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le point sur…
Collaboration entre médecin
de premier recours et diététicienne :
tous autour de la table !
L’obésité représente un problème de taille en santé publique.
Le médecin de premier recours a un rôle principal à jouer dans
les problèmes liés à la nutrition. Il se sent cependant souvent
démuni face à ces questions. La diététicienne amène une spé­
cificité de connaissances et d’approche. Leur collaboration
donne au médecin de premier recours les moyens d’améliorer
la prise en charge continue des patients présentant des patho­
logies où les aspects diététiques sont prépondérants.
Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 1877-80
A. C. Pereira
Miozzari
P. Villar
V. Miserez
J.-M. Gaspoz
Drs Anne Catherine Pereira Miozzari
et Penka Villar
Valérie Miserez
Diététicienne diplômée
Pr Jean-Michel Gaspoz
Service de médecine et de premier
recours
Département de médecine
communautaire
HUG, 1211 Genève 14
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Collaboration between primary care
physicians and dieticians : let’s sit
around the table !
Obesity is a major public health problem.
Primary care physicians play a key role in managing nutritional disorders. However, they
often lack the necessary resources to answer
patients’ questions. Collaboration with professional nutritionists helps primary care
physicians to improve their treatment of patients with problems related to nutrition by
means of specific knowledge and therapeutic
approaches.
0
introduction
La prévalence mondiale de l’obésité a pratiquement doublé
en 30 ans. D’après les données européennes de l’Organisation
mondiale de la santé disponibles pour l’année 2008, plus de
50% des hommes et des femmes étaient en surpoids ; 23% des
femmes et 20% des hommes remplissaient alors les critères
d’obésité (tableau 1).1 Selon les dernières estimations des
pays membres de l’Union européenne, le surpoids toucherait
30-70% des adultes et l’obésité 10 à 30%.2 L’obésité augmente
le risque de mortalité et de comorbidités telles que diabète,
hypertension, dyslipidémies. Elle compte parmi les facteurs
de risque cardiovasculaire.3,4
Dès lors, une proportion importante de la patientèle du médecin de premier recours (MPR) présente un surpoids ou une
obésité ; de plus, ses patients sont nombreux à présenter un
problème de santé où les aspects diététiques sont importants, comme le diabète, les dyslipidémies et l’hypertension
artérielle. Les questions liées à la nutrition ne représenteront
pas forcément le motif premier de consultation. Il appartient
cependant au MPR de les identifier, et le cas échéant de les traiter. Le MPR peut
se sentir rapidement isolé et désarmé face à cette problématique et c’est dans
ce cadre que la collaboration avec la diététicienne prend son sens.
médecin de premier recours et diététique
Le MPR est souvent le premier contact entre le patient et un professionnel de
la santé. Une de ses missions consiste en la promotion de la santé associée à la
prévention primaire. L’obésité et les comorbidités qui en découlent sont des problèmes de santé publique, aussi le MPR a un rôle primordial dans leur dépistage
et leur prise en charge. De par son statut de médecin généraliste, il suit les patients sur le long terme, ce qui permet d’installer une relation de confiance propice à la discussion autour de l’obésité et de ses complications et d’organiser la
prise en charge multidisciplinaire nécessaire. Des études montrent que les patients identifient le MPR comme source première et favorite d’informations sur
des questions nutritionnelles et le perçoivent comme le plus à même de pouvoir
les aider à perdre du poids ou à baisser leur taux de cholestérol.5,6
Cependant, le dépistage du surpoids et de l’obésité par le calcul de l’indice
de masse corporel (IMC) semble moins systématique que la mesure de la tension
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Tableau 1. Calcul de l’indice de masse corporelle
(IMC), définition du surpoids et de l’obésité
IMC
Poids (kg)/taille2(cm)
Surpoids
Défini par un IMC compris entre 25 et 29,9 kg/cm2
Obésité
Définie par un IMC M 30
www.admin.ch/ch/f/rs/832_112_31/a9b.html
kg/cm2
artérielle ou l’établissement d’un profil lipidique, par exem­
ple. La prise en charge de l’obésité débute souvent dans
le cadre d’une prévention secondaire, voire tertiaire, des
complications étant déjà présentes.7 Les discussions au
sujet des aspects diététiques ne font pas partie de l’entretien du MPR avec son patient aussi souvent qu’elles le devraient. Plusieurs barrières pouvant l’expliquer ont été iden­
tifiées : le temps de consultation insuffisant, le manque de
connaissances nutritionnelles théoriques et le sentiment
d’impuissance face à la difficulté des patients à changer
leurs habitudes alimentaires.8 Au cours des vingt dernières
années qui correspondent à l’explosion des problémati­
ques de surpoids, les MPR soulignent l’importance de
l’éducation nutritionnelle thérapeutique et sont favorables
à une prévention ciblée. Toutefois, ils s’estiment comme
peu efficaces en la matière.9 Dès lors, comment aider les
MPR à être plus compétents face à des patients les considérant comme les premiers interlocuteurs pouvant les aider
sur le plan diététique ?
