PERSPECTIVES SUR LE FONDS Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines Réduire l’exposition cyclique et rechercher des sociétés dont la croissance est plus stable Phil Taller, MBA, CFA Vice-président principal, gestionnaire de portefeuille Équipe de croissance Mackenzie À retenir • L’exposition cyclique de la Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines a graduellement été réduite depuis un an. Il est possible que la croissance économique américaine cause quelques déceptions, particulièrement dans un contexte de resserrement de la politique monétaire. • Le fonds a investi dans des entreprises moins cycliques et dont le potentiel de croissance est plus stable. • En dépit des développements politiques aux États-Unis, le fonds met l’accent sur l’achat de sociétés novatrices présentant un important potentiel de croissance. Nous avons discuté avec le gestionnaire de portefeuille Phil Taller du positionnement du portefeuille de la Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines au vu des développements relatifs au président américain Donald Trump, au système des soins de santé, à l’inflation et à l’économie américaine. Selon M. Taller, le défi est toujours de trouver des sociétés américaines novatrices qui présentent un potentiel de croissance. Donald Trump a été élu il y a environ six mois. Quels changements avez-vous apportés au cours de cette période, et quels changements prévoyez-vous pour les mois à suivre? Phil : Depuis un an, nous réduisons graduellement l’exposition cyclique du fonds. Nous avons par exemple réduit notre pondération dans le secteur bancaire à la fin de 2016 et en début d’année. Nous avons réduit ou liquidé des titres industriels cycliques, tout comme des entreprises technologiques plus cycliques. Nos achats visaient essentiellement à étoffer des positions existantes ou à ajouter au portefeuille de nouvelles sociétés plus stables. Notre méthode repose sur l’idée qu’il est possible que la croissance économique cause quelques déceptions, particulièrement dans un contexte de resserrement de la politique monétaire. Pouvez-vous citer quelques titres cycliques que vous avez éliminé et quelques titres de croissance séculaire que vous avez ajouté? | Mai 2017 Phil : Nous avons vendu MSC Industrial, un distributeur d’outils, de produits de coupe et de produits industriels à usage général. Nous avons aussi liquidé Textron, un fabricant d’avions d’affaires et d’hélicoptères. Il y a aussi FEI, un acteur dominant sur le marché des microscopes électroniques dont les produits sont largement utilisés dans le secteur pharmaceutique, mais aussi dans le secteur très cyclique des semi-conducteurs. Nous l’avons donc supprimé. La société a d’ailleurs été rachetée, ce qui a rendu notre décision plus facile. En ce qui concerne les sociétés de croissance séculaire, nous avons acheté d’autres valeurs technologiques qui sont des sociétés de logiciels et de services. Par exemple, Broadridge, EXL Services et Maximus sont tous des impartiteurs qui permettent aux sociétés et aux gouvernements d’accroitre leur efficacité en leur offrant des méthodes pour réaliser des économies sur leurs processus. Les entreprises technologiques de ce genre sont moins cycliques et leur croissance est plus constante. Sachant que vous suivez un processus de placement strictement ascendant, quelle importance accordez-vous à M. Trump dans vos décisions de placement? Phil : M. Trump n’a pas un véritable impact sur notre processus de placement. Nous continuons à rechercher le type d’entreprise qui nous intéresse depuis toujours – des sociétés novatrices qui s’inscrivent dans des thèmes à long terme offrant un fort potentiel de croissance. La croissance économique, la politique monétaire, ce que nous révèle le marché obligataire, et d’autres indicateurs nous permettent d’évaluer où nous en sommes dans le cycle économique. Ces considérations ont un impact sur le niveau de cyclicité du fonds. Néanmoins, dans l’ensemble, nous investissons dans le même type d’entreprise. À notre avis, miser sur la capacité de M. Trump à mettre en œuvre certaines politiques pourrait être malavisé. Je ne pense pas qu’une stratégie devrait se fonder sur sa capacité à accomplir beaucoup. La Chambre des représentants des États-Unis a appuyé le projet de loi républicain sur les soins de santé. Est-ce que cela a des incidences sur le fonds, sur ses placements dans le secteur des soins de santé, et notamment les sociétés de recherche contractuelle détenues par le fonds? Phil : La Chambre des représentants a effectivement appuyé le projet de loi, mais il sera bien plus difficile d’obtenir l’approbation du Sénat. Qu’il soit adopté ou pas ne change pas grand-chose. D’une certaine manière, des pressions sur les coûts sont nécessaires. Le coût des soins de santé aux États-Unis sont si élevés qu’il y aura inévitablement, d’une façon ou l’autre, des réactions. Dans le segment des médicaments, les dépenses en recherche et développement ont quelque peu ralenti, alors que les sociétés pharmaceutiques essaient d’anticiper la politique budgétaire. Néanmoins, nous avons déjà traversé des cycles semblables au cours desquels les dépenses en recherche et développement dans le segment des médicaments ont ralenti. 