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éâtre Jean-Vilar
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LE QUATRIÈME MUR
à partir du roman de Sorj Chalandon
adaptation et mise en scène Julien Boufer
Prix Goncourt des Lycéens 2013 // Création franco-libanaise
Représentations au théâtre Jean Vilar / Vitry-sur seine
Jeudi 2 février à 19h30
Vendredi 3 février à 20h
Puis tournée (dates en n de dossier)
Navette aller-retour les deux jours
départ 1h avant angle place du Châtelet et de la Brasserie Sarah Bernhardt
Tarifs de 8€ à 13€
DISTRIBUTION
Adaptation et mise en scène : Julien Bouffier
Scénographie : Emmanuelle Debeusscher et Julien Bouffier
Création vidéo : Laurent Rojol
Interprètes : Diamand Abou Abboud, Nina Bouffier, Alex Jacob, Vanessa Liautey
À l’image : Raymond Hosni, Yara Bou Nassar, Joyce Abou Jaoude, Mhamad Hjeij, Elie Youssef, Joseph Zeitouny
Voix : Stéphane Schoukroun
Création musicale : Alex Jacob
Création lumière : Christophe Mazet
Travail sur le corps : Léonardo Montecchia
Ingénieur son : Eric Guennou
Régie générale : Christophe Mazet
Régie plateau : Louis Guerry
Durée : 1h30
Tout public à partir de 14 ans
Production Compagnie Adesso e sempre
Coproduction
Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine
EPIC du Domaine d’O domaine départemental d’art et de culture à Montpellier
La Filature, scène nationale à Mulhouse
Humain trop humain, Centre dramatique national de Montpellier
Théâtre du Vésinet
Avec le soutien du Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine.
Avec le soutien du Conseil départemental du Val-de-Marne dans le cadre de l’aide à la création.
Avec l'aide de la SPEDIDAM.
« LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en
matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées ».
Remerciements
Valérie Baran, Le Tarmac, scène internationale francophone à Paris
Collectifs Zoukak et Kahraba à Beyrouth
« Le quatrième mur, c’est ce qui empêche le comédien de baiser avec le public.
Une façade imaginaire, que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer
l’illusion. Une muraille qui protège leur personnage. Pour certains, un remède contre
le trac. Pour d’autres, la frontière du réel. »
Sorj Chalandon
RÉSUMÉ
Paris, 1974. Elle, étudiante en histoire, militante activiste pro-palestinienne et férue de théâtre, fait la connais-
sance de Sam, grec et juif ayant fui la dictature des colonels après l'avoir combattue. Sam a un rêve : monter
Antigone d'Anouilh sur la ligne de démarcation qui sépare Beyrouth, avec des acteurs de toutes les confessions
en conflit durant la guerre civile libanaise (1975-1990). Gravement malade, il demande à son amie de pour-
suivre son utopie.
La jeune femme arrive avec sa belle idée de paix, face à des!hommes et des femmes qui se haïssent mais ac-
ceptent de la suivre dans son projet sans jamais cesser de l’interroger sur ses motivations et sa connaissance de
la guerre, chaque comédien s’emparant de la figure d’Antigone pour dire ce qu’il pense du Liban. Mais que peut
le théâtre contre la barbarie ? De retour en France, incapable de retrouver sa vie d'avant, elle décide de repar-
tir au Liban où elle est tuée.
Confrontation des idéaux à la réalité d’un conflit ; place du théâtre et plus largement de l’art quand tout meurt
autour de vous ; tous les enjeux sont là, dans le roman bouleversant de Sorj Chalandon, écrivain et grand repor-
ter de guerre (Prix Albert- Londres en 1988 pour ses reportages dans Libération), qui fut un des premiers à en-
trer dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila après les massacres.!
Le quatrième mur est un texte magnifique et désespéré, une ode universelle à l’utopie et à la fraternité. Julien
Bouffier croise sur scène des acteurs français et libanais, le théâtre et la musique, pour raconter une double
histoire, libanaise et européenne, d’hier et d’aujourd’hui. Une histoire de guerre, de combats, de destins bri-
sés, d’injustices, d’exils mais aussi de résistance et d’engagement. En mélangeant approche documentaire et
perspective poétique, la mise en scène pose une question brûlante : comment faire disparaître ce quatrième
mur, ce mur symbolique qui sépare les acteurs du public, pour que la scène ne soit pas uniquement un lieu de
fiction, mais un lieu où une réalité tangible pourrait être représentée ?
La réponse est sans doute dans la musique, obsédante, qui rythme le spectacle : The Sound of Silence de Simon
& Garfunkel.
INTENTIONS
Théâtre / Docu / fiction ?
Depuis une dizaine d’années, la compagnie a concentré son travail sur la question documentaire dans la repré-
sentation théâtrale. Comme le réaffirme Sorj Chalandon, la scène est le lieu de la représentation et donc de la
fiction, le quatrième mur la protège du réel. C’est cette frontière que nous voulons emprunter, franchir, faire
franchir au public. Rendre perméables nos voyages, basculant du réel à l’imaginaire, de l’image filmée à la
scène, de l’acteur au personnage.
Sorj Chalandon construit son récit en déconstruisant la chronologie narrative si bien que le présent de l’action
est toujours mouvant. Ce traitement du temps est une des richesses du roman et ses aller-retours temporels
offrent un effet de distanciation, d’étrangeté qui stimule une conscientisation du spectateur.
