Apport de l - Journal Africain d`Imagerie Médicale

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ARTICLE ORIGINAL
Apport de l'échographie dans la prédiction de la malignité du nodule froid
thyroïdien
(Contibution of ultrasonography in the prediction of malignancy of cold thyroid nodule)
Achy OB1, N' Drin NKJ1, Aboukoua-Kouassi NN1, Granger JE1, Kouadio LD, Zunon
Kipré GE1, Kouamé Koutouan A1, Nigué L2.
1 - Service de Biophysique et médecine nucléaire UFR/SM BP V166 Abidjan
2 - Service Biostatistique informatique UFR/SM BP V166 Abidjan
RÉSUME:
Objectifs: Analyser les éléments prédictifs échographiques permettant d’évoquer le caractère
cytologique bénin ou malin des nodules thyroïdiens froids.
Patients et Méthodes: Nous avons étudié 100 nodules froids chez des patients tout venants à la
scintigraphie réalisée au technétium 99 m (99mTC) dans le service de biophysique et médecine
nucléaire d’Abidjan. Les résultats de l'examen échographique de ces nodules froids ont été
soumis au verdict diagnostique de la cytoponction thyroïdienne à l'aiguille fine.
Résultats : La prédominance féminine a été de 90%. L'âge moyen était de 44±3 ans avec des
extrêmes de 09 et 75 ans. La cytologie a donné 90% de lésions bénignes et 10% de lésions
malignes avec la prédominances du carcinome papillaires. Les lésions bénignes étaient
composés de:63 % de goitres colloïdes, 23% d'adénomes vésiculaires, 2% de thyroïdites, 2%
de kystes thyroïdiens. Concernant la topographie, la taille, le nombre, les dimensions
nodulaires et certains éléments propres à l'échographie telle l'échostructure, calcifications
parenchymateuses, le seul élément discriminant est l'aspect des contours nodulaires.
Autrement dit, lorsqu'un nodule froid thyroïdien présentait des contours irréguliers à
l'échographie, il présageait à une malignité cytologique et le contraire à une cytologie bénigne
Conlusion : Le nodule froid comme les autres lésions thyroïdiennes est prédominant chez la
femme. L’irrégularité des contours nodulaires semble liée à la malignité nodulaire thyroïdienne
Mots clés: échographie, nodule froid, malignité, cytopnction
Correspondance et tirés à part
ACHY OB à l'adresse ci-dessus,
Email: [email protected]
Tél (225) 05209058 / 07148565
SUMMARY:
OB Achy et al
J Afr Imag Méd 2015; (7), 3: 125-139
1
Objectives: To assess the contribution of ultrasonography in the study predictive elements that
suggest the benign or malignant cytological character of cold thyroid nodule.
Patients and Method: We studied 100 cold nodules in patients without distinction by scintigraphy
performed with technetium-99m (99mTC)in Abidjan nuclear medicine center. The results of the
ultrasound examination of these cold nodules were subjected to the diagnostic verdict of
thyroid fine needle aspiration.
Results: Female predominance was 90 %. The mean age was 44 ± 3 years with extremes of 09
and 75 years . Cytology gave 90% of benign lesions and 10% of malignant lesions with
predominance of papillary carcinoma . Benign lesions consisted of 63% of colloid goiters , 23%
of follicular adenomas , 2% of thyroiditis , 2% of thyroid cysts. Regarding topography, the size,
number, nodular dimensions and some elements specific to ultrasound such as echogenicity,
parenchymal calcifications , the only discriminating factor is the appearance of nodular
contours. In other words, when a thyroid cold nodule showed irregular contours on ultrasound
, it suggested a cytological malignancy, otherwise a benign cytology.
Conclusion: Cold nodule like other thyroid lesions is predominant in women. The irregularity of
the nodular contours is associated with thyroid nodular malignancy.
Keywords : ultrasound, cold nodule, malignancy , fine needle aspiration.
