manteau total. Celui-ci était estimé à 0,05% d'eau (voir tableau ci-dessus). Avec la nouvelle estimation, on arrive donc à un chiffre compris entre 4.650 1020g et 8850
1020g pour la masse d'eau du manteau soit une masse qui n'est pas loin d'atteindre celle de l'hydrosphère (11.280 1020g tout au plus pour la croûte et le manteau à
comparer aux 14.000 1020g de l'hydrosphère). Les auteurs estimant, pour leur part, qu'il y aurait dix fois plus d'eau dans le manteau et la croûte que dans l'hydrophère
(brève dans La Recherche, 353, mai 2002, 8).
2. le cycle de l'eau
L'énergie solaire (calorifique) qui provoque l'évaporation de l'eau qui passe de l'état liquide à l'état gazeux dans l'atmosphère (à pression
atmosphérique) et la gravité qui provoque la chute des précipitations (eau condensée liquide (pluie) ou solide (glace et neige) et l'écoulement des
nappes ou des glaciers sont les moteurs des mouvements de l'eau au niveau de l'hydrosphère (enveloppe théorique superficielle de la terre
contenant une grande quantité d'eau: recouvre la partie basse de l'atmosphère, la quasi-totalité de la biosphère, et la partie supérieure de la crôute
terrestre). L'eau décrit ainsi un cycle dans la mesure où la quantité d'eau de l'hydrosphère est quasiment fixe, aucune eau ne s'échappe vers le haut
de l'atmosphère (gaz trop lourd, attiré par la gravité terrestre) et aucune eau ne se mélange à la lithosphère (ce qui est certainement faux, mais on
peut imaginer que cette eau mélangée aux roches du manteau pourra un jour revenir à la surface du fait des mouvements de convection du
manteau...: on admet que ces eaux dites juvéniles représentent quelques kilomètres cube par an).
Le cycle concerne donc plus particulièrement les états successifs de l'eau dans l'hydrosphère:
* à l'état gazeux (vapeur d'eau), liquide (goutelettes d'eau formant les gros nuages qui nous apparaissent gris comme les cumulo-nimbus) ou solide
(nuages de glace qui nous apparaissent fins et étirés et blancs brillant), l'eau est en suspension dans l'atmosphère basse ou troposphère (voir
structure de l'atmosphère). Cette masse d'eau atmosphérique est en mouvement (vents) en fonction des zones de pression : l'air humide et chaud
ayant tendance à s'élever; l'air froid et sec à s'abaisser. Une augmentation de pression (à humidité fixe) et donc par exemple une descente
consécutive au passage d'un relief provoque un changement d'état du gaz vers le solide ou le liquide alors qu'une remontée à l'arrivée d'une masse
d'air humide sur un relief par exemple, ne provoque pas de précipitation (c'est pour cela qu'il pleut beaucoup plus sur le versant opposé à celui
exposé au vent dominant).
* à l'état solide (neige et glace) ou liquide, l'eau s'écoule par gravité dans les bassins continentaux ou marins. Une partie de l'eau pénètre dans le sol
puis le sous-sol. Une autre partie de l'eau est emmagasinée dans les organismes vivants (biosphère).
* le retour vers l'atmosphère se fait par évaporation ou sublimation (mais pas à pression atmosphèrique, voir toujours le même graphe des
changements d'état de l'eau) soit au niveau des surfaces d'eau libre soit par l'évapotranspiration ou la respiration des êtres vivants.
Remarque:
Je ne recommande pas l'utilisation du diagramme de phases de l'eau (voir graphe des changements d'état de l'eau). J'ai tenté de reporter directement sur le diagramme
de phases de l'eau ces trajets et j'ai eu la surprise de voir que la phase gazeuse n'était quasiment jamais présente alors que je crois savoir que dans l'air au contact
d'une surface d'eau libre, il y a une grande quantité de vapeur d'eau (voir hygrométrie). Je ne suis pas certain de mon explication, mais je pense que ce diagramme de
phases est en quelque sorte trompeur car il ne reflète que le comportement d'un CORPS PUR: c'est-à-dire de l'eau toute seule. Dans l'atmosphère, l'eau est présente
dans un gaz et même dans un mélange de gaz. Sa pression (dite partielle) est conditionnée par la pression des autres gaz constituant l'atmosphère (voir page
d'annexes sur l'atmosphère). A 0 m d'altitude la pression de la vapeur d'eau dans l'air n'est pas de 10 5Pa (comme si l'air était uniquement composé d'eau mais elle est
de l'ordre de quelques centièmes de cette valeur). Par contre si l'on chauffe une casserole d'eau, de la vapeur d'eau s'échappe en grande quantité au-dessus de la
masse d'eau en ébullition et la pression partielle de l'eau atteint presque la pression atmosphérique... La pression partielle de l'eau dans l'air est mesurée
expérimentalement grâce à l'apparition d'eau liquide par condensation: les pressions (tensions) données ci-dessus en sont le reflet (la tension de vapeur d'eau ,
exprimée en hectopascals, correspond à la pression partielle due à la vapeur d'eau; additionnée à la pression partielle due à l'air sec, elle détermine la pression totale
de l'air humide):
tension de vapeur
saturante au-dessus
de
-40°C -20°C -10°C O°C 10°C 20°C 40°C
l'eau liquide 0,19 hPa 1,25 hPa 2,86 hPa 6,11 hPa 12,3 hPa 23,4 hPa 73,8 hPa
la glace 0,13 hPa 1,03 hPa 2,60 hPa 6,11 hPa
1 atm = 760 mm d'Hg = 105 Pa = 1013 hPa = 101,3 kPa = 0,1 GPa
Le temps moyen de résidence d'une molécule d'eau dans un de ces réservoirs (atmosphère, glaces, eaux douces, mers...) est estimé dans le
paragraphe sur la planète bleue).
Les chiffres en rouge sont les
tailles des réservoirs (en 1020g
- voir le tableau (planète bleue)
pour d'autres chiffres) et les
chiffres en vert sont les flux
d'eau (en 1020g pour une
année).
On notera qu'au niveau des
océans le bilan annuel des
précipitations par rapport à
l'évaporation est négatif (plus
d'eau évaporée que d'eau