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DIMANCHE
10 MAI 1&36-
BoubaiZ'Toiutfifl
Quotidien
de
Roubaix Tourcoing
et de la
Région
BILLET PARISIEN
Notre politique
extérieure
va-t-elle changer?
(Dim RÉDACTCUR SPÉCIAL)
TARIS,
9 MAI
(Minuit).
Le conseil des ministres a été en
majeure partie consacre à un exposé
dé M. Flandin sur la situation exté-
rieure. Le ministre des Affaires
étrangères, qui avait rassemblé toute
son énergie pour se rendre à la
réunion malgré les souffrances que
lui inflige son bras blessé, a succes-
sivement envisagé la politique Iran
çaise à l'égard de la Société des
Nations, de l'Allemagne et de
l'Italie.
De toutes parts, les plus graves
problèmes nous assaillent.
Comment les résoudre'
Il semble que M. Flandin penche
pour une politique à la fois idéaliste
et réaliste, conciliant les obligations
internationales avec la nécessité de
liquider, au mieux des intérêts de la
paix, l'affaire d'Abyssinie.
Mais le maître du Quai d'Orsay
ne pourra défendre lui-même devant
le conseil de la S.D.N. les vues qu'W
a exposées samedi à ses collègues.
Son état de santé ne peut, en effet,
lui permettre le déplacement. C'est
donc à M. Paul-Boncour que revien-
dra l'honneur redoutable de fixer la
position de la France, aussi bien en
face de la victoire italienne que du
« plan de paix » germanique.
Aussi bien, le gouvernement actuel,
dont les jours sont comptés, ne veut-
il rien faire qui puisse engager le
cabinet de demain. Les circonstances
commandent elles-mêmes la pru-
dence. L'Angleterre, à qui la vic-
toire des armées italiennes a ouvert
les yeux sur des réalités qu'elle vou-
lait ignorer, hésite entre la pour-
suite des sanctions et leur complet
abandon. Cette seconde solution est
considérée comme la plus sage par
MM. Flandin et Paul-Boncour.
M. Mussolini a proclamé l'annexion
de l'Ethiopie à la couronne italienne.
S il ne s'agissait là que d'une for-
mule, on pourrait poursuivre sans
erre déraisonnable une politique
rnercilive à l'égard de l'Italie. Mais
il s'agit d'une incontestable réalité.
Devant le fait accompli, seule une
guerre pourrait effacer la victoire
italienne. On n'a rien voulu faire
contre le chancelier Hitler lorsqu'il
a déchiré le pacte île I.ocarno. A
quoi servirait-il de montrer plus de
sévérité envers M. Mussolini qui, lui,
du moins, ne menace pas la paix de
l'Kuropc.
Mais ces préceptes de prudence
seront-ils appliqués par le gouver-
nement de demain?
M. Léon Bliini sV-t entretenu
samedi avec le chef de l'opposition
travailliste à la Chambre de« i'oni-
munc*. le major Attlee. Celui-ci
reste partisan des sanctions contre
l'Italie, qu'il voudrait même voir
aggraver, \-l-il fait partager son
opinion à son interlocuteur? Ft
verrons-nous le cabinet du Front
populaire épouser l'idéologie d'une
partie de l'opinion anglo-saxonne,
fût-ce au détriment des intérêts bien
compris île la France et de la paix?
Pour répondre à cette question,
attendons à l'reuvre le gouverne-
ment de M. Léon Blum. R...
VOIR
PAGE 8
L'actualité illustrée
*JIMHaW!iaMMWM'nl»!»'::
M. Flandin
a
fait hier
\ L«
P™0*5
••*•!
agriculteur
au Conseil
des
ministres
un exposé très complet
de
la
politique extérieure
LE
MINISTRE
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ÉTANT
SOUFFRANT,
C'EST
M.
PAUL-BONCOUR
QUI
LE
REMPLACERA LUNDI
A
GENÈVE
la politique qu'il a suivie au Quai d'Or-
sa- depuis qu'il a été appelé à le diriger,
le 24 janvier dernier, ont été unanime-
ment approuvées.
M. Flandin se trouvant dans l'impos-
sibilité, pour raisons de santé, de se
rendre à Genève. M. Paul-Boncour, délé-
gué permanent de la France à la Société
des Nations, présidera la délégation
franc aiee.
Aucune discussion ne s'est instaurée,
au sujet de la conversation de M. Sar-
raut avec M. Léon Blum, en présence de
M. Edouard Daladier.
D'autre part, le gouvernement n'a pris
aucune décision, en ce qui concerne la
participation de la France aux jeux
oylmpique qui doivent se dérouler cet
été i Berlin.
