le quatrième mur à partir du roman de Sorj Chalandon adaptation et mise en scène Julien Bouffier Prix Goncourt des Lycéens 2013 // Création franco-libanaise Représentations au théâtre Jean Vilar / Vitry-sur seine Jeudi 2 février à 19h30 Vendredi 3 février à 20h Puis tournée (dates en fin de dossier) Navette aller-retour les deux jours départ 1h avant angle place du Châtelet et de la Brasserie Sarah Bernhardt Tarifs de 8€ à 13€ Contact presse Zef / 01 43 73 08 88 Isabelle Muraour 06 18 46 67 37 Emily Jokiel 06 78 78 80 93 Mail : [email protected] Théâtre Jean-Vilar 1 place Jean-Vilar 94400 Vitry-sur-Seine 01 55 53 10 70 - [email protected] DISTRIBUTION Adaptation et mise en scène : Julien Bouffier Scénographie : Emmanuelle Debeusscher et Julien Bouffier Création vidéo : Laurent Rojol Interprètes : Diamand Abou Abboud, Nina Bouffier, Alex Jacob, Vanessa Liautey À l’image : Raymond Hosni, Yara Bou Nassar, Joyce Abou Jaoude, Mhamad Hjeij, Elie Youssef, Joseph Zeitouny Voix : Stéphane Schoukroun Création musicale : Alex Jacob Création lumière : Christophe Mazet Travail sur le corps : Léonardo Montecchia Ingénieur son : Eric Guennou Régie générale : Christophe Mazet Régie plateau : Louis Guerry Durée : 1h30 Tout public à partir de 14 ans Production Compagnie Adesso e sempre Coproduction Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine EPIC du Domaine d’O domaine départemental d’art et de culture à Montpellier La Filature, scène nationale à Mulhouse Humain trop humain, Centre dramatique national de Montpellier Théâtre du Vésinet Avec le soutien du Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine. Avec le soutien du Conseil départemental du Val-de-Marne dans le cadre de l’aide à la création. Avec l'aide de la SPEDIDAM. « LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées ». Remerciements Valérie Baran, Le Tarmac, scène internationale francophone à Paris Collectifs Zoukak et Kahraba à Beyrouth « Le quatrième mur, c’est ce qui empêche le comédien de baiser avec le public. Une façade imaginaire, que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l’illusion. Une muraille qui protège leur personnage. Pour certains, un remède contre le trac. Pour d’autres, la frontière du réel. » Sorj Chalandon RÉSUMÉ Paris, 1974. Elle, étudiante en histoire, militante activiste pro-palestinienne et férue de théâtre, fait la connaissance de Sam, grec et juif ayant fui la dictature des colonels après l'avoir combattue. Sam a un rêve : monter Antigone d'Anouilh sur la ligne de démarcation qui sépare Beyrouth, avec des acteurs de toutes les confessions en conflit durant la guerre civile libanaise (1975-1990). Gravement malade, il demande à son amie de poursuivre son utopie. La jeune femme arrive avec sa belle idée de paix, face à des hommes et des femmes qui se haïssent mais acceptent de la suivre dans son projet sans jamais cesser de l’interroger sur ses motivations et sa connaissance de la guerre, chaque comédien s’emparant de la figure d’Antigone pour dire ce qu’il pense du Liban. Mais que peut le théâtre contre la barbarie ? De retour en France, incapable de retrouver sa vie d'avant, elle décide de repartir au Liban où elle est tuée. Confrontation des idéaux à la réalité d’un conflit ; place du théâtre et plus largement de l’art quand tout meurt autour de vous ; tous les enjeux sont là, dans le roman bouleversant de Sorj Chalandon, écrivain et grand reporter de guerre (Prix Albert- Londres en 1988 pour ses reportages dans Libération), qui fut un des premiers à entrer dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila après les massacres. Le quatrième mur est un texte magnifique et désespéré, une ode universelle à l’utopie et à la fraternité. Julien Bouffier croise sur scène des acteurs français et libanais, le théâtre et la musique, pour raconter une double histoire, libanaise et européenne, d’hier et d’aujourd’hui. Une histoire de guerre, de combats, de destins brisés, d’injustices, d’exils mais aussi de résistance et d’engagement. En mélangeant approche documentaire et perspective poétique, la mise en scène pose une question brûlante : comment faire disparaître ce quatrième mur, ce mur symbolique qui sépare les acteurs du public, pour que la scène ne soit pas uniquement un lieu de fiction, mais un lieu où une