diététicienne : une aide qui a du poids
La diététicienne s’inscrit comme une aide précieuse et
disponible dans la prise en charge de patients présentant
des problématiques pondérales ou liées à la nutrition,
patients souvent complexes et nécessitant une approche
multidisciplinaire. Ses connaissances et compétences permettent une prise en charge ciblée et apportent au MPR
l’opportunité de les utiliser pour l’aider à combler ses lacunes en matière de diététique.
En Suisse, notre cadre légal stipule que le MPR peut
prescrire six à douze séances de consultation diététique,
prises en charge par l’assurance dans le cadre de sept affections médicales (tableau 2), des séances supplémentaires, si indiquées, pouvant être prescrites en accord avec
le médecin-conseil de l’assurance. Bien que le recours à la
consultation diététique soit facilité dans notre pays, il faut
souligner que la collaboration entre MPR et diététicienne
est plus aisée dans les centres hospitaliers ou cliniques
spécialisés, car ils permettent un échange et une proximité
que les médecins et diététiciennes installés en pratique
privée ne retrouvent pas toujours. Différentes ressources
utiles au MPR dans la prise en charge diététique de patients obèses et/ou présentant des maladies chroniques
liées à la nutrition sont disponibles en Suisse romande.
Des informations utiles sont disponibles à travers le site de
l’Association suisse des diététiciens diplômés (www.svdeasdd.ch), composée de groupes régionaux pour cha­que
canton.
Pratiquement, la diététicienne est mandatée par le médecin pour une pathologie donnée. Au-delà du diagnostic
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Tableau 2. Ordonnance du Département fédéral
de l’Intérieur (DFI) sur les prestations dans l’assurance obligatoire des soins en cas de maladie
Art. 9b1
1
Les diététiciens, au sens des art. 46 et 50a OAMal, prodiguent, sur
prescription ou sur mandat médical, des conseils diététiques aux assurés
qui souffrent des maladies suivantes : 2
a.3 Troubles du métabolisme
b. Obésité (body mass index de plus de 30) et affections qui
découlent de la surcharge pondérale ou qui y sont associées
c. Maladies cardiovasculaires
d. Maladies du système digestif
e. Maladies des reins
f. Etats de malnutrition ou de dénutrition
g. Allergies alimentaires ou réactions allergiques dues
à l’alimentation
2 L’assurance prend en charge, sur prescription du médecin traitant, au
plus six séances de conseils nutritionnels. La prescription médicale peut
être renouvelée si de nouvelles séances sont nécessaires
3 Si les conseils nutritionnels doivent être poursuivis aux frais de l’assurance après douze séances, le médecin traitant en réfère au médecinconseil ; il lui transmet une proposition dûment motivée concernant la
poursuite des conseils nutritionnels. Le médecin-conseil propose à l’assureur de poursuivre ou non les séances de conseils nutritionnels aux
frais de l’assurance, en indiquant dans quelle mesure
indiquant la prise en charge diététique, le MPR mentionnera dans sa demande l’IMC – preuve, s’il en est, qu’il l’a
calculé ! –, les éventuelles comorbidités ou complications
significatives dans le contexte diététique ainsi que l’objectif médical souhaité (tableau 3). Ces précisions permettent
à la diététicienne d’appréhender sa future prise en charge
en y intégrant d’éventuels facteurs de gravité ainsi que les
résultats médicaux escomptés. Le patient doit néanmoins
rester au centre de cette prise en charge multidisciplinaire
et intervenir dans la négociation des objectifs thérapeutiques réalistes et réalisables en fonction de ses besoins.
