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élevé, porteurs d’une mutation responsable d’une forme héréditaire de cancers colorectaux,
polypose adénomateuse familiale et le syndrome de HNPCC/Lynch principalement.
▪ Pour les sujets à risque moyen, c’est à dire la plus grande partie de la population française
de plus de 50 ans, le dépistage du cancer du côlon repose sur la réalisation d’un test
Hémoccult II
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ou d’un test immunologique. Cet examen permet de détecter des traces infimes
et invisibles de sang dans les selles et ainsi de révéler de gros polypes bénins ou des cancers à
un stade précoce.
Si le test est négatif, il doit être renouvelé tous les deux ans. Si le test est positif (présence
d’un saignement minime), une coloscopie doit être réalisée dans les semaines qui suivent. Des
informations complémentaires relatives à l’intérêt de ce test et aux modalités pratiques de
réalisation peuvent être obtenues auprès des médecins généralistes.
▪ Pour les sujets à risque élevé du fait d’antécédent(s) personnel(s) ou familial(aux) de cancer
ou du polype(s), le dépistage repose sur la coloscopie qui doit être réalisée à partir de l’âge de
45 ans (ou 5 ans avant l’âge de survenue du cancer ou du polype chez l’apparenté atteint). Le
rythme des coloscopies ultérieures est fonction du résultat de chaque examen (intervalle entre
deux examens de 3 à 5 ans généralement). Pour les patients à risque élevé atteints d’une
maladie inflammatoire chronique de l’intestin, la coloscopie doit être réalisée selon une
procédure particulière qui prend en compte les caractéristiques de cette maladie et sa durée
d’évolution.
En pratique, la coloscopie est une exploration visuelle du côlon réalisée le plus souvent sous
anesthésie générale. Pour permettre une bonne visualisation de la paroi du côlon, celui-ci doit
être parfaitement propre et une préparation avec un liquide de lavage intestinal est nécessaire
la veille de l’examen. Un tube souple et flexible, appelé endoscope, est introduit par l’anus.
Durant l’examen de l’air est insufflé dans le côlon pour déplisser ses parois. Les différents
segments du côlon sont analysés successivement. La coloscopie permet de détecter la
présence de polypes ou de tumeurs, de réaliser l’exérèse des polypes à l’aide de différentes
techniques et de réaliser des prélèvements ou « biopsies » au niveau des lésions qui ne
peuvent pas être enlevée au cours de la coloscopie.
Des informations plus précises sur les modalités pratiques de réalisation de cet examen
peuvent être obtenues auprès des médecins. Une fiche d’information est également disponible
sur le site web de la Société Nationale Française de Gastroentérologie (SNFGE) :
http://www.snfge.asso.fr/02-Connaitre-maladie/0K-fiche-info-patient/VIII-FICHE4.asp (lien
disponible dans l’onglet « Liens utiles » de notre site)