réalité tangible pourrait être représentée ? La réponse est sans doute dans la musique, obsédante, qui rythme le spectacle : The Sound of Silence de Simon & Garfunkel. INTENTIONS Théâtre / Docu / fiction ? Depuis une dizaine d’années, la compagnie a concentré son travail sur la question documentaire dans la représentation théâtrale. Comme le réaffirme Sorj Chalandon, la scène est le lieu de la représentation et donc de la fiction, le quatrième mur la protège du réel. C’est cette frontière que nous voulons emprunter, franchir, faire franchir au public. Rendre perméables nos voyages, basculant du réel à l’imaginaire, de l’image filmée à la scène, de l’acteur au personnage. Sorj Chalandon construit son récit en déconstruisant la chronologie narrative si bien que le présent de l’action est toujours mouvant. Ce traitement du temps est une des richesses du roman et ses aller-retours temporels offrent un effet de distanciation, d’étrangeté qui stimule une conscientisation du spectateur. Chalandon pose la question au théâtre de la présence, des fantômes, de l’incarnation à laquelle notre adaptation répond en multipliant les moyens narratifs que nous offre la scène. Entre récit, dialogue, incarnation, théâtre d’objet et cinéma, notre Quatrième mur veut rendre sensible et intelligible ce voyage initiatique entre la vie et la mort, entre incarnation et engagement symbolique. Le Quatrième mur raconte une histoire libanaise, celle de la guerre, des combats, des enfances broyées. Mais aussi une histoire européenne, celle des mouvements gauchistes étudiants post 68, des résistances, des exils, des injustices, de l'engagement. Cela parle de la construction d’un narrateur toujours en prise avec le politique, le militantisme. Lorsqu'il promet à Samuel de mettre en scène Antigone à Beyrouth à sa place, en pleine guerre du Liban, avec des acteurs de toutes confessions, il s'engage dans un acte doublement symbolique : faire du théâtre avec des combattants réels, pour que, le temps d’un lever de rideau, Beyrouth ne soit pas un théâtre de guerre mais une guerre de théâtre. Mais la guerre n’est pas symbolique : on tue à Beyrouth. On massacre. Ce massacre n’est pas symbolique. Il est réel. Des êtres vivants ont été méthodiquement assassinés. Que peut faire le théâtre contre la barbarie, ce territoire au-delà des frontières réelles et symboliques ? Que peut-on faire contre la barbarie ? Sorj Chalandon refuse de répondre à cette question car la représentation d’Antigone n’aura jamais lieu. Le narrateur en revanche, malgré son retour en témoin héroïque, hanté par les fantômes du drame libanais, ne parviendra pas à revenir à la normalité de sa vie française. Le terrain sur lequel s’inscrit le roman a été foulé par des peuples qui ont été touchés dans leur chair. Sorj Chalandon, alors grand reporter, a été l'un des premiers à entrer dans le camp de Chatila après les massacres. Témoigner, en tant que journaliste, n’a pas suffi pour effacer les images terrifiantes dont il avait été le spectateur. Elles sont devenues son moteur d’écriture pour une fiction. Dans quel but ? Tenter d’expliquer, de comprendre quoi ? Son choix de se réinventer en metteur en scène pour raconter son histoire m’a incité, comme en miroir, à user encore plus du réel (celui que j’éprouve) pour développer notre spectacle. Extraire les faits et la géographie de son roman, de la fiction. Retrouver dans le Liban d’aujourd’hui les traces de la fiction d’hier, rencontrer et inclure dans notre projet des acteurs libanais traversés dans leur mémoire par la guerre civile. La première partie du spectacle raconte la construction politique du narrateur, son utilisation du théâtre pour exprimer son engagement tandis que la seconde nous emmène en voyage vers l’Autre, vers la recherche d’une confirmation des valeurs qu’il s’est fabriqué pour se défendre du quotidien. C’est ce choc entre engagement symbolique du théâtre et engagement réel de la guerre qui se joue ici et donc plus largement de la difficulté toujours renouvelée pour le théâtre de représenter le monde. Pour aller plus loin Blog consacré au processus de création (textes, vidéos…) : lequatriememurblog.wordpress.com Propos recueillis Par Bernard Magnier pour Le Tarmac Quelles sont les raisons qui vous ont amené à adapter et mettre en