que. Chaque personne, à sa façon, utilise ces mécanismes pour
établir des arrangements entre ses capacités psychologiques et
les exigences de la vie en société. Les névroses représentent les
aspérités qui subsistent dans les mécanismes d’adaptation et
de défense, qui font grincer le fonctionnement psychique… et
qui crispent autrui, car elles rendent la personne moins équili-
brée, moins conciliante, plus imprévisible et désagréable dans
certaines circonstances. En ce sens, il faut considérer que cha-
que être humain est un petit ou un plus grand névrosé, car
nous sommes tous amenés à faire des compromis, quasi en
permanence, entre nos particularités et les nécessités de la vie
en commun : dans le système scolaire, en famille, dans les obli-
gations administratives, dans les relations sentimentales, au
travail, en vacances…
La psychose représente l’état mental d’une personne chez
qui les mécanismes d’adaptation et de défense ne fonctionnent
quasi plus. L’adéquation à la vie en société est devenue forte-
ment défaillante, chaotique, disloquée. Délires et hallucina-
tions prennent le pas sur la vie réelle.
Ultérieurement a été définie la notion d’état limite ou
borderline qui caractérise un état qui oscille entre névrose et
psychose. Les personnes dites borderline font preuve d’une
adéquation satisfaisante dans la plupart des contextes de vie —
en particulier dans l’apparence sociale — alors que leur fonc-
tionnement psychique interne est parfois traversé d’énormes
secousses, d’inadaptations, de déséquilibres, de chaos. Tantôt
elles affichent une façade comportementale sans aspérités, tan-
tôt elles présentent de grandes fissurations de cette façade :
détresse morale, anxiété, dépression, abus d’alcool et de dro-
gues, délires, idées suicidaires. De tels épisodes — dits raptus
comportementaux — surviennent soudainement.
L’ami psy
amipsyPsymedic.qxp 11/06/2009 15:42 Page 14