INTRODUCTION :
Le mot nodule vient de nœud ; il
désigne une sorte de boule dans la glande
thyroïde. En réalité, il s’agit d’une tumeur qui
peut être petite ou grosse, bénigne ou maligne
(13). L’analyse cytologique ou histologique
montre que les nodules peuvent être des
adénomes (adenos, adên qui signifie glande et
ome, tumeur en grec), des kystes qui sont des
nodules contenant du liquide et des cancers.
Un nodule non fixant ou plus hypofixant que le
parenchyme thyroïdien est appelé « nodule
froid » et supposé non fonctionnel. La
définition du nodule froid a fait l’objet de
nombreuses controverses. Il est actuellement
admis que tout nodule thyroïdien qui ne fixe
pas du tout ou fixant peu le radio isotope, est
un nodule froid (5,9,10,13,19).
En
Côte d’ivoire, ACHY et coll (1) avaient trouvé
30% de nodules froids chez des patients tout
venant dans le service de médecine nucléaire
et biophysique pour scintigraphie.
sélection des patients et des méthodes d’étude
que sont : la cytoponction, l’examen
histologique de la pièce après exérèse
chirurgicale in vivo et l’autopsie (7,38, 39, 40,
44, 52).
La scintigraphie est une méthode
d’imagerie médicale utilisant les rayons
gamma émis par un organe ou organisme à qui
il a été injecté un produit faiblement radioactif
(4, 21). L’échographie est une autre méthode
d’imagerie médicale basée sur les propriétés de
propagation et de réflexion des ultrasons (15.
28, 64). Les différents outils de diagnostic qui
s’offrent au clinicien dans le diagnostic urgent
morphologique du nodule froid sont :
l’échographie (échostructure, dimension siège
et contours nodulaires), la scintigraphie
(caractère fonctionnel : chaud ou froid,
dimensions, siège et contours nodulaires), la
cytoponction
(bénignité
ou
malignité
nodulaire).
Les nodules thyroïdiens en général,
J Afr Imag
(7), 3: 125-139
Le nodule froid est cancéreux
dans Méd
5 à 2015;sont
bénins dans 90 à 95 % des cas (10, 11, 19,
38 % des cas en fonction des critères de
2
47, 50). Il n’est donc pas nécessaire de les
opérer tous sauf en cas de complications :
compression d’organes et/ ou aspect
disgracieux. Cependant, le nodule froid est
souvent la forme de manifestation du cancer
thyroïdien justiciable d’une intervention
chirurgicale.
fréquence 7.5 Mhz. Les reprographes utilisés
étaient de marques de marques Sony et Fuji®.
Les critères d’inclusion ont été les suivants :
être sujet noir Africain, de tout sexe et de tout
âge, chez qui il a été découvert un nodule froid
à la scintigraphie thyroïdienne et qui a subi un
examen échographique et une cytoponction
thyroïdienne. Le matériel humain était
L’objectif général de ce travail était de
constitué de 100 patients de race noire qui nous
mettre en évidence, l’apport de l’échographie
ont été adressés par nos confrères des trois
dans l’étude du nodule froid.
Centres Hospitaliers Universitaires, des
L’objectif spécifique de cette étude
cliniques et cabinets médicaux privés
était de collecter des éléments prédictifs
d’Abidjan. Ils étaient constitués de 90 femmes
échographiques permettant d’évoquer le
et 10 hommes âgés de 9 à 70 ans. L’âge moyen
caractère cytologique bénin ou malin du
était de 44 ± 3 ans. Les critères de non
nodule froid.
inclusion ont été: patients, non Africains, de
race blanche ou n’ayant pas bénéficié des trois
PATIENTS,
MATERIEL
ET
modes
d’investigation
thyroïdienne
METHODES
(scintigraphie, échographie, cytoponction) au
Il s’agissait d’une étude prospective qui
complet. La scintigraphie n'a servi qu'à mettre
s’était déroulée en trois phases dont deux en
en évidence les nodules froids. La
imagerie médicale et la troisième, en
cytoponction à l’aiguille fine échoguidée ou
cytodiagnostic.
