un déficit budgétaire en augmentation rapide. La question se posa de savoir si
l’économie néerlandaise était capable de supporter le poids de l’État-providence.
• Décentralisation depuis 1982 :
C’est cette reconnaissance d’une crise économique et sociale qui a forcé les partenaires
sociaux à conclure une nouvelle coalition en 1982. Ce nouveau partenariat a été formalisé
par l’Accord de Wassenaar. Les partenaires sociaux y conviennent de réductions du
temps de travail et de créations d’emplois (à temps partiel) en échange d’une modération
des revendications salariales. De son côté, le gouvernement a modifié la loi de 1970 sur la
formation des salaires et s’est abstenu d’intervenir dans le processus de fixation des
salaires, qui relève dès lors de l’entière responsabilité des partenaires sociaux.
L’Accord de Wassenaar marque un tournant dans les relations patronat-travailleurs aux
Pays-Bas. Il a restauré la confiance entre les partenaires sociaux, qui a formé la base de
l’expansion économique durant les deux décennies suivantes.
• Intégration européenne :
Le Traité de Maastricht (1991) et l’effondrement du Système monétaire européen (1992)
ont conduit à un réveil de l’économie concertée. Dans son rapport sur la Convergence et
l’économie concertée (1992), le Conseil économique et social mettait en exergue la
nécessité de se préparer pour l’Union économique et monétaire.
Éléments clés :
Ø (1) Une orientation commune était nécessaire sur les évolutions internationales afin
Ø (2) d’augmenter l’adaptabilité de l’économie néerlandaise aux changements dans le
contexte international (essentielle pour un petit pays à économie ouverte).
Résultat : une plus grande attention portée à la flexibilité du marché du travail et à
l’employabilité dans les politiques gouvernementales et les conventions collectives
(basées sur des accords centraux entre les partenaires sociaux).