scène le roman de Sorj Chalandon ? Quand j’ai pris connaissance du roman de Chalandon, je me suis dit « ce pourrait être bien de le monter ». Alors, j’ai commencé par l’offrir en cadeau de première de notre précédente création à l’actrice qui joue aujourd’hui Georges. J’avais une idée derrière la tête même si je ne l’avais pas encore lu. Il me semblait que le livre de Chalandon touchait aux sujets qui m’intéressaient le plus à traiter au théâtre. La valeur politique et utopique du théâtre, son rapport au réel et son ancrage dans ce pays qu’est le Liban et pour lequel je développe une relation particulière depuis l’enfance (adolescent, j’ai habité au Caire où mes meilleurs amis étaient libanais). Le livre de Chalandon me touchait ainsi intimement - ce qui est un des moteurs principaux de mon engagement sur un projet - tout en inscrivant ce moi dans le monde. Depuis quelques années, nous cherchions avec la compagnie ce rapport au monde, à son actualité, avec deux spectacles sur des photo-reporters. Ensuite, il y a simplement la lecture et l’émotion qui s’en dégage sans laquelle cette idée de départ se serait vidée de son sens. Adapter un roman est-ce une plus grande liberté ? De plus grandes contraintes ? C’est évidemment une plus grande liberté car nous pouvons construire notre propre dramaturgie. Le romancier ne se pose pas la question de la scène, de sa représentation à la scène, donc cela ne contraint pas nos imaginaires. Et particulièrement pour ce roman qui traite du réel. Pour autant, ce n’est pas plus facile. J’en étais à la vingtième version de l’adaptation alors que nous n’avions pas commencé la dernière ligne droite des répétitions ! « Le pays de ce livre n’est pas le Liban c’est la guerre » dit Sorj Chalandon, le pays de ce livre n’est-il pas, pour vous, le théâtre ? Je devrais dire oui. C’est évidemment ce qui m’a séduit : le parallèle entre le théâtre et la guerre civile libanaise. Comment Chalandon essaye d'éclairer le théâtre à la lumière du Liban ? Ou plutôt le Liban à la lumière du théâtre ? Mais je ne suis pas sûr que le pays du livre soit la guerre, je crois que c’est lui, c’est le «je » du narrateur. Et c’est pour cela que je me le suis autant accaparé. De quelles façons ? Je fais de Georges une femme parce que je l’ai tout de suite rêvé pour Vanessa Liautey. J’ai lu le livre dès la première ligne en me disant que c’était elle qui devait incarner Georges. Pourquoi ? Pourquoi pas ? Evidemment, je pourrais vous donner des raisons dramaturgiques mais avant tout, c’est une image dans mon imaginaire qui s’incarne avec son visage, son corps, ses yeux. Elle représente le cheminement de la compagnie ; nos espoirs et nos déceptions. Je voulais confronter la réalité de la compagnie au parcours initiatique de Georges. De la même manière, il ne me paraissait pas concevable de ne pas aller à Beyrouth pour retourner sur les traces de Chalandon. Je ne suis pas journaliste comme lui, mais j’ai besoin de me sentir dans ses pas. On peut dire et faire n’importe quoi quand on parle d’événements réels. Et c’était important de se coltiner avec ce réel pour s’en amender. Comme le désir d’engager des acteurs libanais, parce que grâce à eux, à leur relation intime au conflit, il est inutile de le jouer. Je n’ai jamais voulu faire de reconstitution. Jamais les images que nous avons filmées n’ont essayé de raconter la réalité du conflit. Il fallait aller là-bas pour trouver la distance pour raconter cette histoire. Quelle place allez-vous faire au contexte historique et politique, le Beyrouth au lendemain du massacre de Sabra et Chatila ? Le massacre de Sabra et Chatila est la scène primitive du livre. C’est pour cela que Chalandon écrit le livre : ce traumatisme. Je n’ai pas essayé de faire revivre une période. Le pouvoir du théâtre c’est d'être ici et maintenant. Donc nous partons d’aujourd’hui, de ce que nous sommes, de nos corps contemporains, des images que nous avons filmés de Beyrouth aujourd’hui. Nous parlons des fantômes qui hantent les individus que nous sommes aujourd’hui. Les enjeux politiques du Liban aujourd’hui sont liés à la crise en Syrie et ses millions de réfugiés. Le spectacle transpire de ce que nous traversons aujourd’hui, j’espère. Le théâtre (et son quatrième mur) protège du réel, permet-il aussi de