Un jeune auteur passionné
xel Cornil, auteur de la
pièce de théâtre « Jean
Jean », est venu à
l’Athénée royal de Nivelles
pour répondre aux questions
des élèves de troisième année.
•
Votre pièce est-elle inspirée de la
réalité, est-elle une
autobiographie?
Non, ce n’est pas une autobiographie. J’ai
puisé mes idées lors d’un atelier d’écriture
avec des adolescents, organisé dans deux
écoles, l’une à Ottawa, au Canada et
l’autre à Bruxelles. On a travaillé le thème
de l’image de soi au travers des
personnages de la mythologie grecque :
Echo et Narcisse. Le texte est le reflet de
cette rencontre.
•
Selon vous, devenir écrivain est
une décision ou une vocation ?
C’est une décision avant tout, car cela
demande beaucoup de travail. Un bon
écrivain doit bosser, même s’il a la
vocation.
•
Le métier d’écrivain suffit-il pour
subvenir à vos besoins ?
Le chômage est ma source principale de
revenus, car je travaille par intermittence
comme tous les artistes d’ailleurs.
•
Pourquoi une pièce et pas un
roman ?
En tant qu’auteur de pièces de théâtre, j’ai
l’occasion de rencontrer les spectateurs,
les comédiens, les metteurs en scène. Je
suis rarement seul. J’aime entendre l’avis
des gens et discuter avec eux. Les auteurs
de romans ont parfois des séances de
dédicaces, mais ce n’est pas un vrai
contact.
•
Peut-on être obsédé par son
image quand on est adolescent ?
Oui, mais les adultes peuvent l’être
également. Beaucoup de personnes
passent du temps devant le miroir. Je l’ai
également fait à l’adolescence, mais c’est
normal, car c’est aussi une période où on
a envie de plaire, c’est une vraie
préoccupation. Jean Jean change souvent
de vêtements, car il veut exister, il veut
qu’on le remarque, qu’on l’aime !
Propos recueillis par Paul DUQUENNE et
Ludovic LEROY !
Cornil,!A.,!Jean!Jean,!Lansman!Editeur,!2016!