduction de la thématique pour expliquer les notions
clés : les stéréotypes, les stéréotypes de genre, l’influence
des médias sur leur manière d’appréhender le monde. Dans
ce cadre, il peut être intéressant de demander aux élèves
quels types de vidéos (pub, clips, sketch, informations, films,
séries…) ils regardent majoritairement, et si elles véhiculent des
stéréotypes de genre selon eux (environ 15 minutes).
2. Distribution du tableau d’analyse d’une vidéo et mise
en application afin de repérer les points de vigilance sur les
stéréotypes (environ 20 minutes) :
=>
par exemple, une vidéo Onisep métier:
Onisep tv, onglet
Métiers, thème : Egalité Femme Homme : couvreuse
(2’06).
X1er visionnage : découverte de la vidéo, remplir 1. La vidéo.
X2ème visionnage : renseigner 2. Les femmes et les hommes.
X3ème visionnage : remplir 3. La forme, l’image.
X4ème visionnage : renseigner 4. Le langage, les mots.
3. Mise en commun et discussion sur le tableau (environ 20
minutes).
Séance 2
1. Visionnage d’une publicité véhiculant des stéréotypes de
genre (disponible sur youtube. Environ 30-35 minutes).
Le visionnage et l’analyse de la vidéo se déroulent de la même
manière qu’à la séance 1.
Quelques exemples de publicité véhiculant des stéréotypes de
genre :
XCif express, 2014 Comment Cif fît briller la belle au bois
dormant, 30 secondes.
XSopalin, oh my lord, 1 minute 4 secondes.
XCanal+, 2016, Dads, 1 minute 50 secondes.
2. Mise en commun et discussion sur le tableau :
- Les élèves ont-ils repéré des rôles stéréotypés pour les
femmes et les hommes ?
- Quels éléments transmettent et accentuent les stéréotypes de
genre?- F
Prolongements possibles
- Fin de 1ère séance : Vous pouvez proposer aux élèves d’essayer
de repérer des stéréotypes dans les publicités si ils/elles ont
la possibilité de regarder la télévision (ou l’ordinateur) à leur
domicile pour en discuter au début de la deuxième séance.
- Vous pouvez proposer une activité de classe pour réfléchir à la
construction d’une vidéo qui ne transmette pas de stéréotypes
filles/garçons.
Repérer les stéréotypes de genre à
l’écran
Pour aller plus loin
- Le Haut conseil a publié un guide sur les bonnes pratiques pour une
communication écrite et visuelle sans stéréotypes :
http://haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hcefh__guide_pratique_com_
sans_stereo-_vf-_2015_11_05.pdf
- Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a publié plusieurs rapports
sur la représentation des femmes et des hommes à l’écran, sous l’angle
des stéréotypes de genre, mais aussi l’origine sociale et ethnique.
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Pour cette activité, on utilise des vidéos publicitaires parce
qu’elles sont de courte durée, mais les éléments pointés
peuvent être observés sur d’autres types de vidéos.
Repères sur les stéréotypes
XAu quotidien, les jeunes regardent de nombreuses
vidéos : les informations, des séries ou films, des émissions
de téléréalité ou encore des clips musicaux. Et ces vidéos
véhiculent des stéréotypes sur les femmes et les hommes. Cette
activité de classe a pour objectif de sensibiliser les élèves afin
qu’ils les repèrent.
XLes stéréotypes sont des croyances, des idées reçues
(vraies ou fausses) que l’on généralise à toute une catégorie
de personnes : pour les stéréotypes de genre, on généralise
une idée à toutes les filles ou à tous les garçons. Par exemple,
on entend souvent dire que les filles naiment pas les
mathématiques ou que les garçons aiment le football.
