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Finalement, nous pouvons maintenant introduire le concept holistique de champ
unifi é .
Dans le contexte psychoth é rapeutique, ce concept fournit un outil pour approcher
l'homme entier , dans sa globalit é . Sachant que ses actions mentales et physiques
sont tiss é es du m ê me fil, nous serons à m ê me de l'observer avec davantage d'acuit é
et d'utiliser nos observations plus intelligemment, car la surface observable s'est
considerablement elargie!
Si les activit é s mentale et physique sont du m ê me ordre,
il s'ensuit qu'elle sont deux manifestations d'une seule et m ê me chose: l' ê tre de
l'homme.
Ni le patient, ni le th é rapeute ne sont plus limit é s par ce que le patient dit ou
pense: ils prennent maintenant en consid é ration ce qu'il
fait
, puisque ses actes
fournissent des indices sur ce qu'il pense, de m ê me que ce qu'il pense fournit des
indices sur ce qu'il fait ou voudrait faire. Entre les deux niveaux de la pens é e et de
l'action se trouve le stade intermediaire du jeu, et si l'on observe bien le patient
pendant la th é rapie, on s'apercevra qu'il joue à une foule de choses.
Lui seul conna î t
le sens de ses actions, de ses images, des com é dies qu'il joue
. Il suffit d'attirer son
attention sur elles, il en fournira lui m ê me l'interpr é tation.
Il parviendra à mieux se conna î tre en se trouvant confront é à lui-m ê me à ces
trois niveaux: l'activit é fantasmatique, le jeu, l'action proprement dite.
Dans ces
conditions, la psychoth é rapie n'est plus une fouille du pass é visant à d é terrer les
refoulement, les conflits oedipiens et les sc è nes primitives, mais une exp é rience
vivante du pr é sent
.
La
La
La
La fronti
fronti
fronti
fronti è
è
è
è re-contact
re-contact
re-contact
re-contact
Aucun individu ne peut se suffire à lui-m ê me; personne ne peut exister en dehors
d'un certain milieu. A tout moment, tout homme fait partie d'un champ, et son
comportement est toujours la r é sultante du champ global incluant lui-m ê me et ce qui
l'entoure.
La nature de la relation que l' ê tre humain entretient avec son
environnement d é termine son comportement.
La psychologie consiste à observer ce qui se passe à la fronti è re-contact entre
l'individu et l'environnement: c'est l à , à la limite entre les deux, que les é v é nements
psychologiques ont lieu. Nos pens é es, nos actions, nos comportements, nos
é motions sont diff é rentes mani è res de vivre ces é v é nements qui se passent en lisi è re,
au point de contact.
L'organisme et l'environnement paraissent dans un rapport de coop é ration
mutuelle o ù tous deux, loin d' ê tre des victimes l'un de l'autre, sont en opposition
dialectique.
Pour satisfaire ses besoins, l'organisme doit trouver ce qui lui manque