Thème 3 – Corps humain et santé Le maintien de l’intégrité de l’organisme
Les antalgiques centraux faibles (palier II)
Ils empêchent la propagation du message nerveux nociceptif au niveau de la moelle épinière ou du cerveau.
Ces antalgiques opiacés faibles sont souvent associés à d'autres substances .Sur le marché nous trouvons rarement de la codéine ou du
dextropropoxyphène pur, leur action est souvent couplée à celle d'un antalgique périphérique.
- La codéine
hypothyroïdie
allergie
insuffisance respiratoire
asthme
< 15 ans
insuffisance hépatocellulaire et/ou rénale grave
Digestif : constipation, nausées, vomissements
Respiratoire : bronchospasme, dépression respiratoire
Neurologie : somnolence, vertiges
Cutané : allergie
> dose normale: risque de dépendance et de syndrome
de sevrage
Efféralgan codéiné
Codoliprane
Lindilne
Antalgique
Anti-pyrétique
< 15 ans
allergie
insuffisance respiratoire
asthme
idem Codéine seule + urticaire, thrombopénie rare
- Dextropropoxyphène
allergie
insuffisance rénale sévère
< 15 ans
Digestif : nausées, vomissements, douleur abdominales, constipation
Neuropsy : Céphalées, asthénie, euphorie, vertiges, somnolence, désorientation
Troubles visuels
Hypoglycémie
Allergie cutanée
Dextropropoxyphène + paracétamol
Antalgique
Anti-pyrétique
- Le Tramadol
Antalgique
Anti-inflammatoire
faible
allergie au tramadol ou aux opiacés
intoxication aiguë ou surdosage avec des produits dépresseurs respiratoires du
système nerveux central
traitement IMAO
insuffisance respiratoire sévère
insuffisance hépatocellulaire grave
< 15 ans
épilepsie non traitée
allaitement et grossesse
urticaire, œdème de Quincke
bronchospasme
convulsions
nausées, vomissement
céphalées, somnolence, vertiges
sécheresse buccale, hypersudation, constipation
rarement: douleurs abdominales, rash, euphorie, troubles
mineurs de la vision
Les antalgiques centraux puissants (palier III)
Le Pavot est un produit datant de l'antiquité où il était utilisé pour ses vertus calmantes. De cette plante a été extrait l'opium qui est en fait la substance
au pouvoir analgésique grâce à la morphine, son principal alcaloïde. D'autres substances aujourd'hui reproduisent les effets de la morphine, on les
appelle les substances opioïdes.
La morphine est un antalgique à effet central. Son effet est dû à son action d'activation dite agoniste des récepteurs opioïdes qui sont les récepteurs µ
(mu), delta, kappa, qui se situent au niveau de la moelle épinière et au niveau supra-médullaire. Les antalgiques opioïdes sont classées selon leur
action au niveau des récepteurs opioïdes, ainsi nous distinguons plusieurs classes :
- Action agoniste : les agonistes purs comme la morphine vont directement sur les récepteurs opioïdes et reproduisent tous les effets de la
morphine, en augmentant les doses on peut atteindre un effet maximal.
- Action agoniste/antagoniste ou agoniste partiel : ils ont une efficacité limitée car ils ont un effet plafond même si l'on augmente les doses. Ils
ne reproduisent pas tous les effets de la morphine et s'ils prennent la place d'un agoniste pur ils en réduisent l'effet.
- Action antagoniste : (la Naloxone) ils se fixent sur un des récepteurs opioïdes mais ne l'activent pas et empêchent les agonistes d'agir. C'est
donc l'antidote de la morphine en cas d'intoxication.
Mais la morphine a en plus de ses effets antalgiques des propriétés pharmacologiques à l'origine le plus souvent d'effets indésirables à type de
constipation, nausées, vomissements et par son action sur les récepteurs µ, elle peut entraîner une dépression respiratoire (bronchoconstriction) et un
effet sédatif.
Une autre action sur des récepteurs opioïdes sigma explique l'effet psychologique c'est à dire une perturbation de l'activité mentale, ce qui explique le
détournement de certains médicaments par les toxicomanes.
La morphine est peu modifiée dans l'organisme, elle est surtout excrétée dans l'urine en nature et sous forme conjuguée.