47, 50). Il n’est donc pas nécessaire de les
opérer tous sauf en cas de complications :
compression d’organes et/ ou aspect
disgracieux. Cependant, le nodule froid est
souvent la forme de manifestation du cancer
thyroïdien justiciable d’une intervention
chirurgicale.
L’objectif général de ce travail était de
mettre en évidence, l’apport de l’échographie
dans l’étude du nodule froid.
L’objectif spécifique de cette étude
était de collecter des éléments prédictifs
échographiques permettant d’évoquer le
caractère cytologique bénin ou malin du
nodule froid.
PATIENTS, MATERIEL ET
METHODES
Il s’agissait d’une étude prospective qui
s’était déroulée en trois phases dont deux en
imagerie médicale et la troisième, en
cytodiagnostic.
Notre étude a été réalisée dans le
service de Biophysique et Médecine Nucléaire
de l’Unité de Formation et de Recherche des
Sciences Médicales (UFR/SM) de l’université
de Cocody à Abidjan en collaboration avec le
laboratoire d’Histologie d’Embryologie et
Cytogénétique de l’UFR/SM de l’université de
Cocody ainsi que les services de
radiodiagnostic et d’imagerie médicale des
centres hospitaliers universitaires de
Treichville et de Cocody. Cette étude a été
menée du 05 janvier 2008 au 30 janvier 2010.
Elle a porté sur 100 patients de race
noire. Pour le diagnostic des nodules froids,
nous avons utilisé une gamma caméra planaire
de la firme MEDISO type Nucline, AP-80829
®
couplée à un micro-ordinateur MEDIS. Les
échographes utilisés étaient de marques:
RT2800 Général Electrics
®
, RTX 400 Général
Electrics
®
et EUB 525 HITACHI
tous ces
appareils étant munis de sondes de haute
fréquence 7.5 Mhz. Les reprographes utilisés
étaient de marques de marques Sony et Fuji
®.
Les critères d’inclusion ont été les suivants :
être sujet noir Africain, de tout sexe et de tout
âge, chez qui il a été découvert un nodule froid
à la scintigraphie thyroïdienne et qui a subi un
examen échographique et une cytoponction
thyroïdienne. Le matériel humain était
constitué de 100 patients de race noire qui nous
ont été adressés par nos confrères des trois
Centres Hospitaliers Universitaires, des
cliniques et cabinets médicaux privés
d’Abidjan. Ils étaient constitués de 90 femmes
et 10 hommes âgés de 9 à 70 ans. L’âge moyen
était de 44 ± 3 ans. Les critères de non
inclusion ont été: patients, non Africains, de
race blanche ou n’ayant pas bénéficié des trois
modes d’investigation thyroïdienne
(scintigraphie, échographie, cytoponction) au
complet. La scintigraphie n'a servi qu'à mettre
en évidence les nodules froids. La
cytoponction à l’aiguille fine échoguidée ou
non a été réalisée sans anesthésie sur le nodule
identifié à la scintigraphie puis à
l’échographie. La technique de la cytoponction
a été celle préconisée par Briffod (17) Le
matériel utilisé pour le prélèvement était
composé d’une seringue 10cc munie d’une
aiguille fine stérile de 0,5 x 24 mm à usage
unique
ainsi que
de l’alcool à 95°C.
Après
désinfection de la zone lésionnelle, le patient
étant allongé, la tumeur était immobilisée entre
l’index et le majeur. L’aiguille fine était alors
plongée dans la masse et soumise à un
mouvement de va et vient permettant aux
éléments cellulaires de remonter par
capillarité. Autrement, il s’agissait d’une
ponction aspiration avec une seringue munie
d’une aiguille fine. La sérosité recueillie était
étalée sur des lames propres. Deux à trois,
voire quatre ponctions étaient réalisées sur
tumeur nodulaire. Dans les cas de kystes, le
liquide recueilli était centrifugé avant d’être
étalé sur les lames. La fixation se faisait à l’air
J Afr Imag Méd 2015; (7), 3: 125-139