La date du prochain Conseil n'a pas
été fixée.
<Ph
H
Man
M.
FLANDIN
Paris. 9 mai. — L'expcsé que M. P.-E.
Flandin a présenté samedi après-midi,
au Conseil des Ministres, a duré plus
de deux heures et demie. Il avait pour
objet de faire connaître dans le détail
l'état des négociations diplomatiques en
cours.
Le ministre des Affaires étrangères a
parlé, en premier lieu, du conflit italo-
éthtopien et des événements d'Addis-
Abeba, donnant lecture, à maintes re-
prises, des télégrammes échangés entre
les chancelleries de Paris. Londres et
Rome.
Il a retracé ensuite ses efforts en vue
d'amener l'Angleterre à une politique
commune envers l'Italie, regrettant tou-
tefois que nos vbisins d'Outre-Manche
n'aient pas cru devoir s'associer, en
temps utile, à une telle action auprès
de Rome.
De même, le gouvernement français
n'a cessé d'exercer auprès du Duce une
action modératrice, s'efforçant de l'ame-
ner à conclure la paix sur des bases
acceptables pour la S.D.N. aussi bien
que pour la Grande-Bretagne.
Mais la position de la France à l'égard
d'une annexion éventuelle de l'Ethiopie,
demeure entièrement réservée.
Parlant de l'Allemagne, le ministre,
après avoir commenté le dernier mémo-
randum britannique remis A Berlin, a
montré les différences qu'il présente
avec les questions qu'il avait lui-même
posées au Fuhrer, dans son discours de
Vezelay.
Sur ce point aussi, le gouvernement
qui arrivera au pouvoir avec la nouvelle
Chambre, verra sa liberté d'action inté-
gralement sauvegardée.
Un livre jaune sera, du reste, proba-
blement publié sur les échanges de vues
diplomatiques auxquels a donné lieu le
réarmement du Reich.
M Flandin a exposé encore pour quel-
les raisons la France se montre favora-
ble à la demande formulée par le gou-
vernement turc, en vue de réunir une
conférence des Etats intéressés pour
discuter la question du réarmement des
détroits.
Ermn. il a montré comment se présen-
tait le problème du réarmement de l'Au-
triche, en fonction des délibérations de
la Petite Entente, en même temps qu'il
mettait le Conseil au courant des ré-
centes décisions de la Conférence balka-
nique.
Les déclarations de M. P.-E. Flandin,
qui constituaient un bilan à la fois très
complet, très précis et très objectif de
•nE
M
(Ph.
H.T.T.)
MM.
DALADIER
ET
BLL-M
A
L'ISSUE
DE LA
CO.NFÉHENCE
QU'ILS(ONT
TENUE
VENDREDI AVEC M. ALBERT
SARRAUI^
«U
'
MINISTÈRE
DR L'INTÉRIEUR.
LE
PRINCE HÉRITIER MlCHEL DE ROUMANIE FAIT ACTUELLEMENT UN STACE
A LA FERME ROTALE DE
BANEASA,
PRÈS DE BUCAREST, OU IL S'INITIE
AUX TRAVAUX DES CHAMPS. (Ph. Keyatone.)
En l'honneur
de Jeanne d'Arc.
La France entière célèbre aujourd'hui
la )ète nationale de Jeanne d'Arc.
Il n'est pas de figure plus aimable et
plus admirable dans notre histoire. Il
n'en est pas autour de laquelle puisse
plus facilement te faire l'union det
sentiments français.
Humble fille des champs, son grand
cœv.r saignant, aux malheurs de la patrie
qu'elle aimait plus que toute chose hu-
maine, elle l'a sauvée par sa foi, par son
énergie, par son intelligence.
Ce fut la plus sainte des libératrices,
mais elle n'était pas une conquérante:
elle fut guerrière par nécessité — et
liabile guerrière — pour chasser l'en-
vahisseur, mais elle conserva l'horreur
du sang versé.
Elle était le bon sens, l'esprit français
personnifiés; restée humble jusque dans
le triomphe de Reims, elle n'eut jamais
qu'une pensée: accomplir sa mission.
Elle fut martyre de son idée et de son
amour pour la France. Comment se trou-
verait-il un Français pour ne pas
l'ai-
mer?
Le monde entier s'incline devant elle,
car son patriotisme ardent n'en voulait
pas à l'étranger qui restait chez lui.
Pour nous rendre fiers d'être Français,
il nous suffirait de penser que Jeanne
d'Arc est la plus belle fleur du sol de
France.
En l'honneur de la Française idéale,
arborons aujourd'hui le drapeau natio-
nal.
