From TraitementSida 172 L’étude DAD : les responsables d’une grande base de données européenne examinent les taux de crises cardiaques La base de données DAD (Data collection on Adverse events of anti-HIV Drugs ) contient des informations portant sur plus de 33 000 personnes séropositives, principalement des Européens. L’étude DAD a été créée dans le but de déterminer l’origine d’effets secondaires peu courants des médicaments anti-VIH. Cette étude se poursuit. Des analyses antérieures des données de la DAD ont révélé que les risques de maladies cardiovasculaires semblaient augmenter chez certaines personnes ayant reçu des inhibiteurs de la protéase (IP). Les responsables de la DAD ont accumulé suffisamment de données et le suivi des participants a assez duré pour qu’on puisse rendre compte des résultats sur l’usage des médicaments suivants et les risques cardiovasculaires associés à chacun d’entre eux : inhibiteurs de la protéase – indinavir (Crixivan), lopinavir (dans Kaletra), nelfinavir (Viracept) et saquinavir (Invirase) analogues non nucléosidiques – efavirenz (Sustiva) et névirapine (Viramune) analogues nucléosidiques – AZT (zidovudine, Retrovir), d4T (stavudine, Zerit), ddI (didanosine, Videx), ddC, 3TC (lamivudine), abacavir (Ziagen) et ténofovir (Viread) Aux fins de l’analyse actuelle, les responsables de la DAD ont suivi au moins 33 308 participants séropositifs jusqu’en février 2008 ou encore à la survenue d’une première crise cardiaque. Voici un aperçu de leurs résultats : aucune crise cardiaque – 32 728 personnes crise cardiaque – 580 personnes Environ 2 % des participants ont eu une crise cardiaque. Au moment de celle-ci, le profil moyen des 580 personnes était le suivant : 9 % de femmes, 91 % d’hommes âge – 49 ans 75 45 30 17 14 36 % % % % % % avaient des taux de lipides sanguins supérieurs à la normale de fumeurs d’anciens fumeurs de diabétiques avaient des antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires suivaient un traitement pour réduire leurs taux de lipides Résultats Analogues nucléosidiques (INTI) – La durée de l’usage de l’abacavir était associée à une tendance à la hausse du risque de crise cardiaque. Des résultats semblables ont été observés dans le cas de l’AZT. Les chercheurs chargés de la DAD avaient signalé un lien entre l’exposition au ddI et un risque accru de crise cardiaque. Analogues non nucléosidiques (INNTI) – Aucune association entre la prise d’INNTI et la survenue de crises cardiaques. Inhibiteurs de la protéase – L’exposition à l’indinavir ou au lopinavir-ritonavir a été associée à une augmentation de 13 % du risque de crise cardiaque. Bémols Il faut se rappeler que la DAD est une étude observationnelle. Les études de ce genre sont utiles pour relever des associations entre différents événements, mais elles ne permettent pas de déterminer des relations de cause à effet. De plus, 20 % des personnes qui ont eu une crise cardiaque durant l’étude DAD avaient déjà eu une attaque cardiaque dans le passé. La signification de ce résultat n’est pas claire pour le moment. Enfin, il est possible que les chercheurs aient biaisé par inadvertance leurs données en incluant dans leur analyse des personnes qui avaient eu plus d’une crise cardiaque. RÉFÉRENCE : 1. Lundgren J, Reiss P, Worm S, et al. Risk of myocardial infarction with exposure to specific ARV from the PI, NNRTI, and NRTI drug classes: The D:A:D study. In: Program and abstracts of the 16th Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections, February 8-11, 2009, Montreal, Canada. Abstract 44LB. Produit par: 555, rue Richmond Ouest, Bureau 505, boîte 1104 Toronto (Ontario) M5V 3B1 Canada téléphone : 416.203.7122 sans frais : 1.800.263.1638 télécopieur : 416.203.8284 site Web : www.catie.ca numéro d’organisme de bienfaisance : 13225 8740 RR Déni de responsabilité Toute décision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultation avec un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) qui a une expérience des maladies liées au VIH et à l’hépatite C et des traitements en question. CATIE fournit des ressources d’information aux personnes vivant avec le VIH et/ou l’hépatite C qui, en collaboration avec leurs prestataires de soins, désirent prendre en mains leurs soins de santé. Les renseignements produits ou diffusés par CATIE ou auxquels CATIE permet l’accès ne doivent toutefois pas être considérés comme des conseils médicaux. 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