L’ENTORSE DE LA CHEVILLE EN PREMIER RECOURS CHEZ L’ADULTE NON SPORTIF ASPECTS EPIDÉMIO-MÉDICO-ÉCONOMIQUES DEFINITION MEDICALE DE L'ENTORSE DE CHEVILLE : Lésion d'un ligament n'entraînant pas une perte permanente des rapports normaux d'une articulation. Classiquement, l'entorse de cheville correspond à une atteinte des ligaments externes entre le tibia, le talus (ancien astragale) et le calcanéus. Par extension, on entend par entorse de cheville les entorses de n'importe quelles articulations de la cheville et du pied. Plusieurs articulations sont concernées : Articulation talo-crurale (entre le tibia, le talus et le calcanéus) avec 2 types d'entorses : soit externe (l'entorse classique de loin la plus fréquente : 90 % des entorses de cheville) soit interne (beaucoup plus rare) Articulation sous-talienne (entre le talus et le calcanéus) et médio-tarsienne entre le talus, le naviculaire (ex-scaphoïde tarsien) et le cuboïde : entorse du médio-pied, souvent liées, Articulation entre naviculaire, 1er métatarsien et les 3 cunéiformes : entorse de Lisfranc QUELQUES CHIFFRES : 15 à 20 % des traumatismes sportifs ; 1 cas / 10 000 habitant / jour ; Coût journalier = 1,2 million euros PRISE EN CHARGE PRÉDIAGNOSTIQUE DU TRAUMATISME DE CHEVILLE Éliminer d'abord une pathologie grave qui va demander une intervention prioritaire et une orientation vers un SAU hospitalier Faire un examen clinique complet de la cheville et du pied qui va permettre de : • Reconnaître l'articulation atteinte • Définir avec précision le ligament touché et le type de lésion • Dénombrer les faisceaux lésés • Evaluer l'importance de la lésion (simple distension ou rupture qui peut être partielle ou complète, simple ou multiple). • Répertorier des lésions : o pas de signes en faveur d’une fracture : malléole latérale, os naviculaire, 5ème métatarsien o pas de signes en faveur d’une lésion associée : luxation des tendons fibulaires (contraction contrariée indolore et n’entrainant pas instabilité), fracture parcellaire du dôme du talus Conclure par un bilan lésionnel précis qui évaluera le type d’entorse et sa gravité selon la classification officielle (stades 0 à 3) Bilan radiologique : • Clichés simples de cheville (face, profil strict analysant corticale postérieure de la malléole fibulaire et processus latéral du talus et en rotation interne 20° (dégageant face latérale du talus, malléole fibulaire et interligne talo-fibulaire) en recherchant systématiquement un arrachement du dôme du talus • Devant le moindre signe de gravité (douleur exquise en regard d’un site de fracture potentielle) • Si présence d’au moins un des critères d’Ottawa, démarche pouvant faire de 20 % à 30 % la prescription de radiographies (et du coût) : o > 55 ans, o incapacité de se mettre en appui, o impossibilité de faire 4 pas, o douleur à la palpation osseuse du bord postérieur (sur une hauteur de 6 cm) ou de la pointe de l’une des 2 malléoles, de l’os naviculaire ou de la base du 5éme métatarsien Bilan radiologique (suite) : • • • • • • Si suspicion clinique d’une lésion du pied associée : ajouter radiographies du pied centrées sur le siège de la douleur qui aura été précisé sur la prescription Si doute sur le médio-pied, cliché de 3/4 déroulé latéral du pied ( face latérale du talus, du calcanéum, du cuboïde et la base du 5ème métatarsien) Autres techniques (clichés dynamiques, scanner, échographie, arthrographie, IRM) : en dehors de l’urgence, du ressort du spécialiste et généralement réservées à des tableaux chroniques, chirurgicaux ou concernant des sportifs de haut niveau*: Echographie : pour visualiser le ligament atteint et découvrir des lésions associées (arrachement osseux, lésion tendineuse...). Examen complémentaire non invasif très utile pour améliorer la précision du diagnostic d'entorse mais nécessite un échographiste entrainé à la méthode IRM : excellente sensibilité mais difficile d’accès dans le contexte de l’urgence Scanner : utile en cas de suspicion de fracture ostéochondrale du dôme