Drouillet
est
rentré
en
France
IL A ATTERRI HIER A VTLLACOUBLAY
OU POLICIERS
ET
GENDARMES
L'ATTENDAIENT
•
Mais il
a
été laissé en liberté provisoire
Le
roi
d'Italie
est
proclamé
empereur d'Ethiopie
et le maréchal Badoglio vice-roi
•
Le peuple italien
a
accueilli dans un enthousiasme
délirant l'annonce
de
cette décision
qui
lui
a
été
faite par M. Mussolini
Villacoublay, 9 mai. — Après ses ten-
tatives infructueuses, l'avion Drouillet
ayant à son bord un mécanicien ainsi
que M' et M" Jean-Charles Legrand, a
enfin quitté le terrain de Centocelle sa-
medi matin à 9 h. 25.
Il a atterri à Villacoublay à la fin ci:
l'après-midi.
Le retour de celui qui s'envola le 27
avril dernier, pour tenter an rejoindre le
Négus, dont il est le pilote, n'avait at-
tiré que quelques habitués à l'aérodrome,
parmi lesquels se trouvaient notamment
le constructeur Léon Siorane. l'aviatrice
Maryse Hilse, le mécanicien de Brouil-
le*,
M. Guerreau, directeur de l'aéro-
drome et l'aviateur Letoeau.
.
ar contre, de nombreux inspecteurs
de la Sûreté nationale étaient dissémi-
nés çà et là, tandis que des gendarmes
avaient été dissimulés derrière des bou-
quets d arbres, bordant le terrain.
Le service d'ordre était dirigé par M.
Bernos, commissaire de police de l'aéro-
drome de Villacoublay. celui-là même
auquel Drouillet brûla la politesse.
Dès que l'avion fut arrêté, le commis-
saire de police voulut signifier à Drouil-
let le mandat d'arrêt dont il était por-
teur.
Ce geste déclencha aussitôt des pro-
testations et l'on dut faire appel aux
geidarmes pour rétablir le calme.
Finalement tout s'apaisa et après avoir
prononcé quelques paroles aux micros
qui se tendaient vers lui. l'aviateur prit
place dans une automobile, accompagné
de son avocat, d'un inspecteur et de deux
gendarmes, automobile qui le conduisit
aussitôt au Parquet de Versailles.
Cédant aux instances de M. Jean-
Charles Legrand, M. Grenier, juge
d'instruction du Parquet de Versailles,
a décidé de laisser Drouillet en liberté
provisoire. Après les formalités d'usage,
l'aviateur a quitte le Parquet de Ver-
sailles en compagnie de Lebeau. chez qui
il habitera en attendant la conclusion
de son inculpation.
«.
Partant pour Genève,
M. Eden
s'arrête
à
Paris
Londres, 9 mai. — M. Anthony Eden,
se rendant à Genève, a quitté Croydon,
samedi soir, par avion, à destination de
Paris, où il est arrivé à 21 heures.
Contrairement à ses intentions pre-
mières, il n'a pas poursuivi son voyage
de Paris à Genève. Il a décidé de pas-
ser la nuit à Paris et de ne prendre que
dimanche le train pour la Suisse.
Aucune rencontre officielle entre le
ministre des Affaires étrangères britan-
nique et des membres du gouvernement
français n'a cependant été prévue, mais
il est possible que M. Eden entre en con-
tact, à titre officieux, avec certaines per-
sonnalités politiques françaises.
DES RÉSERVISTES PARISIENS PROVOQUENT
DE GRAVES INCIDENTS EN GARE DE MESSAC
•
Jeudi soir, en gare de Mcssac, près de marades d?s deux individus arrêtés af-
Redon. une certaine de réservistes ve- armèrent bruyamment leur volonté de
nant de la région parisienne et qui de- voir ceux-ci revenir parmi eux. Ils refu-
vaient rallier le camp de Coetquidan, en sèrent de monter dans le train. Cepen-
passant par Guer. ont provoqué un grave dant. le train s'ébranla, mais les mani-
ct regrettable incident. testants tirèrent les signaux d'alarme,
Dans l'après -midi, déjà, le passage débloquant ainsi les freins,
cette troupe qui manifestait bruyamment Les officiers essayèrent alors de par-
ses sentiments communistes, avait été lementer, tentant de ramener au calme
remarqué à Rennes, où. venant de Paris, la bande d'énervés et pour leur montrer
elle avait attendu l'heure du train en qu'il n'était pas dans leurs intentions
LES
SAINTS
DE
GLACE
II fait froid.