non a été réalisée sans anesthésie sur le nodule
Notre étude a été réalisée dans le
identifié à la scintigraphie puis à
service de Biophysique et Médecine Nucléaire
l’échographie. La technique de la cytoponction
de l’Unité de Formation et de Recherche des
a été celle préconisée par Briffod (17) Le
Sciences Médicales (UFR/SM) de l’université
matériel utilisé pour le prélèvement était
de Cocody à Abidjan en collaboration avec le
composé d’une seringue 10cc munie d’une
laboratoire d’Histologie d’Embryologie et
aiguille fine stérile de 0,5 x 24 mm à usage
Cytogénétique de l’UFR/SM de l’université de
unique ainsi que de l’alcool à 95°C. Après
Cocody ainsi que les services de
désinfection de la zone lésionnelle, le patient
radiodiagnostic et d’imagerie médicale des
étant allongé, la tumeur était immobilisée entre
centres
hospitaliers
universitaires
de
l’index et le majeur. L’aiguille fine était alors
Treichville et de Cocody. Cette étude a été
plongée dans la masse et soumise à un
menée du 05 janvier 2008 au 30 janvier 2010.
mouvement de va et vient permettant aux
Elle a porté sur 100 patients de race
éléments cellulaires de remonter par
noire. Pour le diagnostic des nodules froids,
capillarité. Autrement, il s’agissait d’une
nous avons utilisé une gamma caméra planaire
ponction aspiration avec une seringue munie
®
de la firme MEDISO type Nucline,
J AfrAP-80829
Imag Méd 2015; (7), 3: 125-139
d’une aiguille fine. La sérosité recueillie était
couplée à un micro-ordinateur MEDIS. Les
étalée sur des lames propres. Deux à trois,
échographes utilisés étaient de marques:
voire quatre ponctions étaient réalisées sur
RT2800 Général Electrics®, RTX 400 Général
tumeur nodulaire. Dans les cas de kystes, le
Electrics® et EUB 525 HITACHI tous ces
liquide recueilli était centrifugé avant d’être
appareils étant munis de sondes de haute
étalé sur les lames. La fixation se faisait à l’air
3
libre. Habituellement, la coloration utilisée
était celle de May Grunwald Giemsa. La
lecture a été faite au microscope optique en
utilisant les grossissements x 10, x 25, x 40 et
parfois 100. Les cytoponctions anormales
(blanches ou hémorragiques) ont été reprises et
dans le cas échéant, sous guidage
échographique. Maintes fois, la cytoponction a
été faite, en première intention sous assistance
échographique. Au cours de notre étude, nous
avons assimilé le caractère cytologique dit
«suspect» qui correspondait à la découverte,
lors de l’analyse des produits
de al la
OB Achy et
cytoponction, de cellules thyroïdiennes
douteuses qui se trouvaient dans un état
ambivalent, c’est-à-dire des cellules non
franchement normales ni franchement
carcinomateuses
Nos données ont été saisies et traitées sur le
logiciel Epi info version 6. L’analyse des
résultats a été effectuée avec les tests
statistiques; Chi carré (χ2) et test de probabilité
Tableau I : Répartition des différents aspects
Cytologiques
Cytodiagnostic
Effectif
Bénin
90
Suspect ou malin
10
Total
100
exact de Fischer, au seuil de probabilité p ≤
0,05. Les valeurs de p supérieures à ce seuil,
étaient considérées comme étant non
significatives. Le test χ2 n’a été applicable que
si tous les effectifs calculés égalaient ou
dépassaient 5. Dans le cas contraire, le test de
Fisher a été utilisé, mais seulement pour les
tableaux de comparaison comportant deux
lignes deux colonnes en sachant que le test
exact de Fisher ne testait que la dépendance de
deux paramètres et non un risque (comme le
risque de développer un cancer)
RESULTATS
1 – ASPECTS CYTOLOGIQUES
Les deux aspects cytologiques (bénin,
suspect ou malin) représentant le cytodiagnostic
et les différents types de lésions de la glande
thyroïde caractérisant les nodules froids sont
rapportés dans les tableaux I et II, suivis de leurs
représentations graphiques.
