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(2) L’accès sans restriction aux services nécessaires, c’est-à-dire l’administration des services
assurés d’une manière qui n’entrave pas l’accès aux services médicaux
nécessaires, par l’imposition de frais ou autrement.
(3) L’application universelle à tous les résidents admissibles de la province participante, à des
conditions uniformes, et couvrant au moins 95 p. 100 de la population
admissible.
(4) La transférabilité des prestations lorsque le bénéficiaire s’absente temporairement de sa
province ou déménage dans une autre province participante.
(5) L’administration sans but lucratif assurée par un organisme public responsable de ses
transactions financières devant le gouvernement provincial.
La Loi sur les soins médicaux qui fut adoptée en décembre 1966 précisait ces
conditions. Toute province offrant des soins médicaux et respectant ces conditions
fondamentales pouvait bénéficier d’une contribution fédérale, basée sur 50 p. 100 du coût par
habitant des services assurés du programme national, multiplié par la moyenne annuelle du
nombre de personnes assurées dans les provinces. C’est ainsi que le 1er juillet 1968, date
d’entrée en vigueur du programme, seules deux provinces, la Saskatchewan et la
Colombie-Britannique, y avaient adhéré. Les autres ont suivi et, en avril 1972, toutes les
provinces et tous les territoires y avaient adhéré.
La plupart des Canadiens ont tiré profit du régime d’assurance-maladie. Il a
surtout été utile aux défavorisés, car il existe un lien entre faible revenu et mauvaise santé, mais
il a aussi permis aux médecins d’éviter les créances irrécouvrables et de recevoir leurs honoraires
de façon régulière et fiable.
Plusieurs économistes spécialisés dans les soins de santé au Canada et aux
États-Unis ont soutenu que c’est le régime d’assurance-maladie en vigueur au Canada qui a
permis en grande partie de maintenir les coûts à un niveau assez modéré au pays. En effet, en
1971, le Canada et les États-Unis consacraient environ le même pourcentage de leur produit
national brut (PNB) aux soins de santé (7,5 p. 100 et 7,9 p. 100). Depuis, la proportion des
dépenses à ce titre par rapport au PNB a augmenté de façon assez modeste au Canada (pour
s’établir à 8,6 p. 100), tandis qu’elle n’a presque pas cessé de monter aux États-Unis (jusqu’à
plus de 11 p. 100). On observe des différences encore plus marquées entre les deux pays au
chapitre des frais d’hospitalisation et des services médicaux, les deux aspects des soins de santé
qui sont directement influencés par le régime d’assurance-maladie, avec une faible augmentation
de la proportion du PNB au Canada et des hausses considérables aux États-Unis.