Chalandon pose la question au théâtre de la présence, des fantômes, de l’incarnation à laquelle notre adapta-
tion répond en multipliant les moyens narratifs que nous offre la scène. Entre récit, dialogue, incarnation,
théâtre d’objet et cinéma, notre Quatrième mur veut rendre sensible et intelligible ce voyage initiatique
entre la vie et la mort, entre incarnation et engagement symbolique.
Le Quatrième mur raconte une histoire libanaise, celle de la guerre, des combats, des enfances broyées. Mais
aussi une histoire européenne, celle des mouvements gauchistes étudiants post 68, des résistances, des exils,
des injustices, de l'engagement. Cela parle de la construction d’un narrateur toujours en prise avec le politique,
le militantisme. Lorsqu'il promet à Samuel de mettre en scène Antigone à Beyrouth à sa place, en pleine
guerre du Liban, avec des acteurs de toutes confessions, il s'engage dans un acte doublement symbolique :
faire du théâtre avec des combattants réels, pour que, le temps d’un lever de rideau, Beyrouth ne soit pas un
théâtre de guerre mais une guerre de théâtre.
Mais la guerre n’est pas symbolique : on tue à Beyrouth. On massacre. Ce massacre n’est pas symbolique. Il est
réel. Des êtres vivants ont été méthodiquement assassinés.
Que peut faire le théâtre contre la barbarie, ce territoire au-delà des frontières réelles et symboliques ?
Que peut-on faire contre la barbarie ?
Sorj Chalandon refuse de répondre à cette question car la représentation d’Antigone n’aura jamais lieu. Le nar-
rateur en revanche, malgré son retour en témoin héroïque, hanté par les fantômes du drame libanais, ne
parviendra pas à revenir à la normalité de sa vie française.
Le terrain sur lequel s’inscrit le roman a été foulé par des peuples qui ont été touchés dans leur chair. Sorj
Chalandon, alors grand reporter, a été l'un des premiers à entrer dans le camp de Chatila après les mas-
sacres. Témoigner, en tant que journaliste, n’a pas suffi pour effacer les images terrifiantes dont il avait
été le spectateur. Elles sont devenues son moteur d’écriture pour une fiction. Dans quel but ? Tenter d’ex-
pliquer, de comprendre quoi ?
Son choix de se réinventer en metteur en scène pour raconter son histoire m’a incité, comme en miroir, à
user encore plus du réel (celui que j’éprouve) pour développer notre spectacle. Extraire les faits et la géo-
graphie de son roman, de la fiction. Retrouver dans le Liban d’aujourd’hui les traces de la fiction d’hier,
rencontrer et inclure dans notre projet des acteurs libanais traversés dans leur mémoire par la guerre ci-
vile.
La première partie du spectacle raconte la construction politique du narrateur, son utilisation du théâtre pour
exprimer son engagement tandis que la seconde nous emmène en voyage vers l’Autre, vers la recherche d’une
confirmation des valeurs qu’il s’est fabriqué pour se défendre du quotidien. C’est ce choc entre engagement
symbolique du théâtre et engagement réel de la guerre qui se joue ici et donc plus largement de la difficulté
toujours renouvelée pour le théâtre de représenter le monde.
Pour aller plus loin
Blog consacré au processus de création (textes, vidéos…) : lequatriememurblog.wordpress.com
Propos recueillis
Par Bernard Magnier pour Le Tarmac
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à adapter et mettre en scène le roman de Sorj Chalan-
don!?
Quand j’ai pris connaissance du roman de Chalandon, je me suis dit «!ce pourrait être bien de le monter!».
Alors, j’ai commencé par l’offrir en cadeau de première de notre précédente création à l’actrice qui joue au-
jourd’hui Georges. J’avais une idée derrière la tête même si je ne l’avais pas encore lu.
Il me semblait que le livre de Chalandon touchait aux sujets qui m’intéressaient le plus à traiter au théâtre. La
valeur politique et utopique du théâtre, son rapport au réel et son ancrage dans ce pays qu’est le Liban et pour
lequel je développe une relation particulière depuis l’enfance (adolescent, j’ai habité au Caire où mes meilleurs
amis étaient libanais). Le livre de Chalandon me touchait ainsi intimement - ce qui est un des moteurs princi-
paux de mon engagement sur un projet - tout en inscrivant ce moi dans le monde.
Depuis quelques années, nous cherchions avec la compagnie ce rapport au monde, à son actualité, avec deux
spectacles sur des photo-reporters. Ensuite, il y a simplement la lecture et l’émotion qui s’en dégage sans la-
quelle cette idée de départ se serait vidée de son sens.
Adapter un roman est-ce une plus grande liberté!?! De plus grandes contraintes!?
C’est évidemment une plus grande liberté car nous pouvons construire notre propre dramaturgie. Le romancier
ne se pose pas la question de la scène, de sa représentation à la scène, donc cela ne contraint pas nos imagi-
naires. Et particulièrement pour ce roman qui traite du réel. Pour autant, ce n’est pas plus facile. J’en étais à
la vingtième version de l’adaptation alors que nous n’avions pas commencé la dernière ligne droite des répéti-
tions !
«!Le pays de ce livre n’est pas le Liban c’est la guerre!» dit Sorj Chalandon, le pays de ce
livre!n’est-il pas, pour vous, le théâtre!?
Je devrais dire oui. C’est évidemment ce qui m’a séduit : le parallèle entre le théâtre et la guerre civile liba-
naise. Comment Chalandon essaye d'éclairer le théâtre à la lumière du Liban ? Ou plutôt le Liban à la lumière du
théâtre ? Mais je ne suis pas sûr que le pays du livre soit la guerre, je crois que c’est lui, c’est le «je!» du narra-
teur. Et c’est pour cela que je me le suis autant accaparé.
De quelles façons!?
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