assourdis, trouble du rythme). Des examens complémen-
taires vont alors être prescrits : radiographie du thorax, élec-
trocardiogramme, échocardiographie, biologie.
Lorsque la quantité de liquide accumulée est importante, la
radiographie va montrer une augmentation parfois consi-
dérable de la taille du cœur.
L’électrocardiogramme est l’examen indispensable pour
identier un trouble du rythme mais aussi certaines modi-
cations assez caractéristiques d’un épanchement péricar-
dique comme une alternance électrique.
L’échocardiographie est incontestablement l’examen de
choix. Elle va permettre de :
• Conrmer la présence d’un épanchement liquidien
autour du cœur ;
• Apprécier ses conséquences sur le fonctionnement
cardiaque ;
• Identier, dans un certain nombre de cas, la cause
(maladie cardiaque évoluée, tumeur cardiaque,
malformation du diaphragme et du péricarde) ;
• Faciliter la ponction du liquide (péricardiocentèse).
Comment traiter la maladie ?
S’il est facile d’expliquer les conséquences de l’épanche-
ment péricardique sur le fonctionnement du cœur, il est
souvent beaucoup plus délicat de donner un pronostic.
Certaines formes répondent bien à une ponction du pé-
ricarde (péricardiocentèse). Malheureusement, elles
peuvent récidiver entre quelques jours et quelques mois,
ou jamais. Le diagnostic différentiel avec un mésothéliome
(variété de tumeur cancéreuse) est souvent impossible en
début d’évolution.
D’une manière générale, il est important de ne pas condam-
ner hâtivement les chiens, certains répondant très bien aux
traitements médicaux et/ou chirurgicaux.
En urgence, le premier traitement consiste à ponction l’épanchement pour éviter des com-
plications fatales. L’animal est donc hospitalisé. Une oxygénothérapie est mise en place.
Tous les médicaments pouvant faire baisser la pression veineuse peuvent aggraver les
symptômes voire provoquer le décès de l’animal. Ils sont proscrits tant qu’une ponction n’a
pas été effectuée.
Le traitement chirurgical est intéressant dans les formes récidivantes ou pour certaines tu-
meurs d’évolution lente. Il consiste à retirer une partie du péricarde (péricardectomie). Sa
réalisation se fait maintenant de façon mini-invasive selon le même principe que la cœlio-
scopie : on introduit une mini caméra et des mini instruments dans le thorax (thoracosco-
pie) sans avoir besoin d’une grande ouverture du thorax. Ce mode d’intervention diminue
considérablement les complications, la durée d’hospitalisation et améliore énormément la
rapidité de récupération de l’animal. Dans certains cas, la thoracotomie (ou ouverture du
thorax) peut rester nécessaire.
Radiographie du thorax d’un chien
présentant un épanchement péri-
cardique important. La grande
quantité de liquide est responsable
d’une très grande augmentation
de la silhouette cardiaque (èche
noire) qui prend « toute la place ».
Seule une petite zone de poumon
normal est visible (èche blanche).
Electrocardiogramme (ECG) d’un
chien Labrador retriever avec
épanchement péricardique. Le tra-
cé montre des anomalies (èches)
évocatrices.