théologiques en France participent, entrant elles aussi dans ce processus
d’institutionnalisation. Il faut ajouter un certain nombre de personnalités individuelles telles
que Saada Mamadou Ba, Soheib Bencheikh, le Cheikh Khaled Bentounes, Eric Geoffroy,
Bétoule Fekkar-Lambiotte et Mohsen Ismail.
En 2002 Sarkozy reprend ce dossier et crée en Octobre l'Association pour l'Organisation des
Elections du Conseil Français du Culte musulman (AOECFCM). Deux personnalités
démissionnent avant les élections, Bétoule Fekkar-Lambiotte et Mohsen Smail, mais celles-ci
ont tout de même lieu en avril 2003. Les élections sont décidées sur le mode du « mètre
carré », ce qui signifie que le nombre d’électeurs alloué à chaque mosquée dépendra de la
surface en mètres carré de celle-ci. 992 lieux de culte seront donc sollicités, avec 4042
« grands électeurs » et le taux de participation avoisinera les 87 %. Dalil Boubakeur sera
ensuite élu Président par le CFCM constitué par les élections, avec 54 voix pour et 9
abstentions. Il faut préciser que toutes les personnes composant le conseil d’administration du
CFCM ne sont pas issues de ce processus électoral, et ont été cooptées. Les 17 personnalités
faisant partie du bureau du CFCM dans la période 2003-2005 sont les suivantes :
Le président donc Dalil Boubakeur, Recteur de la mosquée de Paris, le Vice Président, Fouad
Alaoui, Secrétaire Général de l’UOIF, l’autre Vice Président, Mohammed Bechari, Président
de la Fédération Nationale des Musulmans de France, le Secrétaire Général, Haydar
Demiryurek du Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France , le Trésorier, Kamel
Kabtane, Recteur de la mosquée de Lyon, auxquels s’ajoutent les Personnalités Qualifiées :
Dounia Bouzar et Fatiha Ajbli qui en ont démissionné, et Soheib Bencheikh. Quarante et un
membres ont été élus, auxquels il faut ajouter la constitution de 25 Comités Régionaux du
Culte Musulman, répartis dans toute la France.
Suivront d’autres démissions, ou menaces de démission, réintégrations etc. De Villepin,
nouveau ministre de l’Intérieur, va instituer des débats en rencontrant fréquemment les
membres du bureau du CFCM. Aidé par les CRCM, le CFCM va se voir chargé d’aborder les
questions de la formation d’imams maîtrisant la culture française, le financement du culte, la
négociation avec les administrations locales, l’organisation des fêtes religieuses comme l’aïd,
l’organisation du pèlerinage, la construction de lieu de culte, la question des carrés
musulmans, de la viande halal, de l’aumônerie dans les prisons, les hôpitaux, et dans
l’enseignement…