La grippe équine
La grippe équine est une affection respiratoire d’origine virale qui peut affecter tous les équidés (chevaux, ânes, poneys…) et leurs
croisements (mulets…). Elle est très contagieuse : la totalité d’un effectif de chevaux non vaccinés peut être atteinte en quelques
heures ! Le taux de mortalité n’est pas très élevé, sauf chez les animaux jeunes ou affaiblis, mais la convalescence est toujours
longue. La vaccination est un outil essentiel pour prévenir et réduire les symptômes grippaux.
Le virus de la grippe
Le virus responsable de la grippe équine est du genre « influenza ». En fait, il faudrait parler « des » virus, car il en existe de
nombreuses formes différentes (ou sous‐types) dues à des mutations génétiques.
> Le virus de la grippe équine est très proche du virus de la grippe humaine, mais aucun cas de transmission de l’Homme au cheval (et inversement) n’a jamais été observé.
Le virus est très peu résistant (quelques jours) dans le milieu extérieur. Il se transmet directement par l’intermédiaire des sécrétions nasales ou buccales (quand un cheval malade
ou en cours d’incubation tousse ou éternue). Une transmission indirecte est également possible, par le biais du soigneur (vêtements, bottes), du matériel (seau, brosses…) ou des
véhicules de transport contaminés.
La grippe évolue généralement par vagues successives, avec des accalmies entre deux attaques. Au cours de l’année 2012, des cas individuels et des foyers de grippe équine ont
été rapportés en Allemagne, Argentine, Chili, États‐Unis d’Amérique, France, Irlande et Royaume‐Uni.
Les symptômes
L’incubation (délai entre la contamination virale et l’apparition des symptômes) est assez courte : 2 à 5 jours. Le cheval est fiévreux (jusqu’à 41°C), triste et abattu, il mange peu.
Un écoulement nasal apparaît ensuite, d’abord translucide, puis épais et purulent. L’inflammation des voies respiratoires supérieures provoque des quintes de toux, sèches et
douloureuses. La respiration peut devenir difficile.
> Les chevaux peuvent également manifester des symptômes autres que respiratoires : conjonctivite, œdème des membres, douleurs musculaires…
Chez un cheval adulte, la guérison est spontanée en 10 à 15 jours. Les complications (généralement infectieuses, de type bronchite ou bronchopneumonie) sont rares, sauf chez
les poulains, les chevaux âgés ou fragilisés par une autre maladie, les juments gestantes.
Le diagnostic
Le diagnostic de la grippe est assez aisé : les symptômes et la forte contagiosité sont assez caractéristiques. La grippe peut toutefois être confondue avec la rhinopneumonie (autre
affection respiratoire d’origine virale, mais responsable d’une fièvre moins forte et d’une contagiosité moins importante), la gourme ou une pneumonie bactérienne.
Pour établir un diagnostic de certitude, le vétérinaire procède à deux types d’analyse :
l’isolement du virus à partir d’un prélèvement (écouvillon nasal) sur les chevaux en phase aiguë de la maladie,
la recherche des anticorps produits par l’organisme pour lutter contre le virus à partir d’une prise de sang. L’interprétation de cet examen est plus délicate chez les
individus vaccinés (qui possèdent donc des anticorps d’origine vaccinale) : deux dosages sont nécessaires à 15 jours d’intervalle pour surveiller l’évolution du taux. En cas
d’infection grippale, le taux d’anticorps augmente.
Le traitement
La grippe étant d’origine virale, il n’existe pas de traitement spécifique. Il est toutefois possible de soigner les symptômes (administration d’anti‐inflammatoires pour faire baisser la
fièvre et/ou de fluidifiant pour éliminer les sécrétions bronchiques et faciliter la respiration) et de stimuler l’organisme (apport de vitamine C). La prescription d’antibiotiques
devient bien sûr nécessaire si des complications bactériennes apparaissent.
Pendant au moins 3 semaines, temps nécessaire à la cicatrisation des lésions pulmonaires, le cheval doit se reposer, dans un endroit propre et aéré, mais à l’abri des courants d’air.
Vous lui proposerez une alimentation particulièrement appétente pour l’inciter à manger.
> Il est impératif que le cheval ne reprenne pas le travail trop tôt : un temps de convalescence insuffisant peut être à l’origine de séquelles pulmonaires (maladie respiratoire
obstructive) ou cardiaques (endocardite).
Afin de limiter la propagation de la maladie, les chevaux malades seront isolés du reste du groupe et le matériel potentiellement contaminé désinfecté (y compris les locaux, les
véhicules…). Les soignants doivent soigneusement se laver les mains, et désinfecter leurs bottes.