Or, c'est lundi la SairU-Mamcrt, que
suivra, le lendemain, la Saint-Pancrace,
laquelle précédera immédiatement la
Satnt-Servais.
Saint Mamert, saint Pancrace, saint
Servais...: les trois saints de glace. Mais
les savants ne croient pas du tout à cette
légende populaire. Ils n'y croient pas
plus qu'à la lune rousse, ou qu'à la Saint-
Uédard et la Saint-Barnabe.
Et pourtant, il fait froid.
Quatre
frères se sont mariés
le
même
jour...
...et
trois d'entre eux ont épousé
trois
sœurs
A Salnt-Philibert-de-Bouaine. petite
commune de Vendée, aux confins de la
Lolre-Inférleure, quatre Jeunes cultiva-
teurs, fils de M. Auguste Sauvaget, con-
seiller municipal, ont été unis le même
Jour à quatre Jeunes filles de Vieille-
vigne, un village voisin, dont trois sont
sœurs.
Le bourg entier était en fête, un ban-
quet fut servi en plein air à l'occasion
de cet événement sans précédent dans
la communs et, tard dans la nuit, on
dansait encore sous les étoiles.
passant le temps dans les cafés.
Ces hommes étaient évidemment très
surexcités, si bien que, de Rennes, on
prévint de leur état, téléphoniquement,
les gares intermédiaires, ainsi que la gare
de Messac, où ils devaient s'arrêter.
A cette station, durant la journée, ve-
nus des communes environnantes, nom-
bre de jeunes gens attendaient patiem-
ment l'heure du départ pour le camp.
Le chef de gare de la localité, M. Marc,
soucieux d'assurer l'ordre, alerta discrè-
tement les gendarmes et le chef de la
brigade Carric se prépara avec ses hom-
mes à intervenir si besoin en était.
Le train venant de Reimes et dans
lequel se trouvaient les réservistes de la
région parisienne, devait arriver à 17 h.
41.
Quelques minutes auparavant, ve-
nant de Redon et se dirigeant sur Coet-
quidan. un détachement du 11* d'artil-
lerie coloniale de Lorient, sous la con-
duite de deux capitaines, d'un lieutenant
et de plusieurs sous-officiers, était ar-
rivé.
Il devait être rattaché au train venant
de Rennes et dans lequel se trouvaient
le groupe des perturbateurs. C'est au
chant de l'< Internationale
»
que ces der-
niers descendirent sur le quai aussitôt
l'arrêt du train. Les gendarmes ne
s'étaient pas encore montrés.
Deux ou trois, parmi les plua énervés
de la bande, lnterpeUèrent des soue-offl-
ficiers du 11' d'artillerie, les Insultant
grossièrement. Le poing fermé et tendu.
ils criaient : « Vive le Front populaire
!
Les'
Soviets partout ! >
"Jn adjudant du 11' d'artillerie voulut
intervenir pour faire taire les jeunes
gens.
Il monta sur un marchepied du
wagon et fut bousculé.
C'est alors qu'il se défendit et Infligea
une sévère correction à celui qui l'avait
frappé. Voyant cela, l'un des camarades
du réserviste se Jeta sur l'adjudant pour
délivrer son compagnon. Une bagarre
était à craindre.
Le contingent de réservistes n'était
pas,
en effet, uniquement constitué de
communistes et de nombreux Jeunes gens
désiraient vivement intervenir pour faire
respecter l'autorité. Les deux perturba-
teurs, de plus en plus violente, furent
arrêtés et conduits dans un comparti-
ment spécial sous la garde des mili-
taires.
Le train allait partir lorsque les c*-
d'étre intransigeants, ils acceptèrent de
laisser les deux individus arrêtés rega-
gner leur wagon.
Le train put enfin démarrer, mais 50
mètres plus loin, les signaux d alarme
étaient tirés et le train s'arrêtait.
L'« Internationale» résonnait toujours.
Cependant, quelques minutes plus tard,
dans un calme relatif, le train quittait
définitivement la gare de Messac.
Le Caire, 9 mai. — A la suite de la
démission du Cabinet, présidé par Ali
Maher Pacha, Nahas1 Pacha sera appelé
à constituer un nouveau ministère
wafdiste.
ROf D'ITALIE (Ph Keyaton»-)
Rome. 9 mai. — Le roi est nommé
héréditairement empereur d'Ethiopie
Le maréchal Badoglio est nommé
vice-roi.
Le général Graziani est promu mare
chai.
Le Grand Conseil s'est réuni ei
séance extraordinaire à 22 heures, ai
Palais de Venise, tandis que toute la
population de Rome, dans une atmos
phère d'exaltation extrême, attendait,
sur les places publiques, l'annonce des
décisions.