ou d’arrachement osseux PROTOCOLE RICE OU GREC RICE Rest = repos Ice = glace C = compression E = élévation ou GREC in french, in the text : Glaçage Repos articulaire (légère traction sur le talon dans l'axe de la jambe et immobilisation de la cheville) Elévation Compression Arrêt immédiat de l'activité conseillé Dans un deuxième temps, contention ou immobilisation temporaire pour limiter la douleur et surtout l'œdème de la cheville. Glaçage soigneux en protégeant la peau et élévation également effectués. TRAITER LA DOULEUR PAR DES ANTALGIQUES Antalgiques de type 1 ou 2 des paliers OMS AINS oraux : aucune étude ne prouve la supériorité des AINS par rapport aux antalgiques Topiques AINS sont efficaces sur l’œdème et la douleur RAPPELS ANATOMIQUES Double fonction de la cheville : statique d’appui au sol et dynamique de propulsion. Stabilité, en particulier en cas de sol irrégulier, assurée par un système ligamentaire interne et externe. Forces transmises par le biais du tibia essentiellement sur l’os dénommé talus, qui fait office de relais vers le talon et l’avant pied. Transmission des forces verticales déséquilibre naturel du pied vers l’intérieur, compensé par un puissant système ligamentaire interne. Equipement ligamentaire externe beaucoup plus fragile, car moins souvent mis en tension, les 3 faisceaux du ligament latéral externe CLASSIFICATION DES LESIONS ET GRAVITE DES ENTORSES Stade 0 : Entorse bénigne, pas de rupture ligamentaire : seul le faisceau antérieur du ligament collatéral est étiré. Stade 1 : Entorse de gravité moyenne, rupture partielle du faisceau antérieur. Stade 2 : Entorse grave, rupture complète des faisceaux antérieur et moyen. Stade 3 : Entorse grave, rupture complète des 3 faisceaux (antérieur, moyen et postérieur) du ligament collatéral latéral. TRAITEMENT Favoriser le traitement fonctionnel (par rapport à l’immobilisation stricte), c’est-à-dire permettant la reprise d’activité la plus rapide (grade B), avec immobilisation partielle et amovible (attelle AirCast) (pour une cicatrisation organisée), complétée par rééducation précoce (pour favoriser l’absence d’amyotrophie) immobilisation relative par orthèse semi-rigide amovible (type attelle AirCast) ou Attelle rigide montée sur chaussure BMT 1 AXMED® (remplace le plâtre). Tailles S < 38, M/L : 39 – 43, L > 44 Entorses bénignes ou moyennes : traitées fonctionnellement par bandages adhésifs ou cohésifs éventuellement après protocole RICE Rupture isolée du faisceau antérieur du LCL (entorse moyenne gravité) avec une douleur isolée sur son trajet = Glace, AINS en local, et Chevillière semi-rigide uniquement pour la douleur mais on peut ne pas immobiliser. Entorse grave c.-à-d. une rupture des faisceaux antérieur et moyen du LCL (Douleur exquise sur son trajet : écho pour confirmation) : Chevillière semi-rigide (Air Cast®, AXMED®, etc) immobilisation de 5 semaines Chirurgie si association à une lésion ostéochondrale, ou à une lésion talienne ou à une luxation des tendons fibulaires Pas d’indication chirurgicale formelle si arrachements osseux d’insertion et lésions d’étirement des tendons fibulaires : attitude identique aux lésions isolées du ligament collatéral latéral Chirurgie à discuter pour l’entorse grave isolée chez le sujet jeune et sportif MESOTHERAPIE Entorses bénignes ou moyennes : décharge + orthèse de contention Plus on est proche de l’entorse, plus la mésothérapie est efficace, et plus on voit le patient tardivement, plus l’ostéopathie est efficace Pas d’AINS au début du traitement, pour ne pas nuire à la cicatrisation avant le 4ème jour. 3 séances de mésothérapie, si possible à J0, J7, J15 environ : restrictions ostéopathiques et algodystrophies rares J0, J8 : Étamsylate 2cc, lidocaïne 1% 1cc et Arnica 4DH 1 à 3cc pour diminuer œdème et hématome : IDP + IED J9 à J18 : Orthèse, ostéopathie et rééducation : amplitude et cinétique articulaire J15 : • AINS 1cc + Lidocaïne 1cc + Etamsylate 2cc en IDP • Lidocaïne 1cc + Etamsylate 2cc en IED J19 à J36 : Rééducation proprioceptive, renforcement musculaire et reprise progressive du sport, associée à l’ostéopathie pour corriger les restrictions de mobilité J 30 : Protocole « régénérants » Procaïne 2% 3cc + Vitamine C 1cc + CPV (vitamines, acides aminés et minéraux) 1 flacon IDP + IED Possibles aussi : Buflomédil ou/et Pentoxifylline (vasodilatateurs), Conjonctyl®. SURVEILLANCE PRÉVENTION DES COMPLICATIONS THROMBOEMBOLIQUES À INSTAURER LORS DES IMMOBILISATIONS 1re injection faite à l’hôpital puis relais par un TRT ambulatoire. Toujours évaluer la capacité du patient à pratiquer des auto-injections. Poursuivre le TRT jusqu’à reprise d’une mobilité normale MILIEU CHIRURGICAL HBPM MILIEU MEDICAL Enoxaparine (Lovenox®) 1 dose de 4 000 UI / 24 h RM : 1 dose de 2 000 UI/24 h RE: 1 dose de 4 000 UI/24 h Nadroparine (Fraxiparine®) Pas d’AMM en préventif RM : 1 dose de 2 850 UI/24 h RE: 1 dose de 38 UI anti-Xa/kg/24 h Daltéparine (Fragmine®) 1 dose de 5 000 UI/24 h RM : 1 dose de 2 500 UI/24 h RE : 1 dose de 5 000 UI/24 h Tinzaparine (Innohep®) Pas d’AMM en préventif RM : 1 dose de 2 500 UI/24 h RE: 1 dose de 4 500 UI/24 h Risque modéré : RM ; Risque élevé : RE Surveillance des plaquettes : • Avant la 1re injection ou au plus tard dans les 24 h après l’instauration du TRT • Puis deux fois par semaine RÉÉDUCATION Mobilisation précoce toujours souhaitable Rééducation la plus précoce possible (grade B) Reprise de l’appui effectuée en fonction de la douleur (accord professionnel AP) A entreprendre précocement, systématique quelle que soit l’attitude thérapeutique, en cas de traitement fonctionnel (attelle amovible) ou après ablation d’une contention rigide comprenant : • lutte contre les troubles trophiques, la raideur articulaire et l’amyotrophie • et surtout rééducation proprioceptive pour permettre mémorisation et automatisation de la protection articulaire active Prévision de 10 à 20 séances Bilan de rééducation avec indicateurs de surveillance, pour suivre l’évolution de différents paramètres : • Douleur : mesurée avec échelle visuelle analogique (100 mm) (EVA), de manière spontanée en décharge et en charge (si appui possible) (AP) • Œdème : étudié en pratique par la mesure centimétrique du périmètre bimalléolaire, comparativement au côté sain. Pour des mesures utilisables lors de protocoles d’autres mesures sont plus fiables. La présence d’un hématome ainsi que sa situation peuvent être précisées (AP). • Mobilité : Si les épreuves sont réalisables par le patient, la mobilité de la cheville est étudiée en décharge et en charge REEDUCATION DE L’ENTORSE EXTERNE DOULEURS QUI S'ÉTERNISENT A. Motifs de consultation fréquents chez le rhumatologue, associées à : 1. Lésions du cartilage le plus souvent : inaperçues à la radio, avec immobilisation initiale par un plâtre insuffisante, difficiles à démontrer, même sous IRM. Arthroscopie : seul examen performant, mais invasif et sans solution thérapeutique. TRT : limitation de la marche mais surtout de la station debout statique, avec repérage soigneux des postures défavorables et évitement. TRT de fond du cartilage, utilisés dans l'arthrose, n'ont pas démontré d'efficacité dans cette indication. Acide hyaluronique non testé mais possiblement efficace, si diagnostic certain. 2. Contusions osseuses : petits arrachements osseux, microfissures ou tassement osseux sans fracture visible pouvant passer inaperçus sur premières radios : douleur uniquement à l'appui (cf fracture), et mêmes délais de consolidation (4-6 semaines), plus si marche. Contrôle après 10 jours et risque, à retardement, de résine d'immobilisation. Respect des douleurs d'appui. 