changements des marché Internationaux. De plus, aux Pays-Bas, nous avons depuis de longues
années une tradition de concertation et de pacification, qui est encore solidement ancrée. Pour
preuve, la modération proverbiale des syndicats, qui se fixent comme objectif l'emploi et un
rapport raisonnable entre les revenus plutôt que des augmentations de salaires immodérées.
Enfin, il y a cette Identité culturelle que d'après The Economist, nous chérissons obstinément.
C'est bien vrai, même si cela ne date pas d'il y a longtemps. Pendant les années 60 et 70, les
attitudes ont changé vis-à-vis de 1a morale, de l'Eglise et du pouvoir. Le Vatican critique
depuis lors notre politique en matière d'euthanasie et Chirac critique notre politique en matière
de drogues. Quant à nous, notre avons appris à vivre plutôt bien face à cette “ détérioration ”.
Et, jusqu’à présent, les faits ne nous ont pas donné tort.
TEXTE DE L’ÉTUDIANT (Jérôme Mur, mars 1998, HEC)
En France, le taux de chômage a atteint , à l'automne 1996 , son record historique depuis la
Seconde Guerre mondiale ( 12.8%) et l'on se souvient encore fort bien la manière dont les
français en décembre 1995 avaient collectivement exprimé leur refus d'un de société fondé sur
le totalitarisme des marchés et de la tyrannie de la mondialisation. L'an dernier, un autre pays
d'Europe , la Belgique suite à la découverte des crimes de pédophilie, a vu ses citoyens
exprimer massivement leur ras-le-bol à l'égard de la corruption , du dysfonctionnement de la
justice de la police et finalement d'un État qui accepte inerte l'extension des inégalités, du
chômage et de la misère . Alors que ces deux exemples nous montrent qu'en Europe
actuellement souffle un vent de crise sociale et économique dont aucun pays européen
n'échappe, on s'aperçoit que les Pays-Bas semble avoir trouver un remède à ce mal.
Avec l'aide de la théorie économique des institutions élaborée par l'économiste historien
Douglass North, nous tâcherons de montrer pourquoi comme le souligne l'article du courrier
international de février 1997 (no.236) “le modèle néerlandais n'est pas exportable ”.
En effet si l'on se réfère à la pensée Northienne, la croissance d'un pays dépend avant tout des
institutions et de leur adaptation aux changements, or, à la lecture de l'article ce qui semble
expliquer le mieux la réussite de ce modèle atypique Européen, c'est précisément la particularité
des institutions Néerlandaises. Pour North, les institutions définissent les règles du jeu, l'article
du Nouvel économiste (no.1069) du 12.12.96 nous montre qu'aux Pays-Bas, il existe une
tradition de consensus social, qui a permis par exemple en novembre 1982, d'arriver à la
signature des représentants des salariés et des employeurs d'une paix salariale au nom à nom à
la fois de la compétitivité des entreprises et de l'emploi. Ainsi, les différents joueurs grâce aux
institutions informelles propres, aux Pays-Bas parviennent à s'entendre sur les objectifs et les
stratégies à mettre en place pour les atteindre. L'article du courrier international reprend cette
même idée en précisant qu'au Pays-Bas, il existe depuis longtemps une “ tradition de
concertation et de pacification qui est encore solidement ancrée ” et illustre ce fait par “ la
modération proverbiale des syndicats ”. Ces derniers fixent comme objectif l'emploi et soutient
les consensus patronat - syndicats, en mettant en place de nouvelles institutions formelles
comme par exemple toutes les nouvelles lois ' facilitent le travail flexible -travail temporaire,
travail saisonnier, contrats à durée déterminée, saisonnier et temps partiel. L' économiste de la
banque abn -Amro,Marcel Baartman périsse:" depuis quinze ans les Pays-Bas misent sur le
partage du travail ....et sur la déréglementation du marché du travail;” L'enviable situation