Fiche d’identité :
Hormone de régression Müllérienne (HRM) ou Anti-müllerian Hormone (AMH)
- hormone endocrine glycoprotéique de 140 kDa
- secrétée par les cellules de Sertoli se trouvant dans le testicule fœtal (pendant les premiers
mois de vie)
Rôle :
- responsable de la régression des canaux de Müller (structures embryonnaires à
l'origine de la formation de l'utérus et des trompes de Fallope chez l'individu féminin)
- laisse place aux canaux de Wolff qui sont des structures embryonnaires à l'origine de
la formation des canaux déférents chez l'individu mâle.
- permet donc le développement harmonieux du fœtus mâle.
- Responsable du contrôle du développement des follicules en ovocytes
- Bon marqueur de la fonctionnalité des ovaires (cas de la ménopause chez la femme)
Intérêt diagnostique :
Chez l’individu mâle, le taux d’AMH est élevé dans la vie pré pubère et diminue à la
puberté. L’AMH étant secrétée par les cellules de Sertoli est un bon biomarqueur de la
présence testiculaire chez le mâle.
Chez la fille, l’AMH n’est pas produite par les gonades au cours de la différenciation
sexuelle et les canaux de Müller se développent normalement.
Les cellules de la granulosa de l’ovaire produisent de l’AMH en faible quantité après la
naissance et jusqu’à la fin de la période d’activité génitale. Après la ménopause, le taux
d’AMH devient indétectable.
Les tumeurs de la granulosa peuvent sécréter des hormones stéroïdes et provoquer une
pseudo puberté précoce chez la fille. Elles produisent également des hormones peptidiques
comme l’inhibine et l’AMH, qui sont donc utilisées comme marqueurs sériques d’évolution.
La concentration d’AMH au 3 e –5e jour du cycle est corrélée au nombre de follicules
antraux visibles à l’échographie, ce qui permet de proposer ce marqueur dans l’évaluation de
la réserve ovarienne.