Simplement pour présenter et pour
communiquer ce que nous entendons
réaliser dans les prochaines années,
dans quels secteurs, avec quels
partenaires et par quels moyens.
Bref, pour unifier nos efforts et nos
ressources qui partagent le même
objectif : la santé de notre popula-
tion. Le Plan d’action local (PAL)
définit les activités de santé publique
à déployer sur l’ensemble du terri-
toire d’ici 2012 en lien avec les
priorités du Programme national de
santé publique (PNSP) et du Plan
d’action régional en santé publique
(PAR). Le plan d’action actuel tient
compte des particularités du
territoire, de l’évaluation des plans
d’actions locaux antérieurs (produits
par nos trois CLSC avant la création
de notre CSSS) et surtout de l’état
de santé actuel de la population.
La santé de
notre population…
En constante
évolution
Depuis 2004, les centres de santé et de
service sociaux (CSSS) sont conviés à
prendre en charge la santé de l’ensemble
de la population de son territoire. Il faut
dans un premier temps bien connaître
cette population, notamment quant à
son « état de santé » et de ses particu-
larités. D’un point de vue général, nous
pouvons tirer quelques grands traits qui
caractérisent la population de notre
territoire.
L’espérance de vie à la naissance
s’améliore, mais les inégalités persis-
tent. En effet, on note des écarts entre
les territoires de CLSC que l’on peut
pourtant réduire. L’amélioration des
conditions de vie, la création d’envi-
ronnements sociaux et physiques favo-
rables à la santé ainsi que la mise en
place d’interventions préventives,notam-
ment en ce qui concerne le développe-
ment des enfants et la prévention des
maladies chroniques constituent des
pistes fort prometteuses en ce sens.
Le vieillissement de la population et la
prévalence croissante de certains facteurs
de risque, entre autres, le surplus de
poids, la mauvaise alimentation et le
tabagisme ne font qu’accroître le far-
deau des maladies chroniques telles
que le cancer, le diabète, les maladies
cardiovasculaires et les maladies respi-
ratoires. On note par exemple que
33 % de notre population présente de
l’embonpoint et 16 % des personnes
sont obèses. L’acquisition et le maintien
de saines habitudes de vie résultent de
plusieurs facteurs. On sait maintenant
qu’un environnement favorable au
changement se révèle le plus souvent
nécessaire, au-delà de la bonne volonté
et de la motivation.
L’enfance et la jeunesse représentent
des étapes déterminantes dans la vie.
Des gains intéressants ont été faits en
périnatalité et en jeunesse au cours des
dernières décennies. Par contre, une
statistique peu reluisante fait état que
sur le territoire de la Commission sco-
laire de Saint-Hyacinthe, le décrochage
scolaire chez les garçons atteint le taux
le plus élevé en Montérégie en 2006-
2007, soit une proportion de 49 %.
Depuis 2000, on assiste à une recru-
descence sans précédent des infections
transmissibles par le sexe et par le sang
(ITSS) sur tout le territoire québécois.
L’augmentation significative des cas de
chlamydiose chez les jeunes de 15 à 24
ans et de l’infection de l’hépatite C chez
les utilisateurs de drogues injectables
est particulièrement préoccupante.
Beaucoup de personnes atteignent le
troisième âge en bonne santé. Cepen-
dant, la proportion de ceux qui sont
aux prises avec des problèmes de santé
et des incapacités augmente avec l’âge,
tout comme le fait de vivre seul. Ainsi,
le nombre de personnes âgées de 65
ans et plus projeté sur le territoire du
CSSS en 2018 est de 38 400 personnes
et pourrait atteindre 49 277 en 2026.
On prévoit par contre que le nombre de
personnes âgées entre 0 et 17 ans
diminuera durant cette même période
pour être de 37 513 en 2026.
La santé de nos concitoyens exige
d’entreprendre des actions afin de
réduire les problèmes de santé qui sont
évitables. Dans cette perspective, les
mesures à prendre ou à renforcer
nécessitent la collaboration de nombreux
partenaires au sein d’une vaste entre-
prise d’actions individuelles et inter-
sectorielles. La mobilisation de tous les
secteurs de la société est indispensable
pour atteindre nos objectifs de santé
publique. Par ailleurs, il faut également
opter sur la conscientisation de la
population amorcée il y a de nombreuses
années. La réalisation des interventions
au sein de la communauté en sera
facilitée à coup sûr!
À l’instar du Plan d’action régional, le
Plan d’action local met l’accent sur les
stratégies définies dans le Programme
national de santé publique et dont le
potentiel est reconnu pour agir effica-
cement sur les déterminants de la santé.
En plus de travailler en collaboration
avec la Direction régionale de santé pu-
blique en matière de maladies infec-
tieuses, de santé environnementale et
de santé au travail dans des cibles de
protection de la santé de la population,
des priorités ont été dégagées à la suite
de l’analyse de l’état de santé sur le
territoire du CSSS.
Les priorités retenues :
Travailler avec nos partenaires sur la
réduction des impacts sur la santé du
décrochage scolaire et sur l’implan-
tation de l’
approche École en santé
qui vise une planification conjointe
entre le milieu de la santé et le
milieu scolaire, ainsi que l’implantation
des meilleures pratiques de préven-
tion et du programme
Fluppy
visant
le développement des habiletés
sociales des enfants et la prévention
des troubles du comportement.
Poursuivre nos efforts sur la réduction
des maladies chroniques en favori-
sant les efforts collectifs d’adoption
de saines habitudes de vie, notam-
ment par la promotion de l’approche
0-5-30 COMBINAISON PRÉVENTION.
Cette approche favorise des activités
avec les milieux, accompagnées de
stratégies d’éducation à la santé,
d’actions sur les environnements
physiques appuyées sur des poli-
tiques favorables à la santé. Les
milieux visés sont les municipalités,
les milieux de travail, les milieux de
vie des aînés, etc.
Protéger la santé de notre popula-
tion, notamment par des activités de
vaccination, l’intensification des acti-
vités des services intégrés de dépis-
tage et de prévention des infections
transmissibles sexuellement et par le
sang (ITSS) et des actions sur l’envi-
ronnement.
Avec la croissance anticipée du
nombre de personnes âgées, accen-
tuer les mesures pour garder ce
groupe en santé. Par exemple,
diffuser le « Programme d’interven-
tion d’équilibre dynamique » (PIED)
qui vise le bon équilibre et le main-
tien de la force musculaire afin de
diminuer le risque de chutes chez les
aînés. Le programme
En santé après
50 ans
qui vise les principales préoc-
cupations des personnes vieillissantes
est également un bon exemple des
interventions à déployer sur l’ensem-
ble de notre territoire.
Intensifier nos actions en développe-
ment social et en développement des
communautés. La participation des
citoyens est au cœur du développe-
ment des communautés. Elle permet
de connaître les problèmes de santé
les plus importants à leurs yeux,
comme les solutions les mieux
adaptées. L’accent est alors mis sur
le sentiment d’appartenance d’où
l’expression :« communauté d’appar-
tenance ». Le mouvement Villes et
Villages en santé en est un exemple.
Il s’appuie sur une vision positive
holistique de la santé et du dévelop-
pement des communautés.
Nos priorités d’action en santé publique
Pourquoi
un plan d’action local
en santé publique?