mieux l’appréhender ? de l’infléchir ? Je ne veux protéger personne et surtout pas du réel. Je me méfie beaucoup du divertissement. Ce qui ne signifie pas que je ne pense qu’à faire des spectacles dramatiques. Mais faire un spectacle qui ne parle pas du monde dans lequel on vit me semblerait être une perte de temps. Comme le dit le roman, le théâtre ne change pas le monde. Ce qui peut l’infléchir, c’est le moment que nous passons ensemble, où nous acceptons d’affronter le visage de l’autre, son regard, d’être poreux à la rencontre et donc d’être déplacé. Pouvez-vous nous parler de l’environnement musical du spectacle et en particulier de la place occupée par la chanson, The sound of silence ? Les raisons de ce choix ? Le spectacle s’est construit autour de la musique. J’aime rêver, travailler, répéter en musique. Ici, c’est Alex Jacob, du Skeleton Band, qui est avec nous depuis le premier jour. Il joue même un personnage dans le spectacle. En ce qui concerne The Sound of silence, cela a été une intuition. Je voulais une musique qui soit un pont entre hier et aujourd’hui, une musique que les Libanais auraient pu écouter pendant la guerre civile et qu’on écoute encore aujourd’hui. Lors de mon premier voyage alors que je me promenais dans Hamra (un quartier beyrouthin), j’ai entendu une mauvaise sono crachoter la chanson de Simon et Garfunkel. Et lors d’un second voyage, dans un taxi, nous avons entendu une version française incroyable de cette chanson. Au fur et à mesure, cette chanson est devenue une des pierres indispensables de notre spectacle. AUTEURS ET CREATEURS Sorj Chalandon (auteur) Sorj Chalandon a été journaliste au quotidien Libération de 1973 à février 2007. Membre de la presse judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988. Écrivain, il a aussi publié cinq romans chez Grasset, dont Une promesse, qui a reçu le prix Médicis en 2006. Par ailleurs, il a participé à l’écriture de la saison 2 de la série télévisée Reporters (trois épisodes écrits) et travaillé avec le créateur de cette série, Olivier Kohn, sur les arches d'une troisième saison finalement abandonnée par Canal+. Depuis août 2009, Sorj Chalandon est journaliste au Canard enchaîné. En 2008, son roman Mon traître s'inspire de son histoire personnelle : son amitié avec Denis Donaldson, vue par le biais d'un narrateur parisien luthier ; trois ans plus tard, l'histoire romancée est racontée sous l'angle du "traître", dans Retour à Killybegs. Ce roman obtient le Grand prix du roman de l'Académie française en 2011. De 2008 à 2012, Sorj Chalandon fut le parrain du Festival du Premier Roman de Laval, organisé par Lecture en Tête. Depuis 2013 Il est le Président du Jury4 du Prix Littéraire du Deuxième Roman. Entre 2007 et 2009, Sorj Chalandon devient formateur régulier au Centre de formation des journalistes à Paris. En 2010, Sorj Chalandon, apparaît en dernière partie du film documentaire de Jean-Paul Mari « Sans blessures apparentes » — tiré de l'ouvrage paru sous le même titre aux éditions Robert Laffont — dont la thématique est consacrée aux « damnés de la guerre8 » ainsi qu'aux séquelles psycho-émotionnelles qui en résultent, ellesmêmes qualifiées de trouble de stress post-traumatique ou ESPT. Le 14 novembre 2013 à Rennes, le prix Goncourt des lycéens lui est attribué pour Le Quatrième Mur publié chez Grasset. Julien Bouffier (mise en scène) En 1997, il adapte et met en scène un roman autofictionnel de Claude Lucas sur le monde carcéral, Suerte, et obtient le prix de la jeune création au festival d’Alès. C’est par ce spectacle « peep-show » (les spectateurs sont dans des boxes face à une glace sans tain) qu’il sera distingué bien au-delà de la région Languedoc-Roussillon. En 2002, il crée Le Début de l’A de Pascal Rambert dans un dispositif bi-frontal qui empêche le public d’assister à tout ce qui est joué. Cette façon de questionner encore et toujours le rapport au spectateur, soit par la place qu’il lui donne dans l’espace, soit par la perte de repères en jouant avec la réalité et la fiction, soit par une démultiplication des signes pour assouplir, voire détourner les codes de la représentation théâtrale devient sa marque de fabrique. A partir de 2005, il met en scène le monde du travail et ses conflits (Les Yeux rouges de Dominique Féret