Neurobiologie de l’anxiété V. Pignay-Demaria*, J.P. Boulenger* Les avancées récentes en matière de diagnostic et de thérapeutique des troubles anxieux ont suscité un regain d’intérêt pour la physiopathologie du stress et de l’anxiété. Dans ce domaine, les données cliniques et fondamentales dont nous disposons actuellement reposent, pour la plupart, sur l’expérimentation animale, l’approche du système nerveux central étant relativement difficile chez l’homme. Cependant, les nombreux travaux réalisés durant cette dernière décennie ont permis d’obtenir une progression rapide de nos connaissances sur les bases neurobiologiques de la peur et de l’anxiété. Des systèmes neurochimiques spécifiques, tels que l’axe hypothalamohy p o p hy s o - c o r t i c o s u r r é n a l i e n (HHCS), les structures noradrénergiques, GABAergiques, sérotoninergiques, dopaminergiques et opioïdes jouent un rôle important dans les comportements associés à un stimulus stressant. Des dysrégulations prolongées de ces systèmes pourraient contribuer au développement de troubles anxieux, comme le trouble panique, le trouble anxieux généralisé, le syndrome de stress post-traumatique et le trouble obsessif-compulsif. Ces systèmes neurochimiques, par leurs interactions sur des aires corticales et sous-corticales spécifiques, incluant l’amygdale, l’hippocampe, le thalamus, les cortex préfrontal et cingulaire, contribueraient à l’expression des symptômes anxieux (1-3). Nous proposons de présenter les principales caractéristiques biologiques qui ont pu être identifiées dans la réponse physiologique au stress et dans ses formes pathologiques. *Service universitaire de psychiatrie adulte et INSERM EPI 99-30, hôpital La Colombière, Montpellier. La réponse physiologique à un stresseur Les manifestations de peur et d’anxiété, chez l’homme comme chez l’animal, ont très certainement un rôle adaptatif vis-à-vis d’un environnement jugé hostile et préparent l’organisme à une réponse rapide et adaptée. Les systèmes cardiovasculaire, respiratoire, moteur et musculaire lisse, ainsi que le système régulant le métabolisme glucidique et lipidique sont directement impliqués et témoignent d’une hyperactivité du système nerveux sympathique et de l’axe HHCS. Les mécanismes de défense observés en situation de stress ne sont aucunement spécifiques, et les réactions à un même stimulus anxiogène peuvent varier d’un sujet à l’autre. Le stress produit une élévation des catécholamines circulantes chez le sujet normal, responsable de la tension physique et psychique, de l’agressivité, de l’activité motrice ou des réponses comportementales passives. Par ailleurs, l’activation du système noradrénergique central et notamment du locus cœruleus, est responsable des symptômes d’hypervigilance (insomnie, tension, sursauts) et pourrait avoir un rôle dans la mémoire, l’apprentissage et les processus cognitifs de la réponse au stress (1). L’activation de l’axe HHCS a également un effet majeur dans la réponse physiologique aux états de stress : de nombreux travaux effectués chez l’animal montrent que les taux plasmatiques de CRH, d’ACTH et de corticostérone sont augmentés après exposition à un stress (4). D’autres études, réalisées chez le sujet sain, ont permis d’observer une élévation des concentrations plasmatiques et urinaires du cortisol lors de l’exposition à un L’ approche biologique de la pathologie anxieuse et les techniques de neuroimagerie ont permis de mettre en évidence certains des mécanismes impliqués dans le déclenchement et l’évolution des syndromes anxieux. Ces mécanismes intéressent la plupart des grands systèmes physiologiques de l’organisme et témoignent de modifications importantes de l’activité du système nerveux, central et périphérique, par l’intermédiaire de processus neurochimiques distincts. Nous proposons, à travers une revue de la littérature portant sur ces vingt dernières années, de présenter les données actuelles concernant les caractéristiques biologiques qui ont pu être identifiées dans la plupart des pathologies anxieuses et impliquées dans les situations de stress. stimulus stressant, la valeur de ces concentrations étant proportionnelle à l’intensité subjective de l’émotion ressentie (2). Un nombre croissant de résultats expérimentaux montrent que la sérotonine (5-HT) joue un rôle déterminant dans la régulation de l’axe HHCS au cours du stress, et le stress aigu est à l’origine d’une augmentation du turnover de la 5-HT dans le système nerveux central (1, 4, 5). D’autres systèmes hormonaux ont été impliqués dans la réponse au stress : l’hormone de croissance (GH), la prolactine, les hormones thyroïdiennes et gonadiques sont des témoins de l’implication hypothalamo-hypophysaire et sont modulées en fonction de la réactivité à l’agent anxiogène. 