La collaboration entre diététicienne et MPR, nécessitant
communication et respect mutuel pour être efficace, assure
une cohérence des messages transmis au patient entraînant alors une meilleure compliance de celui-ci. Les informations données par la diététicienne au MPR sur l’évolution de son patient permettent à ce dernier de cibler ses
entretiens motivationnels et ses conseils. Enfin, cette collaboration permet d’exploiter et de favoriser les compétences de chacun afin de partager des situations parfois
complexes tout en évitant l’épuisement d’un des collaborateurs (tableau 4). En effet, qui n’a pas déjà ressenti dans
sa pratique clinique un sentiment de découragement,
voire d’échec face à un patient diabétique, hypertendu et
obèse, exprimant ses difficultés à changer ses habitudes et
émettant de nombreux niveaux de résistance aux traitements proposés ?
un exemple de collaboration :
la consultation diététique du service
de médecine et de premier recours (smpr)
des hôpitaux universitaires de genève
En 2010, le nombre de consultations diététiques effectuées au sein du SMPR s’est élevé à 595, ce chiffre étant
rela­tivement stable ces quatre dernières années. Les prinRevue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 28 septembre 2011
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Tableau 3. Exemple de prescription de consultations
diététiques
IMC : indice de masse corporelle
Nom et prénom du patient :________________________________
Age :_ _____
Poids : ______ Taille :__________ IMC :______
Motif(s) de consultation * (selon les critères de remboursement)
n Obésité (IMC M 30)
n Diabète/intolérance au glucose
n Dyslipidémies
n Hypertension artérielle
n Malnutrition/dénutrition (inclus anorexie mentale et/ou boulimie)
n Maladies du système digestif : par exemple : Maladie de Crohn
n Allergies alimentaires ou intolérances
* liste non exhaustive comprenant les motifs de consultation les plus
fréquents
Valeurs de laboratoire (par exemple : profil lipidique récent et/ou
glycémies à jeûn et postprandiales)
__________________________________________________________
__________________________________________________________
Traitement médicamenteux actuel (par exemple : hypolipémiants
et/ou insulinothérapie, antidiabétiques oraux
__________________________________________________________
__________________________________________________________
Objectif médical souhaité (par exemple : perte de poids de x % ou
amélioration profil lipidique dans les 3-6 prochains mois)
__________________________________________________________
__________________________________________________________
Nombre de séances souhaitées
__________________________________________________________
Coordonnées du médecin et contact (téléphone, e-mail, disponibilités horaires)
__________________________________________________________
__________________________________________________________
Tableau 4. Objectifs de la collaboration entre
médecin de premier recours et diététicienne
•Déterminer des objectifs réalistes adaptés à ceux du patient
•Assurer la cohérence des messages transmis au patient
d’effectuer les enseignements utiles (conseils théoriques)
et la négociation des changements des habitudes alimentaires (conseils pratiques). Les techniques thérapeutiques
utilisées par la diététicienne sont diverses : méthode par
objectifs, approche comportementale et motivationnelle,
éducation thérapeutique, intervention brève.
L’inefficacité au long terme des régimes et leur impact
néfaste sur la santé ne sont plus à démontrer. L’approche
comportementale, elle, a fait ses preuves dans le traitement de l’obésité.11 Une étude a été réalisée auprès de
195 patients obèses au sein de la consultation diététique
de la Policlinique de médecine (actuel SMPR) de Genève
en 2005 où la prise en charge diététique n’utilisait aucun
régime ni plan alimentaire, mais appliquait les méthodes
comportementales et par objectifs pour les changements
des habitudes alimentaires. Sur la durée de l’étude, 29%
des patients ont perdu du poids (3 à L 10% du poids initial), 54% ont maintenu un poids stable (interruption de la
dynamique de prise pondérale) et 12% observaient une
prise pondérale. D’autre part, les objectifs visant à modifier les troubles du comportement alimentaire, tels que la
non-reconnaissance du phénomène de satiété, les grignotages ou encore la prise alimentaire en fonction des affects
négatifs, étaient atteints pour la majorité des patients (58%).
Au SMPR, la diététicienne fournit un compte-rendu écrit
de chaque prise en charge au médecin prescripteur. La collaboration s’effectue par courriels, entretiens téléphoni­ques,
colloques interdisciplinaires, voire consultations con­join­tes.