3. Cicatrice ligamentaire : sensible longtemps, bénigne, les douleurs s'atténuant avec reprise des activités. Souvent excès de précaution prolongeant la gêne. Rééducation douce sans déclencher de douleur (tension légèrement douloureuse normale) • Si moins d'un mois de l'entorse : probable contusion osseuse non consolidée • Si plus : plutôt lésion cartilagineuse ou algodystrophie 4. Cheville très instable : immobilisation non stricte au début, ou entorses à répétitions : souffrance du cartilage et des ligaments toujours surmenés par l'instabilité. • Ne pas confondre instabilité et laxité • Corriger d’abord les facteurs surmenant l’articulation, presque toujours surpoids et musculature insuffisante pour la protéger • Si inefficaces : intervention chirurgicale pour retendre ligaments dans les grandes instabilités • Si œdème et douleurs résiduels simples, association ostéopathie-mésothérapie très performante. Étamsylate et Calcitonine (plutôt séparés : mélange moins efficace). • Pour les douleurs persistantes depuis de longs mois, ostéopathie > mésothérapie. 5. Algodystrophie : Syndrome douloureux régional articulaire et périarticulaire avec modifications trophiques tissulaires locales, attribué à une hyperactivité réflexe du système sympathique. Phase chaude pendant plusieurs semaines : Vives douleurs spontanées, exacerbées par mobilisation ou appui, persistant anormalement longtemps par rapport au traumatisme initial. Gonflement diffus du pied, augmentation de la chaleur locale, coloration rosée ou rouge, importante hyperesthésie cutanée. Aspect évocateur d’inflammation, mais vitesse de sédimentation et CRP normales. Radiographie normale en début d'évolution. Ensuite : ostéoporose inhomogène, mouchetée, tigrée, avec interligne articulaire parfaitement normal, sans érosion osseuse. Diagnostic précoce : scintigraphie osseuse : hyperfixation intense diffuse aux 3 temps (vasculaire, tissulaire, osseux). IRM : montrerait un œdème osseux (hyposignal T1, hypersignal T2). Phase froide : température locale diminuée, troubles vasomoteurs à type d'érythrocyanose, épaississement de la peau, raideur articulaire. Radiographie : ostéoporose Scintigraphie osseuse : hyperfixation diminuant progressivement pour aboutir à une normofixation, voire une hypofixation. Normalisation du signal IRM. Evolution : vers la guérison en un à deux ans. Information du patient +++++ Séquelles possibles : rétraction cutanée et capsulo-ligamentaire (orteils en griffes, raideur articulaire). Décalcification radiologique possible pendant des années, non corrélée à une notion d’évolutivité a) • • • • • Traitement médicamenteux : Antalgiques à dose et palier suffisants ; Anti inflammatoires non stéroïdiens Parfois anti-dépresseurs (effet antalgique) (Laroxyl, Anafranil) ou anxiolytiques Anticonvulsivants (Neurontin, Rivotril) très souvent efficaces Bisphosphonates (Aredia) en perfusion parfois proposés (hors AMM) en cas d’échec • Griséofulvine et bêta-bloquants rarement utilisés. • Blocs sympathiques locaux par la guanéthidine ou des blocs de buflomédil (Fonzylane). • Parfois infiltrations locales de corticoïdes injectées sous pression avec excellents résultats sur douleur et récupération de la mobilité, en particulier en phase froide • Calcitonine : effet anti-ostéoclastique et action mécanique vasculaire. Calcitonine humaine, ou de saumon, une injection par jour pendant trois semaines. TRT non toxique mais avec fréquents effets secondaires : nausées, malaise général, bouffées de chaleur du visage. Actuellement : de l’AMM dans cette indication ; elle ne devrait plus non plus être utilisée en injection sous cutanée en raison de ses nombreux effets indésirables (avis des experts AFSSAPS). Utilisable en mésothérapie • Mésothérapie : Mélange de Buflomédil et Calcitonine, à rythme soutenu : 3 séances à 7 jours d’intervalle, puis tous les 15 jours jusqu’à amélioration conséquente. b) Traitements physiques : surtout utile en phase froide (raide). En phase chaude, seul le repos est efficace. • Décharge complète pour les articulations portantes à discuter selon les cas et la douleur et position proclive au repos • Cryothérapie, balnéothérapie, bains écossais (alternance de bain d'eau chaude et d'eau froide), bain de paraffine • Mobilisation précoce et indolore, progressive, prudente, active assistée pour éviter l'enraidissement articulaire : mobilisations