Tableau II : Répartition des différents types
de lésions thyroïdiennes
Différents types
Lésions
thyroïdiennes
Goitre colloïde
Adénomevésiculaire
Carcinome papillaire
Effectif
Cytologie suspecte
Thyroïdite
Kystes thyroïdiens
Total
3
2
2
100
63
23
7
4
OB Achy et al
2 – Cytodiagnostic en fonction du sexe et l’age
J Afr Imag Méd 2015; (7), 3: 125-139
Le cytodiagnostic (aspects cytologiques)
tableau est suivi de la représentation graphique
en fonction du sexe et de l’âge des patients est
des données correspondantes.
rapporté dans les tableaux III et IV. Chaque
Tableau III : Cytodiagnostic en fonction du sexe des patients.
χ2: non valide
Test exact de Ficher : non
approprié
Test Odds Ratio = 5, 08 avec P
= 0,05.
Il y a une évidente relation entre
l’état cytologique et le sexe. La
propension à développer un
cancer thyroïdien est 5 fois plus
élevée chez les hommes que chez
les femmes.
Cytodiagnostic
Sexe
Masculin
Féminin
Total
Bénin
Suspect ou
Malin
7
3
83
7
90
10
Total
10
90
100
Tableau IV : Cytodiagnostic en fonction des tranches d’âge.
Bénin
Malin
Total
Cytodiagnostic
Tranches d’âge
0-20
21-40
41-60
61-80
81-90
2
40
16
31
1
1
6
2
1
0
3
46
19
31
1
Total
90
10
100
Tableau V : Cytodiagnostic en fonction de l’âge (40 ans) des patients
Age
0 – 40 ans
Au delà de 40 ans
Cytodiagnostic
42
Bénin
Suspect ou Malin 7
48
3
5
Total
49
51
χ2: non valide.
OB Achy et al
Test exact de Fisher : p = 0,19 (NS)
Il n’existe pas de corrélation entre l’âge (40 ans) des patients et le cytodiagnostique.
3 - Correlation des aspects échographiques et cytodiagnostic
J Afr
Imag Méd 2015; (7),
3: 125-139
Les
paramètres
échographiques
fonction
du cytodiagnostic sont rapportés
(échostructure, taille, siège et nombre) en
dans les tableaux XI à XVI.
Tableau VI : Cytodiagnostic en fonction de l’échostructure des nodules froids à l’échographie.
Cytodiagnostic Bénin
Echostructure
nodulaire
Hyperéchogène
Hypoéchogène
Mixte
Isoéchogène
Anéchogène
Total
Suspect ou Total
malin
0
56
19
5
10
90
0
2
7
0
1
10
0
58
26
5
11
100
χ2: non valide
Test exact de Fisher :
non approprié
Test Odds Ratio : non
indiqué
Tableau VII : Cytodiagnostic en fonction de la topographie des nodules froids l’échographie
Cytodiagnostic Bénin
Topographie
Suspect
ou %
malin
Droit
51
5
Gauche
Isthme
Total
39
0
90
3
2
10
56
42
2
100
χ2: non valide.
Test exact de Fisher :
non approprié
Test Odds Ratio : non
indiqué
Tableau VIII : Cytodiagnostic en fonction de la taille des nodules à l’échographie.
Cytodiagnostic Bénin
dimensions
nodulaires
Suspect ou Total
mali
n
< 1cm
0
0
1-5cm
81
8
0
89
6
> 5cm
9
2
11
χ2: non valide
Test exact de Fisher : p = 0,30
100
Total
90
10
(NS) après regroupement 1-5cm et > 5cm
OB Achy
Il n’existe pas de corrélation entre les dimensions des nodules froids à l’échographie
et et
le al
cytodiagnostic
Tableau IX : Cytodiagnostic en fonction de l’existence de calcifications à l’échographie
Cytodiagnostic
Calcifications
J Afr Imag
Méd 2015;
(7), 3: 125-139
Bénin
Suspect
Total
Ou
Malin
Présence
9
0
Absence
81
10
Total
90
10
9
91
χ2 : non valide
Test exact de Fisher :
p = 0,59 (NS).
