2 A. LAGHRIBI
o`u pour toute forme bilin´eaire C, on note dim Csa dimension, Can sa partie
anisotrope, et F(C)le corps de fonctions de la quadrique affine d’´equation e
C= 0.
La hauteur de B, qu’on note h(B), est le plus petit entier htel que dim Bh≤1.
La classification des formes bilin´eaires de hauteur 1a ´et´e donn´ee dans [20, Th.
4.1] et affirme ce qui suit: Une forme bilin´
eaire anisotrope Best de hauteur 1si et
seulement si il existe une forme bilin´
eaire de Pfister π=h1ib⊥π′tel que Bsoit
semblable `
aπou π′suivant que dim Best paire ou impaire (⊥d´
esigne la somme
orthogonale).
Cette classification permet d’attacher `a toute forme bilin´eaire Bun invariant
num´erique, not´e deg(B)et appel´e le degr´e de B, comme suit: Si (Fi, Bi)0≤i≤hest
la tour de d´eploiement standard de Bavec h= h(B), alors Bh−1est de hauteur
1, et donc Bh−1correspond `a une Fh−1-forme bilin´eaire de Pfister πau sens de la
classification des formes de hauteur 1ci-dessus. La forme πest appel´ee la forme
dominante de B. Si dim Best paire, le degr´e de Best l’entier dtel que dim π= 2d.
Sinon, on dit que Best de degr´e 0. La forme Best dite bonne lorsque la forme π
est d´efinissable sur F. Dans ce cas, on sait que πest d´efinie sur Fpar une forme
bilin´eaire de Pfister [20, Prop. 5.3].
´
Evidemment, toute forme bilin´eaire de hauteur 1est bonne. La classification
des formes bilin´eaires bonnes de hauteur 2et de degr´e 0est donn´ee dans [20, Prop.
5.9]. Dans [20, Th. 5.10], on a classifi´e les formes bilin´eaires Bqui sont bonnes de
hauteur 2et de degr´e d > 0, `a l’exception du cas dim B= 2k≥2d+2. R´ecemment
dans [22], en collaboration avec Rehmann, on a r´epondu `a ce cas ouvert lorsque
d= 1 ou 2. Notre r´esultat principal dans cet article est le th´eor`eme suivant qui
donne une classification compl`ete des formes bilin´eaires bonnes de hauteur 2et de
degr´e non nul quelconque. En prenant en compte les r´esultats de [20, Th. 5.10], on
obtient:
Th´
eor`
eme 1.1. Soient Bune forme bilin´
eaire anisotrope, et τ∈BPd(F)
anisotrope. Alors, Best bonne de hauteur 2et de forme dominante τsi et seule-
ment si l’une des deux conditions suivantes est v´
erifi´
ee:
(1) dim B= 2m−2dpour un certain m≥d+ 2, et B≃ρ⊗τavec dim ρest
impaire et B⊥ hdet ρib⊗τ∈GBPm(F).
(2) dim B= 2npour un certain n≥d+ 1, et B≃xθ ⊗(λ′⊥ hyib)avec
x, y ∈F∗,θ∈BPd−1(F),λ=h1ib⊥λ′∈BPn−d+1(F)et τ≃θ⊗ h1, yibtel
que e
Bsoit semblable `
a]
θ⊗λlorsque n≥d+ 2.
Les r´esultats obtenus auparavant dans [20, 22] sur la classification des formes
bilin´eaires bonnes de hauteur 2et de degr´e d > 0ne mentionnent pas la propri´et´e
de divisibilit´e par une forme de BPd−1(F), comme d´ecrit dans la condition (2) du
th´eor`eme 1.1. Ceci nous est possible apr`es avoir montr´e que le th´eor`eme classique
d’Elman et Lam sur la liaison des formes quadratiques de Pfister en caract´eristique
6= 2 s’´etend au cas des formes bilin´eaires en caract´eristique 2(Th´eor`eme 3.6), ce
qui r´epond par l’affirmative `a [21, Question 6.4].
Le th´eor`eme 1.1 vient r´epondre positivement `a [20, Question 5.12], et se met
en parall`ele avec la classification des formes quadratiques bonnes de hauteur 2en
caract´eristique 6= 2. Plus pr´ecis´ement, on sait qu’en caract´eristique 6= 2, une forme