Avec plus de 5 millions de personnes se réclamant de l'islam, dont environ 2 millions de
pratiquants, la France est sans doute le pays qui comporte la plus grande communauté
musulmane d'Europe.
Dans le contexte particulier des dernières années et des tensions régulières au sein même de la
communauté, ou plutôt des communautés, il est temps de réformer le CFCM, son corps
électoral et ses missions.
Son mode d'élection est contesté, ainsi que sa représentativité. Le nombre d'élus au sein des
CRCM et du CFCM dépend en effet de l'espace occupé par chaque fédération dans les lieux
de culte de l'Hexagone - 100 m² donne droit à un délégué et 700 m² donne droit à huit
délégués.
1.2 Relancer la Fondation pour les oeuvres de l'Islam de France (FOIF)
Nous proposons également de relancer la Fondation pour les oeuvres de l'Islam de France
(FOIF).
Créée le 31 mai 2005, sous l'impulsion de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur,
la Fondation pour les oeuvres de l'Islam de France a pour principale mission de gérer le
financement des lieux de culte avec transparence et la formation des cadres religieux pour
ainsi garantir la pratique du culte musulman en France.
Le statut de fondation lui permet de recueillir des fonds en France en toute transparence. Ce
statut permettra aussi de gérer les fonds venus de legs ou de dons qui seront ensuite affectés
en toute transparence aux projets de la communauté.
Parallèlement à la relance de la Fondation pour les oeuvres de l'Islam de France, nous
proposons d'interdire les financements étrangers de lieux de culte.
1.3 Exiger des prêches en Français
Nous proposons que, notamment lors de la prière du vendredi, les prêches soient
exclusivement prononcés en Français dans l'ensemble des mosquées implantées en France.
En conséquence, nous souhaitons que tout Imam prononçant un prêche en langue étrangère ou
hostile aux valeurs de la République fasse l'objet de sanctions et s'il s'agit d'un étranger fasse
l'objet d'une expulsion du territoire français.
II. Réviser la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978
La loi n° 78-17 du 6 Janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés n'étant
plus adaptée aux nouveaux enjeux de sécurité, sa révision apparait indispensable. Cette
révision n'aurait pas pour objectif de réduire les garanties qui y sont afférentes, mais
d'engager un débat sur le périmètre de cette loi.
Il s'agit d'améliorer l'efficacité du travail des services de renseignement dans la lutte contre le
terrorisme, tout en restant sous le contrôle de la CNIL. Pour ce faire, il apparait indispensable
d'ouvrir plus largement la possibilité, d'une part, d'accéder à certains fichiers et, d'autre part,
de mettre en relations des informations issues de différents fichiers.