Allocation Stratégique d’Actifs
– novembre2014
CONTEXTE
Selon nous, l’économie américaine a fait
preuve de résilience profitant maintenant
d’une amélioration sur le front de l’emploi et
d’un taux de croissance de son économie
raisonnable. Pourtant, depuis la fin de l’été,
un certain nombre de données font état d’un
ralentissement de l’activité économique
globale, et ce tout particulièrement en
Europe. Pendant la deuxième quinzaine de
septembre, les acteurs du marché ont pris
acte de cette détérioration en vendant des
actifs risqués.
Mi-octobre, la publication des chiffres des
ventes au détail aux Etats-Unis a accentué
ce mouvement baissier. Compte tenu de la
faiblesse de la déception (-0,3 % contre
-0,1 % escompté par le consensus), la
réaction des marchés a été très violente. La
crainte était que la faiblesse européenne ne
se soit répandue aux Etats-Unis.Pour notre
part, nous restons positifs sur les
perspectives américaines. En ce qui
concerne les données économiques, les
Etats-Unis nous apparaissent comme un
phare lumineux. Le pays devrait continuer à
bénéficier d’un faible taux de chômage, ce
qui est favorable au secteur de la
consommation. La baisse des prix de
l’énergie devrait également profiter à
l’économie américaine. Outre Atlantique, le
PIB enregistre une croissance de 3,5 % en
données annualisées pour le troisième
trimestre et nous pensons que les
prochaines données resteront positives.
Parallèlement, en Europe, les politiques de
soutien à la croissance n’ont pas été assez
efficaces et l’atonie prolongée de nombreux
établissements bancaires prive les
entreprises des crédits dont elles auraient
besoin.
Dans un monde où l’activité économique
ralentit, les exportateurs européens
commencent eux aussi à souffrir, et cela se
ressent notamment en Allemagne. Si
l’Allemagne souffre suffisamment, le débat
sur l’assouplissement quantitatif pourrait
être soutenu par les politiques,permettant
ainsi une action plus agressive de la
Banque Centrale Européenne.
L’assouplissement quantitatif, voire
également un euro plus faible, pourraient
venir à la rescousse. Cependant, nous
estimons que les rendements obligataires
sont déjà très bas et l’assouplissement
quantitatif européen pourrait se montrer
moins efficace pour la croissance que ne
l’avait été l’action de la Fed. A court terme,
aboutir à un consensus politique sur le
sujetimpliquerait aussi une nette
dégradation en Allemagne. A nos yeux, tout
ceci pèse sur les perspectives
européennes, tant pour la croissance que
pour les bénéfices des entreprises.
Au Japon, les bénéfices des entreprises
restent bien orientés. Au sein du
gouvernement, on commence à débattre de
la deuxième phase de hausse de la TVA.
Selon nous, cette mesure devrait être
différée à moins d’être prise de façon
conjointe avec d’autres réformes fiscales et
ce afin d’alléger la charge fiscale des
entreprises. Ceci constituera une décision
majeure pour l’évolution de la croissance
japonaise pour les six à douze prochains
mois. Nous aurons plus de visibilité début
décembre. Une décision positive ouvrirait la
voie vers une croissance nettement
supérieure et une amélioration des
bénéfices des entreprises.
La situation est contrastée sur les marchés
émergents, avec certains pays confrontés à
des défis structurels. Les données restent