8 propositions concrètes pour un Islam français Afin de nourrir le débat interne dans le cadre de la réunion des Républicains sur l'Islam et la République du 4 juin, Hervé Mariton a présenté aux responsables et aux militants du parti les réflexions de son mouvement Droit Au Cœur pour l’affirmation d’un Islam français, pleinement compatible avec les valeurs exigeantes et protectrices de la République. 1. Faire clairement la distinction entre l'Islam et ses détournements fondamentalistes en traitant comme des dérives sectaires l'islamisme et le salafisme. Étendre les missions de la Mission de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (MIVILUDES) en ce sens, en complément de l'action de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) contre le djihadisme. 2. Faire évoluer le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) pour le légitimer aux yeux des fidèles et en faire une véritable courroie de transmission entre les associations cultuelles de proximité, l'Etat et les collectivités locales. 3. Poser le principe du non-financement étranger des lieux de cultes musulmans en France, en s'inspirant de l'exemple autrichien, et développer en regard les nouveaux moyens de financement participatif (crowdfunding) à destination des fidèles. 4. Donner un encadrement juridique plus clair à l'accompagnement que peuvent accorder les collectivités locales à l'édification de lieux de cultes, afin de limiter les recours juridiques: oui aux baux emphytéotiques de longue durée, mais non au financement du cultuel par des budgets dédiés au culturel. 5. Poser le principe d'une formation des imams en France donnant lieu à un diplôme reconnu par le CFCM, en s'appuyant notamment sur le statut concordataire de l'Université de Strasbourg, et faire de l'emploi du Français dans les prêches la règle. 6. Encourager les intellectuels et les religieux musulmans français à la réalisation et à la diffusion d'une version de référence du Coran en Français, et en faire un grand projet culturel mobilisateur. 7. Appliquer rigoureusement la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles à l'école et permettre à certains établissements d'aller plus loin avec le port de tenues uniformes pour les élèves, à titre d'expérimentation. Ne pas proposer en revanche d'interdiction du voile à l'université qui risquerait d'éloigner les Français de confession musulmane du principe de laïcité. 8. Faire preuve de pragmatisme local concernant les repas à la cantine pour encourager les enfants de manger ensemble quelle que soit leur religion, mais être inflexibles concernant les remises en cause de la mixité (à l'hôpital, dans les piscines,...).