216 Mise au point Mise au point Biologie de la pathologie anxieuse Les réponses neurobiologiques de peur sont adaptatives et ont une valeur de “survie” chez le sujet normal. Cependant, elles peuvent parfois être désadaptées par leur intensité ou par leur durée lorsqu’elles sont activées de manière chronique, entraînant dans ce cas les réactions pathologiques au stress observées dans les troubles anxieux. Les modifications de l’activité catécholaminergique ne sont pas constantes dans l’anxiété, mais la plupart des études retrouvent une augmentation des concentrations plasmatiques et urinaires de catécholamines parfois proportionnelle à l’intensité des symptômes, et ce aussi bien chez les patients psychiatriques que médicaux (2). Elles sont souvent élevées à l’état de base dans le trouble panique (TP), le trouble anxieux généralisé (TAG), les phobies sociales et les troubles anxio-dépressifs mixtes, encore appelés subsyndromiques (6). Il a été montré, de plus, que les concentrations urinaires de catécholamines se normalisaient chez ces patients lorsque leur anxiété diminuait ou qu’ils recevaient un traitement anxiolytique. Des résultats préliminaires suggèrent notamment que, dans le TP, une dysrégulation du système noradrénergique puisse se produire par le biais d’un dysfonctionnement des récepteurs α-2 adrénergiques présynaptiques au niveau central (2, 7, 8). La réponse de l’axe HHCS semble varier selon le type de trouble anxieux et s’opposer à celle constatée dans les états dépressifs. Les concentrations plasmatiques d’ACTH sont normales ou élevées chez des patients présentant un TP. En revanche, une hypersécrétion de CRH, avec émoussement de la réponse ACTH au CRH, a été constatée dans le PTSD (9). Le CRH semble être particulièrement impliqué dans les réactions physiologiques associées aux émotions par son action directe sur l’amygdale (10). Des travaux étudient actuellement l’impact d’antagonistes des récepteurs CRH comme traitement potentiel des troubles anxieux et dépressifs (1, 11). Une diminution de la concentration de 5-HT plasmatique et de son métabolite urinaire (5-HIAA) a été mise en évidence chez les patients souffrant de troubles anxieux. Ces dysrégulations sérotoninergiques, observées dans la phobie sociale (12) et dans le TAG (13), pourraient expliquer en partie l’efficacité des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) dans ces troubles. Des anomalies de la fonction dopaminergique ont également été suggérées, hypothèse renforcée par les données nouvelles de la neuroimagerie (12). En effet, un stress aigu augmente la libération de DA et de ses métabolites dans plusieurs aires cérébrales, particulièrement dans le cortex préfrontal médian. Une forte concentration d’acide homovanillique a été retrouvée chez les paniqueurs présentant un niveau élevé d’anxiété et des attaques de panique fréquentes (1, 6). Le système GABAergique, par le biais d’une altération fonctionnelle des récepteurs benzodiazépiniques, semble également impliqué lors des TP où une diminution de ces récepteurs centraux a pu récemment être mise en évidence (1). D’autres systèmes neuro-endocriniens sont impliqués dans les troubles anxieux, comme en témoigne l’élévation des concentrations plasmatiques de GH ou de prolactine chez les patients phobiques confrontés à un stimulus anxiogène (6). Les variations de la symptomatologie anxieuse observées lors de la grossesse ou du cycle menstruel illustrent aussi l’implication de l’axe gonadotrope dans la physiopathologie de l’anxiété (14). Cependant, il faut mentionner l’existence de résultats variables selon les études, ce qui oblige à considérer d’autres paramètres dans l’analyse des données, comme les différences interpersonnelles, les phénomènes d’habituation et les sous-populations de patients, en fonction de la nature des différents troubles anxieux. Act. Méd. Int. - Psychiatrie (19) n° 8, octobre 2002 Modèles expérimentaux de l’anxiété De toutes les modifications biologiques périphériques observées au travers des études cliniques et expérimentales, aucune n’a vraiment prouvé sa spécificité dans la pathologie anxieuse, et toutes sont soumises à une grande variabilité interindividuelle. De ce fait, des modèles pharmacologiques d’anxiété ont été étudiés, utilisant des substances anxiogènes et des conditions expérimentales strictes, afin de stimuler de manière relativement spécifique l’activité d’un système donné et d’obtenir non seulement des informations dynamiques sur la réactivité de celui-ci, mais aussi d’identifier des populations potentiellement à risque de développer un trouble anxieux. Grâce à une meilleure connaissance des circuits neurobiologiques impliqués dans l’anxiété, ces protocoles expérimentaux pourraient également permettre l’étude et le développement de nouvelles molécules anxiolytiques. L’adrénaline a ainsi été utilisée, depuis le début du siècle, dans le but de mettre en évidence les rapports existant entre les aspects physiologiques et subjectifs des émotions. Il a été montré que son site principal d’action était les récepteurs β-adrénergiques, alors que la noradrénaline agirait préférentiellement sur les récepteurs α-adrénergiques. Le blocage des récepteurs α2-adrénergiques dans le locus cœruleus par la yohimbine augmente l’activité noradrénergique centrale et, de ce fait, a des propriétés anxiogènes chez l’homme, notamment chez les patients paniqueurs. Chez ces derniers, l’injection de lactate entraîne également des manifestations aiguës d’anxiété, non retrouvées chez les sujets contrôles, ce qui permettrait donc de repérer une susceptibilité biologique particulière chez certains sujets anxieux. Bien que plusieurs modifications