1 PERSPECTIVES SUR LE FONDS Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines Nous présumons que les sociétés pharmaceutiques voudront continuer à développer des médicaments, et les sociétés de recherche contractuelle demeurent un véhicule efficace pour les recherches et le développement de médicaments, face aux pressions sur les prix. Mai 2017 Pourquoi suggérez-vous que les titres de croissance continueront à afficher de bons résultats dans cet environnement de faible croissance? Phil : Le bêta du secteur de la technologie a dans l’ensemble reculé, ce qui s’explique par le fait qu’au cours de la dernière décennie l’écart de bêta disponible s’est considérablement élargi dans ce secteur. Vous avez donc le choix dans ce secteur entre bêta très élevé et bêta très faible. Nos récents ajouts dans la technologie se situent principalement à l’échelon inférieur. Phil : Dans cet environnement, la croissance est rare. Si la croissance économique n’est pas rapide, il est difficile d’obtenir une croissance. Par conséquent, les sociétés qui connaissent une croissance plus rapide que l’économie sont très en demande, car le marché a du mal à repérer de la valeur. La croissance n’abonde pas de nos jours, d’où la prime que lui accorde le marché. Lorsque l’économie ne se porte pas très bien, le marché accorde la priorité aux titres de croissance. Lorsque l’économie est médiocre, les aciéries, les banques, les entreprises de bois d’œuvre etc., sont toutes cycliques et ne connaissent pas de croissance. Elles sont handicapées au niveau de la croissance et leur valorisation ne pourra pas être la même. Il faut bien que les capitaux aillent quelque part, et on les retrouve dans les titres de croissance. Constatez-vous des signes d’inflation? Et quel impact aurait une hausse de l’inflation sur le fonds? Vous avez initié une très petite position dans l’immobilier – de quoi s’agit-il? Phil : J’ai effectivement constaté certains signes d’inflation – cela dépend où nous en sommes dans le cycle, ce que nous ignorons – mais si nous sommes en fin de cycle, il est possible que l’inflation ait atteint son sommet. Ce qui est certain, c’est que notre stratégie ne repose pas sur nos perspectives quant à l’inflation. Nous estimons que les entreprises que nous détenons bénéficient en général d’un bon pouvoir de fixation des prix, comme le démontrent leurs marges brutes élevées. Si les marges brutes d’une entreprise sont élevées, c’est parce que ce qu’elle fait est difficile à reproduire, c’est ce qui lui confère un pouvoir de fixation des prix. Phil : Il s’agit de Kennedy-Wilson Holdings, un très bon gestionnaire de biens immobiliers. C’est un ajout de biens durables pour notre portefeuille, dans un contexte qui pourrait s’avérer difficile. Nous ne pouvons pas nous-même investir directement dans l’immobilier, ça ne fait pas partie de nos compétences, mais il s’agit d’un très bon gestionnaire et l’idée de diversifier le fonds grâce à ce titre (sa pondération est aujourd’hui de 1,8 %) nous plaît. J’ai remarqué que votre exposition à la technologie a presque doublé au cours des deux dernières années. On considère en général que la technologie est un secteur cyclique, comment conciliez-vous cela avec votre affirmation que la cyclicité du fonds a été réduite? Les taux d’intérêt sont-ils importants pour vos titres? Phil : Ils sont importants pour les banques. Si le cycle économique est à sa fin, nos titres bancaires reculeront. Nous avons réduit notre participation aux banques, en raison d’importantes fluctuations des cours. On a pu constater qu’ils ont nettement grimpé au deuxième semestre de 2016. Notre décision de réduire la cyclicité de notre fonds est fondée sur le fait qu’il est possible que nous soyons plus près de la fin du cycle des taux. Lors de vos présentations, vous évoquez des vents contraires persistants tout au long du cycle de désendettement, attribuables à un rapport dette/PIB très élevé. Si vous pouviez déterminer la durée de ces vents contraires, quand prendraient-ils fin? Phil : Probablement pas de notre vivant. 73484 5/17 | Les espèces ont peu à peu augmenté au cours des deux dernières années. Quels types de valorisations constatezvous à l’heure actuelle? Phil : Nous n’avons pas d’objectif quant à la trésorerie, mais les prix ont leur importance. Le prix payé pour un actif contribue à déterminer son futur rendement – cela fait une différence. Dans nos modèles, si l’on se penche sur les scénarios nécessaires pour justifier certains prix, au fur et mesure que les prix grimpent, les scénarios justifiant les prix deviennent de moins en moins raisonnables, de moins en moins probables. À un certain moment, il nous faut réduire nos pondérations parce que le prix est trop élevé et parce que le scénario que nous recherchons devient de plus en plus déraisonnable. Dès lors, la question est de savoir si nous avons de quoi le remplacer, parfois oui et parfois non. Si nous n’avons pas de remplaçant, les liquidités du fonds augmenteront. Nous ne tenons pas à ce que la trésorerie soit importante, mais cela arrive de temps à autre. Nous savons que les titres que nous recherchons existent. Mais comment les trouver? Nous passons une bonne partie de la journée à rechercher ces titres, il n’est jamais facile de les trouver, c’est là que se trouvent les liquidités. Pour de plus amples renseignements au sujet de la Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines, veuillez communiquer avec votre conseiller. Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. 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