1 Influence de la géométrie du réseau sismique
On comprend aisément que rajouter des stations très proches du réseau existant n’apportera
pas une réponse efficace au problème de l’azimut mal contraint. Nous choisissons donc de placer
un réseau sismique à une dizaine de kilomètres de celui de référence (Figure 1). Les coordonnées
des nouvelles stations sont
(x7, y7) = (3 km,5 km) ; (x8, y8) = (3 km,6 km)
(x9, y9) = (4 km,5 km) ; (x10, y10) = (4 km,6 km)
(x11, y11) = (5 km,5 km) ; (x12, y12) = (5 km,6 km) ,
et les temps d’arrivées des ondes à ces stations
tobs
7= 3.12 s ±σ;tobs
8= 3.26 s ±σ
tobs
9= 2.98 s ±σ;tobs
10 = 3.12 s ±σ
tobs
11 = 2.84 s ±σ;tobs
12 = 2.98 s ±σ .
La valeur de σest la même que pour le réseau de référence, soit σ= 0.1 s. Le temps mis par
les ondes pour parcourir la distance entre les deux réseaux sismiques (∼2 s) étant très supérieure
à l’incertitude sur les temps d’arrivées (±0.1 s), nous pouvons grâce à nos deux réseaux réduire
considérablement l’incertitude sur l’azimut du séisme (Figure 1). La densité de probabilité sur la
localisation épicentrale n’est plus en forme de croissant : elle se limite à une petite tâche.
2 Influence de l’incertitude sur les temps d’arrivée
Nous considérons maintenant uniquement le réseau de stations de référence, mais faisons varier
l’incertitude sur les temps d’arrivée des ondes. Si σest divisé par cinq par rapport à sa valeur de
référence (i.e., σ= 0.02 s au lieu de 0.1 s), la localisation épicentrale est mieux contrainte, tant en
distance qu’en azimut (Figure 2). Si σest cinq fois plus fort que sa valeur de référence (i.e., σ= 0.5
s au lieu de 0.1 s), le contraire est observé (Figure 2). L’azimut est dans ce cas extrêmement mal
déterminé, car l’incertitude sur les temps d’arrivée est supérieure au temps mis par les ondes pour
aller d’une station à l’autre du réseau. La distance réseau-épicentre est aussi moins bien contrainte,
ce qui se comprend facilement.
3 Cas où la vitesse des ondes est mal connue
Nous nous replaçons dans la situation de référence, mais supposons que la vitesse est mal
connue. Trois paramètres doivent alors être déterminés : les coordonnées Xet Yde l’épicentre,
et la vitesse. Nous ne disposons pas d’informations a priori sur Xet Y. En revanche, la gamme
de valeurs en général prises par la vitesse dans la croûte est connue. Nous prenons donc une gaus-
sienne comme probabilité a priori sur la vitesse, autour d’une valeur moyenne de 5 km/s. La vitesse
étant un paramètre de Jeffreys, il est préférable de travailler en logarithme. Nous posons
v= ln V
Voavec Vo= 1 m/s .
Alors, l’information a priori s’écrit
ρM= 1 ×exp −(v−vo)2
2σ2
v,
et les temps calculés
ti
calc =p(X−xi)2+ (Y−yi)2
exp v.
4