XLe stéréotype est un raccourci de pensée afin d’appréhender
le comportement des autres. Dans l’enfance, il permet de
catégoriser les rôles sociaux de chacun/e, mais aussi de
s’intégrer dans un groupe d’enfants. Mais les stéréotypes ne
reflètent pas la réalité de chaque individu, les personnalités
de chacun/e sont bien plus complexes. Le problème se pose
lorsque ces stéréotypes se figent. En gardant une vision du
monde stéréotypée, il est difficile de s’ouvrir aux autres, de les
comprendre et d’accepter leurs différences.
XLes stéréotypes hommes/femmes dans les vidéos sont
tellement nombreux qu’on ne les remarque plus, le fait d’y
être exposé quotidiennement dès l’enfance les banalise.
Ils sont alors intégrés, il faut donc faire un effort pour les
repérer et les rendre conscients.
Les conséquences des stéréotypes
XOn peut avoir tendance à se conformer aux stéréotypes,
il est alors important d’en prendre conscience, ainsi que
l’incidence qu’ils peuvent avoir sur les choix de vie, sur les
performances et la confiance en soi. Par exemple en pensant
que les filles sont « nulles » en maths, ces élèves auront plus
de difficultés à réussir et nauront pas confiance en leurs
capacités.
XLa télévision véhicule des stéréotypes qui peuvent
influencer nos comportements. La conséquence pour les jeunes
peut être qu’ils se limitent et hésitent à faire des choix différents
dans leur orientation, leurs loisirs… Par exemple, quand les
vidéos montrent des hommes extrêmement virils, valorisés
dans des sports plutôt violents, il peut être difficile pour un
garçon d’assumer son désir de faire de la danse ou toute autre
activité associée culturellement aux filles.
XOn parle des conséquences des stéréotypes sur les femmes,
ils sont en effet nombreux, mais les hommes ne sont pas
épargnés pour autant. Ces stéréotypes fon que les hommes
évitent de se conformer à une « norme féminine », ils ne
doivent pas montrer leurs faiblesses et leurs émotions. Ce sont
des faits que l’on peut aisément observer dès l’enfance dans les
entraînements sportifs. Les garçons doivent être forts, ne pas
se plaindre de la douleur, de la fatigue et surtout ne pas être des
« fillettes ». C’est, bien sûr, déjà un stéréotype de penser que les
femmes sont fragiles, pleurent facilement et ne supportent pas
la douleur, mais au-delà de cela, on pointe que c’est un défaut
d’être une femme ou de ressembler à une femme. Les jeunes
garçons grandissent alors avec cette idée qu’ils ne doivent
montrer aucune faiblesse, ne pas ressembler aux filles et ainsi
ne pas montrer leurs émotions.
Au contraire, on reprochera aux jeunes filles d’être turbulentes,
parce qu’elles sont censées être calmes. Une autre des
conséquences est que les hommes se doivent d’être des
gagnants et d’être en quête de pouvoir et de prestige social, ce
qui limite leurs possibilités d’avenir, et dévalorise ceux qui « ne
réussissent pas ».
Les stéréotypes à l’écran
XAujourd’hui la société et les rôles des hommes et des
femmes évoluent. Néanmoins à l’écran ces rôles n’évoluent que
très peu, les vidéos entretiennent une vision stéréotypée des
hommes et des femmes.
XIl est à noter qu’il ne suffit pas de prendre le contre-pied
du stéréotype pour qu’une vidéo soit exempte de stéréotypes
de genre. Certains publicitaires essayent de se détacher des
stéréotypes, mais présenter un homme avec un balai ne fait pas
tout.
Exemple : les publicités Cillit Bang étaient toutes sur le
même format. On y voyait des femmes témoignant de
l’efficacité du produit dans leur salle de bain ou leur cuisine
et donnait l’impression de vidéos témoignages. Leur nouvelle
publicité représente cette fois-ci un homme qui fait le
ménage à coup de pirouettes et saltos, sur la musique du
film « Flashdance ». Mais il nest pas dans une salle de bain,
il nettoie un immense garage. C’est un homme qui fait le
ménage, mais pas de la même manière, ni dans les mêmes
Pour les professeurs/es qui le souhaitent :
des éléments d’information utiles pour l’animation de l’activité
Comment et dans quel sens animer le débat ?
