Perspectives : 2013

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Gestion
globale
Perspectives
d’actifs CIBC inc.
Période débutant le 1 er janvier 2013
Gestion
globale
d
’ a c t i f s CIBC
Perspectives
Pour la période débutant le 1er janvier 2013
2013 : BIEN ENGAGÉE SUR LA VOIE DE LA REPRISE
Notre scénario de base continue de prévoir une faible croissance au cours des 12 prochains mois, les efforts de
désendettement déployés par les gouvernements en Europe, au Japon et aux États-Unis freinant l’activité
économique. Toutefois, des changements
importants s’opèrent sous la surface. L’économie mondiale
s’extirpe lentement du régime économique qui a perduré après la crise de 2008. Les forces économiques
structurelles sont en train de changer et, actuellement, les valorisations relatives favorisent les actions au
détriment des obligations. Par conséquent, nous continuons de croire que, pour la répartition stratégique de
l’actif des portefeuilles équilibrés, une surpondération des actions et une sous-pondération des obligations
gouvernementales devraient procurer des rendements excédentaires aux investisseurs.
Répartition actuelle de l’actif (au 1er janvier 2013)
Souspondération
Catégories d’actifs
Pondération
neutre
Surpondération

Actions / Titres à revenu fixe
Titres à revenu fixe

Marché monétaire canadien

Obligations canadiennes

Obligations du gouvernement du Canada

Obligations de sociétés canadiennes
Obligations gouvernementales internationales

Actions


Actions canadiennes
Actions américaines

Actions internationales (marchés dév.)

Marchés émergents
Monnaies (par rapport au dollar
américain)
Souspondération
Pondération
Surpondération
neutre

Dollar canadien

Euro


Yen
Livre sterling


Franc suisse
Dollar australien

Marchés émergents
-1-
Perspectives
POINTS SAILLANTS
Titres à revenu fixe par rapport aux actions : Tout en continuant de jouer un rôle, les forces qui
contribuent à la baisse des taux obligataires s’atténueront graduellement au cours de la prochaine
année. Les forces économiques structurelles sont en train de changer graduellement et, aujourd’hui,
les valorisations relatives favorisent les actions au détriment des obligations.
Actions : Les actions restent sous-évaluées malgré l’amélioration des paramètres fondamentaux. Nous
prévoyons une croissance positive des bénéfices à l’échelle mondiale, les régions les plus performantes
étant les États-Unis et l’Asie.
Titres à revenu fixe : Les taux demeurent à des creux historiques en raison de l’intervention des banques
centrales et des mesures d’austérité. Les investisseurs auront toujours de la difficulté à tirer des rendements
satisfaisants des titres à revenu fixe gouvernementaux.
Devises : La tendance baissière du dollar américain devrait être de plus en plus remise en question.
Étant donné la reprise de l’expansion du bilan attribuable à la politique de la Réserve fédérale, la
situation s’est renversée et l’euro affiche maintenant un écart positif par rapport au billet vert. Notre
scénario d’une dépréciation du yen est en train de se concrétiser.
RENDEMENTS PRÉVUS
Nous maintenons nos probabilités pour chaque scénario économique pour les 12 prochains mois. Nous
continuons d’attribuer une probabilité de 70 % au scénario de faible croissance, une probabilité de 20 %
à une récession mondiale et une probabilité de 10 % à une croissance inattendue.
Période de 12 mois débutant le
1er janvier 2013
En dollars canadiens
Croissance
inattendue
Faible
expansion
10,0%
70,0%
1,3%
Obligations canadiennes
Oblig. du gouv. du Canada
Probabilité
Marché monétaire canadien
En monnaies locales
Récession
mondiale
Croissance
inattendue
Faible
expansion
Récession
mondiale
20,0%
10,0%
70,0%
1,0%
0,7%
1,3%
1,0%
0,7%
-2,3%
1,3%
4,5%
-2,3%
1,3%
4,5%
-2,8%
0,5%
5,4%
-2,8%
0,5%
5,4%
20,0%
0,0%
2,1%
1,2%
0,0%
2,1%
1,2%
Obligations can. à rendement réel
-5,1%
-1,8%
5,2%
-5,1%
-1,8%
5,2%
Obligations can. à rendement élevé
10,3%
7,6%
-3,0%
10,3%
7,6%
-3,0%
-11,1%
-0,5%
12,3%
-5,1%
-1,4%
18,1%
9,5%
-22,0%
18,1%
9,5%
Obligations de sociétés canadiennes
Obligations gouv. internationales
Actions canadiennes
2,2%
-22,0%
Actions américaines
14,4%
16,5%
-6,0%
21,2%
13,8%
-14,9%
Actions internationales
16,2%
11,6%
-25,9%
20,5%
9,7%
-27,0%
Actions des marchés émergents
21,9%
19,6%
-22,2%
20,2%
12,1%
-22,0%
Source : Gestion globale d’actifs CIBC inc.
PERSPECTIVES MONDIALES
L’année 2012 s’est déroulée à peu près comme le prévoyait notre scénario de croissance faible.
L’économie mondiale vient de clôturer une deuxième année de croissance. L’expansion économique est
restée faible à l’échelle mondiale et l’inflation s’est faite discrète, ce qui a permis aux banques centrales
d’injecter beaucoup plus de liquidités dans le système financier mondial. Malgré ce contexte
macroéconomique, les marchés financiers mondiaux ont réussi à produire des rendements positifs, les
titres boursiers surpassant les obligations gouvernementales, dans l’ensemble.
-2-
En 2013, dans les pays développés, l’austérité budgétaire restera à l’ordre du jour et continuera de freiner la
croissance. Pour neutraliser cet effet négatif, les autorités monétaires n’hésiteront pas à administrer de
nouvelles doses de relance budgétaire, comme elles l’ont fait en 2012. Les pays émergents continueront de
contribuer à la croissance de l’économie mondiale en surpassant leur apport de l’année dernière.
Des changements importants s’opèrent sous la surface. L’économie mondiale s’extirpe lentement du régime
qui a perduré pendant quatre ans après la crise économique de 2008. Il ne faut pas pour autant en conclure