Il n’existe pas de relation entre
la présence de calcification à
l’échographie et la cytologie.
100
Tableau X : Cytodiagnostic en fonction de l'aspect des contours nodulaires à l’échographie
Cytodiagnostic
Bénin
Suspect
ou
Malin
Total
Réguliers
78
3
81
Irréguliers
12
7
19
Total
90
10
100
Contours
nodulaires
χ : non valide.
Test exact de Fisher : p =
0,00 (HS)
Il existe une corrélation entre
l’aspect échographique des contours
des nodules et le cytodiagnostic. Les
nodules froids aux contours
réguliers sont le plus bénins et ceux
aux contours irréguliers sont plus
malins.
Tableau XI : Cytodiagnostic en fonction du nombre de nodules à l’échographie
Cytodiagnostic Bénin
Nombre de
Nodules froids
Suspect ou
Malin
Pourcentage (%)
χ2: invalide
Test exact de Fisher :
p
= 0,16 (NS). 7
Il n’y a pas de corrélation
entre le nombre de nodule
et le cytodiagnostic à
l’échographie.
Solitaire
59
9
68
Multiples
31
1
32
OB Achy et al
Total
90
aphiques de la thyroïde et leur
tologique
Gros nodule
tissulaire
bien limité
10
100
Gros Nodule
échographique
Irrégulier et
mal limité
J Afr Imag Méd 2015;d'échostructure
(7), 3: 125-139
mixte
Fig 3 : échographie thyroïdienne :
Fig1: Echographie thyroïdienne : Gros
Gros nodule hétérogène, mal limité
nodule tissulaire bien limité
Thyréocytes
anormales de
forme et taille
variabbles avec de
gros noyaux
vacuolés
Thyréocytes
Normales
ienne du nodule
ect cytologique
25
Fig4 : Aspect cytologique : carcinome
papillaire. MGG : MO x 2
DISCUSSION :
1 - Sexe
Notre étude a porté sur une population
composée de 90% de femmes et 10 % d’hommes.
Celles de Gaham N. (29), Gharib H. (31) et de
Jafiol J(40), en Europe ont révélé respectivement
87.5, 88, 89.2 % de sujets de sexe féminin. En
Côte d’ivoire Achy et coll. (2) ont trouvé une
valeur identique (90 %) de femmes en pathologie
thyroïdienne. Dans la littérature, les travaux qui
ont porté sur l’épidémiologie du nodule
thyroïdien et particulièrement sur le nodule froid,
ont mis en exergue, la prédominance du sexe
féminin tout comme les autres pathologies
thyroïdiennes tumorales. Ce constat témoignait
du caractère hormono-sensible du nodule
thyroïdien et notamment de l’influence des
hormones sexuelles femelles (24,31).
2 - Age
8
L’âge moyen de nos patients était
de 44 ± 3 ans avec des extrêmes de 9 et 75
ans. Dans la littérature, l’âge moyen des
patients atteints de nodules froids, était de
45 ± 5 ans avec des extrêmes de 10 et 95 ans
(12,29, 30,31, 40, 79).
En Côte d’ivoire, dans une étude antérieure,
Achy et coll. (2) avaient trouvés une valeur
plus élevée (55 ± 6 ans). Ces observations
nous ont permis d’affirmer que le nodule
froid constituait une lésion thyroïdienne
prédominant chez la femme à partir de 40 ans
comme
la
plupart
des
affections
pathologiques de la glande thyroïde (24,31).