sur le conflit Lip, Les Vivants et les Morts de Gérard Mordillat). Il produit alors un théâtre engagé, axant sa réflexion sur le rôle social du théâtre : source d’émancipation ou de divertissement ? Il propose alors une grande fresque de 8 heures sur une lutte ouvrière plus ou moins fictive, qui entraîne le grand public avec lui. C’est à l’occasion des Sondes organisées avec le Centre national des Écritures Scéniques à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon que naîtra le projet suivant Les Témoins. Il conduira la compagnie à un travail de près de quatre ans autour du traitement théâtral de l’actualité, questionnant de manière encore plus interactive la place (physique et virtuelle) du spectateur. En 2014, Julien Bouffier ressent la nécessité de revenir à la fable avec une version du Mépris de Godard. Avec Le jour où j’ai acheté ton mépris au Virgin Megastore, il assume pour la première fois la position d’auteur et prolonge sa rêverie liée au cinéma, au théâtre musical, à la chorégraphie. En 2015, avec L’art du théâtre de Pascal Rambert, il s'éloigne pour la première fois du côté spectaculaire pour proposer une forme légère, à installer partout, et centre son travail sur le jeu de l'acteur. Emmanuelle Debeusscher (scénographie) Scénographe, constructrice, régisseur plateau, elle est membre fondateur de la compagnie Adesso e Sempre. Elle conçoit et réalise la plupart des décors des mises en scène de Julien Bouffier depuis 1994, dont quatre d’entre eux avec le soutien de l’atelier de construction du Centre Dramatique National Théâtre des Treize Vents. Elle poursuit un travail régulier avec la chorégraphe Hélène Cathala depuis 2002 et assiste Gillone Brun et Julien Bureau, scénographes de Jean-Marc Bourg. En une quinzaine d’années, elle crée des espaces ou des éléments de plateau, pour Marc Baylet, Yann Lheureux, Fabrice Ramalingom, Claire Le Michel, Florence Saul, Fabrice Andrivon, Christophe Laluque, Frédéric Borie, Lonely Circus, Anna Delbos-Zamore , Claire Engel.. Aujourd’hui, elle engage un travail avec Hélène Soulié, Mitia Fedotenko, et bientôt Vanessa Liautey. En 2010 et 2012, elle intervient à la faculté Paul Valéry de Montpellier, auprès de Licence 3 et Licence 2 pour mener un atelier de pratique scénographique. Récemment, elle a participé à l’élaboration d’une pièce en trois dimensions du peintre André Cervera, et à la mise en espace de l’exposition de Guillaume Robert, vidéaste-plasticien. Vanessa Liautey (comédienne) Vanessa Liautey étudie à l’Ecole d’Art dramatique Claude Mathieu de 1995 à 1998 ; Débute son travail en 2000, avec la compagnie Adesso e sempre / Julien Bouffier : Hernani de Victor Hugo. Sous sa direction, elle joue : La nuit je mens (2001), Le début de l’A de Pascal Rambert (2002), L’Echange de Paul Claudel (2003), Remember the Misfits (2004), Perlino Comment de Fabrice Melquiot (2005), Les vivants et les morts de Gérard Mordillat (20078), Hiroshima mon amour de Marguerite Duras (2009), Epreuves (2011) spectacle musical, Les Témoins (2012), Le jour où j’ai acheté Le Mépris au Virgin Mégastore (2014). Elle travaille également avec Marjorie Nakache « J’esperons que je m’en sortiras », Christophe Laluque «Vagabonds » et « Au panier », Jean-Claude Fall « Richard 3 » et « Un fil à la patte », Eli Commins sur son installation « Breaking », Luc Sabot « Le pays Lointain » de Lagarce, Fanny Rudelle « L’une de l’autre » de Nadia Xerri, «L’affaire Sirven » spectacle/concert de J.C Sirven, Jacques Allaire « Ni Une ni Deux » d’Eugène Durif… Elle continue sa formation d’actrice : musique, chant, anglais, espagnol, travail de recherche avec Bernard Guittet, Pascal Rambert, Nathalie Rafal (Feldenkrais), Hélène Cathala, Dominique Noel (Body mind centering), Fabrice Murgia, Rodrigo Garcia et le Yoga. Elle fait régulièrement des rôles pour la télévision et le cinéma et des voix pour différents médias. Elle continue sa recherche de fusion entre le travail d’acteur et la musique, le chant. Diamand Abou Abboud (comédienne) Actrice et metteur en scène Libanaise, elle a reçu un diplôme d'études approfondies (DEA) en art dramatique de l'Université Libanaise, Institut des Beaux Arts, département Théâtre et Cinéma. Aujourd’hui elle y enseigne le jeu et la direction d'acteur. Elle a reçu plusieurs prix