1.1. Espaces vectoriels 5
B2= (ε1, ε2)de E2. Soit maintenant x= (x1, x2)un vecteur de E=E1×E2. Les vecteurs x1et x2
appartenant à E1et E2respectivement, on peut les écrire sous la forme
x1=λ1e1+λ2e2+λ3e3et x2=µ1ε1+µ2ε2.
On a donc
x= (x1, x2)=(x1,0) + (0, x2)
= (λ1e1+λ2e2+λ3e3,0) + (0, µ1ε1+µ2ε2)
=λ1(e1,0) + λ2(e2,0) + λ3(e3,0) + µ1(0, ε1) + µ2(0, ε2)
Ainsi la famille des 5 = 3 + 2 vecteurs (e1,0),(e2,0),(e3,0),(0, ε1),(0, ε2)est-elle génératrice de E. Elle
est aussi libre : en effet, choisissons λ1, λ2, λ3, µ1, µ2tels que
λ1(e1,0) + λ2(e2,0) + λ3(e3,0) + µ1(0, ε1) + µ2(0, ε2)=0
(ce vecteur nul désignant bien sûr le couple (0,0)). L’égalité s’écrit encore
λ1e1+λ2e2+λ3e3, µ1ε1+µ2ε2= (0,0),
d’où l’on tire
λ1e1+λ2e2+λ3e3= 0 et µ1ε1+µ2ε2= 0,
puis
λ1=λ2=λ3= 0 et µ1=µ2= 0
car les familles (e1, e2, e3)et (ε1, ε2)sont libres.
Précisons maintenant le cas général. On suppose que les espaces E1, . . . , Ensont de dimensions finies
respectives d1, . . . , dn. On choisit une base (e1,1, . . . , e1,d1)de E1, . . ., une base (en,1, . . . , en,dn)de En.
On forme ensuite une famille de d1+· · · +dnvecteurs de E=E1× · · · × Ende la façon suivante :
– les d1premiers vecteurs sont les (e1,j ,0,...,0) pour 16j6d1;
– les d2suivants sont les (0, e2,j ,0,...,0) pour 16j6d2;
.
.
.
– les dnderniers sont les (0,...,0, en,j )pour 16j6dn.
Proposition
La famille des vecteurs construite ci-dessus est une base de l’espace E1× · · · × En.
b) Somme
Examinons maintenant le cas particulier où tous les espaces Eisont des sous-espaces vectoriels d’un
même espace vectoriel E. On peut alors former un nouvel espace vectoriel :
Proposition
Soient E1, . . . , Endes sous-espaces vectoriels de E. L’ensemble
E1+· · · +En=
n
X
i=1
Ei=x1+· · · +xn, x1∈E1, . . . , xn∈En
=x∈E| ∃(x1, . . . , xn)∈E1× · · · × En, x =x1+· · · +xn
est un sous-espace vectoriel de E.
Démonstration. Il est clair que le vecteur nul appartient à cet ensemble (on peut l’écrire sous la forme
0 = 0 + · · · + 0) et que, si xet yappartiennent à cet ensemble, il en est de même de x+λy pour tout λ:
en effet, on peut écrire les vecteurs xet ysous la forme
x=x1+· · · +xnet y=y1+· · · +yn