En Afrique noire, les travaux sur la
pathologie nodulaire en général, y compris le
cancer thyroïdien, se sont accordés sur l’âge
moyen qui se situait à la quarantaine mais le
sexe ratio était très variable se situant entre
0,50 et 0, 06 (7,61,54, 60, 64). L’étude des
tranches d’âge avait mis en évidence deux
pics de fréquence dont le premier se situait
entre 21 et 40 ans et le second entre 61 et 80
ans.
3 - Cytodiagnostic en fonction du sexe et
de l’âge
L’étude cytologique a révélé d’une
part, 90 % de lésions thyroïdiennes
bénignes. Les lésions bénignes étaient
composées de : 63 % de goitres colloïdes, 2
3% d’adénomes vésiculaires, 2 % de kystes
thyroïdiens et 2 % de thyroïdites et d’autre
part 10 % de lésions malignes ou supposées
telles du fait du regroupement des cas
suspects et malins. Ces 10 cas
carcinomateux
étaient
composés
exclusivement de 3 % de carcinomes
papillaires et 3 % de cytologies suspectes de
sexe masculin ainsi que 7% de carcinomes
papillaires chez 4 femmes observées chez
des sujets de sexe féminin.
Le regroupement des cas de
cytologie suspecte ou douteuse et des cas
franchement malins était quelque peu
discutable. Cependant cette approche a été
fréquente dans la littérature. Il a donné des
résultats controversés. En effet, pour Leger
AF (52), la fréquence des lésions douteuses
ou de cytologie douteuse, autrement
désignées par le terme de cytologie
suspecte, a été évaluée de 10 à 30 % et parmi
ces
cas
douteux,
il
y
avait
approximativement 20 % de cancers
véritables
après
analyse
anatomopathologique. Dans le même ordre
d’idée, Vielh P. (81) a rapporté que la
cytologie pouvait méconnaître le cancer
dans une proportion de 7 à 10 %. C’était à
considérer la part qui revenait aux faux
négatifs, l’assurance que donnait une
cytologie négative pour le cancer en
considérant une cytologie suspecte comme
une lésion bénigne. En ce qui nous a
concerné, ainsi que d’autres auteurs (25, 26,
34, 52) la phobie du cancer, nous a incité à
considérer les cas de cytologie suspecte
comme potentiellement malins et cela
d’autant plus que l’examen histologique, à
posteriori, y avait trouvé une forte
proportion de cancers
En côte d’Ivoire YAO (84), dans une
étude de 94 cytoponctions de nodules
cliniques et échographiques a observé la
prédominance du goitre colloïde 77 %, suivi
de 5,3 % de cytologies suspectes qui n'ont
pas
été
soumis
à
l'examen
anatomopathologique, 3,2 % de thyroïdites
et dans les proportions de 1,1% pour
chacune des lésions suivantes: kystes et
lymphome thyroïdien ainsi que le carcinome
vésiculaire. Il y a eu 11,7% de ponctions
blanches et aucun cas d’adénome.
Le nodule froid était une forme de
manifestation du cancer thyroïdien. Les
travaux relevés dans la littérature en ont
donné des statistiques très variables.
Bellossi (11), Bessey (12), Tourniaire (79)
et Vielh (95) ont obtenu respectivement :
9
5,3, 6.5, 7 et 9 % de nodules froids
thyroïdiens malins. Ces valeurs étaient
inférieures à la nôtre qui était de 10%.
Melliere (59), Shlumberger (67) et Jaffiol
(40) ainsi que Huguier (38) ont trouvé des
proportions comprises entre 10 et 10,25 %,
presque superposables à la nôtre. Des
valeurs (16 à 18 %) supérieures à celles
observées dans notre étude ont émané des
travaux de Beckers C (9) Silver (70) et
Ashcraft (5).
Les femmes de notre série ayant eu
un nodule froid malin, ont été évaluées à
7%. Ce dernier résultat était en deçà de ceux
de Tourniaire (79) évalué à 9,50 % et des
9,2% provenant de l’étude de Mellière (59).
