Régimes totalitaires (2) : l`Italie

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Le 29 octobre 1922, Victor Emmanuel III cède et fait de
Mussolini le chef du gouvernement. Le Parti Fasciste s’empare
de tous les pouvoirs : création d’un Grand Conseil Fasciste et
d’une Milice.
En 1924, il truque les élections pour remporter la victoire. Le
député Matteotti qui voulait dénoncer le scandale est
assassiné. Mussolini a désormais les mains libres. Les lois de
1925-26 dites « lois fascistissimes » transforment l’Italie en
dictature. En 1929, les accords du Latran réconcilient l’Italie
avec le Pape : le Pape reconnaît l’Etat fasciste avec Rome pour
capitale, Mussolini reconnaît le catholicisme comme religion
officielle de l’Italie.
II. Le fascisme
! Caractéristiques du fascisme
Le parti fasciste a pour objectif de restaurer la grandeur de
l’Italie à l’image de celle de l’Empire romain.
Le parti fasciste est le seul autorisé, les opposants sont
durement réprimés.
Mussolini embrigade les foules par tous les moyens : radio,
presse, cinéma… De grands rassemblements de foule sont
organisés pour entretenir la propagande. La culture est
contrôlée.
Le culte du Chef est imposé : « Il Duce ha sempre ragione » (le
chef a toujours raison).
La jeunesse est embrigadée dans des organisations paramilitaires : les « Fils de la Louve » (4 à 8 ans), les « balillas »
(de 8 à 14 ans) et les « jeunesses fascistes » (dès 15 ans) : ils
doivent développer leur force physique et leur civisme.
Les Italiens sont encadrés par des syndicats fascistes. Tous les
métiers sont organisés en corporation.
! Politique du Duce
En matière de politique sociale, Mussolini veut une Italie jeune
et dynamique : il développe une politique nataliste en offrant
des primes aux naissances nombreuses et en imposant
lourdement les célibataires. Il interdit l’émigration.
Dès 1927, le Duce entreprend la « bataille du blé » qui consiste
en la mise en valeur de la plaine du Pô et des zones
marécageuses du Nord-Est. La forte production permet à l’Italie
de s’auto-alimenter.
L’économie est soutenue par une politique de grands travaux :
réalisations
d’infrastructures
de
communications
et
d’urbanisations dans les grandes villes (Stade Mussolini).
La crise de 1929 est limitée en Italie grâce à la création de
l’Institut pour la Reconstruction Industrielle (IRI). Dès 1933,
Mussolini décrète que l’Italie doit vivre en autarcie, ce qui le
conduit à une politique d’agression envers d’autres Etats.
Enfin, concernant la politique extérieure, Mussolini aspire à
retrouver la grandeur de l’Empire romain. Dès 1935-36, il
conquiert l’Ethiopie, mais il est condamné par la SDN. Sa
réplique sera de durcir encore son régime de terreur.
Il conclut également une alliance avec l’Allemagne nazie : l’axe
Rome-Berlin en 1936, mais cela sera mal accepté par les
Italiens.
Le fascisme sera renversé lors de la deuxième guerre mondiale
(1939-45) en 1943, et Mussolini sera exécuté en 1945.
MemoPage.com SA © / Septembre 2003 / ISSN : 1762 – 5920 /
Auteur : Claire Garcin / Expert : Christine Maillard
! Origine du fascisme
Dès 1919, Benito Mussolini crée le fascisme. Il regroupe tous
les mécontents dans les « faisceaux italiens de combat » dès
mars 1919. En novembre 1921, ces faisceaux deviendront le
Parti National Fasciste, doté d’un programme politique.
L’objectif à court terme est de rétablir l’ordre et d’éradiquer les
mouvements révolutionnaires. Ses bandes armées, les
Squadre, mènent des expéditions punitives.
Les fascistes portent des chemises noires, ils sont plus de
700 000 à la fin de 1921.
Mais Mussolini ne parvient pas à prendre le pouvoir. C’est
pourquoi il organise une « Marche sur Rome » en octobre 1922
afin de prendre le pouvoir par la force.
! Après-guerre
L’Italie connaît une grave crise après la Grande Guerre. Les
Italiens perçoivent la victoire comme une « victoire mutilée » en
raison de la perte de l’Istrie et de la Dalmatie.
Par ailleurs, le pays est confronté à une grave crise
économique et à une forte inflation. Le Nord-Est industriel
notamment a beaucoup souffert de la guerre : destructions
nombreuses, endettement, inflation plus élevée qu’ailleurs. Les
paysans se sentent délaissés car le partage des terres promis
pendant la guerre n’a pas eu lieu.
Dès 1919, les désordres prennent de l’ampleur. Les ouvriers et
les paysans se révoltent. Les partis politiques sont incapables
de répondre à la crise. Dans ce contexte, les mouvements
extrémistes en profitent pour se développer.
I. La crise italienne d’après-guerre
Régimes totalitaires (2) :
l’Italie
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