Intérêt du rapport PSA L/T dans le diagnostic précoce du cancer de la prostate.
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performances cliniques du rapport PSA libre /PSA total dans le cadre du
diagnostic précoce du cancer de la prostate.
REVUE DE LITTERATURE
I. Cancer de la prostate
1. Rappels anatomiques de la prostate
La prostate est une glande génitale mâle située dans le petit bassin, fixe
entre pubis en avant, vessie en haut, rectum en arrière et le plancher pelvien en
bas. Elle entoure la paroi initiale de l’urètre dont elle est inséparable (fig. I.1).
La prostate normale mesure 3 cm en longueur sur 4 cm en largeur, pour une
épaisseur de 2,5 cm et pèse 15 à 20 g chez le jeune adulte [1, 2].
Elle joue un rôle fondamental dans la composition du sperme et la
protection des spermatozoïdes lors de leur traversée vagino-urétro-tubaire. Elle
assure la stabilité des organes du petit bassin, la continence urinaire, la fluidité
du sperme par sécrétion du PSA et permet d’éviter l’éjaculation rétrograde [3].
La prostate se développe dès la 9ème semaine de vie intra-utérine à partir du
sinus uro-génital, sous forme d’excroissance de l’épithélium urétral au dessus et
en dessous de l’abouchement des canaux de Wolf. Ces excroissances tubulaires
vont se développer en cinq lobes, antérieur, postérieur, et latéral, qui sont
séparés au début mais qui vont fusionner par la suite [4, 5].
Cette glande en forme d’une châtaigne, de consistance ferme, et divisée en
deux lobes par un sillon médian présente quatre faces (une antérieure, une
postérieure et deux latérales), une base et un sommet (fig. I.2) [1] :