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lieux...
XUn des stéréotypes les plus récurents à l’écran et commun
aux femmes comme aux hommes concerne l’apparence
physique. Il s’agit d’un critère essentiel pour passer à l’écran,
ils doivent répondre à des canons de beauté figés (les hommes
auront une silhouette athlétique, les femmes une silhouette
svelte avec malgré tout des formes). Dans la publicité, on utilise
les hommes dans un rapport de séduction pour vendre des
produits aux femmes et inversement (c’est un procédé qu’on
retrouve beaucoup dans les publicités de parfum).
Les stéréotypes sur les hommes dans les vidéos
(films, séries, infos, émissions de divertissement,
publicité) :
XLes garçons ou les hommes sont rigoureux, énergiques ou
pouvant faire preuve de violence physique ou verbale.
XLes hommes représentent la rigueur scientifique, on fait
appel à eux en tant qu’expert dans tous types de vidéos.
XLes hommes travaillent beaucoup et ne participent pas aux
tâches ménagères ou très peu : s’ils le font on les représente en
héros.
XLes hommes ne font pas la cuisine, mais le barbecue est leur
domaine.
XLes hommes aiment les voitures et les conduisent
(contrairement aux femmes).
XLes hommes ne peuvent effectuer qu’une tâche à la fois,
d’autant plus lorsqu’ils sont à la maison et doivent s’occuper des
enfants.
XLes hommes sont souvent présentés comme des pères peu
compétents en comparaison des mères capables de tout gérer.
Les stéréotypes sur les femmes dans les vidéos :
XA l’exception de la publicité, les femmes sont sous-
représentées à l’écran (rapports CSA) alors qu’elles
représentent 51,5% de la population française.
XDans les différents types de vidéos, les femmes ont des
caractères qui varient peu, elles sont douces, timides, émotives
et empathiques. Les émissions de téléréalité font exception,
les femmes comme les hommes sont choisis pour leur forte
personnalité et leur langage vulgaire.
XOn représente majoritairement les femmes dans les métiers
du social et de l’enseignement et elles ont très souvent un statut
hiérarchique inférieur à celui des hommes.
X Les femmes mènent tout de front : elles sont de bonnes
ménagères (ménage, cuisine, repassage) et de bonnes mères.
Elles adorent s’occuper de leur apparence et en discuter
(maquillage, coiffure, vêtements, sans oublier les régimes…) et
sont toujours très « féminines ».
XBien qu’à l’heure actuelle de plus en plus de films et
séries accordent le rôle principal à une femme, elles restent
cantonnées dans les seconds rôles. Quand elles ont le premier
rôle, elles sont séduisantes et apparaissent souvent nue,
contrairement aux premiers rôles masculins.
Pour analyser la place qu’occupent les femmes dans les films, le
test de Bechdel pose trois questions simples :
- Y a-t-il au moins deux personnages féminins qui ont un nom ?
- Qui ont une conversation ensemble ?
- Qui parlent d’autre chose que des hommes ?
À partir de ces trois questions, sur 4000 films analysés, 40%
échouent au test (Avatar, Toy story, Le seigneur des anneaux,
Starwars…).
XAux infos, on fait peu appel aux femmes expertes
(seulement 20%). En réponse, une base de coordonnées
d’expertes a été créée pour favoriser leur visibilité (Les
Expertes). Lorsqu’on voit des femmes, elles sont le plus souvent
témoins ou victimes.
Dans les interviews, on commente et questionne les invitées sur
leur vie privée (famille, shopping...), alors que les hommes ne
sont pas interrogés sur ces sujets.
XLes événements sportifs féminins sont beaucoup moins
retransmis que ceux des hommes. Lorsqu’ils le sont, il est
intéressant de se pencher sur les commentaires sportifs :
lorsque les sportives sont très performantes, on va s’interroger
sur leur sexe et sur leur féminité.
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