Prendre en charge le douleur

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20/01/2016
Prendre en charge le douleur:
La législation
Plaies, cicatrisation et douleur
Brigitte GEORGE
Unité de traitement de la douleur
Hôpital Saint-Louis
Janvier 2016
Diplôme universitaire plaies et cicatrisation
• Code de déontologie des médecins
 guérir parfois, soulager toujours
• Loi du 4 mars 2002:
 Garantir le droit pour toute personne malade de recevoir des soins
visant à soulager sa douleur, laquelle doit être en toute circonstance
prévenue, évaluée,
l
prise
i en compte et traitée
i
• Plan de lutte contre la douleur 2002-2005 : trois priorités dont
 Prévenir et traiter la douleur provoquée par les soins et renforcer le
rôle infirmier
• Code de santé publique infirmier
 … Les soins infirmiers ont pour objet de participer à la prévention,
à l’évaluation et au soulagement de la douleur ….
 Dans le cadre de son rôle prescrit, l’infirmier(e) est habilité(e) à
entreprendre et à adapter les traitements antalgiques dans le cadre
de protocoles préétablis, écrits et signés par un médecin
Ampleur du phénomène
• Enquête (2007) de prévalence et de pratiques de PEC des plaies
chroniques (population gériatrique)
 Prévalence de 8.3%
 Faible recours aux outils d’évaluation de la douleur
 Déjà signalé par la SFFPC*
 Faible recours à un anesthésiant de surface
Or la douleur, modérée à sévère, est présente dans 90% des cas de
plaies chroniques: phénomène fréquent
• *Société Française et Francophone des Plaies et Cicatrisation
Ampleur du problème
• Etude canadienne de 2013 :
 Sur la douleur au changement du pansement en ville
 424 patients porteurs d’ulcère de jambe
 82% ont des douleurs au début de l’ulcère
 32% à la fin de la cicatrisation
 58% des patients ont des douleurs modérées à sévères sans
antalgiques
 Vandenkerkhof, BMC Nursing, 2013
Ampleur du problème
• Etude de Dallam 1995
 portant sur 132 patients porteur d’escarres:
 Douleur chez 59% des patients
 2% avaient des antalgiques
•
Autre étude de S. Meaune en 2009 à Charles Foix :
 112 patients avec escarres
 Prévalence des escarres : 11,5%
 42 % de patients douloureux
 Pendant le pansement t: 42%
 Entre les pansements : 31 %
 Tout le temps : 27%
 Prescriptions antalgiques dans 45% des cas
Enquête, S. Meaune, Soins, 2013
• Quelles préoccupations pour l’IDE à la réfection d’un pansement ?
 Absence de douleur : 49%
 Éviter l’infection : 33%
• A quel moment a-t-on le plus mal lors d’un pansement ?
 Au moment du retrait du pansement en place : 32%
 Lavage de la plaie : 63%
• Quelles plaies font le plus mal?
 Ulcère de jambe (pathologie la plus fréquente en ville):47%
 Brûlures superficielles: 38%
 Escarres: 35%
 Brûlure profonde : 33%
1
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Enquête S. Meaune, Soins, 2013
PEC des plaies et de la douleur
• Quelles stratégies est utilisée pour éviter la douleur lors du changement
du pansement ?
 Antalgiques : 57%
 Trempage et humidification : 48%
 Non utilisation des produits adhésifs sur une peau fragile : 32%
 Utilisation de pansement atraumatique : 28%
 Utilisation de pansement indolore au retrait du : 24%
 Utilisation de liquides tièdes, non toxiques d’irrigation de la plaie :
14%
 Participation du patient : 11%
 Protection des zones péri-lésionnelles : 11%
 Priorités des praticiens/soignants
 Prévention des traumatismes lors des changements de pansements
 Prévention de la douleur
Enquête internationale (11 pays)
 Le type de pansement le moins douloureux
 Doit pouvoir être retiré sans douleur
 Non adhérence du pansement sur la plaie
 Gaze le plus douloureux au changement
 Puis les pansements en tricot de viscose, les films, les tulles
gras
 Hydrogels, hydrofibres, alginates, les siliconés
• Eviter le traumatisme de la plaie et de la peau péri-lésionnelle
CNRD, S. Meaune, 2015
• A quel moment, une plaie fait-elle mal ?