qu’elle renoue avec la situation d’avant la crise. Selon nous, un nouveau régime économique est en train de
se mettre en place à l’échelle mondiale. Bien qu’il soit trop tôt pour définir clairement les nouvelles
dynamiques macroéconomiques, leur incidence sur les marchés financiers est en train d’apparaître. Sur les
marchés financiers mondiaux, plusieurs des tendances qui prévalaient depuis la crise des liquidités de 2008
sont en train de changer. Par exemple, la volatilité des marchés financiers a considérablement diminué par
rapport aux sommets observés au début de la crise, de même que les corrélations entre les diverses
catégories d’actif. Autre exemple, le yen ne se comporte plus comme une monnaie refuge. Pour obtenir de
bons résultats, les gestionnaires de portefeuille devront abandonner leurs anciens réflexes, qui consistaient
à investir en mode binaire (prise de risque/aversion pour le risque), et réfléchir à la manière d’exploiter les
caractéristiques financières clés de ce nouveau régime économique.
Le passage à un nouveau régime économique a déjà commencé en Chine; le pays se trouve dans une phase
de transition économique et sociale, qui durera plusieurs années. Le pays est en train de passer à un régime
économique dans lequel la croissance devrait être de plus en plus alimentée par la consommation intérieure
et moins par l’investissement. Les secteurs clés de la réforme sont les politiques d’urbanisation et de
mobilité de la main-d’œuvre, les réformes budgétaires destinées à stimuler le pouvoir d’achat des ménages
et la consommation, et les mesures visant à faciliter le développement du secteur des services. Ce
processus prévoit également une réforme complète du système financier chinois, notamment la libéralisation
des taux d’intérêt, une réforme du marché obligataire, une plus grande souplesse du taux de change et
l’ouverture du compte de capital.
Ces changements importants en Chine interviennent juste au moment où des tendances structurelles
favorables commencent à apparaître dans les pays développés. Elles sont surtout visibles aux États-Unis, où
le secteur privé a entrepris un processus de désendettement il y a quatre ans. Ce douloureux processus
n’est pas terminé, mais nous estimons que de nombreux progrès ont été réalisés. En fait, ces progrès sont
suffisants pour envisager un modeste redressement du secteur de l’habitation aux États-Unis et une reprise
de la croissance du crédit en 2013. Durant la première moitié de l’année, l’accélération du resserrement
budgétaire devrait éclipser le rétablissement du secteur privé et l’amélioration de la situation, après les
perturbations dues à l’ouragan Sandy. Toutefois, la croissance de l’économie américaine devrait commencer
à s’améliorer durant la seconde moitié de 2013.
Autre changement économique important, malgré les troubles au Moyen-Orient : la stabilité croissance des
prix du pétrole. Il semble que l’équilibre entre l’offre et la demande de pétrole soit en train d’évoluer dans la
bonne direction et la tendance haussière incessante des prix de l’or noir, qui a freiné la croissance
économique mondiale ces dix dernières années, est peut-être en train de s’essouffler. Cela pourrait être une
bonne nouvelle pour les consommateurs endettés du monde entier.
L’économie de la zone euro est toujours en récession et on pourrait penser que la situation ne progresse pas
en Europe. Pourtant, d’importants changements sont à l’œuvre. Pour la première fois, trois ans après le
début de la crise de la zone euro, nous croyons qu’un cadre a été établi, qui devrait stabiliser l’économie et
rétablir la confiance à l’égard de l’euro. L’architecture institutionnelle de la zone euro, même si elle en est
toujours à ses balbutiements, se construit graduellement.
Nous pensons que l’Europe continuera de progresser et que ses marchés connaîtront des périodes de
tension. Cela devrait se limiter à certains pays et ne devrait pas s’étendre à toute la zone, car la BCE s’est
dite prête à fournir un soutien illimité aux pays en difficulté, sous réserve de certaines conditions. De plus,
l’important appui politique accordé par les pays du centre au maintien de la monnaie unique a été un
élément déterminant dans la définition d’un nouveau régime en Europe. Cela s’est traduit, par exemple, par
une nouvelle entente pour la Grèce et des efforts répétés de la part des pays périphériques pour continuer
d’appliquer les douloureuses politiques d’austérité.
Pour en savoir davantage sur nos autres scénarios, leurs répercussions sur les marchés financiers et les
principaux indicateurs à surveiller, veuillez vous reporter aux deux dernières pages du présent document.
-3-
TITRES À REVENU FIXE PAR RAPPORT AUX ACTIONS
Il y a près d’un an, nous soutenions que la longue période de rendement supérieur des obligations d’État
tirait à sa fin et que les marchés boursiers étaient mieux placés pour afficher les meilleurs résultats. Nous
n’allions pas jusqu’à prédire la mort du marché obligataire, mais avancions que les forces soutenant la
baisse continue des taux se modèreraient graduellement. Étant donné la faiblesse record des taux d’intérêt
des obligations d’État et des taux réels, la probabilité que les obligations d’État continuent de surclasser les
actions a beaucoup diminué.
En 2012, les actions ont surpassé les obligations gouvernementales, alors que la morosité économique
persistait à l’échelle mondiale et les autorités monétaires s’évertuaient à corriger les faiblesses structurelles.
Tout en continuant de jouer un rôle, les forces qui contribuent à la baisse des taux obligataires s’atténuent
graduellement. Par exemple,

