Etat confusionnel et trouble de conscience chez l`enfant 1. Définition

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2ème partie : maladies et grands syndromes - Objectif 199 :
Etat confusionnel et trouble de conscience chez l’enfant
Rédaction : P Bizouard - Relecture : C Aussilloux – Relecture 2008 : JP Raynaud
Objectifs : Savoir :
Reconnaître un état confusionnel
Repérer ses différents symptômes
Rechercher une étiologie
Surveiller l’évolution
1. Définition
Trouble de la conscience de soi et du monde extérieur.
Chez l’enfant, cet état peut être masqué au moins au début par des troubles du caractère, du comportement, une
agressivité, une fugue, une errance…
2. Diagnostic
- Débute le plus souvent de manière aiguë ou subaiguë.
- L’enfant est obnubilé, stuporeux, son faciès est figé, hébété, perplexe, plus ou moins anxieux (voir panique), il
peut être agité, l’aspect de son corps peut être rapidement négligé.
- On note une incapacité d’attention et de réponses adaptées à des questions simples.
- L’enfant ne reconnaît pas les objets, les personnes familières
- Fausses reconnaissances
- Troubles de la mémoire des faits récents
- Amnésie de fixation
- Désorientation dans le temps et l’espace
- Troubles de l’expression du langage, qui est restreint ou réduit à des troubles de l’articulation
- Augmentation des temps de réaction
- Il peut exister un mutisme
- On peut observer une altération des perceptions visuelles ou auditives
- Il peut exister des hallucinations ou vivre des expériences oniriques souvent terrifiantes du fait d’une croyance à
leur réalité : ce peut être un délire aigu.
- Déséquilibre neurovégétatif fréquent : fièvre, palpitations, sueurs, pâleur, déséquilibre ionique
3. Faire le diagnostic évolutif :
En repérant le mode de début aigu, chronique, l’évolution d’un seul tenant ou à rechutes (notamment l’aggravation
de nuit).
4. Etiologie
4.1. Causes somatiques
- Exogènes :
. Trauma crânien (accident, maltraitance), accident vasculaire cérébral, tumeur
. Intoxication (Co2, alcool, médicaments, notamment psychotropes, neuroleptiques, drogue, solvants inhalés)
- Endogènes :
. Épilepsie (post crise, status petit mal, état de mal partiel complexe)
. Maladie infectieuse : cérébrale (méningite encéphalite) ou non (fièvre, septicémie)
. Déséquilibre hydroélectrolytique, hypoglycémie, diabète, insuffisance rénale, thyroïdienne, hépatique…
4.2. Causes psychiques
- A différencier
. D’une manifestation hystérique (absence d’anxiété, traits de personnalité histrionique)
. D’un trouble de l’humeur maniaque ou mélancolique
- Selon l’évolution
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. Manifestations aiguës : réaction émotionnelle intense, aiguë :
. Soit du fait de l’intensité des faits déclenchants (maltraitance, abus sexuels), l’évolution de la confusion est
rapidement favorable
. Soit du fait de la personnalité prédisposée fragile : hyperémotivité, état déficitaire, état psychotique débutant,
stupeur mélancolique, agitation anxieuse ou maniaque, délire
. Manifestations lentes : démence acquise progressive, évolutive (type Van Bogaert), dégénérescence,
dyslipoïdoses
5. Conduite à tenir
Rechercher avant tout une étiologie organique. Le traitement sera essentiellement :
- celui de l’étiologie
- et de l’éventuel déséquilibre métabolique.
Ceci n’exclut pas le traitement symptomatique surtout si l’enfant est agité, angoissé, déprimé ou délirant. Dans ce
cas :
- l’isoler au calme
- parfois de le contenir
- l’appoint d’un traitement sédatif neuroleptique ou anxiolytique, voire antidépresseur, pourra être adapté (Cf.
module 11, objectif 176).
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