La vaccination
La vaccination contre la grippe équine est obligatoire pour tous les chevaux participant à des rassemblements (course, compétition, présentation d’élevage...) et pour accéder aux
hippodromes, terrains d’entraînement et établissements appartenant aux sociétés de courses. Elle est très fortement recommandée pour les autres.
Les protocoles sont généralement les suivants :
pour les poulains : une primovaccination (soit 2 injections à un mois d’intervalle) vers l’âge de 4 à 6 mois (ou plus tôt, vers 2 mois, si la mère n’était pas ou mal vaccinée), puis
un premier rappel 6 mois plus tard.
pour les poulinières : un vaccin avant la saillie, puis un rappel 4 à 6 semaines avant le poulinage (le colostrum sera ainsi riche en anticorps).
pour tous les animaux vaccinés, un rappel doit être effectué tous les ans, voire tous les 6 mois pour les animaux à risque (chevaux âgés ou malades, yearlings, chevaux à
l’entraînement). La vaccination contre la grippe est souvent associée aux vaccinations contre le tétanos ou la rhinopneumonie.
> Seuls les chevaux en bonne santé doivent être vaccinés. L’immunité apparaît 2 semaines environ après la seconde injection de primovaccination et persiste 6 à 12 mois. Il faut
donc 2 vaccinations par an pour protéger au mieux un groupe de chevaux. Les animaux peuvent être légèrement fiévreux pendant 2 à 3 jours après la vaccination.
Les fabricants de vaccin tiennent compte du fait que le virus mute rapidement, mais la protection vaccinale ne peut être absolue : si le virus qui circule est très différent de la
souche vaccinale, les chevaux vaccinés peuvent présenter des symptômes (atténués cependant) de grippe et être contaminants pour les autres. En France, le Réseau d’Epidémio‐
Surveillance en Pathologie Equine (RESPE) surveille l'évolution et la circulation des virus, notamment pour adapter la production de vaccins.
Pour les élevages, la réglementation de la vaccination varie selon les races et le mode de reproduction. N’hésitez pas à consulter les annexes sanitaires des règlements de
Stud Book et/ou les Haras Nationaux.
Pour les compétitions (FEI ou FFE) et les courses, les conditions de vaccination sont plus strictes et sujettes à variation selon la situation épidémiologique. N’hésitez pas à
consulter le Code des courses, les règlements de la FFE et de la FEI ou les organisateurs des manifestations.
Lagrippeéquine
La grippe équine
La grippe équine est une affection respiratoire d’origine virale qui peut affecter tous les équidés (chevaux, ânes, poneys…) et leurs
croisements (mulets…). Elle est très contagieuse : la totalité d’un effectif de chevaux non vaccinés peut être atteinte en quelques
heures ! Le taux de mortalité n’est pas très élevé, sauf chez les animaux jeunes ou affaiblis, mais la convalescence est toujours
longue. La vaccination est un outil essentiel pour prévenir et réduire les symptômes grippaux.
Le virus de la grippe
Le virus responsable de la grippe équine est du genre « influenza ». En fait, il faudrait parler « des » virus, car il en existe de
nombreuses formes différentes (ou sous‐types) dues à des mutations génétiques.
> Le virus de la grippe équine est très proche du virus de la grippe humaine, mais aucun cas de transmission de l’Homme au cheval (et inversement) n’a jamais été observé.
Le virus est très peu résistant (quelques jours) dans le milieu extérieur. Il se transmet directement par l’intermédiaire des sécrétions nasales ou buccales (quand un cheval malade
ou en cours d’incubation tousse ou éternue). Une transmission indirecte est également possible, par le biais du soigneur (vêtements, bottes), du matériel (seau, brosses…) ou des
véhicules de transport contaminés.
La grippe évolue généralement par vagues successives, avec des accalmies entre deux attaques. Au cours de l’année 2012, des cas individuels et des foyers de grippe équine ont
été rapportés en Allemagne, Argentine, Chili, États‐Unis d’Amérique, France, Irlande et Royaume‐Uni.
Les symptômes
L’incubation (délai entre la contamination virale et l’apparition des symptômes) est assez courte : 2 à 5 jours. Le cheval est fiévreux (jusqu’à 41°C), triste et abattu, il mange peu.
Un écoulement nasal apparaît ensuite, d’abord translucide, puis épais et purulent. L’inflammation des voies respiratoires supérieures provoque des quintes de toux, sèches et
douloureuses. La respiration peut devenir difficile.
> Les chevaux peuvent également manifester des symptômes autres que respiratoires : conjonctivite, œdème des membres, douleurs musculaires…
Chez un cheval adulte, la guérison est spontanée en 10 à 15 jours. Les complications (généralement infectieuses, de type bronchite ou bronchopneumonie) sont rares, sauf chez
les poulains, les chevaux âgés ou fragilisés par une autre maladie, les juments gestantes.