tout le monde s’entend pour dire que la croissance économique mondiale à long terme sera plus
faible, en raison des politiques de resserrement budgétaire adoptées par de nombreux pays
développés. Ces prévisions sont déjà prises en compte dans la structure des taux d’intérêt, lesquels
sont faibles, actuellement.

Les banques commerciales américaines ont réalisé des progrès dans l’assainissement de leurs bilans
et n’achètent plus de gros volumes de titres du Trésor américain.

Les programmes d’assouplissement quantitatif adoptés par de nombreuses banques centrales des
pays développés sont maintenus, mais les volumes d’obligations achetées seront moins importants
que dans le passé. Les dirigeants de la Réserve fédérale ont récemment eu des discussions sur le
moment approprié pour mettre fin aux programmes de rachats d’actifs.
La valorisation est un outil précieux pour déterminer les pondérations relatives des différentes catégories
d’actifs. Il existe plusieurs méthodes pour mesurer la valorisation, mais toutes visent à déterminer si une
catégorie d’actifs offre un revenu suffisant pour justifier le risque de placement. L’indicateur le plus
couramment utilisé est la prime de risque des actions, soit le rendement supplémentaire obtenu en
investissant dans des actions plutôt que dans des titres à revenu fixe (p. ex. des obligations
gouvernementales). Une prime de risque positive est généralement offerte à l’investisseur pour compenser
le risque supplémentaire lié à un placement boursier. Les résultats actuels révèlent une prime de risque des
actions supérieure à la moyenne historique. Cela indique probablement que les investisseurs sont inquiets à
l’égard des perspectives des titres boursiers, par rapport à celles des titres à revenu fixe. Nous sommes
d’avis que cette prime de risque compense adéquatement le risque associé aux placements boursiers.
En résumé, les forces économiques structurelles sont en train de changer graduellement et, aujourd’hui, les
valorisations relatives continuent de favoriser les actions au détriment des obligations. Nous continuons de
croire que, pour la répartition stratégique de l’actif des portefeuilles équilibrés, une surpondération des
actions et une sous-pondération des obligations gouvernementales devraient procurer des rendements
excédentaires aux investisseurs. Comme ce déplacement vers les actions devrait se poursuivre, nous serons
à l’affût d’occasions d’accroître cette composante au cours des prochains mois.
-4-
PERSPECTIVES DES MARCHÉS BOURSIERS : AMÉLIORATION DES
DONNÉES FONDAMENTALES


Les actions restent sous-évaluées malgré l’amélioration des paramètres fondamentaux.