biologiques aient été rapportées au cours de crises 217 Mise au point Mise au point d’angoisse induites par le lactate (diminution de la Pco2 et élévation des bicarbonates traduisant une hyperventilation, une diminution du calcium ionisé et une modification de pH au niveau central), aucune explication précise n’a encore pu être proposée sur les mécanismes en jeu dans l’expression de ces symptômes. Il est cependant intéressant de noter que les effets panicogènes du lactate peuvent être prévenus par l’administration prolongée des psychotropes connus pour être efficaces dans les TP (2). Une hypersensibilité à la caféine a aussi été retrouvée dans les TP, sans que le système catécholaminergique ne paraisse impliqué dans l’activité anxiogène de cette substance (15). La cholécystokinine (CCK-4) est un neuropeptide digestif qui semble jouer un rôle important dans la neurobiologie de l’anxiété chez l’animal et chez l’homme (1, 16), et l’injection de CCK-4 chez les paniqueurs, les phobiques sociaux ou chez l’anxieux généralisé aggrave la symptomatologie anxieuse de manière significative dans la majorité des cas (17-19). Au travers de ces différents modèles pharmacologiques d’anxiété, il est possible de repérer un certain nombre de caractéristiques communes, quel que soit le mode d’action supposé de ces substances. L’intensité de la réponse anxiogène au produit présuppose l’existence d’un terrain anxieux sous-jacent, symptomatique ou non. Elle est variable selon les individus et sera beaucoup plus intense chez des patients ayant déjà présenté des antécédents de crises d’anxiété spontanées. La diversité des substances concernées dans ces modèles expérimentaux suggère que plusieurs systèmes neurobiologiques contribuent à l’expression de la symptomatologie anxieuse, notamment le système catécholaminergique et celui des récepteurs GABA/benzodiazépines. Ces systèmes entretiennent entre eux des interactions multiples qui, par le biais d’une voie finale commune, pourraient être à l’origine d’une partie au moins des manifestations pathologiques de l’anxiété (2). Modèle génétique de l’anxiété Il semble actuellement clair que les troubles anxieux ne sont pas homogènes quant à leur étiopathogénie et qu’il n’existe pas un gène unique expliquant la pathologie anxieuse dans sa globalité (20). Chez l’homme, des facteurs génétiques ont pu être mis en évidence dans la plupart des troubles anxieux et notamment les TP (1, 21). Les études familiales et de jumeaux semblent supporter l’idée d’une séparation possible entre le TAG et le TP, mais d’un probable lien entre le TAG et la dépression en ce qui concerne les facteurs génétiques (22). Au vu des différents résultats d’études actuellement disponibles, les orientations futures des investigations cliniques pourraient permettre de mieux définir les interactions gènes-environnement affectant le développement et l’évolution de la pathologie anxieuse. Conclusion L’étude des modifications physiologiques et neurobiologiques de l’anxiété chez l’homme se heurte à la difficulté d’objectiver sa dimension subjective et à ses différents modes d’expression. Cependant, l’approche biologique de l’anxiété et les techniques de neuro-imagerie ont permis de mettre en évidence certains des mécanismes impliqués dans la physiopathologie des troubles anxieux. L’anxiété s’accompagne d’une symptomatologie somatique variée, intéressant la plupart des grands systèmes physiologiques de l’organisme et témoignant de modifications importantes de l’activité de ces derniers, tant au niveau central que périphérique. Cependant, ces modifications sont loin d’être constantes ou spécifiques, et les recherches actuelles n’ont pas encore permis de mettre en évidence des mécanismes neurobiologiques propres aux différents troubles anxieux, même si les explorations biologiques et les épreuves pharmacodynamiques contribuent certainement à préciser le rôle de ces systèmes dans l’expression de leurs symptômes et à ouvrir de nouvelles voies pour leur traitement pharmacologique. Références 1. Charney DS. Anxiety disorder. In : Neurobiology of mental illness. Charney DS, Nestler EJ, Bunney BS (eds). New York : Oxford University Press, 1999, pp.433-563. 2. Boulenger JP, Bisserbe JC, Zarifian E. Biologie des troubles anxieux. 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Les Actualités en Psychiatrie vous proposent, pour la faire connaître, une publication dans le calendrier 2003 réalisé en partenariat avec Coupon à remplir et à retourner (avant le 20 novembre 2002) à Les Actualités en Psychiatrie, 62-64, rue Jean-Jaurès, 92800 Puteaux - Fax : 01 41 45 80 45 Titre de la manifestation scientifique : . . ...................................... Date(s) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lieu : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Secrétariat scientifique (nom, adresse, tél., fax, e-mail) : . . . . . .................................................. Organisation technique (nom, adresse, tél., fax, site Internet) : .................................................. Vos coordonnées (nom, adresse, tél., fax, e-mail) : . . . . . . . . . . .................................................. Act. Méd. 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