Mandat
«seau Recherche en Santé»
Motivationsbuts instruments
Motivations
Les éléments médicaux orientés vers la pathogénèse qui définissent la maladie et la santé
deviennent de moins en moins importants et cela notamment pour deux raisons: la
«maladie» perd autant de sa signification dans le quotidien que le nombre dʼétats
diagnostiqués médicalement comme «malades» en raison du progrès technologique
augmente. Les tableaux cliniques de la maladie perdent également de leur importance
puisque de plus en plus de troubles physiques et psychiques ont de multiples causes.1 La
longévité qui entraîne des poly-pathologies et la multi-morbidi accentuent ce
développement. Une proportion croissante de la population va non seulement vivre plus
longtemps, mais également devoir vivre plus longtemps malade. Cette situation exige une
nouvelle compréhension de la maladie et de la santé avec des conséquences de longue
portée sur les rôles des personnes impliquées tout comme sur lʼorientation future des
modèles dʼapprovisionnement: en tant que partie intégrante du quotidien, la maladie peut de
moins en moins être consirée simplement comme un fait médical dont le traitement est
attribué à lʼassistance médicale stationnaire et aigüe. Cela signifie aussi que le patient ne
doit plus être conçu comme récipient et consommateur de prestations médicales, mais bien
comme acteur dans le système de santé: cʼest ainsi que lʼindividu se déplace au centre de
lʼattention, avec ses rapports quotidiens, son entourage tout comme ses ressources,
compétences et possibilités dʼaction déterminés par des aspects physiologiques,
psychologiques, sociaux et culturels. Ce décalage du «corps» vers la «personne» dans son
contexte social exige une recherche et une expertise en sciences humaines et sociales.2
Le besoin dʼune compréhension sociale de la maladie et de la santé orientée vers la gestion
du quotidien, du bien-être et de la qualité de vie se reflète entre autres dans les priorités de
la politique de la santé de lʼAgenda 2020 du Conseil Fédéral3: les buts principaux sont un
approvisionnement médical qui correspond aux besoins des patients et à leur qualité de vie.
Le rôle des patient-e-s et de la population dans le système de santé doit être renforcé, leurs
compétences et leurs ressources, tout comme celles de leur entourage, doivent être
utilisées. Des alternatives à la concentration de lʼapprovisionnement dans le domaine des
soins aigus et stationnaires nécessitent dʼêtre développées. Car si cette concentration a eu
lieu jusquʼà présent, elle nʼest pas finançable sur le long terme et pas non plus souhaitée par
les personnes concernées.
LʼAcadémie suisse des sciences humaines et sociales veut contribuer à cette réorientation
avec les chercheur-euses intéressé-e-s grâce au «Réseau Recherche en Santé».
1 Peter C. Meyer, Formen und Analysen von Medikalisierungsprozessen, in: Erwin Murer, Hrsg,
Gesellschaft und Krankheit: Medikalisierung im Spannungsfeld von Recht und Medizin, Berne 2012,
S. 21 35
2 League of European Research Universities (LERU), Essential SSH Research fort the Societal
Challenge Health, demographic change and wellbeing
3 DFI, Gesundheit 2020 Die gesundheitspolitischen Prioritäten des Bundesrates, janvier 2013
Objectifs
Le Réseau rassemble les chercheurs-euses actifs-ves qui poursuivent des approches
variées dans différentes disciplines, institutions et domaines pratiques des sciences
humaines et sociales4 avec pour objectif de renforcer et développer une recherche en san
propre aux sciences humaines et sociales. Ses éléments centraux sont:
- une compréhension dynamique de la santé qui met au centre la production et la
stabilisation de la santé au cours de la vie;
- lʼindividu dans ses rapports quotidiens avec ses ressources individuelles et
collectives et ses possibilités dʼaction, de choix et de réalisation qui en découlent;
- la cohabitation entre les déterminants biologiques, psychologiques et sociaux;
- une notion de la santé orientée vers un mode de vie indépendant, la gestion du
quotidien, la qualité de vie et le bien-être.
Buts
Le «Réseau Recherche en Santé» a pour buts:
- de mettre en réseau les chercheurs-euses actifs-ves dans diverses disciplines des
sciences humaines et sociales au sein de différentes institutions;
- dʼencourager lʼéchange dʼinformations entre les institutions et les disciplines;
- dʼaméliorer la visibilité de la recherche en santé des sciences humaines et sociales
ainsi que la diffusion des résultats;
- de construire et encourager les coopérations de recherche entre les institutions et les
disciplines;
- de renforcer les compétences méthodiques et lʼexpertise;
- de développer des concepts de recherche innovateurs;
- dʼidentifier les questions de recherche importantes pour la société et la politique.
Instruments
Pour atteindre ces buts:
- lʼASSH met sur pied un site Internet ‚healthstudies.chʼ en collaboration avec le Centre
de compétences suisse en sciences sociales (FORS) à Lausanne;
- le Réseau organise des réunions de travail et des colloques;
- des groupes de travail sont constitués pour certaines thématiques spécifiques si
besoin est;
- le Réseau développe un agenda de recherche dont les buts sont de créer des
thèmes centraux et de densifier les compétences.
Organisation
Un groupe de travail mis sur pied par le Comité de lʼAcadémie est responsable de planifier
tout comme de réaliser les activités du «Réseau Recherche en Santé».
4 Julie Page et al., Gesundheitsforschung in der Schweiz – Thematische Schwerpunkte,
institutionelle Verankerung – Eine Standortbestimmung im Auftrag der Schweizerischen
Akademie der Geistes- und Sozialwissenschaften, Bern 2012
Le Secrétariat général de lʼASSH garantit le soutien administratif du comité de pilotage.
En fonction de ses capacités, le Secrétariat général de lʼASSH met à disposition les moyens
personnels et financiers nécessaires à la réalisation des activités décidées par le comité de
pilotage (réalisation de rencontres et colloques; accompagnement de groupes de travail).
En collaboration avec FORS, lʼASSH assure le fonctionnement du site Internet
healthstudies.ch.
Les membres du réseau entretiennent activement le site Internet healthstudies; ils informent
entre autres du besoin dʼactualisation des données sur les personnes et les projets et
fournissent des informations pour le calendrier des manifestations tout comme le newsletter
électronique.
Composition du comité de pilotage
- Prof. Thomas Abel (sociologie, médecine préventive et sociale, Université de
Berne)
- Prof. Claudine Burton-Jeangros (sociologie, Université de Genève)
- Marion Droz Mendelzweig (ethnologie, pôle de recherche santé et
vieillissement, HES La Source, Lausanne)
- Raphaël Hammer (sociologie, HESAV)
- Prof. Thomas Hengartner (Ethnologie européenne, Université de Zurich)
- Prof. Mike Martin (psychologie, Université de Zurich)
- Prof. Peter C. Meyer (sociologie, Directeur Santé ZHAW)
- Prof. Julie Page (sociologie, ergothérapie, ZHAW)
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