Deux nouveaux plans d`action pour le climat

ENVIRONNEMENT
D
ans le cadre de la préparation du Sommet
de Paris sur le Changement Climatique
COP 21, l’Ethiopie a été l’un des premiers pays
du continent Africain à déposer sa stratégie
d’action. Cet engagement souligne la volonté de
réaliser une économie verte et résiliente aux
impacts climatiques et le gouvernement a adopté
un programme cadre dès 2011. Il prévoit de
nombreuses mesures d'adaptation et des
initiatives pour réduire l’impact du changement
climatique. 6,8 milliards d’euros devraient ainsi
être mobilisés chaque année jusqu’en 2025.
C’est dans cette perspective que le
gouvernement éthiopien vient de présenter deux
nouveaux plans d’action qui concernent d’une
part l’Agriculture, la Forêt et l’Environnement et
d’autre part l’Eau et l’Energie. Ces deux
programmes seront mis en œuvre avec le soutien
du Global Green Growth Institute, de l’Initiative
Internationale pour le Climat (Allemagne) et du
Partenariat pour le Climat (Norvège). Les futures
mesures vont concerner les quatre actions
prioritaires que sont l’accès à l’énergie et aux
services liés, l’irrigation, la gestion de l’eau et les
installation sanitaires. Elles porteront aussi sur
une série de domaines dits "transversaux" tels
que le renforcement de la surveillance des zones
à risque ou la planification budgétaire.
Selon les autorités éthiopiennes, le pays pourrait
connaître une hausse significative des
températures de l’ordre de 1.2°C d’ici à la fin de
la prochaine décennie. La stratégie de l’Ethiopie
est appuyée par une forte détermination politique.
Le gouvernement veut non seulement que le
pays atténue et s’adapte au changement
climatique en cours mais il veut aussi prévenir et
anticiper les effets de ce changement. C’est avec
cette double vision que l’Ethiopie poursuit son
effort pour aligner sa stratégie concernant le
climat avec sa stratégie de développement ●
Deux nouveaux plans d’action
pour le climat

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ENVIRONNEMENT
L’Ethiopie dans le groupe d’avant-garde
Conformément aux objectifs définis à Varsovie en 2013 et à l’engagement pris à
Lima en 2014, tous les États doivent réduire leurs gaz à effet de serre et sont
invités à présenter leur contribution avant le mois d'octobre 2015.
Le 6 juin 2015, l’Ethiopie a présenté sa contribution aux négociations
internationales organisées par la Convention-cadre des Nations-Unies sur les
changements climatiques (Ccnucc). Le pays s'engage à réduire de 64% ses
émissions de gaz à effet de serre en 2030. Concrètement, cet engagement vise à
stabiliser les émissions du pays à leur niveau de 2010, c'est-à-dire autour de 150
millions de tonne d'équivalent CO2. C’est un pari audacieux. En effet, d’une part,
l’Ethiopie est le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 90 millions
d'habitants aujourd’hui et 125 millions en 2030. D’autre part, compte tenu de la
forte croissance de l’économie (10% par an en moyenne), les émissions devraient
s'élever à 400 millions de tonnes d'ici 15 ans. A long terme, l’Ethiopie veut parvenir
à une économie "zéro carbone". Si cet objectif est atteint, le bilan carbone qui sera
observé en 2030 sera identique à celui des Pays-Bas aujourd’hui.
A la date du 15 juillet 2015, seuls 50 États avaient présenté leur contribution, dont
4 pays d'Afrique : le Gabon, le Maroc, l'Éthiopie et le Kenya.

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Vos partenaires
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