Au Canada, la croissance des bénéfices devrait être modeste, compte tenu des signes de
ralentissement économique.
Nous prévoyons une croissance des bénéfices à l’échelle mondiale, les régions les plus
performantes étant les États-Unis et l’Asie.
En ce début de 2013, les indicateurs économiques laissent toujours entrevoir une faible croissance de
l’économie mondiale. Les actions produisent généralement des rendements positifs pendant cette phase
du cycle économique et les secteurs cycliques surpassent les secteurs défensifs. Dans le cycle économique
actuel, jusqu’ici, cela n’a pas été le cas. Les marchés boursiers ont bien réagi à l’annonce d’une résolution
partielle du précipice budgétaire et à la diminution du risque lié aux dettes souveraines en Europe, mais la
croissance économique soutenue n’a pas été pleinement prise en compte par les marchés, même après la
forte remontée de fin d’année. Certains secteurs cycliques, en particulier les matériaux, ont affiché un
important retard, probablement dû aux nouveaux facteurs de croissance en Chine et à la baisse de la
demande de métaux qui en a résulté (voir la section consacrée à la Chine). Les actions mondiales
affichent encore des valorisations bien inférieures à celles d’avant la crise et sont légèrement sousévaluées, selon nos outils d’évaluation. On pourrait assister à une modeste expansion des ratios C/B au
cours des 12 prochains mois. Nous nous attendons à ce que la croissance économique reste léthargique et
prévoyons une croissance des bénéfices mondiaux de 8,4 % sur 12 mois. Les États-Unis et l’Asie
enregistreront la croissance la plus forte.
Cinq ans après la crise financière, l’indice S&P 500 est proche de son précédent sommet. Selon nos
prévisions, l’indice devrait renouer avec son niveau de 2007 d’ici 12 mois. Les actions américaines
devraient être bien soutenues par une croissance durable des bénéfices, car les perspectives économiques
s’améliorent et les tensions sur les marges sont faibles, en raison d’importantes capacités excédentaires
sur le marché du travail. Pour les entreprises américaines, les bénéfices sont déjà 10 % au-dessus de leur
sommet précédent, mais le ratio C/B de l’indice S&P 500 reste inférieur de 19 % à son niveau d’avant la
crise. Selon notre modèle de juste valeur, les actions américaines sont sous-évaluées et restent donc
surpondérées au sein de la composante d’actions.
Le scénario d’un solide rendement des marchés émergents reste intact à long terme, mais les perspectives
cycliques sont contrastées. Le groupe des marchés émergents se classe en tête sur notre grille de
pointage macroéconomique. Il y a toutefois des écarts importants parmi ces derniers. Certains pays
émergents se classent très bien, d’autres obtiennent les pires notes. Dans l’ensemble, les marchés
émergents conjuguent de façon attrayante croissance vigoureuse et valorisations intéressantes, ce qui
justifie le maintien de leur surpondération.
Nous prévoyons que la croissance des bénéfices au Canada se limitera à 2 % cette année. Ce taux devrait
être plus faible dans les secteurs de la finance et de l’énergie, ce qui nuira au rendement des actions.
Selon notre modèle de valorisation, les actions canadiennes sont sous-évaluées, mais l’économie montre
des signes clairs de ralentissement. Le niveau d’endettement des ménages canadiens étant élevé, les
consommateurs disposent d’une marge de manœuvre réduite pour recourir à plus de crédit, ce qui a des
répercussions négatives sur la croissance de plusieurs secteurs. Les actions canadiennes produiront plus
difficilement des rendements supérieurs.
Les actions internationales représentent un ensemble de régions très différentes. En Europe, les initiatives
visant à améliorer le fonctionnement du cadre budgétaire et financier de la zone euro, et le filet de
sécurité du programme d’opérations monétaires sur titres de la BCE ont rétabli le calme sur les marchés
et entraîné une baisse des primes de risque. Après la remontée de fin d’année, les actions européennes
sont plus proches de leur juste valeur. La région s’extirpant peu à peu de la récession, les bénéfices
pourront soutenir de nouveaux gains en 2013.
Au Japon, le changement politique promet plusieurs nouvelles mesures destinées à soutenir l’activité
économique. Les efforts déployés pour stopper l’appréciation du yen devraient permettre aux entreprises
japonaises de redevenir concurrentielles. Même si cela a déjà été pris en compte par le marché boursier
japonais, nous pensons que cela peut durer, car le yen devrait continuer de se déprécier.
-5-
PERSPECTIVES DES TITRES À REVENU FIXE : DES RENDEMENTS PEU
ALLÉCHANTS
●
Selon nos prévisions sur 12 mois, le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans
devrait s’établir à 2,25 % et celui des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans
devrait atteindre 2,15 % pour la même période.
●
Cela signifie que les taux absolus resteront à des niveaux qui permettront difficilement aux
investisseurs d’obtenir des rendements satisfaisants.
En 2012, les marchés obligataires ont réussi à produire des rendements positifs, mais quelque peu décevants,
comparativement aux années précédentes. Au Canada, par exemple, l’indice obligataire universel DEX a inscrit
un rendement de seulement +3,6 % au cours des douze derniers mois, essentiellement grâce au rendement
supérieur des obligations de sociétés (+6,2 %). La situation est similaire dans les autres pays développés, à
l’exception des marchés obligataires de la périphérie de la zone euro, qui se sont redressés, après une année
2011 désastreuse.
En 2013, nous prévoyons une situation semblable. Inquiètes au sujet de l’austérité budgétaire, les banques
centrales semblent résolues à relancer la croissance. Elles continueront de s’y employer au moyen des
programmes de rachats d’actifs. Il faut donc probablement s’attendre à des taux obligataires faibles.
La capacité des banques centrales des pays développés à maintenir les taux d’intérêt à de bas niveaux
dépendra de nombreux facteurs. Tout d’abord, il y a leur succès à influencer les attentes des marchés. Dans les
échéances longues, les fluctuations des obligations sont déterminées par les perspectives inflationnistes à long
terme. Il est donc possible que les détenteurs d’obligations se mettent à anticiper un accroissement des risques
inflationnistes bien avant l’annonce officielle de la fin des programmes d’achat d’actifs. Aux États-Unis en
particulier, l’inflation attendue, telle que mesurée par le taux d’inflation neutre des obligations à 10 ans, se
situe à la limite supérieure de la fourchette de négociation depuis cinq ans.
L’appétit des investisseurs étrangers constitue un autre facteur de risque. Au cours des dernières années, les
étrangers sont presque devenus dépendants des actifs liquides ou « sûrs » et ont acheté des quantités
considérables de titres du Trésor américain et d’obligations souveraines du Canada. Il est peu probable qu’ils
fassent un virage complet en 2013, mais on peut penser qu’ils vont réduire leurs achats au point de freiner la
glissade des taux d’intérêt des obligations d’État. Si le Japon, plus important détenteur étranger de titres du
Trésor américain, demeure jusqu’à maintenant un acheteur avide, la Chine, deuxième détenteur étranger de
ces titres, est désormais un vendeur net.
Si nos prévisions se concrétisent, les taux absolus resteront à des niveaux qui permettront difficilement aux
investisseurs d’obtenir des rendements satisfaisants. Dans un tel contexte, une analyse raisonnable est encore
plus importante, car les investisseurs devront exploiter les occasions macroéconomiques.
Les efforts déployés par les banques centrales devraient être suffisants pour éviter une récession mondiale
généralisée et permettre une modeste réaccélération de la croissance en 2013. Par conséquent, nous
prévoyons une légère augmentation des taux obligataires, à mesure que la pente de la courbe des taux
s’accentuera. Selon nos prévisions sur 12 mois, le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans devrait
s’établir à 2,25 % et celui des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans devrait atteindre 2,15 % pour
la même période.
-6-
MARCHÉS DES CHANGES
FLUCTUATIONS DES DEVISES
Si l’on examine les mouvements de l’année dernière, les marchés des changes ont été dominés par des
fluctuations à court terme, dans un contexte de désendettement et des périodes de reprise.
Il y a eu de nombreux faits importants en 2012. D’une part, le yen comptait parmi les devises les plus faibles
de notre univers de négociation, de même que des devises hautement spéculatives et à risque comme le réal
(monnaie brésilienne) et le rand sud-africain. De plus en plus préoccupés par la détérioration de ses
paramètres fondamentaux et par le changement politique, les investisseurs remettent clairement en question le
statut de « valeur refuge » du yen. À l’autre extrémité du spectre, les devises les plus performantes de 2012
furent le zloty (Pologne) et le forint (Hongrie), ce qui montre clairement que les préoccupations du marché
concernant l’Europe se sont largement dissipées. Très peu de spécialistes des devises auraient pu anticiper ce
résultat peu probable.
En 2012, on a vu les premiers signes clairs d’une transition vers une monnaie à taux flottant en Chine. Le fait
que le taux de change au comptant USD/CNY s’écarte de la fixation quotidienne du cours peut sembler un petit
pas, mais c’est néanmoins un pas en avant. Étant donné ces changements, nous croyons que 2013 sera une
année intéressante pour les gestionnaires de devises.
DOLLAR AMÉRICAIN
 Depuis des années, l’une de nos hypothèses macroéconomiques de base veut qu’une dévalorisation à
long terme du dollar américain soit nécessaire au rétablissement de l’équilibre macroéconomique des
États-Unis. Toutefois, comme le désendettement du secteur privé américain tire à sa fin, il faut
s’attendre à ce que la tendance baissière lourde du billet vert soit bientôt chose du passé, même si la
politique monétaire des États-Unis défavorise manifestement le dollar en raison des programmes
musclés d’achat d’actifs qu’elle prévoit.