La diététicienne (in)-forme également les MPR sur les recommandations et interventions nutritionnelles thérapeutiques à appliquer en fonction des pathologies. Elle les
sensibilise à une intervention nutritionnelle brève et leur
met à disposition plusieurs outils et documents pédagogiques. Les MPR sont également invités à assister à des
consultations diététiques (tableau 5).
Les difficultés souvent perçues de part et d’autre par les
différents soignants prenant en charge un même patient
•Améliorer la compliance du patient au traitement proposé
Tableau 5. Outils pratiques dans la collaboration
médecin de premier recours-diététicienne
•Adapter les suivis individuels respectifs en fonction de
l’évolution de chaque prise en charge
•Prescription médicale des consultations diététiques précise
et explicite sur objectifs médicaux
•Favoriser l’utilisation des compétences de chacun
•Eviter l’épuisement d’un des collaborateurs
cipaux motifs de consultation indiqués par le MPR prescripteur sont l’excès pondéral (68%), les dyslipidémies (27%),
le diabète (26%) et l’hypertension artérielle (14%). Dans
notre service, la prise en charge diététique combine les recommandations d’experts internationaux à une approche
comportementale.10 Elle comprend essentiellement trois
axes : comportemental, nutritionnel et motivationnel. La pre­
mière consultation a pour but d’«évaluer» avant de «traiter». Elle évalue les habitudes et comportements alimentaires, les connaissances et représentations nutritionnelles,
le cadre de vie (conditions socio-économiques : emploi, famille, loisirs, etc.). Toutes ces données permettront la définition des besoins nutritionnels thérapeutiques et éducatifs du patient. Les consultations suivantes permettront
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•Compte-rendu écrit de la diététicienne en début de la prise
en soins avec mention des objectifs déterminés avec le patient
et des moyens utilisés
•Contact (téléphone, courriel) entre les collaborateurs en
début de la prise en charge pour s’assurer de la ligne
directrice commune
•Devoir d’information mutuelle sur l’évolution du patient,
notamment si changement d’objectifs ou difficultés
rencontrées dans la prise en charge diététique
•Compte-rendu écrit de la diététicienne avec conclusions de
fin de la prise en soins
•Encouragement à la création d’une réunion interdisciplinaire
en cours de la prise en charge
•Partage des connaissances de chacun au travers de discussions,
documents pédagogiques et recommandations relatifs aux
problématiques liées à la nutrition (par exemple : apports
glucidiques dans le diabète de type 1)
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résident en les lacunes dans la transmission d’informations
et la non-implication d’un des intervenants. Les outils de
communication à disposition sont nombreux et accessi­bles.
Mais il faut être au moins deux pour collaborer ! Et le MPR,
peu à l’aise sur les questions diététiques, manquant de
temps dans sa consultation et face à un patient dit «difficile», peut facilement déléguer la prise en charge nutritionnelle à la diététicienne. Mais c’est oublier que le travail de
cette dernière est basé sur l’indication du médecin et qu’il
se limite à un nombre défini de séances. Le MPR reste par
conséquent l’interlocuteur du patient en amont et en aval
de cette prise en charge, raison pour laquelle il doit s‘y impliquer.
conclusion
pour chaque patient peut être un premier pas dans ce
sens. Et la collaboration avec la diététicienne un moyen
d’apprendre à guider et traiter notre patient vers des changements de comportements alimentaires sains dans sa
lutte contre sa maladie ou son poids. Le soignant reste
néanmoins dépendant du système de santé dans lequel il
travaille ; le remboursement par nos assurances-maladie
d’une prise en charge diététique pour obésité avant l’apparition de comorbidités associées serait un autre pas vers
une vision préventive des soins.
Implication pratique
Les problèmes de santé liés à la nutrition, et notamment l’obésité avec ses comorbidités lourdes pour le patient et la société, pourraient et devraient prendre une
place de plus en plus importante au sein de la consultation
du MPR. Encore faut-il qu’ils soient identifiés et discutés !
Dans la pratique privée, le calcul systématique de l’IMC
> La diététicienne s’inscrit comme une aide précieuse et dis-
ponible dans la prise en charge de patients présentant des
problématiques pondérales ou liées à la nutrition, patients
souvent complexes et nécessitant une approche multidisciplinaire
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* à lire
** à lire absolument
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