La séance du Grand Conseil a été
suivie dune réunion du Conseil des
ministres.
Cette nouvelle
<
Adunata » tire son
caractère particulier du fait que l'ar-
mée toute entière y participe ce soir et
ce sont 600.000 hommes en tenue de
guerre qui, avec la population civile,
attendent les paroles du Duce.
A Rome, les régiments ont quitté les
casernes à la fin de l'après-midi. Les
soldats casqués et en gants blancs ont
défilé dans tous les quartiers.
A 20 heures, le rassemblement sur la
place de Venise est commencé. Les
bataillons avec leurs officiers en grand
uniforme se sont massés sur les mar-
ches de l'autel de la patrie. Toute la
garnison de Rome avec tous les états-
majors est présente. Le Duce a voulu
que cette nuit historique ait une phy-
sionomie de force.
La place de Venise est depuis plusieurs
heures pleine d'une foule aussi dense
que le 5 octobre.
Toutes les rues voisines sont elles
aussi garnies d'une foule qui chante au
son des fanfares, des marches militai-
res et les hymnes de la révolution.
U.N RÉCENT PORTRAIT DU DUCI. ira. K.T.T.)
Des réflecteurs illuminent le Palais
du Duce et la statue de Victor-Emma-
nuel, fondateur de l'unité italienne. Des
blessés, en uniformes colonial,
"•
sont
l'objet de manifestations patriotiques.
Aii balcon du Palais de Venise flotte
l'étendard du parti qui, à 18 h. 45, a été
escorté depuis le Palais du Licteur par
un détachement d'honneur de miliciens
et une centurie de jeunes fascistes.
Tous les membres du Grand Conseil
participent aux débats, à l'exception de
ceux qui sont en Afrique orientale.
En outre, au Palais de Venise ont été
invités les représentants diplomatique*
des puissances sanctionnistes.
L'ordre est maintenu sur la place d*
Venise par les mousquetaires du Duc*
en uniforme noir. D'innombrables dra-
peaux sont à toutes les fenêtres. La*
toits eux-mêmes sont garnis de monde:
La façade du palais est ornée de torche»
qui flambent dans la mut.
Des hauts parleurs sont places aux
quatre coins de la place. La radio rené
l'Afrique orientale au balcon d'où kl
Duce parlera tout à l'heure. A Addts-
Abeba les armées viotorieuees suivent
donc minute par minute ce qui se passe
à Rome.
Aussitôt après la séance du Grand
Conseil, qui s'est terminé à 22 h. 10, 1*
Conseil des ministres s'est ouvert, n *
lui-même duré 10 minutes.
A 22 h. 30, les ministres se montrent fc
la foule du haut des fenêtres du Patata
de Venise, mais Mussolini ne parait pas
encore. La foule impatiente, attend et
appelle.
Le discours de M. Mussolini
A 22 h. 30, le balcon s'ouvre. La toute
applaudit. Le Duce parait. Les acclama-
tions sont immenses. Las trompette»
sonnent. Le silence se rétablit. Pute te
Duce prononce un discours haché à cha-
que phrase par des hurlements de te
foule en délire :
« L'Italie a finalement son empira;
empire fasciste, parce qu'il port» ta»
insignes indestructibles de la volonté et
de la puissance du licteur, romain pare»
que tel est te but vers lequel étaient
tendues pendant quatorze années les
énergies puissante» et disciplinées d»
Jeunes générations italiennes; empire d»
paix parce que l'Italie veut* la paix ]
elle et pour tous, et qu'elle ne se i"
à la guerre que lorsqu'elle y i
par des nécessités impérieuses et incoer-
cibles de vie.
Officiers, sous-officiers, soldats «ta
toutes les forces années de mut, d'Afri-
que et d'Italie, chemises notre» de la
révolution, Italiens et Italienne» de ta
patrie et du monde, écoutes:
» Par les décisions que vous connaî-
trez dans quelques instants et qui ont
été acclamée» par te Grand Conseil tas-
ciste, s'accomplit un grand événement
qui scelle te destin d» l'Ethiopie aujour-
d'hui, te 9 mai de l'An xrv d» l'arc fas-
ciste.
> Tous tes noeuds ont été translata
par notre épée luisant» La victoire afri-
caine reste dans lTustorr» de ta patrie.
entière st pure, comme ta rêvatant at te
voulaient les légionnaires tomba* et ta»
survivants.
Voua la loi italienne par taqucU»
se clôt une période de notre ntaMra.»*
Iqui
an «m'u» wtit coBSte» «M