Selon sa valeur pondérée en fonction des échanges commerciaux, nous prévoyons donc une
dépréciation très modeste du billet vert dans les douze prochains mois. Nous nous attendons à ce que
la devise américaine perde du terrain par rapport à la plupart des devises européennes et asiatiques,
mais à ce qu’elle s’apprécie par rapport au yen et au dollar canadien.
EURO
 Au cours des derniers mois, la diminution de la prime liée au risque souverain dans la périphérie de
l’Europe a été un facteur majeur d’appréciation de l’euro par rapport au dollar américain. Depuis l’été,
l’euro s’est apprécié de plus de 8 % par rapport au billet vert. En effet, le marché reconnaît que
l’intégration européenne va bon train, comme en témoignent les progrès réalisés sur le plan de l’union
bancaire, de l’union budgétaire et du filet de sécurité déployé par la Banque centrale européenne.

On s’attend à ce que d’autres facteurs favorisent la montée de l’euro dans l’avenir. Avec la reprise de
l’expansion du bilan attribuable à la politique de la Réserve fédérale, les écarts en matière de politique
monétaire continueront de favoriser l’euro par rapport au billet vert.

Les facteurs fondamentaux s’améliorent en Europe depuis un an. Pour la première fois depuis 2005, le
vieux continent accumule les excédents de son compte courant par rapport au reste du monde.
Parallèlement, les États-Unis affichent toujours un important déficit du compte courant qui correspond à
environ 3,1 % de leur PIB.
YEN
●
Pour le Japon, le vrai problème réside non dans la surévaluation du yen par rapport au dollar américain,
mais dans sa surévaluation spectaculaire par rapport au renminbi chinois. Au vu de l’important déficit
commercial du Japon avec la Chine, la vigueur du yen nuit nettement à la compétitivité nippone.
D’après nous, le yen est surévalué d’à peu près 30 % par rapport au renminbi.
●
Comble de malheur, l’excédent commercial de la Chine avec le Japon s’est élargi considérablement,
pour atteindre des niveaux records, depuis que les Chinois ont amorcé leur transition vers un nouveau
régime économique en 2011.
-7-
●
Il n’y a pas si longtemps, les autorités monétaires japonaises n’y pouvaient rien. À cause de la nonconvertibilité du compte de capital chinois, le Japon ne pouvait pas acheter des obligations chinoises
afin d’exercer une pression à la baisse sur le yen par rapport au renminbi. Or la transition de la Chine
vers un nouveau régime économique modifie cette dynamique. L’un des principaux changements
prévus par la réforme chinoise concerne l’ouverture graduelle du compte de capital. Bonne nouvelle
pour la Banque du Japon et d’autres banques centrales asiatiques : on les a autorisées récemment à
investir dans le marché obligataire le plus important de la Chine, soit le marché interbancaire.
●
La faiblesse du yen sera l’un des premiers symptômes de la transition de la Chine vers un nouveau
régime économique. En 2012, le yen a perdu beaucoup de terrain par rapport à d’autres monnaies
influencées par la devise chinoise. À l’aube de 2013, il peut se permettre de se déprécier davantage par
rapport au renminbi. Si nous supposons que le renminbi continuera de s’apprécier d’à peu près 5 % par
rapport au dollar américain, il faudrait s’attendre à un nouveau raffermissement du billet vert par
rapport au yen.
DOLLAR CANADIEN
●
L’appréciation du dollar canadien par rapport au billet vert semble vouloir s’essouffler après plus de dix
ans. Lentement mais sûrement, le huard surévalué plombe la compétitivité du Canada, dont l’excédent
commercial avec les États-Unis se transforme en un déficit qui ne cesse de se creuser.
●
Jusqu’à présent, le Canada n’avait eu aucune difficulté à financer l’important déficit de son compte
courant grâce à l’appétit grandissant des investisseurs étrangers pour les obligations d’État
canadiennes. Au cours de la dernière année, ce déficit s’est établi à 65,6 milliards de dollars, une sortie
de capitaux entièrement compensée par les achats nets d’obligations d’État canadiennes (66,5 milliards
de dollars) à l’étranger.
65
45
Achats
d’obligations
à l’étranger
25
5
-15
Déficit du
compte courant
-35
-55
-75
2011
2012
2013 (prévision)
Sources : Datastream et Gestion globale d’actifs CIBC inc.
●
Les investisseurs étrangers semblent toujours apprécier les obligations d’État canadiennes. Cependant,
le Canada devient de plus en plus vulnérable à leurs humeurs vu l’augmentation soutenue du déficit de
son compte courant.
●
La situation récente sur le marché pétrolier présente un autre risque pour le dollar canadien. Le pétrole
brut lourd compte, à l’heure actuelle, pour moins du tiers de la production pétrolière canadienne, mais
est en rapide croissance (+20 % annuellement). Les sables bitumineux constituent la part du lion de la
production pétrolière future, ce qui implique que les fluctuations du prix du pétrole lourd détermineront
les termes de l’échange au Canada. Malheureusement, le pétrole lourd se négocie à un prix nettement
inférieur à celui du West Texas (-30 $). En somme, les termes de l’échange au Canada se détériorent,
ce qui nuira à la valeur du huard.
●
Notre cible sur douze mois pour le dollar canadien est passée de 0,97 $ US/$ CA à 1,02 $ US/$ CA.
-8-
PERSPECTIVES RÉGIONALES
CANADA : RÉVISION À LA BAISSE
●
Nous avons révisé nos prévisions de croissance du PIB réel canadien de 2013 (moyenne) de
2,3 % à 1,8 %.
● L’inflation étant maîtrisée, la Banque du Canada ne devrait pas modifier ses taux.
Le Canada a terminé sa deuxième année d’expansion économique. En 2012, le PIB a augmenté de 2,1 % en
termes réels, ce qui est loin d’être spectaculaire. En termes relatifs, cependant, le Canada se classe toujours
aux premiers rangs des pays développés. L’évolution de la situation sur le marché du travail a également été
plutôt encourageante. Au cours de l’année, plus de 310 000 emplois ont été créés sur le marché du travail
canadien. Ajusté en fonction de la taille de sa population active, ce chiffre place le Canada avant les ÉtatsUnis en matière de création d’emplois en 2012. En 2013, l’expansion de l’économie canadienne devrait se
poursuivre,
mais
certains
risques semblent vouloir peser
sur les perspectives favorables
à
l’égard
de
l’économie
canadienne.
Nous
avons
révisé nos prévisions à la
baisse, la majeure partie des
risques
menaçant
la
croissance étant concentrée
dans la première moitié de
l’année.
Plusieurs risques de baisse
pèsent sur les perspectives à
l’égard
de
l’économie
canadienne. Comme indiqué dans nos prévisions de l’automne, une baisse imprévue du prix du pétrole
représente la pire menace pour l’expansion économique canadienne.
Le compte commercial du Canada s’est détérioré sensiblement ces dernières années, l’excédent commercial
s’étant transformé en léger déficit. Heureusement, l’énorme surplus pétrolier a compensé l’augmentation du
déficit commercial hors pétrole. Comme le prix du pétrole West Texas devrait demeurer aux environs de
95 dollars le baril au cours de l’an prochain, les exportations nettes ne constitueront sans doute pas un frein
important à la croissance canadienne. Si nos prévisions ne se réalisent pas et que le prix du pétrole diminue,
l’économie canadienne perdrait un important facteur de croissance et s’essoufflerait rapidement.
Cette vulnérabilité de l’économie canadienne face au prix du pétrole s’observe aussi dans les données sur
l’emploi. En général, ces données sont favorables pour cette année, mais les différences régionales
s’accentuent. Au cours de la dernière année, il y a eu plus d’emplois créés dans les provinces de l’Ouest
productrices de pétrole (+2,28 %) que dans le centre du Canada (+0,45 %), soulignant ainsi davantage la
vulnérabilité du Canada.
L’endettement élevé des ménages constitue le deuxième risque. Au cours de la dernière décennie, les
ménages canadiens ont profité de coûts d’emprunt extrêmement bas et se sont endettés à un niveau
inquiétant. Ceci a entraîné une forte augmentation du ratio endettement/revenu disponible des ménages
qui atteint le taux record jamais atteint de 160 %.
À première vue, la situation pourrait paraître alarmante étant donné que ce ratio dépasse maintenant
largement celui aux États-Unis. Cependant, avant de faire des comparaisons, ces ratios doivent être
exprimés sur une base comparable (c’est-à-dire rajustés en fonction du secteur des entreprises non
constituées en société et des différences des filets de sécurité). En tenant compte de ces rajustements, le
Canada se place bien par rapport aux États-Unis. Il est également important de noter que même si les
ménages canadiens ont accumulé des passifs, ils ont également accumulé des actifs. En fait,
l’augmentation de la valeur de l’actif des ménages dépasse largement celle du passif, ce qui entraîne une
-9-
hausse importante de l’avoir net. Pour résumer, les ménages canadiens sont maintenant plus riches qu’ils
ne l’étaient il y a quelques années.
Étant donné l’endettement élevé, le risque pour les ménages est une forte baisse de la valeur de leurs
actifs, en particulier, des actifs corporels. Le marché canadien de l’habitation est-il menacé? Selon notre
modèle de valorisation du secteur immobilier, les prix des propriétés au Canada restent excessifs, même si
les valorisations se sont améliorées ces deux dernières années, en raison de la stabilisation des prix des
propriétés, les données fondamentales du secteur de l’habitation s’étant améliorées.
Dans ce contexte, l’inflation devrait rester faible et la Banque du Canada devrait maintenir le statu quo. En
effet, la banque centrale canadienne voudra obtenir des preuves tangibles d’un ralentissement du secteur
de l’habitation avant de réduire les taux d’intérêt. Nous estimons que l’activité de ce secteur a atteint un
sommet, mais qu’elle reste résiliente.
L’an prochain, l’expansion de l’économie canadienne devrait se poursuivre, mais à un rythme plus lent
qu’en 2012. Nous prévoyons une croissance du PIB réel de +1,8 % pour les douze prochains mois, les
facteurs de croissance demeurant très semblables à ceux observés en 2012.
ÉTATS-UNIS : APRÈS LE PRÉCIPICE BUDGÉTAIRE

Durant la première moitié de 2013, l’accélération du resserrement budgétaire devrait
éclipser le rétablissement du secteur privé.

Le désendettement du secteur privé aux États-Unis progresse bien. Une réaccélération de la
croissance, alimentée par le secteur privé, est attendue pour la seconde moitié de l’année,
malgré le coup de frein dû à la politique d’austérité. Notre taux cible de croissance du PIB
réel des États-Unis sur 12 mois reste à 2,1 %.

