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Dans les rapports bilatéraux, nous n’avons pas pu retenir tous les pays
avec lesquels la Suisse entretenait des relations diplomatiques, mais nous
avons choisi des documents qui reflètent des aspects significatifs des problè-
mes à régler que ce soit dans la négociation d’accords de commerce, le règle-
ment de questions financières, le déblocage d’avoirs étrangers en Suisse et
vice-versa, les créances envers des Etats, la réparation de dommages de
guerre ou encore, comme dans le cas de l’Italie, la réglementation de la main-
d’œuvre italienne, qui inaugure une nouvelle phase du statut du travailleur
étranger en Suisse.
Par ailleurs la diplomatie suisse a été attentive à établir des liens promet-
teurs avec les nouveaux Etats d’Asie qui accédaient à l’indépendance.
On a choisi encore des documents concernant les activités humanitaires, qu’il
s’agisse de la guerre civile en Grèce ou de l’aide aux réfugiés, et notamment
aux enfants victimes de la guerre. Enfin, les problèmes de sécurité, dans une
Europe où la peur d’une confrontation majeure hantait les esprits, n’ont pas été
oubliés, même si la diplomatie suisse avait d’emblée fait connaître son désinté-
rêt à faire partie - au cas où elle y aurait été invitée - du Pacte de Bruxelles, de
l’Union occidentale ainsi que du Pacte de l’Atlantique Nord. A vrai dire, la réaf-
firmation de la neutralité et la détermination à rendre crédible le concept de
neutralité armée lui ont facilité cette politique de non-alignement sur le camp
militaire occidental.
Sur toutes les questions documentées ou suggérées ici, voire sur des thè-
mes non-documentés dans ce volume faute d’espace, nous renvoyons à la
banque de données „DODIS“ qui fournit des informations aussi bien sur les
différents dossiers généraux et bilatéraux que sur les personnes, les sociétés et
les institutions concernées. Des documents sélectionnés, non reproduits ici, y
sont accessibles (adresse Internet: www.admin.ch/bar/fr/dds/dds1.htm).
Enfin, il nous reste à exprimer notre reconnaissance aux collaboratrices et col-
laborateurs qui ont pris part régulièrement – ou pour un temps limité – au dé-
pouillement des archives, à la sélection des documents et à leur annotation:
Mauro Cerutti, Michele Coduri, Eric Flury-Dasen, Thomas Gürber, Sébastien
Guex, Roland Maurhofer, Therese Steffen Gerber et Luc van Dongen. Marc Per-
renoud, qui a rejoint la Commission indépendante d’experts: Suisse -
Deuxième Guerre mondiale, a maintenu des liens fructueux entre notre équipe
de recherche et cette nouvelle équipe de chercheurs. Daniel Bourgeois, dont
les conseils sont toujours appréciés, a accepté de procéder à la révision finale
du texte; qu’il reçoive ici l’expression de notre amicale reconnaissance. La
transcription des documents a été confiée à Prisca Zingg; qu’elle en soit remer-
ciée. Notre reconnaissance s’adresse bien entendu à toute l’équipe des collabo-
rateurs des Archives fédérales et à leur directeur, Christoph Graf, non seule-
ment pour leur disponibilité coutumière, mais en particulier pour avoir facilité
l’installation de l’équipe de recherche dans de nouveaux locaux mieux adaptés
à nos travaux. Elle s’adresse encore au Fonds national de la recherche scienti-
fique: sans son appui constant, notre recherche n’aurait pas pu être poursuivie.
Le renouvellement du subside du Département fédéral des Affaires étrangères
nous a permis de compléter notre équipe, au moment où les Universités dispo-
sent de moins en moins de ressources; par son geste il a montré l’intérêt qu’il
porte à notre entreprise d’historiens soucieux de donner une dimension de
longue durée à la politique étrangère de la Suisse.
Genève, octobre 1998 ANTOINE FLEURY