libanais et internationaux sur son travail: . Meilleur scénario au festival du cinéma arabe à Malmö au Suède sur le film Void qu'elle a co-écrit . Meilleur actrice sur Void au festival Al Dakhla au Maroc . Prix spécial du Jury au festival d'Alexandrie en Égypte sur Void . Murex d'or de meilleur actrice sur ses rôles dans Void et Stable Unstable à Beyrouth . Meilleur actrice au LMA sur Void à Beyrouth . Prix spécial du jury au festival du cinéma Européen à Beyrouth sur son court métrage " Point Virgule " qu'elle a écrit et réalisé. Elle a écrit et mis en scène Les Zéros. Elle a joué dans plusieurs pièces de théâtre, des films et des séries de télévision avec différents réalisateurs et metteurs en scène. Elle a écrit et mis en scène Les Zéros. Au théâtre : Mouakoun, 7 Contre Thèbes, l'Île Des Chèvres, Ayyam Roubaiyat Al Khayyam, Harad, Al Dora, Al Makaad Wara, Retours, Sar Lézim Nehki, Shi Gharib, Reasons To Be Pretty, Ekht Rjeil. Au cinéma : Beyrouth Ville Ouverte, Que Vienne La Pluie, Tannoura Maxi, Stable Unstable, Void, Insyriated, L'Insulte. A la télévision: Al Bahth An Salah el Din, Olga Kramikova, Bala Njoum, Al Hal Bi Idak, Sajina, Gibran Khalil Gibran, Bab Idriss, Ruby, Kiyamat Al Banadik, Zaffé, Abriaa Wa Laken, Beyrouth wow. Alex Jacob (musique) Né en 1986, Alex Jacob a suivi des études théâtrales à l’université Paul Valéry ainsi qu’au Conservatoire d’art dramatique de Montpellier. Il obtient un Master Arts du Spectacle Théâtre. Il s’intéresse durant ces années à la musique et fonde en 2007 Le Skeleton Band. Il chante, joue de la guitare et du banjo. Son univers musical navigue entre le blues, le bastringue et le rock’n’roll. On y entend des élans cinématographiques et des humeurs de musique latine. Depuis la sortie de son premier album, Preacher Blues, le groupe tourne très régulièrement en France et en Europe. Leur deuxième disque, Bella Mascarade, a eu une reconnaissance de leurs pairs (Printemps de Bourges, Chaînon manquant). La Castagne, récemment sorti (avril 2014), a reçu un bel accueil de la part des publics et des critiques. Le Skeleton Band a composé de nombreuses bandes-son pour le théâtre, la radio ou le cinéma. En 2012, le groupe a participé à un spectacle d’Adesso e sempre, Épreuves. Aujourd’hui, Alex Jacob poursuit la création musicale avec son groupe, en France ou à l’étranger, avec un désir de confronter ses chansons aux publics. Eric Guennou (ingénieur son) Médaille d'OR des conservatoires de Montpellier et Saint Denis, diplômé en musicologie de la faculté de Montpellier, Eric Guennou, après un parcours en musique classique avec, entre autres, les solistes du Master musical de Moscou-Montpellier, il se consacre à la pratique des musiques improvisées (Collectif ZIMPRO, Jam/orchestre de Montpellier,…). Il s'associe au projet de Soria Moria, créations musicales World Latino du chanteur/compositeur Sebastian Salamone (Album "Letras" 2007) et avec le chanteur compositeur Messo Messo sur la réalisation et l'enregistrement de son 3ème album. En 1998, il rencontre le metteur en scène Marc Baylet et intègre le collectif ANABASE (théâtre), comme musicien en charge de la création musicale, scénographie de l'espace sonore et régie son. Il accompagne, depuis, les créations théâtre/danse de Marc Baylet (Anabase), Julien Bouffier (Adesso e sempre), Jean-marc Bourg (Cie Labyrinthes), Hélène Cathala (Hors Commerce), Jean Claude Fall (Cie la Manufacture), Claire Hengel (Chagall sans M), Stéphane Laudier, Vanessa Liautey (Ananas compasus théâtre), Flavio Polizy (Cie Amadée), Fanny Rudelle (Cie Intime Camarade), Roberto Tricarri (Cinémusique)… D'autres réalisations personnelles et associatives enrichissent son parcours : création d'un CD documentaire/fiction autour du Train Jaune et réalisations des audioguides du centenaire du Train Jaune pour le Parc régional des Pyrénées Catalanes, collaboration avec Michel Baracetti sur l'univers sonore de ses créations vidéo ("Le Sillon de Talbert" - Le Peuplier Noir"). Laurent Rojol (vidéo) Laurent Rojol se passionne dés l’adolescence pour l’image en mouvement et les effets visuels. D’abord en super 8, puis très vite en vidéo qu’il pratique de façon assidue et plutôt éclectique pendant plusieurs années. Et puis un voyage presque accidentel en Inde agit comme un révélateur et