Chronique, juillet 2006
Des médicaments à profusion en France.
Au Québec, nous travaillons présentement à sensibiliser les adeptes de médicaments
aux dangers de la surconsommation. Notre Association (AQDR) a déposé dernièrement
au bureau du Ministère de la Santé, un dossier sur « l’Empowerment » des personnes
aînées à l’égard de l’autogestion de leur santé incluant la gestion de leurs
médicaments. En prenant connaissance d’un texte en provenance de Paris
(Cyberpress, le 14 juillet 2006), le même problème existe de l’autre coté du continent.
En voici quelques extraits : « La France est un des pays européens qui prescrit le plus
de médicaments. Or plus on prend des médicaments, plus l’apparition d’effets
indésirables sur l’organisme est susceptible de croître. » (Même situation au Québec.)
« L’association de plusieurs médicaments incompatibles avec le patient ou l’usage de
d’autres formes de produits, dit naturel, sont responsables de 130,000 hospitalisations
par an, ce qui représente de 5 à 10 % des hospitalisation totales. » (Même situation au
Québec, soit 10 %. La population en France est près de 6 fois celle du Québec.)
« Les effets indésirables des médicaments sont deux fois plus nombreux chez les plus
de 65 ans et responsables de 10 à 20 % des hospitalisations dans cette population. »
« La priorité sanitaire de l’Assurance-maladie est donc d’enrayer la banalisation de la
médication, d’autant plus que « dans 40 à 60 % des cas, les évènements iatrogènes (se
dit d’un trouble, d’une maladie provoqués par un acte médical ou par des médicaments,
même en l’absence d’erreur du médecin.) « Dict : Larousse » sont évitables, »
c’est–à-dire, qu’il y a une contre-indication ou une prescription inadaptée, d’après
l’Assurance-maladie.
Comme au Québec, « Les Français souhaitent s’appuyer sur le réseau des médecins
traitants qui ont une dimension préventive jugée très importante. À cet effet, des
médecins-conseils de l’Assurance-maladie rencontrent depuis juin des praticiens qui
ont des patients polypathologiques. »
Les médecins devront s’appuyer sur les recommandations de l’Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) concernant la prévention de la
iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées et sur l’outil d’aide au diagnostic
du risque iatrogène élaboré par la Haute autorité de santé (HAS).
Notre Association a bon espoir de voir le Ministre de la Santé. M. P.Couillard porter un
intérêt soutenu envers notre projet. Tel que mentionné antérieurement, les problèmes
de santé en France reflètent la même situation qu’au Québec.
Ronald St-Jean.,
AQDR provinciale
Resp. Assurances Santé/médicaments.