3
La chimiothérapie intervient ensuite, dans la plupart des cas. Elle est
complémentaire de la chirurgie. Elle consiste à administrer des produits
susceptibles de tuer, sélectivement, les cellules cancéreuses qui
pourraient rester dans l’organisme. Le choix de la chimiothérapie est très
précis et fait par un spécialiste (oncologue ou cancérologue). Ces produits
sont dosés et associés, suivant un schéma d’administration qui demande à
être suivi très scrupuleusement.
L’administration de la chimiothérapie se fait le plus souvent par voie
intraveineuse. Le patient vient à l’hôpital quelques heures, une fois tous
les quinze jours et repart chez lui aussitôt après. Suivant les produits
administrés, mais aussi et surtout suivant les patients, les effets
secondaires de la chimiothérapie sont plus ou moins importants. On sait
les atténuer, si nécessaire, par des traitements complémentaires.
Des progrès considérables ont été faits dernièrement dans la mise au
point de produits nouveaux et de schémas de traitement du cancer du
côlon par chimiothérapie.
LE PRONOSTIC
Le cancer du côlon peut tuer et tue malheureusement encore beaucoup de
patients qui auraient survécu si le diagnostic avait été posé plus tôt.
Le pronostic au départ, c'est-à-dire à la découverte du cancer, dépend
d’un facteur essentiel, de l’extension de la maladie à ce moment-là :
tumeur primitive et métastases éventuelles.
Mais le pronostic dépend aussi du schéma de traitement retenu et du
respect de ce schéma pendant les six mois que dure habituellement la
chimiothérapie.
Chaque cas est un cas particulier, si bien que les statistiques de durée de
survie n’ont qu’une valeur indicative. Ces statistiques reposent d’ailleurs
sur des résultats moyens obtenus avec des schémas de traitement
maintenant dépassés. Les progrès faits ces dernières années autorisent de
grands espoirs d’amélioration.
Les plus grands progrès qu’on puisse attendre dans la lutte contre le
cancer du côlon viendront sans doute de campagnes de prévention plus
systématiques qui permettront d’identifier la maladie beaucoup plus tôt, à
un stade où les chances de guérison complète sont les plus élevées.