La politique de la Fed reste axée sur la reprise du marché de l’emploi. Nous sommes d’avis
que les dirigeants de la banque centrale maintiendront leurs programmes d’achats d’actifs
toute l’année.
Comme nous l’avons souligné au cours des trimestres précédents, la prochaine vague de mesures de
resserrement budgétaire représente la plus grande menace pour l’économie des États-Unis. Sans un accord
politique, des restrictions budgétaires de plus de 600 milliards de dollars (environ 4 % du PIB) seront
imposées au début de 2013. Au moment de la rédaction de ce document, selon les estimations du
Congressional Budget Office de l’entente conclue le 1er janvier 2013, le précipice budgétaire a été évité et
le resserrement budgétaire correspondant à cette entente de dernière minute représente environ 1,1 % du
PIB. Les impôts augmenteront pour les contribuables à revenu moyen et élevé, en raison de l’expiration
des réductions des cotisations sociales et des réductions d’impôt sur les revenus plus élevés. Par ailleurs,
les taux d’imposition sur les dividendes et gains en capital seront relevés pour les ménages à revenu élevé.
Toutes les compressions de dépenses automatiques (également connues sous le nom de « séquestre »)
ont été reportées au 1er mars et seront intégrées aux négociations sur le plafond de la dette. Les
républicains ont exprimé leur inquiétude au sujet de l’absence de compressions de dépenses dans le projet
de loi et comme leur approbation est nécessaire pour relever le plafond de la dette, il faut s’attendre à un
nouveau débat politique au cours des deux prochains mois. Même si on ne peut pas dire que le processus
politique ayant mené au compromis actuel était idéal, à long terme, le plafond de la dette ne devrait pas
être une si grande menace pour la cote de crédit des États-Unis. Les mesures relatives aux revenus
définies dans l’entente conclue en fin d’année sont un premier pas vers une trajectoire plus viable pour le
déficit des États-Unis.
- 10 -
Le compromis qui a été
trouvé sur le précipice
budgétaire
est
très
proche de nos prévisions
de longue date, selon
lesquelles le précipice
budgétaire serait évité et
le freinage budgétaire ne
serait
pas
assez
important
pour
compromettre la reprise
de
l’économie
américaine.
Nous sommes d’avis
que les marchés ont
déjà pris en compte un début d’année morose pour l’économie américaine, en raison du freinage
budgétaire potentiellement important. Selon les prévisions consensuelles, la croissance du PIB réel des
États-Unis passera de 2,7 % au troisième trimestre de 2012 à 1,8 % au début de 2013 (taux trimestriel
annualisé) et le ralentissement pourrait être encore plus nuisible pour l’économie.
Selon nous, un scénario a été oublié par le marché : « Et si le resserrement budgétaire mis en place au
début de 2013 avait une incidence moins importante sur l’activité économique que celle attendue en
général? ». L’incidence économique du resserrement budgétaire dépend de la nature des changements
politiques mis en œuvre. Selon les estimations calculées à l’aide du multiplicateur budgétaire par le
Congressional Budget Office, l’incidence négative de la situation budgétaire représente -1,1 % du PIB et
son incidence réelle sur l’activité économique pourrait être moins importante.
Même si l’attention des médias se concentre sur les défis budgétaires des États-Unis, des changements
structurels importants se produisent en arrière-plan et nous pensons que le processus de désendettement
du secteur privé est bien plus avancé que ce qui est généralement perçu. Ce douloureux processus n’est
certes pas terminé, mais de nombreux progrès ont été réalisés en matière d’assainissement des bilans des
banques commerciales et des ménages américains. En fait, ces progrès sont suffisants pour envisager un
modeste redressement du secteur de l’habitation aux États-Unis et une reprise de la croissance du crédit
en 2013.
Les bilans des ménages américains sont maintenant plus sains que pendant la période qui a
immédiatement suivi l’éclatement de la bulle immobilière. L’endettement des ménages, tel qu’exprimé par
le ratio dette/actif, revient au niveau des tendances à long terme. Ceci indique que les ménages auront
bientôt assez de marge de manœuvre pour réduire le rythme de leur désendettement, laissant ainsi plus
de place à une augmentation des dépenses de consommation, ce qui contribuera à compenser
partiellement le resserrement budgétaire du gouvernement.
Depuis 2009, les banques américaines ont graduellement restauré leurs bilans. Le processus de
désendettement a considérablement été facilité par la forte croissance des dépôts. Pour la première fois
depuis la crise bancaire, l’activité de prêts bancaires s’est redressée pour tous les types de prêts. Les prêts
commerciaux et industriels continuent à être les plus importants (+166 milliards $ US), mais les prêts
immobiliers et les prêts à la consommation augmentent également. Pour les prêts immobiliers, la totalité
de la croissance s’est concentrée dans les prêts résidentiels à capital fixe (+43 milliards $ US).
Durant la première moitié de l’année, l’accélération du resserrement budgétaire devrait éclipser le
rétablissement du secteur privé et l’amélioration de la situation, après les perturbations dues à l’ouragan
Sandy. La croissance devrait repartir au début du second semestre de 2013.
Nous maintenons à 2,1 % nos prévisions de croissance du PIB réel des États-Unis sur 12 mois, mais cette
croissance devrait s’accélérer à l’aube de 2014. Le secteur de la construction résidentielle devrait
enregistrer une forte reprise, les entreprises devraient recommencer à dépenser une part plus importante
de leurs flux de trésorerie et le taux d’épargne personnelle devrait continuer à baisser. Comme mentionné
auparavant, la contribution du secteur privé à la croissance du PIB réel en 2014-2015 devrait se situer
- 11 -
autour de 1,5 %. Même en tenant compte du freinage budgétaire persistant, la croissance, d’au moins
3,0 %, devrait dépasser les tendances. En termes de moyennes historiques, cette reprise serait certes
faible, mais elle serait nettement supérieure aux niveaux actuels. La politique de la Fed reste axée sur la
reprise du marché de l’emploi. Nous sommes d’avis que les dirigeants de la banque centrale maintiendront
leurs programmes d’achats d’actifs toute l’année.
PERSPECTIVES DE L’EUROPE : DE LA RÉCESSION À UNE CROISSANCE
LANGUISSANTE

La zone euro dans son ensemble sortira de la récession au second semestre de 2013. La
croissance économique sera faible dans la première moitié de l’année et reprendra
graduellement du tonus dans la seconde.

La Banque centrale européenne ne devrait pas modifier sa politique monétaire.
L’intervention de la BCE visant à soutenir l’euro et à éviter l’effondrement du système financier a prolongé la
période de « surplace » du vieux continent. Par conséquent, les pressions se sont atténuées pour la mise en
œuvre des réformes fondamentales nécessaires afin de résoudre la crise en zone euro. Heureusement, cela
s’est traduit par l’apaisement des tensions financières au sein de la zone, au grand soulagement du système
financier mondial. Par contre, l’Europe mettra vraisemblablement plus de temps à adopter les mesures
douloureuses, mais nécessaires qui l’aideront à se rétablir. Nous prévoyons une stagnation de l’économie de
la zone euro pendant la plus grande partie de 2013. La croissance du PIB réel devrait revenir en territoire
positif dans la seconde moitié de l’année.
La faible reprise en zone euro sera essentiellement menée par l’Allemagne. Nous croyons que ce pays – le
moteur économique de la région – connaîtra une accélération de sa croissance après une modeste contraction à
la fin de 2012. La demande intérieure dans ce pays affiche une solide croissance attribuable à la hausse des
revenus des ménages, aux conditions financières particulièrement favorables et à sa politique budgétaire
généralement neutre. La santé financière du secteur bancaire allemand est solide et permet une augmentation
des activités de prêts aux particuliers et aux entreprises. En outre, après avoir fléchi pendant des années, les
prix des logements en Allemagne sont à la hausse depuis 2007, ce qui crée un effet de richesse positif pour les
ménages de ce pays. Les exportations nettes devraient aussi contribuer à la reprise allemande. Dans un
contexte de lente remontée cyclique à l’échelle mondiale, les économies des États-Unis et de Chine se
rapprochent de leur croissance tendancielle, et les exportations allemandes devraient aussi accélérer de
nouveau. Selon nous, le PIB allemand enregistrera une croissance de 1,0 % en 2013, comme ce fut le cas en
2012, et la croissance prendra de la vitesse dans la seconde moitié de l’horizon prévisionnel. La stabilisation de
l’activité économique en Italie contribuera aussi au rétablissement de l’ensemble de la région, car les conditions
de crédit devraient s’améliorer et les mesures d’austérité budgétaire commenceront à relâcher leur emprise sur
la croissance.
Malheureusement, les perspectives économiques ne sont pas aussi favorables en France. On s’attend à une
stagnation de l’économie française au cours de la prochaine année. La situation du marché du travail se
détériore, comme en témoigne le taux de chômage, en hausse depuis 18 mois d’affilée. En raison de la
dynamique du marché du travail et de l’inflation non maîtrisée, les paramètres fondamentaux de la
consommation devraient rester faibles. Par ailleurs, l’économie française sera soumise à d’importants
resserrements budgétaires. La France, dont le déficit public devrait représenter environ 4,5 % du PIB en
2012, doit entreprendre une importante consolidation budgétaire. Le gouvernement a réitéré son
engagement à ramener ce déficit à 3,0 % du PIB dans la version préliminaire de son budget de 2013. Outre
la hausse du chômage, le freinage budgétaire devrait aussi contribuer à une faible croissance de la
consommation ainsi qu’à l’augmentation de l’épargne de précaution au cours de la prochaine année.
Malgré les progrès accomplis, l’économie européenne restera fragile. Parmi les sources de tension
potentielles qui persisteront au cours de la prochaine année, mentionnons les suivantes.