Chez les sujets de sexe masculin de notre
échantillon, le nodule froid s’était avéré
malin sous forme de carcinome papillaire
dans 30% en la rapportant à l’effectif des
hommes de notre série alors qu’elle n’était
que de 8% chez les patients de sexe féminin.
Les études statistiques ont montré que la
propension à développer un cancer
thyroïdien étaient cinq fois plus élevée chez
les hommes que les femmes. Ces
observations nous ont permis d’affirmer que
les nodules froids ont été plus fréquents chez
les femmes (90 %) mais potentiellement
plus cancéreux chez les hommes. La plupart
des auteurs relevés dans la littérature ont fait
des constats similaires (12, 38,47, 59, 77,
78)
Le cancer le plus fréquemment
diagnostiqué à la cytoponction, ailleurs
qu’en Afrique, a été le carcinome papillaire
et davantage chez la femme dans des
proportions pouvant atteindre 60 à 80 % (36,
42, 60,93). En Afrique, la forme la plus
fréquente serait le carcinome folliculaire
appelé aussi carcinome vésiculaire favorisé
par la carence iodée (6, 22, 42, 58, 69, 84).
Les 7 cas de lésions malignes que nous
avons mis en évidence dans notre étude, en
dehors des 3 cas de cytologie suspecte ou
douteuse, étaient tous des carcinomes
papillaires. Ce constat était en contradiction
avec les observations des auteurs africains
précédents bien que la Côte d’Ivoire
soit
OB Achy
et une
al
zone d’endémie goitreuse avec pour toile de
fond la carence iodée.
4 -Correlation des aspects echographiques et
cytologiques
4.1 – Corrélation entre échostructure
des
nodulesJ Afr Imag
froidsMéd 2015;
et (7), 3:
cytodiagnostic
Notre étude a mis en évidence 56 % de
nodules froids hypoéchogènes bénins contre 2
% de malins. Les nodules bénins
d’échostructure mixte ont été évalués à 19 %
contre 7 % de nodules malins. Les nodules
froids isoéchogènes et anéchogènes étaient
quasiment tous bénins.
Dans notre série, les nodules
d’échostructure mixte se sont révélés plus
bénins que malins. Cette observation était en
oposition avec celle de certains auteurs (23, 27,
57) qui avaient affirmé que les nodules
d’échostructure mixte étaient le plus souvent
malins. Les nodules hypoéchogènes (moins
échogènes que les muscles adjacents) s’étaient
avérés plus bénins (56%) que malins (2%), en
contrariant les observations de Brander (16),
Campbell e (19), Gormann (32) et Lee (49) qui
avaient affirmé que l’aspect hypoéchogène
d’un nodule équivalait à sa malignité, en
ajoutant toutefois que cet aspect devrait
s’associer à d’autres facteurs dont l’irrégularité
des contours du nodule, des adénopathies chez
un sujet de sexe masculin âgé de moins de 20
ans. Concernant les nodules anéchogènes,
correspondant à des kystes, nos résultats
s’accordent avec ceux des mêmes auteurs cidessus cités
4.2 - Corrélation entre topographie
nodulaire et cytodiagnostic
10
Les nodules froids du lobe droit
découverts à l’échographie étaient bénins dans
51 % des cas et suspects ou malins dans 5 %.
Le lobe gauche comptait 39 % de nodules
bénins contre 3 % de malins.
Yao (84), dans une étude échographique
en Côte d’Ivoire, ont observé une
prédominance des lésions au niveau du lobe
thyroïdien gauche sans préciser le caractère
bénin ou malin des lésions. L’étude de Jafiol
(40) avait mis en évidence, d’une part, le fait
que
les
nodules
thyroïdiens
froids
prédominaient au niveau du lobe droit et d’autre
part que le siège lobaire droit d’un nodule froid
était un critère de malignité. L’avis de
MELLIERE (60) a été différent, situant la
malignité nodulaire au niveau de l’apex.
