Le Royaume-Uni a adopté une politique libérale fondée sur toujours plus de flexibilité et sur la baisse du coût salarial.
Les Pays-Bas ont eu recours au temps partiel.
Le Danemark et la Suède ont développé la formation professionnelle.
La France a préféré baisser le temps de travail par voie légale.
L’Allemagne a favorisé la modération salariale et a eu recours au chômage partiel.
B/La politique économique fondée sur un policy mix restrictif et asymétrique réduit
l’action des Etats en faveur de la croissance économique.
1/La politique monétaire échappe aux Etats.
->la politique monétaire est décidée par la BCE dont l’objectif prioritaire est la stabilité des prix.
->les 17 Etats membres de la zone euro ne disposent plus de l’arme de change pour mener des politiques de désinflation
compétitives.
->les Etats membres ont perdu leur autonomie en matière monétaire.
2/ L’Union européenne limite l’action des Etats sur le plan budgétaire sans développer des possibilités de favoriser la
croissance économique.
->Les Etats membres de l’Union doivent respecter le PSC ce qui les contraint en matière budgétaire.
-> Ils ne peuvent plus conduire de politiques de relance budgétaire en cas de crise économiques sans dépasser les critères
de déficit et de dette.
-> Or, le budget européen ne peut relancer l’économie européenne ; il est trop faible et ne représente qu’environ 1% du
PIB européen alors que les budgets des Etats membres représentent plus de 40% de leur pays respectif et que le budget
fédéral américain représente 20% du PIB américain.
->la coordination des politiques budgétaires semble aujourd’hui très difficile à l’échelle européenne pour mener une
relance commune
C/ L’absence de convergence en matière fiscale et sociale peut être un frein à la croissance
économique.
1/La concurrence fiscale a un coût social important qui freine la croissance économique.
->Les taux d’imposition sur les bénéfices sont différents dans l’Union.
Ex : 12.5% en Irlande et 33% en France.
->dumping fiscal.
->Ils entraînent des délocalisations vers les pays les moins-disant en la matière.
->Coût social en termes de chômage.
2/ La concurrence sociale peut affaiblir le modèle social.
->Les écarts de coûts horaires dans l’industrie sont très élevés.
Alternatives économiques novembre 2012 :
Selon le Bureau of Labor Statistics (BSL), une heure de travail dans le secteur manufacturier coûtait 40,6 $ en moyenne en
France en 2010 contre 40,4 $ dans la zone euro et 43,8 $ en Allemagne .
En Irlande, le coût du travail moyen est passé de 107% du coût français à 92% entre 2008 et 2012.
En Grèce, ce coût est passé de 59% à 49% du coût français sur la même période.
La tendance est la même mais moins forte en Italie ou en Espagne.
Cet écart s’est surtout creusé avec les pays hors zone euro les PECO.
->risques de délocalisation de la production vers les pays à faibles coûts salariaux.
->dumping social : les travailleurs des pays comme la France sont mis en concurrence avec les salariés les plus mal protégés
et les plus mal payés de l’Union.
->nécessité de lutter contre cette perte de compétitivité pour des pays comme la France et tentation de baisser les salaires
ou de réduire la protection sociale pour s’aligner sur le moins-disant social puisqu’il n’existe pas de norme minimale sociale
dans l’Union-> dégradation des conditions sociales pour les travailleurs sans pour autant améliorer la situation des pays à
bas salaires.
->limite les perspectives de croissance économiques : une dégradation des conditions sociales peut se traduire par des
anticipations plus faibles de la part des chefs d’entreprises en matière de demande aboutissant à un ralentissement de la
croissance économique.
3/la coordination des politiques économiques souffre de la difficulté de la prise de décision politique dans une Europe à
27.
->La prise de décision pour les questions fiscales repose toujours sur l’unanimité et non sur la majorité qualifiée comme
initiée dans le traité de Lisbonne, ce qui rend l’adoption de mesures quasi impossible.
-> Les Etats membres sont très réticents à l’idée d’abandonner la prérogative fiscale, qui correspondrait à un abandon
majeur de souveraineté.
->Enfin une harmonisation fiscale impliquerait des transferts plus importants entre Etats afin de compenser les différences
de rentrées fiscales, ce que les Etats membres, notamment les plus riches accepteraient difficilement.