Les participants aux marchés devront peut-être exercer des pressions pour convaincre le
gouvernement espagnol de demander l’aide du Mécanisme européen de stabilité (MES), ce qui ne
manquera pas d’engendrer de la volatilité sur les marchés financiers. Par ailleurs, les relations entre le
gouvernement central et les gouvernements régionaux sont tendues, en raison de la solide
- 12 -
performance des séparatistes lors de la récente élection en Catalogne, ce qui compliquera les
négociations devant mener à un protocole d’entente.

L’élection italienne prévue au printemps prochain pourrait aussi susciter de la volatilité. Pour assurer la
viabilité de la dette publique, il est important de mener à terme les réformes structurelles mises en
place par le gouvernement de Mario Monti. Il n’est pas certain qu’une majorité stable puisse être
obtenue; toutefois, les partis de centre gauche dominent de plus en plus dans les sondages.
La dynamique qui régit les prix dans la zone euro devrait être soutenue par une inflation d’environ 2 % (en
rythme annuel) en Allemagne. Dans ce pays, le marché du travail reste solide; les salaires enregistrent une
hausse rapide et font augmenter les coûts de main-d’œuvre. Par contre, la hausse des coûts intérieurs
attribuable à l’inflation devrait être contenue par la compression des marges et l’accès à des importations
bon marché des pays périphériques à court terme. Cela dit, un certain taux d’inflation dans le plus grand
pays de la zone euro réduit le risque de déflation dans l’ensemble de la zone.
CHINE : DÉBUT D’UN NOUVEAU CYCLE

Les craintes d’un atterrissage brutal de l’économie chinoise s’apaisent, car celle-ci donne des
signes évidents d’un début de reprise. Après sept trimestres consécutifs de ralentissement
de la croissance du PIB réel, l’économie se trouve à un tournant cyclique et devrait croître de
8,2 % en 2013.