4.3 - Corrélation entre taille, contours
nodulaires et cytodiagnostic
Pour les nodules froids dont le
diamètre variait de 1 à 5 cm nous avons trouvé
81 % de bénins et 8 % de malins. Les nodules
de plus 5 cm ont été bénins dans 9 % et malins
dans 2 %. Il n’a pas été mis en évidence de
nodule malin de diamètre inférieur à 1 cm. Les
nodules
aux
contours
réguliers
à
l’échographie, se sont avérés bénins dans 78
% et malins dans 3 %. Nous avons mis en
évidence dans ce travail que la régularité des
contours nodulaires était synonyme de
bénignité cytologique, au contraire de
l’irrégularité des contours nodulaire à
l’échographie qui était un facteur péjoratif,
synonyme de cancer thyroïdien au plan
cytologique. Le test exact de Fisher a été très
concluant à cet effet. Plusieurs auteurs (14, 23,
51,83) ont fait un constat similaire.
Selon Galtier et coll. (30),
l’échographie, lorsqu’elle trouvait un nodule
kystique de moins de 4 cm, permettait de
prédire sa bénignité dans 98 %. Faik (27) a
rapporté que le risque de cancer était de 2 %
pour les vrais kystes.
Un nodule à contenu non liquidien
était inquiétant non seulement par sa malignité
potentielle mais aussi par le risque de
compression si son diamètre dépassait
OB Achy 5et cm
al
(82). Dans notre série nous avons trouvé 2 %
de nodules froids malins dont le diamètre, à
l’échographie, excédait 5 cm.
4.4 - Corrélation entre nombre de
nodule, existence de calcifications
et cytodiagnostic J Afr Imag Méd 2015; (7),
Notre échantillon comportait 59 %
de nodules solitaires bénins contre 9 % de
malins. Les nodules multiples se sont avérés
bénins dans 31 % et malins dans 1 %. Ce
faible taux de nodules malins était en accord
avec ceux de Leclerc (47), Beckers (9) et
Cussac et coll. (23) qui avaient affirmé que
la multiplicité nodulaire était un facteur de
bénignité. Selon ces auteurs, le caractère
multinodulaire
d’un
goitre
réduit
indubitablement le risque de malignité.
Notre étude a mis en évidence
l’existence de calcifications dans 9 %, chez
des patients, tous porteurs de nodules froids
bénins (goitres, kystes et thyroïdite). La
signification de calcifications intra
thyroïdiennes a été diversement appréciée
quand à leur taille (macro, micro
calcifications), leur abondance et leur
traduction en terme de bénignité ou de
malignité. Certains auteurs (74) avaient
affirmé que les calcifications ne
constituaient pas un argument de malignité
au contraire de Faik (27) et Leger et coll
pour qui, l’existence de micro calcifications,
était un facteur de malignité, notamment en
rapport avec les carcinomes médullaires.
Les calcifications que nous avons observées
étaient d’assez grande taille et donc
justifiaient l’assertion de ces deux auteurs.
Cependant Marcy (57) a rapporté
l’existence du lien entre les grosses
calcifications et les cancers anaplasiques.
Selon Kakos (41), l’incidence du cancer
11
OB Achy et al
OB Achy et al
serait significativement plus élevée dans les
nodules calcifiés (29 %) que dans les
nodules non calcifiés (14 %).
CONCLUSION
Le facteur le plus discriminant qui
ressort de notre étude est l’état des contours
nodulaires révélés par l’échographie. Ainsi,
une irrégularité des contours du nodule froid
constitue un élément prédictif de malignité de
cette lésion thyroïdienne alors qu’une
régularité des contours nodulaires permet de
prédire le caractère bénin du nodule froid.
Dans la littérature, le caractère bénin ou
malin d’un nodule thyroïdien en général et d’un
nodule froid en particulier, relève de la
performance diagnostique de la cytoponction
plus
sûrement
de
l’examen
anatomopathologique d’une pièce d’exérèse
thyroïdienne. Notre étude nous permet, avec
quelques réserves d’affirmer le caractère bénin
ou malin d’un nodule froid et ce, au stade pré
chirurgical.
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