Licence Informatique 2e année Informatique théorique II Examen partiel - 07/11/2007 - 2h00 Les notes de cours et de TD sont autorisées. Il sera tenu compte pour la notation de la qualité de rédaction et de la lisibilité des copies. 1 Relation d’équivalence selon un sous-ensemble (4 points) Soit E un ensemble quelconque non vide et A un sous-ensemble de E. On définit sur P(E) (l’ensemble des parties de E) la relation R par XRY ⇔ X ∩A = Y ∩ A. a. Montrer que R est une relation d’équivalence sur P(E). b. Donnez la classe d’équivalence de E et celle de ∅. Déterminer P(E)/R. 2 Relation définie par un tableau (10 points) Soit E = {a,b,c,d,e,f,g,h} un ensemble à 8 éléments. On définit sur E × E une relation S au moyen du tableau suivant (lu de gauche à droite, un point indique que les deux éléments sont en relation) : S a b c d e f g h a • b • • c • • d • • • • e f • • g • • • • • • • h • • • • • • • a. S est-elle réflexive, antiréflexive, symétrique, antisymétrique? Si on admet que la relation est transitive, est-ce une relation d’ordre? Si oui, est-ce un ordre total ou partiel? (les réponses non justifiées ne seront pas prises en compte!) b. Dessiner le diagramme de Hasse de S. c. Appliquer l’algorithme du tri topologique sur S pour construire une relation d’ordre total étendant S (décrire le déroulement de l’algorithme!). 1 d. Donnez, quand ils existent, les majorants, minorants, bornes supérieures, bornes inférieures, maximaux, minimaux, minimum et maximum des ensembles suivants : E, {c,f }, {a,e}. 3 Morphisme de groupe (6 points) Soit (G,.) un groupe et f l’application de G dans G qui à un élément associe son inverse (f (x) = x−1 ). Montrer que f est un morphisme de groupe si et seulement si (G,.) est commutatif. 2 Correction Relation d’équivalence selon un sous-ensemble a. Montrons que R est réflexive. ∀X ∈ P(E), X ∩ A = X ∩ A donc XRX. R est donc réflexive. Montrons que R est symétrique. ∀X,Y ∈ P(E), XRY ⇒ X ∩ A = Y ∩ A ⇒ Y ∩ A = X ∩ A ⇒ Y RX. R est donc symétrique. Montrons que R est transitive. ∀X,Y,Z ∈ P(E), XRY et Y RZ ⇒ X ∩ A = Y ∩ A et Y ∩ A = Z ∩ A ⇒ X ∩ A = Z ∩ A ⇒ XRZ. R est donc transitive. R est donc bien une relation d’équivalence sur P(E). b. E ∩ A = A. La classe de E est l’ensemble des parties de E équivalentes à E donc l’ensemble des parties P telles que P ∩ A = E ∩ A = A, donc la classe de E est l’ensemble des parties de E contenant A. ∅ ∩ A = ∅. La classe de ∅ est l’ensemble des parties de E équivalentes à ∅ donc l’ensemble des parties P telles que P ∩ A = ∅ ∩ A = ∅, donc la classe de ∅ est l’ensemble des parties de E disjointes de A. Une classe d’équivalence de R est définie par l’intersection de ses éléments avec A. Il y a donc autant de classes que de sous-ensembles de A et P(E)/R = P(A). Relation définie par un tableau a. S est réflexive car la diagonale du tableau est pleine, donc tout élément est en relation avec lui-même. S est antisymétrique car le tableau est triangulaire supérieur, donc si deux éléments x et y sont en relation dans la partie supérieure du tableau, y ne peut être en relation avec x dans la partie inférieure. S étant supposée transitive, c’est donc une relation d’ordre (réflexive, antisymétrique et transitive). C’est un ordre partiel car, par exemple, e et a ne sont pas comparables. c. a ≤ b ≤ c ≤ d ≤ e ≤ f ≤ g ≤ h est un ordre total qui étend S. d. E : pas de majorant, pas de minorant, pas de minimum, pas de maximum, pas de borne, e et a sont minimaux, h et d sont maximaux. {c,f } : h est majorant et borne sup, a est minorant et borne inf, c et f sont minimaux et maximaux, il n’y a ni maximum ni minimum. {a,e} : f,h et g sont majorants, pas de borne sup, pas de minorant ni de borne inf, a et e sont minimaux, pas de minimum, a et e sont maximaux, pas de maximum. 4 Morphisme de groupe Montrons que si f est un morphisme, (G,.) est commutatif. f morphisme ⇒ ∀x,y ∈ G,f ((x.y)−1 ) = (f (x.y))−1 = (f (x).f (y))−1 = (x−1 .y −1 )−1 = y.x. Or f ((x.y)−1 ) = x.y donc x.y = y.x donc (G,.) est commutatif 3 Montrons que si (G,.) est commutatif, f est un morphisme. (G,.) commutatif ⇒ ∀x,y ∈ G,x.y = y.x donc f (x.y) = f (y.x) = (y.x)−1 = x−1 .y −1 = f (x).f (y). Donc f est un morphisme. 4