La récession qui sévit en Europe se trouve à un stade avancé : par conséquent, la plus
grande partie de ses répercussions sur l’activité économique en Chine est passée. Les faibles
perspectives de croissance dans les pays industrialisés contribueront de façon limitée aux
échanges commerciaux, et l’amélioration de l’activité en Chine sera principalement
attribuable à l’économie intérieure.
Certains signes donnent à penser que l’activité de l’économie chinoise se trouve à un tournant cyclique; en
effet, une poignée d’indicateurs laissent entrevoir que le pire est passé pour ce pays. Les indicateurs de
croissance du secteur manufacturier ainsi que les échanges commerciaux se sont améliorés au quatrième
trimestre de 2012. Par ailleurs, le secteur immobilier résidentiel semble s’être stabilisé : il devrait afficher
une amélioration tendancielle, étant donné que l’assouplissement de la politique monétaire crée un
contexte relativement favorable pour les acheteurs de logements. Le redressement de la Chine se
déroulera toutefois plus graduellement que lors de la reprise de 2009, en raison surtout des mesures de
relance moins dynamiques mises en œuvre par les autorités chinoises et la banque centrale du pays. Par
ailleurs, les faibles perspectives de croissance dans les pays industrialisés contribueront de façon limitée
aux échanges commerciaux. L’amélioration de l’activité en Chine sera principalement attribuable à
l’économie intérieure, en particulier des projets d’investissements du secteur public et des dépenses
personnelles de consommation. La croissance du PIB réel devrait atteindre 8,2 % en 2013 (en rythme
annuel), en hausse par rapport à la croissance de 7,5 % enregistrée en 2012. Cette prévision suppose une
accélération de la croissance au second semestre de l’année. La croissance de la productivité nationale
reste forte par rapport à la plupart des pays industrialisés et de nombreuses économies émergentes, ce qui
donne à penser que, malgré le ralentissement de la croissance potentielle, l’économie chinoise devrait
continuer d’attirer les capitaux.
Les tendances des prix à la consommation et à la production en Chine portent à croire que les autorités
disposent d’une marge de manœuvre pour rajuster la politique monétaire. La croissance actuelle de l’IPC
est inférieure à 2 %, soit largement en deçà de la cible de 4 % de la Banque populaire de Chine, de sorte
que la banque centrale est en mesure d’abaisser les taux d’intérêt et d’accroître la liquidité au besoin. La
conjoncture ne justifie pas un assouplissement accru de la politique monétaire; l’expansion du crédit se
poursuit à un rythme solide et les autorités monétaires cherchent surtout à stabiliser les prix des
logements, pour éviter de nouvelles hausses excessives des prix. Les taux réels en Chine sont parmi les
plus élevés des pays émergents, ce qui signifie que les autorités monétaires pourraient faire preuve de
souplesse dans la gestion de la politique monétaire si la reprise mondiale se révélait moins forte que prévu
en 2013. Lorsque l’économie reprendra du tonus, les taux d’intérêt devraient augmenter et des mesures de
réforme financière seront mises en place. Le système bancaire pourra ainsi éviter une réglementation
stricte des taux d’intérêt et viser une répartition du capital davantage axée sur le marché.
- 13 -
Nouveau régime en Chine
Le nouveau comité permanent du Bureau politique a été présenté en novembre 2012 et Xi Jinping a été
nommé président du pays (auparavant, il était vice-président). Le remplacement de l’équipe dirigeante
intervient à un moment où le pays connait une évolution sociale, économique et financière. La Chine se
trouve dans une phase de transition économique et sociale, qui durera plusieurs années. Le pays est en
train de passer à un régime économique dans lequel la croissance est de plus en plus alimentée par la
consommation intérieure et moins par l’investissement. Il est fort probable que, pour la première fois
depuis 2001, la croissance annuelle du PIB réel de la Chine pour 2012 devrait être davantage attribuable à
la consommation qu’à la formation brute de capital fixe. Bien que cette transition soit un processus lent,
elle a des répercussions importantes sur les tendances économiques et les stratégies de placement. Ce
changement majeur de tendance créera un contexte dans lequel les dépenses discrétionnaires devraient
grimper en flèche, car le revenu par habitant augmente et l’établissement d’un plan de dépenses sociales
plus généreux accélère le changement dans les habitudes de consommation des ménages. Les bénéficiaires
de cette nouvelle dynamique de croissance seront les pays et entreprises qui offrent des biens et services
de consommation, comme l’Allemagne et la Corée du Sud. Il est probablement que ce changement de
régime sera moins favorable pour les producteurs de matières premières, car la croissance des dépenses
d’infrastructures devrait ralentir et, de ce fait, les perspectives de croissance de ce secteur se
détérioreront. Les hausses de prix des produits de base devraient être moins fortes au cours des
prochaines années, ce qui entraînera une détérioration des perspectives de croissance pour les fabricants
de produits de base industriels. L’émergence du consommateur chinois restera sans doute un thème
important pour les prochaines années.
L’évolution du secteur financier chinois se poursuit également : de nets progrès dans l’expansion du
marché obligataire chinois, augmentation du nombre de règlements d’opérations en yuans et ouverture
des marchés des capitaux. Nous sommes d’avis que cette nouvelle équipe dirigeante mettra en œuvre une
réforme financière d’ici deux ans, ce qui permettra aux investisseurs de profiter du potentiel de croissance
de la Chine. De plus, nous nous attendons à une convergence entre le dollar de Hong Kong et le yuan, au
fur et à mesure de l’ouverture du compte de capital chinois.
- 14 -
AUTRES SCÉNARIOS
Nous évaluons à 70 % la probabilité de notre scénario de base de faible expansion. Il est toutefois
possible que ce scénario ne se réalise pas comme prévu si l’économie mondiale s’améliore (croissance
inattendue) ou se détériore (récession mondiale).
CROISSANCE INATTENDUE
Nous avons accordé la probabilité minimale au scénario de croissance inattendue (10 %). Pour qu’une
croissance inattendue se produise, la confiance mondiale devrait être entièrement rétablie, ce qui
engloberait les développements suivants :
●
Les mesures mises en œuvre par les banques centrales pendant la dernière année stimuleraient la
croissance mondiale de façon plus importante que ce que prévoit notre scénario de base. Ce
développement n’est possible que si les banques augmentent leurs activités de prêt aux États-Unis et
en Europe. Bien qu’une reprise des activités de prêt des banques soit déjà observable aux États-Unis,
ces activités demeurent faibles en Europe.
●
La Chine est un facteur important du scénario de croissance inattendue. Une transition plus rapide vers
son nouveau régime économique rendrait possible une reprise plus vigoureuse du moteur de
croissance de l’économie mondiale.
●
En raison de la grande taille relative et de l’importance de l’économie américaine, les États-Unis
devraient aussi contribuer de manière plus marquée à la croissance mondiale pour que nous assistions
à une croissance inattendue. Ce développement est possible en cas de reprise plus vigoureuse de
l’emploi aux États-Unis, qui augmenterait le pouvoir d’achat des consommateurs tout en favorisant à
son tour la reprise du marché de l’habitation.
●
Avec le redressement de l’économie mondiale, les taux obligataires, toutes échéances confondues,
augmenteraient en prévision des mesures de resserrement des banques centrales (relèvement des
taux d’intérêt). Les marchés obligataires dégageraient des rendements décevants, en particulier après
la récente ruée vers les valeurs sûres.
●
Les marchés boursiers hésiteraient entre réagir à l’amélioration des bénéfices des sociétés (ce qui est
favorable aux valorisations boursières) ou à la hausse des taux d’intérêt (ce qui est défavorable).
Cependant, étant donné que les mesures de resserrement des banques centrales seraient sans doute
limitées dans le scénario de croissance inattendue, les marchés boursiers devraient afficher des
rendements très largement supérieurs à ceux des marchés obligataires.
●
Un regain d’intérêt pour le risque aurait une incidence négative sur le dollar américain et le yen. L’euro
devrait en profiter, mais moins que d’autres monnaies plus cycliques.
RÉCESSION MONDIALE
Nous évaluons à 20 % la probabilité d’une récession mondiale au cours des 12 prochains mois. Si ce
scénario plus négatif se concrétise, nous nous attendons aux développements suivants :
●
Un retour des tensions dans la zone euro qui retarderait encore davantage la reprise économique en
Europe.
●
Une dégradation des perspectives économiques qui provoquerait des tensions accrues sur le plan
budgétaire en Europe, aux États-Unis et au Japon et, par conséquent, une autre grave crise de
confiance à l’échelle mondiale.
●
Une propagation de la crise de confiance qui persiste dans les pays périphériques de la zone euro –
comme l’Espagne – à l’Italie et à la France où les déficits sont supérieurs aux cibles, malgré les
mesures d’austérité qui ont été adoptées. L’Allemagne, le moteur de croissance de la zone euro,
basculerait en récession.
●
Dans ce contexte d’incertitude accrue, les sociétés limiteraient les embauches. Plus la situation
persisterait et plus les sociétés risqueraient de commencer à licencier des employés. Dans ce
scénario, les dépenses de consommation devraient diminuer et la croissance du PIB, tomber en
territoire négatif.
●
Les gouvernements retarderaient leurs mesures d’austérité.
- 15 -
●
Leurs taux directeurs étant déjà proches de zéro, les banques centrales auraient davantage recours à
des mesures monétaires non traditionnelles pour exercer des pressions à la baisse sur les taux des
obligations à long terme. Au final, les taux de ces obligations atteindraient de nouveaux planchers
historiques.
●
Dans un contexte aussi défavorable, les marchés boursiers mondiaux connaîtraient une importante
correction. La baisse de l’activité économique mondiale pourrait aussi entraîner une chute des prix
des matières premières.
●
L’aggravation de la crise de confiance précipiterait la ruée vers les valeurs sûres, à l’avantage du
dollar américain. Les monnaies sensibles aux prix des matières premières, cycliques et des pays
émergents seraient les plus touchées.
INDICATEURS
Indicateurs qui nous permettront de savoir si notre scénario de faible expansion se déroule
comme prévu :
Canada
 Prix du pétrole West Canada Select
 Prix des biens immobiliers et activité du secteur de l’habitation
 Intérêt étranger pour les obligations d’État canadiennes
 Croissance de l’endettement des ménages
 Croissance de l’emploi et facteurs explicatifs
États-Unis
 Vitesse de circulation de la monnaie
 Activités de prêt dans le secteur bancaire
 Croissance de l’emploi et facteurs explicatifs
 Confiance des consommateurs et des entreprises
 Reprise de l’activité du secteur de l’habitation et hausse des prix des maisons
Chine
 Composition de la croissance du PIB
 Prêts aux ménages et aux entreprises
 Rythme d’appréciation de la monnaie (politique de change)
 Rendement relatif des actions
 Baisse du prix des biens immobiliers et de l’activité du secteur de l’habitation
 Écart entre les taux d’intérêt sur les prêts et ceux sur les dépôts
Autres marchés
 Intérêt étranger pour les titres du Trésor américain
 Ampleur de la dépréciation du yen
 Croissance du crédit dans les économies européennes
 Modalités de la recapitalisation des banques européennes
 Amélioration de la création d’emplois en Europe
 Conditions du crédit en Europe
 Croissance soutenue des exportations coréennes
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