commence alors une période « découverte du réel » où, entre des occupations professionnelles diverses et temporaires, il effectue de longs périples, notamment en Asie et au Moyen-Orient, lui confirmant une vraie passion pour les peuples, l’histoire, l’architecture… le monde ! Vers la fin du millénaire, il entame une formation aux nouvelles technologies numérique et une incursion professionnelle de trois ans dans la communication et le multimédia qui lui permet de maîtriser les subtilités des nouveaux médias électroniques et de profiter de la fréquentation enrichissante d’infographistes. En 2001, il a l'occasion de retourner à ses premiers amours visuels par le biais du théâtre et sa rencontre avec le metteur en scène Julien Bouffier. Au sein de la compagnie Adesso e Sempre, il crée les vidéos de tous ses spectacles jusqu'à aujourd'hui. Il travaille également avec d'autres metteurs en scène (Jean-Claude Fall, Guy Delamotte, Renaud Cojo, Claire Engel...) des chorégraphes (Hélène Cathala, Fabrice Ramalingom, Matthieu Hocquemiller), des musiciens (Dimoné, Jean Christophe Sirven) ou sur de plus classiques films documentaires. Christophe Mazet (lumières) Depuis vingt cinq années, Christophe Mazet se consacre au travail de l’éclairage. À ses débuts, il collabore avec de nombreuses formations musicales avec lesquelles il crée les lumières et part exercer sa profession dans différents continents comme l’Europe, l’Asie, l’Amérique et l’Afrique. Dix années au cours desquelles il enrichit son expérience artistique et professionnelle avec des groupes musicaux tels que Rinôcèrose, Digitalis’m, The shoes, Superfunk, Souad Massi, Les Négresses vertes, Dimoné, Enzo Enzo, Le grand David, Regg’lyss, The Chase, Lunatic Age, Les Acrobates, Roé, Denis Fournier, Laurent Montagne, Pascal Corriu… ainsi qu’une trentaine d’autres formations. Son approche singulière de la lumière l’amène au théâtre, où il collabore avec Julien Bouffier depuis 2002 en résidence au Centre dramatique national des Treize Vents (Montpellier). Il travaille aussi avec Jacques Allaire et la Scène nationale de Sète depuis 2003, ainsi qu’avec les metteurs en scène tels que Jean-Marc Bourg, Bela Czuppon, Bernadette Bindaude, Yves Gourmelon, Alain Béhar, Gilbert Rouvière, Claire Engel, Flavio Polizzy, Lucas Franceschi… En danse, il signe la création lumière du spectacle de Mathilde Monnier Rino in Dance au Zénith de Montpellier en septembre 2007. En Août 2009, il crée la société MB Conceptlight spécialisée dans l’éclairage architectural et muséographique. Ce qui lui permet de signer en septembre 2009, la mise en lumière du Grand Palais (Paris) pour l’événement La Nuit Electro. Son travail depuis toujours s’attache à trouver la lumière juste pour chaque projet, celle qui donne du sens. COMPAGNIE ADESSO E SEMPRE : CRÉER / HABITER La compagnie Adesso e sempre est née en 1991 dans la tête de dix lycéens sortis des cours de théâtre des comédiens d’Antoine Vitez au lycée Molière à Paris, il y a plus de 20 ans. Après la présentation de leur première création, ils font le pari de s’installer dans l’Hérault pour éprouver plus simplement leur rapport au public. Après six ans de résidence à la Scène nationale de Sète, la compagnie, dirigée par Julien Bouffier, est associée au Théâtre des Treize Vents, Centre dramatique national de Montpellier L-R, pendant trois ans puis au Théâtre Jean Vilar de la Ville de Montpellier pendant deux ans et en compagnonnage avec le Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine de 2009 à 2012. Faisant d’abord ses armes sur des œuvres méconnues d’auteurs du répertoire, Julien Bouffier met en scène de plus en plus de textes contemporains. En proposant des lectures singulières qui provoquent le spectateur dans sa manière de regarder une œuvre, il tient à déployer sa présence à la fois en dehors et sur les plateaux de théâtre pour remettre le théâtre au centre de la Cité. Pendant ces années de recherche, la compagnie a défriché des territoires et des publics très différents, entre des actions et des interviews dans des bureaux d’entreprise au sein de Comité d’Entreprise du siège de la SNCF à Paris (en compagnonnage avec le Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine), ou des ateliers menés avec des classes entières de toutes sections, dans