intempestives risquant d'accentuer le processus algodystrophique Trouver le juste équilibre : maximum de mobilisation sans atteindre le seuil de la douleur • Massages à type d’effleurements réflexes et de drainage veino lymphatique • Psychothérapie PRISE EN CHARGE PAR L’ASSURANCE MALADIE Tarifs de rééducation fixés par l’assurance-maladie, qui prend en charge leur remboursement à condition qu’une demande préalable ait été faite. Toutefois, pour la rééducation dans les suites de certaines pathologies, un certain nombre de séances peuvent être prises en charge par l’Assurance maladie sans qu’un accord préalable soit nécessaire pour l’entorse externe récente de la cheville (jusqu’à 10 séances) Acte de mésothérapie : pas de prise en charge Produits homéopathiques remboursés Produits mésothérapiques : non remboursés sauf AINS MESSAGES PRINCIPAUX • Les entorses bénignes ou moyennes se traitent fonctionnellement par bandages adhésifs ou cohésifs, éventuellement après protocole RICE • CAT (conduite à tenir) en cas de rupture isolée du faisceau antérieur du LCL (ligament collatéral latéral) avec douleur isolée sur son trajet : glace, AINS en local, et chevillière semi-rigide uniquement pour la douleur, sans immobilisation • CAT en cas d’entorse grave (rupture des faisceaux antérieur et moyen du LCL) avec douleur exquise sur son trajet (confirmée par échographie) : chevillière semi-rigide avec immobilisation de 5 semaines • CAT en cas d’entorse grave avec une lésion ostéochondrale ou une lésion talienne ou une luxation des tendons fibulaires : chirurgie • Pas d’indication chirurgicale formelle en cas d’arrachements osseux d’insertion et de lésions d’étirement des tendons fibulaires : attitude identique aux lésions isolées du LCL • Dans l’entorse de la cheville les AINS locaux ont une efficacité supérieure au placebo et égale aux AINS par voie générale • En cas de contusions osseuses (impact ayant déclenché microfissures ou tassement de l'os sans fracture visible), les douleurs ne surviennent qu'à l'appui • En-dessous de 18 ans, les cartilages de croissance n’étant pas soudés, une entorse doit faire évoquer leur fracture (fracture de Salter) • Demander des radiographies devant toute entorse de cheville non améliorée dans les 5 jours (critère d’Ottawa) • La radiographie est justifiée pour tout patient présentant une douleur de la région malléolaire et/ou du tarse s’il répond aux critères d’Ottawa GRILLE DE RECUEIL DES DONNEES PATIENT N° INDICATEUR RETENU Recherche des facteurs de risque cardiovasculaires et des autres facteurs attachés à prendre en compte Evaluation du RCV global pour orienter la décision thérapeutique dans le but de le diminuer Information et éducation du patient Régime alimentaire adapté mis en place Règles hygiéno-diététiques mises en place Calcul de l’IMC (indice de masse corporelle) et mesure du périmètre abdominal (PA) réguliers Bilan biologique initial de dépistage Surveillance tensionnelle à chaque consultation Chez le diabétique, recherche de l’équilibre glycémique strict Si mesures hygiéno-diététiques (MHD) insuffisantes après 3 à 6 mois, mise en place d’un traitement adapté Indicateur additionnel éventuel choisi : Fait Patient Non fait non concerné MODALITES DE SELECTION DES DOSSIERS Dossiers 1 à 5 : méthode rétrospective avant la partie formative : listage des patients adultes « non sportifs » venant pour traumatisme récent de la cheville sans plaie, reçus en consultation dans les 6 mois précédant le premier accès à notre « Espace membres » (liste extraite d’un fichier informatique ou constituée manuellement) avec tirage au sort de 5 dossiers Dossiers 6 à 10 : méthode prospective pendant au moins 3 mois à partir du premier accès à notre « Espace membres » (étape 2) : listage des patients adultes « non sportifs » venant pour traumatisme récent de la cheville sans plaie, reçus en consultation au fil de l’activité médicale (liste extraite d’un fichier informatique ou constituée manuellement) avec tirage au sort de 5 dossiers