Belle bonne sage rondeau du XVème siècle par Baude Cordier
Biographie du compositeur
Baude Cordier voit le jour au début du XVe siècle à Reims. Il existe cependant une hypothèse stipulant que
Cordier n’est qu’un nom d’emprunt, et que son vrai nom serait Baude Fresnel, organiste et harpiste – d’où
Cordier – à la cour de Philippe II de Bourgogne.
Baude Cordier fut avant tout un compositeur de rondeaux, qui forment la quasi-totalité de son œuvre, avec
une ballade et un Gloria. Son style couvre autant l’écriture très simple, comme « Ce jour de l’an que maint »,
que des rondeaux très complexes comme « Amans aimés secrètement ». Voyons maintenant d’un peu plus
près ce qu’est un rondeau, tel que l’utilisait Cordier.
Le rondeau
Le terme de rondeau désigne à la fois un style de danse, de chanson et de poésie. Initialement appelé
ronde, rondet ou rondel, le rondeau domine la poésie et la chanson au XIVe et XVe siècles, de pair avec le
virelai et la ballade. Le premier rondeau qui nous est connu, Guillaume de Dôle, écrit par Jean Renart, date
de 122 et se présente déjà sous sa forme définitive, (elle ne changera pratiquement plus, contrairement au
virelai et à la ballade).
Au niveau poétique, le rondeau comporte en général sept à huit vers construits sur deux rimes et traitant de
l’amour, de ses peines et de ses joies.
Musicalement, le rondeau fait partie du genre mondain du divertissement, il comporte un souci d’esthétique
qui favorise une recherche de sonorités et une certaine richesse rythmique.