 Au début
 Escarre
– Quand on le masse au stade I
– Escarre de stade II avec désépidermisation
 Ulcère de jambe
– Si hématome associé
– Si ulcère mixte: AOMI + compression
 Au moment de la détersion :
 Si infection
 Si détersion mécanique
 Quand on utilise des produits hyper-osmotiques ou enzymes
 Quand on utilise des liquides sous pression
Evaluation de la douleur par les soignants
 European Wound Management Association (EWMA)
 Parler avec les patients pour 8 pays /11
 Pour la France c’est l’expression faciale
 Peu d’évaluation avant et après le pansement
CNRD, S. Meaune, 2015
• A quel moment, une plaie fait-elle mal ?
 Au moment du bourgeonnement
– Quand les pansements adhèrent à la plaie
» Tulles gras
» Pansement trop sec
» Intérêt des interfaces
 Thérapie par pression négative
 Au moment de l’épithélialisation
 Quand les pansements adhèrent à l’épiderme néoformé
 A tous les stades
 Quand la peau périphérique est lésée
PEC des plaies et de la douleur :
Enjeu de santé publique
 La douleur est la préoccupation majeure des patients porteurs de
plaies chroniques [Meaume, Senet, Lynch, Soins 2000, enquête de la SFFPC
auprès de 1500 IDE].
 Ulcère de jambes chez les patients de + de 60 ans : 1-2% de la
population générale
 Elle retentit sur la QDV :
 Altère l’état de bien-être physique, psychique et social (OMS)
 Incapacités fonctionnelles
 Coût social +++
 Morbidité
 Nombre d’hospitalisations
 Quantités d’examens
 Absentéisme au travail
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Conséquences de la PEC insuffisante de la douleur
 Conséquences de la pérennisation de la douleur
 Pour le patient
– Retard de cicatrisation (libération de cytokines)
– Anxiété anticipatoire, majorant les phénomènes douloureux
– Retentissement anxio-dépressif
– Modification de l’image de soi
– Mémorisation de la douleur et sensibilisation du patient
– Développement de douleurs chroniques
Qu’a t-on déjà fait ?
Que peut-on faire?
 Pour les soignants
– Soins difficiles à réaliser
– Perturbation de la communication soignant-soigné
– Ambivalence du soin qui, pour soulager, fait mal
Politique de santé s’est mise en place
 Les différents plans douleur avec des priorités
 La formation des professionnels de santé à la douleur
 La prise en compte de la demande du patient
 La prévention et le traitement de la douleur liée au soins

De nombreux progrès ont été fait sur la PEC de la douleur depuis
quelques années
 Attitude des soignants vis-à-vis de la douleur
 Possibilités thérapeutiques médicamenteuses
 Techniques non médicamenteuses
 Vaste champ d’infrastructures pour permettre le retour à domicile
 Les HAD, les prestataires de service
Plaie et cicatrisation
Une douleur qui n’est pas unique et uniforme
 Douleurs
 Induites par les pathologies
 Induites par les soins qui peuvent être pluriquotidiens
 Aspect temporel variable
 Douleur aiguë
 Douleur chronique
 Une nature physiopathologique non unique
 Douleurs par excès de nociception, inflammatoire
 Douleurs neuropathiques
 Douleurs Mixtes
 Douleur psychogènes
 Lieu de prise en charge
 Service hospitaliers
 À domicile
Depuis quelques années nous sommes pris entre
deux impératifs
La réalité clinique
L’impératif du soulagement
• La douleur chronique rebelle
• La douleur chronique est une
maladie à part entière
•
Du fait de sa persistance et de
sa résistance partielle au
traitement, elle met en péril les
capacités d’adaptation du
patient.
