LES AVANCEES THERAPEUTIQUES
DANS LE MEDICAMENT
EN 2008
Cancérologie / Hématologie
Traitements
Cancérologie (tumeurs solides)
Cancer du poumon à petites cellules
HYCAMTIN, Laboratoire GSK – ASMR IV
Qu'est-ce que le cancer du poumon à petites cellules ?
Le cancer du poumon à petites cellules est une forme particulièrement grave de
carcinome bronchique. Il se manifeste surtout par des douleurs au niveau de la
poitrine, une toux, des difficultés respiratoires ; il peut également occasionner
des troubles de la voix ou de la déglutition. Les métastases sont fréquentes et
touchent notamment le système nerveux central des malades.
Ce type de cancer est le plus agressif de l'ensemble des tumeurs du poumon et la
survie moyenne est de moins de 1 an.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le cancer du poumon à petites cellules atteint 1 personne sur 20 000 en France.
Il touche essentiellement des adultes d'âge moyen, exposés au tabac et/ou à
certains agents chimiques et/ou à des radiations.
Quels sont les traitements actuels ?
Les traitements actuels reposent sur la radiothérapie et/ou l'administration
d'une chimiothérapie généralement combinée.
Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 1/43
Qu'apporte le nouveau traitement ?
HYCAMTIN, topotécan, est un médicament qui agit en inhibant un enzyme appelé
"topoisomérase 1", indispensable au processus de division cellulaire. Son blocage
entraîne une cassure des brins d'ADN des cellules et empêche donc la
multiplication des cellules cancéreuses. Ce médicament est indiqué chez les
malades atteints d'un cancer du poumon à petites cellules en rechute après un
premier traitement.
Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)
Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 2/43
Carcinome hépato-cellulaire
NEXAVAR, Laboratoire Bayer Santé – ASMR IV
Qu'est-ce qu’un carcinome hépato-cellulaire ?
Le carcinome hépato-cellulaire est la tumeur maligne primitive du foie la plus
fréquente. Il est lié à la prolifération anormale des cellules constitutives du foie,
appelées hépatocytes. Il vient le plus souvent compliquer l’évolution d’une
cirrhose du foie, quelle que soit l’origine de celle-ci.
Ce cancer reste, dans la majorité des cas, longtemps silencieux sur le plan de son
expression clinique ; les signes les plus fréquents sont la survenue d’une ascite ou
d’une hémorragie digestive. Le pronostic du carcinome hépato-cellulaire est
sombre ; il dépend notamment de la gravité de la cirrhose associée.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le carcinome hépato-cellulaire survient essentiellement chez les personnes
souffrant d’une cirrhose, cette dernière étant le plus souvent liée à une
consommation excessive d’alcool ou à une infection chronique virale de type C ou
B.
Plus de 7000 cas de carcinomes hépato-cellulaires sont diagnostiqués en France
chaque année.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des malades dépend de la gravité de la maladie sous-jacente.
Elle repose sur l’ablation chirurgicale ou la destruction par voie per-cutanée de la
tumeur ; la transplantation hépatique peut également être envisagée.
L’administration de chimiothérapies anti-cancéreuses par voie systémique reste
palliative.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
NEXAVAR, sorafénib, est un inhibiteur de protéine kinase qui agit sur les
tumeurs en bloquant la prolifération des cellules et en diminuant l'angiogénèse. Il
est indiqué dans la prise en charge thérapeutique chimiothérapique des
carcinomes hépato-cellulaires.
Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)
Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 3/43
Carcinomes épidermoïdes avancés des voies aéro-digestives
supérieures
TAXOTERE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR II
Que sont les cancers des voies aéro-digestives supérieures ?
Les cancers des voies aéro-digestives supérieures, également appelés cancers
"de la tête et du cou", sont représentés par l'ensemble des cancers localisés au
niveau de la bouche, du nez, du pharynx et du larynx.
Ce sontnéralement des cancers graves qui évoluent à la fois localement et par
dissémination métastatique.
Il s'agit le plus souvent de cancers de type épidermoïde.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'incidence de ces cancers est, en France, d'environ 20 000 nouveaux cas par an.
Ils touchent préférentiellement les hommes et sont plus fréquents dans les
populations âgées. Ils sont souvent causés par l'exposition au tabac, à l'alcool ou
encore à certains toxiques professionnels.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge de ces cancers dépend de leur localisation et de leur stade
d'évolution. Elle repose sur la chirurgie, la radiothérapie et l'administration
d'une chimiothérapie anticancéreuse.
La mise en œuvre de ces différents outils thérapeutiques peut cependant
s'avérer difficile et ne peut pas toujours être réalisée.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
TAXOTERE, docétaxel, est un médicament cytotoxique qui agit en désorganisant
les structures intra-cellulaires nécessaires à la survie et à la réplication des
cellules.
TAXOTERE, en association au cisplatine et au 5-fluorouracile, représente une
nouvelle possibilité de traitement en première ligne, pour les malades souffrant
d'un carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives supérieures, localement
avancé, notamment lorsque l'on souhaite éviter le recours à une chirurgie
mutilante.
Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)
Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 4/43
Cancer du sein
TYVERB, Laboratoire GSK – ASMR III
Qu'est-ce que le cancer du sein ?
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Il est
responsable de 20 % des décès par cancer chez la femme. La fréquence de la
maladie a augmenté dans les dernières années, la mortalité liée restant quant à
elle relativement stable.
La gravité et le pronostic de la maladie sont liés à la taille de la tumeur, à son
type histologique, à son statut vis à vis des récepteurs hormonaux, au stade
d'atteinte ganglionnaire et d'envahissement métastatique.
Les cancers sont ainsi classés par stade de gravité croissante du stade 0 (cancer
"in situ", aux stades III (cancer localement avancé) et IV (cancer métastatique).
Quelles sont les personnes atteintes ?
En 2000, on comptait environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein en France,
plus de 75 % d'entre eux étant diagnostiqués après la ménopause. Les cancers de
stade III représentent 15 à 20 % des cas et les cancers de stade IV
métastatiques au moment du diagnostic, représentent 5 à 10 % des cas.
Les facteurs de risque connus pour le cancer du sein sont notamment l'âge, la
durée globale de la vie génitale, la nulliparité ou une première grossesse tardive.
Il existe également des facteurs de risque génétiques.
L'incidence du cancer du sein augmente de plus de 2 % par an.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement du cancer du sein repose sur une approche pluridisciplinaire et
dépend du stade de gravité observé.
Il peut comprendre une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et une
hormonothérapie pour les cancers hormonodépendants.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
TYVERB, lapatinib, est un médicament inhibiteur de la protéine kinase. Il agit en
bloquant le fonctionnement de cet enzyme, contenu dans certains récepteurs des
cellules cancéreuses impliqués dans leur multiplication incontrôlée.
Ces récepteurs appelés HER2 sont présents en excès dans environ 25 % des cas
de cancer du sein.
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