le cadre du dispositif Lycéens Tour de la Région Languedoc-Roussillon (Les Témoins, création évoluant et se reconstruisant suivant les contextes de représentation). Dans le même temps, la compagnie continue à approfondir sa recherche sur la présence sur scène de l’image et de l’art numérique. Elle développe des systèmes de captation vidéo en temps réel rediffusée en simultanée. En particulier à l’occasion de résidences "Sondes" effectuées au Centre National des Ecritures Scéniques à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. Le projet de création "Les Témoins" naîtra lors de ces Sondes et conduira la compagnie à un travail de près de quatre ans autour du traitement théâtral de l’actualité. En 2009, grâce à la carte blanche que lui donne le directeur du CDN de Montpellier, Jean-Claude Fall, la compagnie crée le festival Hybrides répondant à une nécessité d’ouverture à de nouvelles formes d’écritures scéniques, très présentes en Europe mais trop rares dans la Région Languedoc-Roussillon, l’intérêt se porte en particulier sur le théâtre documentaire. CALENDRIER DE PRODUCTION ET DE DIFFUSION PRODUCTION Première résidence / Octobre 2015 15 jours au Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine avec la comédienne et le musicien français Présentation du projet de création / 5 novembre 2015 Réseau en scène en Languedoc-Roussillon à L’Archipel scène nationale de Perpignan. Julien Bouffier sera accompagné de Nathalie Huerta directrice du Théâtre Jean Vilar de Vitry-Sur-Seine, coproducteur sur 2015 et 2016 de la création. Repérage / 23 – 27 novembre 2015 7 jours au Liban (Beyrouth) avec Julien Bouffier, la comédienne et le musicien français – en collaboration avec l’Institut Français de Beyrouth dans le cadre de la Belle saison. Pour entrer en contact avec des artistes libanais (un comédien et un musicien) qui rejoindront l'équipe française déjà constituée. Pour repérer et de collecter des images, des séquences vidéos de Beyrouth et plus largement du Liban et ainsi constituer une matière pour le spectacle. L'autre objectif est d’intéresser les directeurs de lieux qui se sont positionnés sur la production et/ou le pré-achat pour qu’ils accompagnent le processus de création. Présentation d'une maquette / 12 janvier 2016 à 11h Premières lignes #7 à l'Atelier à spectacles, scène conventionnée pour l'accompagnement artistique de l'Agglo du Pays de Dreux. 2ème résidence / Mars 2016 15 jours au Théâtre Jean Vilar à Vitry-Sur-Seine Résidence suivie d'un chantier public / 29 mars à 19h Dans le cadre des "Transversales" -temps fort du Théâtre Jean Vilar dédié aux écritures mélangées de Méditerranée. Résidence de création au Liban (Beyrouth) / Avril 2016 15 jours / avec Julien Bouffier l’équipe artistique, le vidéaste Tournages avec des acteurs libanais sur les personnages du roman qui constitueront la matière vidéo du spectacle. Tournages de séquences avec les acteurs de plateau dans Beyrouth et plus largement sur le territoire libanais. Rencontre et début du travail entre la musicienne libanaise et le musicien français. 3ème résidence de création / Décembre 2016 15 jours à Humain trop humain, Centre dramatique national de Montpellier. CRÉATION / Janvier 2017 10 et 11 janvier 2017 à 20h à La Filature, scène nationale à Mulhouse. TOURNÉE / De janvier à juin 2017 au Théâtre Sortie Ouest, domaine départemental d'art et de culture de Bayssan - scène conventionnée pour les écritures contemporaines à Béziers Jeudi 2 février à 19h30 et vendredi 3 février à 20h au Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine Vendredi 24 février à 21h et samedi 25 février à 20h à Humain trop humain, Centre dramatique national de Montpellier Mercredi 1er, jeudi 2 et vendredi 3 mars à 20h, samedi 4 mars à 16h au Tarmac, Scène internationale francophone à Paris Mardi 7 mars à 20h45 au Théâtre du Vésinet Mercredi 29 mars à 20h30 et jeudi 30 mars à 19h30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, scène nationale COMPAGNIE ADESSO E SEMPRE Metteur en scène | Julien Bouffier | [email protected] Administration-production | Nathalie Carcenac | 06 48 09 23 75 [email protected] Diffusion | Claire Fournié | 06 87 45 76 03 | [email protected] www.adessoesempre.com 42 rue Adam de Craponne, 34000 Montpellier Crédit photo : Marc Ginot