2. Clairement si Aest un anneau noethériens, tous ses idéaux sont de type fini et a fortiori tous
ses idéaux premiers sont de type fini.
On suppose maintenant que Aest un anneau dont tous les idéaux premiers sont de type fini.
On note El’ensemble des idéaux de Aqui ne sont pas de type fini et on va montrer que E=∅.
Supposons au contraire que Ene l’est pas. Alors Eadmet un élément maximal m.
On peut en effet appliquer à Ele lemme de Zorn. Eest un ensemble ordonné.
Soit S={Ij, j ∈ J } un sous-ensemble totalement ordonné de E. On montre que I=Sj∈J Ij
est un majorant de Set qu’il est dans E. Il est clair que Icontient tous les éléments de S, donc
c’est un majorant. Supposons que In’est pas dans E, c’est à dire que Iest de type fini. Soient
alors a1, . . . , andes générateurs de I. Pour chaque aiil existe un idéal de Squi le contient. Or S
est totalement ordonné donc parmi ces nidéaux l’un contient nécessairement tous les ai, notons
le J. Alors I⊆J⊆I. Les inclusions sont des égalités, J=I, et Jest de type fini, ce qui est
absurde. On a donc nécessairement Iqui n’est pas de type fini et qui est dans E. il appartient
àE. S’il n’appartenait pas à Eon aurait une famille génératrice de Ifinie : a1, . . . , ak. Puisque
(Ij)j∈J est totalement ordonné, il existe Ijqui contient tous les ai.
On a donc montré que tout sous ensemble totalement ordonné de Eadmet un majorant dans
E. D’après le lemme de Zorn, Eadmet donc un élément maximal m.
Puisque mn’est pas de type fini il n’est pas premier et il existe deux élément a, b ∈Atels que
a /∈m,b /∈met ab ∈m. Alors m(m+ (a), et m((m:a)(Les inégalités sont strictes car a
appartient à m+ (a)mais pas à m, et bappartient à (m:a)mais pas à m).
Or mest maximal dans E, donc nécessairement m+ (a)et (m:a)ne sont pas dans E, et sont
de type fini. D’après la question 1, mest lui aussi de type fini, ce qui est absurde.
Finalement E=∅et Aest un anneau noethérien.
Exercice 3. Soit Aun anneau intègre et noethérien. On suppose que Aadmet un unique idéal
maximal met que cet idéal est engendré par un élément non nul a.
1. Montrer que u∈Aest inversible si et seulement si u /∈m.
2. Montrer que tout élément non nul xde As’écrit d’une manière unique sous la forme x=uan
où u∈A×et n∈N.
Solution de l’exercice 3.
1. Si uest inversible alors l’idéal engendré par u,(u)est égal à l’anneau A. Donc une peut pas
appartenir à m. Réciproquement si un’est pas inversible alors (u)est un idéal propre. Par unicité
de l’idéal maximal, (u)⊆m, et donc u∈m.
2. Soit xun élément non nul de A. Si xest inversible alors x=xa0. Supposons que xn’est pas
inversible, alors x∈md’après la question 1, et il existe x1∈Atel que x=ax1. Si x1est inversible
c’est fini, sinon on itère l’argument, construisant une suite (xn)n≥1. Si la construction s’arrète,
c’est-à-dire, si on trouve xkinversible tel que xk−1=axk, alors, par construction x=akxk.
Si la construction ne s’arrête pas, alors (xn)n≥1est une suite infinie d’élément non inversible de
A, et on a les inclusions successives
(x)⊆(x1)⊆. . . ⊆(xn)⊆. . . ⊆A.
Aest un anneau noethérien, donc la suite croissante des idéaux (xn)est stationnaire. Il existe
donc un entier ktel que xk+1 ∈(xk), i.e. il existe b∈Atel que xk+1 =bxk. Par construction
xk=axk+1, donc xk+1 =abxk+1. Puisque Aest intègre, on obtient ab = 1, et on en déduit que
aest inversible. C’est absurde car alors on aurati m=A.
Finalement on a bien pour tout xdans Al’existence d’un entier net d’un élément inversible ude
Atel que x=uan. Montrons l’unicité de cette écriture. On suppose qu’il existe u, v ∈Aet n, m
deux entiers avec n≥m, tels que x=uan=vam. Alors comme Aest intègre uv−1a(n−m)= 1.
Si n6=mon aurait ainversible, donc n=m. De nouveau Aétant intègre, uan=van=⇒u=v.
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