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Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitre 1
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1 :
:
:
: Les
Les
Les
Les fondements
fondements
fondements
fondements
La
La
La
La psychologie
psychologie
psychologie
psychologie gestaltiste
gestaltiste
gestaltiste
gestaltiste
Quand nous affirmons que notre th é orie du comportement humain est originale,
nous ne voulons pas dire qu'elle n'emprunte rien aux autres constructions th é oriques
ou aux autres pratiques psychoth é rapeutiques. Les é l é ments qui la composent ne
sont pas tous nouveaux et revolutionnaires, loin de l à .
Cependant, si les rincipes qui fondent notre approche se retrouvent ailleurs, leur
agencement est nouveau. Notre th é orie n'est pas constitu é e d'id é es neuves, mais
d'une nouvelle mani è re de les organiser . C'est ce qui donne à notre hypoth è se sa
specificit é et son inter ê t. Et nous arrivons à un premier postulat: c'est l'organisation
des ph é nom è nes dans un ensemble de faits, de perceptions, de comportements, de
fonctionnements qui donne un sens et un caract è re particulier à chacun des é l é ments
individuels dont l'ensemble est constitu é .
Ce principe, qui veut que le é l é m é nts s é par é s de l'ensemble n'aient aucun sens
par eux-m ê mes, a é t é mis en é vidence au d é but du si è cle (dernier) par un groupe de
chercherurs allemands é tudiant les m é canismes psychologiques de la perception
humaine, dont les observations ont suscit é un courant de pens é e f é cond appel é
"gestaltisme", de l'allemand
Gestalt, qui d é signe un arrangement, une configuration,
une forme particuli è re d'organisation des parties constitutives d'un ensemble.
La psychologie gestaltiste part du postulat que la nature humaine s'organise en
sch è mes, en ensemble structur é s, à travers lesquels l'homme structure son
exp é rience individuelle. Elle n'est compr é hensible qu'en fonction des é l é ments dont
elle est constitu é e. L'homme ne per ç oit jamais des é l é ments isol é s mais toujours des
ensembles signifiants et organis é s.
Quelqu'un qui entre dans un salon rempli de personnes, par exemple, ne voit pas
des masses color é es en mouvement. Il appr é hende en un seul coup d'oeil l'ensemble
de la pi è ce et des ê tres qui s'y trouvent comme une unit é signifiante, dans laquelle il
va s é lectionner un ou plusieurs é l é ments parmi tous ceux dont il dispose.
Ceux-ci
vont occuper le devant de la sc è ne perceptive, tandis que le autres s'effaceront à
l'arri è re plan.
Le choix des é l é ments qui seront mis en relief d é pend de nombreux
facteurs, mais ils peuvent tous ê tre rassembl é s sus le terme g é n é ral d'
int é r ê t
.
Lorsque l'int é r ê t est totalement absent, la perception devient atomis é e et la pi è ce
appara î t alors comme un enchev ê trement confus d'objet sans relation.
L'hom
L'hom
L'hom
L'hom é
é
é
é ostasie
ostasie
ostasie
ostasie
Le deuxi è me principe de base est celui de l'hom é ostasie. Plus commun é ment
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appel é e adaptation, elle gouverne toute vie et toute interaction.
Le processus
hom é ostatique est celui par lequel l'organisme se maintient dans un bon é tat de
sant é et d' é quilibre malgr é le variations de ses conditions de vie
. Ce principe
fonctionne en permanence, à chaque fois qu'un manque, un besoin se fait sentir,
mettant en p é ril la balance de l'organisme. Ainsi, la vie est faite d'un jeu continuel de
r é equilibrages organiques.
Quand les m é canismes hom é ostatiques n'arrivent plus à
fonctionner, l'organisme reste d é s é quilibr é , devient incapable de satisfaire ses
besoins et tombe malade
.
Quand l'hom é ostasie est totalement mise en é chec, il meurt. L'hom é ostasie est
un processus d'
autor é gulation
qui pr é side à l'interaction de l'organisme avec son
environnement.
Ainsi, les ê tres humains ont non seulement des milliers de besoins purement
physiologiques, mais aussi des milliers de besoins de relation sociale, dont il est
essentiel de sentir l'importance afin de les satisfaire le plus efficacement possible.
L'organisme poss è de des besoins psychologiques de contact avec les autres, qui
se manifestent toutes les fois que l' é quilibre psychologique est rompu, de m ê me que
les besoins physiologiques apparaissent d è s que l' é quilibre physiologique est rompu.
Un é quivalent du processus hom é ostatique se met en oeuvre pour satisfaire ces
besoins psychologiques,
mais les deux op é rations - psychologiques et physiologique
- sont totalement imbriqu é es l'une dans l'autre et ne peuvent ê tre s é par é es.
On peut
simplement dire que la psychologie é tudie les besoins et les fonctions
hom é ostatiques ou m é canismes adaptatifs dont la nature est prioritairement
psychologique.
La
La
La
La doctrine
doctrine
doctrine
doctrine holistique
holistique
holistique
holistique
Il suffit d'observer l'homme pour s'apercevoir qu'il est un organisme unifi é .
Cette conception de la vie et du comportement de l'homme r é parti sur plusieurs
niveaux d'activit é supprime d é finitivement les analogies psychophysiques si
exasp é rantes qui encombrent la psychologie depuis sa naissance.