Le diagnostic
Le diagnostic de la grippe est assez aisé : les symptômes et la forte contagiosité sont assez caractéristiques. La grippe peut toutefois être confondue avec la rhinopneumonie (autre
affection respiratoire d’origine virale, mais responsable d’une fièvre moins forte et d’une contagiosité moins importante), la gourme ou une pneumonie bactérienne.
Pour établir un diagnostic de certitude, le vétérinaire procède à deux types d’analyse :
l’isolement du virus à partir d’un prélèvement (écouvillon nasal) sur les chevaux en phase aiguë de la maladie,
la recherche des anticorps produits par l’organisme pour lutter contre le virus à partir d’une prise de sang. L’interprétation de cet examen est plus délicate chez les
individus vaccinés (qui possèdent donc des anticorps d’origine vaccinale) : deux dosages sont nécessaires à 15 jours d’intervalle pour surveiller l’évolution du taux. En cas
d’infection grippale, le taux d’anticorps augmente.
Le traitement
La grippe étant d’origine virale, il n’existe pas de traitement spécifique. Il est toutefois possible de soigner les symptômes (administration d’anti‐inflammatoires pour faire baisser la
fièvre et/ou de fluidifiant pour éliminer les sécrétions bronchiques et faciliter la respiration) et de stimuler l’organisme (apport de vitamine C). La prescription d’antibiotiques
devient bien sûr nécessaire si des complications bactériennes apparaissent.
Pendant au moins 3 semaines, temps nécessaire à la cicatrisation des lésions pulmonaires, le cheval doit se reposer, dans un endroit propre et aéré, mais à l’abri des courants d’air.
Vous lui proposerez une alimentation particulièrement appétente pour l’inciter à manger.
> Il est impératif que le cheval ne reprenne pas le travail trop tôt : un temps de convalescence insuffisant peut être à l’origine de séquelles pulmonaires (maladie respiratoire
obstructive) ou cardiaques (endocardite).
Afin de limiter la propagation de la maladie, les chevaux malades seront isolés du reste du groupe et le matériel potentiellement contaminé désinfecté (y compris les locaux, les
véhicules…). Les soignants doivent soigneusement se laver les mains, et désinfecter leurs bottes.
La vaccination
La vaccination contre la grippe équine est obligatoire pour tous les chevaux participant à des rassemblements (course, compétition, présentation d’élevage...) et pour accéder aux
hippodromes, terrains d’entraînement et établissements appartenant aux sociétés de courses. Elle est très fortement recommandée pour les autres.
Les protocoles sont généralement les suivants :
pour les poulains : une primovaccination (soit 2 injections à un mois d’intervalle) vers l’âge de 4 à 6 mois (ou plus tôt, vers 2 mois, si la mère n’était pas ou mal vaccinée), puis
un premier rappel 6 mois plus tard.
pour les poulinières : un vaccin avant la saillie, puis un rappel 4 à 6 semaines avant le poulinage (le colostrum sera ainsi riche en anticorps).
pour tous les animaux vaccinés, un rappel doit être effectué tous les ans, voire tous les 6 mois pour les animaux à risque (chevaux âgés ou malades, yearlings, chevaux à
l’entraînement). La vaccination contre la grippe est souvent associée aux vaccinations contre le tétanos ou la rhinopneumonie.
> Seuls les chevaux en bonne santé doivent être vaccinés. L’immunité apparaît 2 semaines environ après la seconde injection de primovaccination et persiste 6 à 12 mois. Il faut
donc 2 vaccinations par an pour protéger au mieux un groupe de chevaux. Les animaux peuvent être légèrement fiévreux pendant 2 à 3 jours après la vaccination.
Les fabricants de vaccin tiennent compte du fait que le virus mute rapidement, mais la protection vaccinale ne peut être absolue : si le virus qui circule est très différent de la
souche vaccinale, les chevaux vaccinés peuvent présenter des symptômes (atténués cependant) de grippe et être contaminants pour les autres. En France, le Réseau d’Epidémio‐
Surveillance en Pathologie Equine (RESPE) surveille l'évolution et la circulation des virus, notamment pour adapter la production de vaccins.
Pour les élevages, la réglementation de la vaccination varie selon les races et le mode de reproduction. N’hésitez pas à consulter les annexes sanitaires des règlements de
Stud Book et/ou les Haras Nationaux.
Pour les compétitions (FEI ou FFE) et les courses, les conditions de vaccination sont plus strictes et sujettes à variation selon la situation épidémiologique. N’hésitez pas à
consulter le Code des courses, les règlements de la FFE et de la FEI ou les organisateurs des manifestations.
Lagrippeéquine
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !