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B. DAD : mise à jour sur l’analyse
des risques de crise cardiaque
Certaines personnes vivant avec le VIH présentent
davantage de facteurs de risque cardiovasculaires
classiques, y compris les suivants :
• tabagisme
• taux de cholestérol anormal
• consommation de drogues par injection :
cocaïne, crystal meth et héroïne
Il existe une grande base de données appelée DAD
qui contient de l’information sur la santé de plus
de 33 000 personnes séropositives vivant sur
plusieurs continents. Les responsables de la DAD
analysent régulièrement leurs données afin de
relever des associations entre les médicaments
utilisés et leurs effets secondaires.
Dans son compte rendu le plus récent, l’équipe de
la DAD met l’accent sur le lien entre la survenue
de crises cardiaques et la prise de médicaments
anti-VIH spécifiques.
Comprendre le risque
Avant de parler de la dernière analyse de l’étude
DAD, ce sera utile de revoir la façon dont les
chercheurs parlent du risque.
D’ordinaire, quand on parle du risque, on fait
allusion au risque global (ou absolu), ce qui veut
dire la probabilité qu’un événement particulier (telle
une crise cardiaque) surviendra au cours d’une
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maladie cardiovasculaire, tant chez des personnes
séronégatives que séropositives.
CMV
Le cytomégalovirus, ou CMV, appartient à la
famille des virus de l’herpès. Chez les personnes
immunodéprimées ayant un compte de CD4+
faible, l’infection au CMV peut causer des ulcères
et endommager la rétine, entraînant la cécité dans
certains cas. Certains chercheurs soupçonnent
l’infection au CMV de contribuer au risque de
maladie cardiovasculaire et ont élaboré une théorie
à cet égard. Les données utilisées pour cette théorie
proviennent de recherches menées sur des souris,
les études en question ayant montré que l’infection
au CMV faisait augmenter la tension artérielle et
semblait causer d’autres complications aussi. Des
études menées auprès de nombreuses personnes
ont trouvé une association entre l’infection au
CMV et la maladie cardiovasculaire. Il faut
toutefois effectuer d’autres recherches chez des
humains pour mieux comprendre dans quelle
mesure le CMV peut être considéré comme un
facteur de risque de maladie cardiovasculaire chez
les PVVIH.
À l’avenir
Cette étude de l’Université Harvard a porté
exclusivement sur des hommes. D’autres études
seront nécessaires pour surveiller la santé
cardiovasculaire des personnes séropositives, autant
les femmes que les hommes, au fil du temps.
Nombre de questions importantes doivent être
posées, telles les suivantes :
• Dans quelle mesure le VIH contribue-t-il à la
progression de la maladie cardiovasculaire?
• Quel est le meilleur traitement pour aider les
personnes séropositives à cesser de fumer?
• Des modifications alimentaires, telles que le
régime DASH (dietary approaches to stop
hypertension = approches alimentaires pour
arrêter l’hypertension) peuvent avoir un impact
spectaculaire sur les risques cardiovasculaires
chez les personnes séronégatives. Le régime
DASH est-il aussi sûr et efficace chez les
personnes séropositives?
• Quel rôle les médicaments (aspirine, statines)
et les suppléments (huile de poisson)
anti-inflammatoires jouent-ils en ce qui
concerne l’infection au VIH et les risques
cardiovasculaires?
• Si le traitement anti-VIH commençait plus tôt,
y aurait-il un impact sur la vitesse de progression
de la maladie cardiovasculaire?