Ainsi,
les aspects physique et mental du fonctionnement humain ne seront plus
consid é r é s comme deux entit é s s é par é es qui pourraient mener une existence
ind é pendante
, voire m ê me se dissocier d é finitivement l'une de l'autre - ce qui é tait
une conclusion logique et in é vitable de la psychologie ancienne mani è re.
Quand on part de cette perspective unitaire o ù l'homme est consid é r é comme
une totalit é , on peut l'observer tel qu'il est, cet- à -dire comme un ê tre dont les actions
se manifestent aussi bien au niveau apparent du comportement physique qu'au
niveau cach é de l'activit é mentale. Reconnaissons que nos pens é es et nos actes sont
faits de la m ê me substance, et nous pourrons traduire et transposer les diff é rents
niveaux pour passer fcilement de l'un à l'autre.
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Finalement, nous pouvons maintenant introduire le concept holistique de champ
unifi é .
Dans le contexte psychoth é rapeutique, ce concept fournit un outil pour approcher
l'homme entier , dans sa globalit é . Sachant que ses actions mentales et physiques
sont tiss é es du m ê me fil, nous serons à m ê me de l'observer avec davantage d'acuit é
et d'utiliser nos observations plus intelligemment, car la surface observable s'est
considerablement elargie!
Si les activit é s mentale et physique sont du m ê me ordre,
il s'ensuit qu'elle sont deux manifestations d'une seule et m ê me chose: l' ê tre de
l'homme.
Ni le patient, ni le th é rapeute ne sont plus limit é s par ce que le patient dit ou
pense: ils prennent maintenant en consid é ration ce qu'il
fait
, puisque ses actes
fournissent des indices sur ce qu'il pense, de m ê me que ce qu'il pense fournit des
indices sur ce qu'il fait ou voudrait faire. Entre les deux niveaux de la pens é e et de
l'action se trouve le stade intermediaire du jeu, et si l'on observe bien le patient
pendant la th é rapie, on s'apercevra qu'il joue à une foule de choses.
Lui seul conna î t
le sens de ses actions, de ses images, des com é dies qu'il joue
. Il suffit d'attirer son
attention sur elles, il en fournira lui m ê me l'interpr é tation.
Il parviendra à mieux se conna î tre en se trouvant confront é à lui-m ê me à ces
trois niveaux: l'activit é fantasmatique, le jeu, l'action proprement dite.
Dans ces
conditions, la psychoth é rapie n'est plus une fouille du pass é visant à d é terrer les
refoulement, les conflits oedipiens et les sc è nes primitives, mais une exp é rience
vivante du pr é sent
.
La
La
La
La fronti
fronti
fronti
fronti è
è
è
è re-contact
re-contact
re-contact
re-contact
Aucun individu ne peut se suffire à lui-m ê me; personne ne peut exister en dehors
d'un certain milieu. A tout moment, tout homme fait partie d'un champ, et son
comportement est toujours la r é sultante du champ global incluant lui-m ê me et ce qui
l'entoure.
La nature de la relation que l' ê tre humain entretient avec son
environnement d é termine son comportement.
La psychologie consiste à observer ce qui se passe à la fronti è re-contact entre
l'individu et l'environnement: c'est l à , à la limite entre les deux, que les é v é nements
psychologiques ont lieu. Nos pens é es, nos actions, nos comportements, nos
é motions sont diff é rentes mani è res de vivre ces é v é nements qui se passent en lisi è re,
au point de contact.
L'organisme et l'environnement paraissent dans un rapport de coop é ration
mutuelle o ù tous deux, loin d' ê tre des victimes l'un de l'autre, sont en opposition
dialectique.
Pour satisfaire ses besoins, l'organisme doit trouver ce qui lui manque
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dans l'environnement
. Il d é couvre les ressources d é sir é es gr â ce a son syst è me
d'orientation. En effet, tous les ê tres vivants sont visiblement capables de sentir
quels objets ext é rieurs peuvent satisfaire leurs besoins.
Une fois que le syst è me d'orientation a rempli son office, l'organisme est à m ê me
de manipuler l'objet dont il a besoin afin de r é tablir son é quilibre organique,
fermer
la Gestalt
.
Si quelqu'un devient incapable, suite à un bouleversement de ses fonctions
hom é ostatiques, de sentir ses besoins dominants ou de manipuler son
environnement or les satisfaire, il se comportera de mani è re d é sorganis é e et sans
aucune efficacit é
. Il essaiera d'accomplir trop de choses en m ê me temps.
Toutes les circonstances o ù quelque chose est rest é inachev é , o ù le processus en
cours a d û s'arr ê
ter,
toutes ces interruptions ont tellement perturb é son sens de
l'orientation qu'il n'est plus capable de d é terminer les personnes ou les objets de son
environnement qu'il peut investir.
Il a perdu sa libert é de choix; il ne peut plus s é lectionner les moyens appropri é s
à ses desseins, parce qu'il ne jouit plus de la capacit é de reconna î tre les diff é rents
choix qui s'offrent à lui.
Extraits de:
Manuel de Gestalt-th é rapie
La Gestalt: un nouveau regard sur l'homme
Fritz Perls
ESF editeur
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