La toute première étude sur l’asthme grave au Canada
révèle d’importantes lacunes dans le traitement et les soins
TORONTO (Ontario) – 6 mai 2014 – À l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme, la Société
canadienne de l’asthme publie la toute première étude sur l’asthme grave au Canada. Cette
étude, intitulée L’asthme grave : le vécu du patient canadien, trace un portrait détaillé du
fardeau personnel, médical, économique et social que représente l’asthme grave au
Canada. L’asthme grave (ou AG) est, comme son nom l’indique, une forme grave d’asthme qui
pose un risque de décès accru, en plus d’avoir un impact sur la santé et la situation financière
de quelque 150 000 à 250 000 Canadiennes et Canadiens. Au Canada, entre 250 et 300 meurent
de l’asthme chaque année. Au-delà des coûts personnels, l’asthme est la principale cause
d’hospitalisation au Canada. Entre 2010 et 2011, les coûts liés directement et indirectement au
traitement de l’asthme ont dépassé 1 milliard de dollars.
« S’il y a une bonne nouvelle dans ce rapport, c’est que l’AG est une maladie que les
Canadiennes et les Canadiens peuvent contrôler. Il faut faire plus de recherche sur l’AG, et il
faut que les médecins et le gouvernement y accordent plus d’attention, et il faut également que
l’on accorde plus de ressources à éduquer les patients sur la façon de contrer l’asthme » de
déclarer Robert Oliphant, président-directeur général de la Société canadienne de l’asthme. « Si
nous faisons front commun contre l’asthme, nous pourrons sauver des vies et améliorer la
qualité de vie de centaines de milliers de patients et de leurs familles. Il suffit d’agir», a-t-il
ajouté.
L’asthme grave : le vécu du patient canadien est le fruit d’entrevues détaillées auprès de
personnes atteintes d’AG habitant en Alberta, en Ontario et au Québec, en plus des réponses à
un questionnaire en ligne auquel ont répondu des participants d’un bout à l’autre du pays. Ce
rapport met en lumière le vécu des personnes atteintes d’AG, dans leur vie au quotidien, par
rapport au système de santé, en ce qui concerne les options de traitement, dans leur vie
familiale, sociale et professionnelle. L’étude a permis de révéler des points importants quant à
l’impact qu’a la maladie sur les Canadiennes est les Canadiens.
Parmi les constations clés, mentionnons que :
L’AG est, de façon générale, méconnue et mal diagnostiquée, et que les professionnels
de la santé le gèrent mal. Sa gravité est minimisée même par les patients, parfois en
raison de la stigmatisation qu’on associe à la maladie.
L’AG réduit considérablement les perspectives personnelles, sociales et financières de
nombreux Canadiens et Canadiennes. L’AG a un impact sensible sur l’économie
nationale.
Le traitement de l’AG souffre de la pénurie de spécialistes, de la fréquence de mauvais
diagnostics et d’une incompréhension généralisée.
Les nouveaux traitements sont méconnus des patients et des médecins.
La Société canadienne de l’asthme a lancé un appel à l’action, réclamant :