Plaie et cicatrisation
Positionnement clinique
 Situation clinique très diverses qui vont
 De la simple plaie à la plaie tumorale
 De la plaie aiguë à la plaie chronique
 Représentée par des pathologies différentes
 Traumatiques, chirurgicales
 Ulcères de jambes artériels, veineux ou mixtes
 Angiodermites nécrosantes
 Escarres
 Pied diabétique
 Brulures,
 Nécroses cutanées
 Plaies tumorales
 …
3
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PEC la douleur
Modalités d’expression différente
 Ce n’est pas simplement
 C’est un phénomène complexe
multidimensionnel
 Sensation + émotion + cognition
 Travail d’équilibriste
Entendre la douleur et écouter le patient
• « La régulation de l’émotion est
essentielle aux praticiens exposés à la
souffrance d’autrui, car elle tempère
des sentiments contreproductifs
d’inquiétude ou de crainte, dégageant
ainsi une pleine capacité d’assistance
envers autrui. »
• « Les médecins ont ainsi comme défi
de trouver le « bon équilibre » dans
leurs réactions émotionnelles et
cognitives à l’égard de la douleur du
patient »
Decety J
Le syndrome du Dr House
(Justine Canonne, sciences humaines)
Repérer la douleur
• « Les médecins doivent s’efforcer de comprendre le patient sans
devenir excessivement impliqués d’un point de vue émotionnel, d’une
manière qui puisse empêcher une « bonne gestion » du cas à traiter. »
D
Decety
J Yang
J,
Y
CY
CY, & Ch
Cheng Y (2010) Ph
Physicians
i i
d
down-regulate
l their
h i pain
i
empathy response : an event-related brain potential study, NeuroImage, 50 (4)
4
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 La rechercher – l’évaluer – la tracer
 Temporalité
 Intensité
 Se mettre en position de l’entendre dans toutes ses dimensions
 Sensori-discriminative
 Affectivo-émotionnelle
 Nature physiopathologique
Comment passe-t-on d’une douleur aigue
à une douleur chronique?
Répercussions familiales et socioprofessionnelles
Temporalité
 Aigue
Chronique
» Douleur qui évolue depuis plus de 3 à 6 mois
» Et/ou est susceptible d’affecter de façon péjorative
le comportement ou le bien-être du patient
Utile et protectrice
Finalité biologique
Inutile et destructrice
Uni-factoriel
Mécanismes
Mé
i
générateurs
Plurifactoriel
Réactionnelles
Réactions somatovégétatives
Habituation
ou entretien
Anxiété
Composante
affective
Dépression
Réactionnel
Comportement
Renforcé
Médical classique
Modèle
Pluridimensionnel
somato-psycho-social
Curatif
Objectifs
Réadaptatif
Evaluer en terme d’intensité
 L’EN (auto-évaluation)
 Répéter les mesures
 Traçabilité
 Douleur u repos
 Douleur à l’effort
 Douleur nocturne
EVA
Repérer la douleur
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0
4
8
12
16
18
20
24
Heures
 Attention : une douleur à 10 ne signifie pas toujours
prescription d’opioïdes forts
Evaluer en terme d’intensité
 En douleur aigue
(hétéro-évaluation)
Evaluer en terme d’intensité
 En douleur chronique
(hétéro-évaluation)
 Score sur 5 points
 5 items somatiques
 Score d’intervention
thérapeutique: ≥ 2
 2 items psychomoteurs
 Sensibilité de 87%
Spécificité de 80%
 3 items psycho-sociaux
 Score global entre 0 et 30
 Score d’intervention
thérapeutique: ≥ 5
5
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Repérer la douleur dans ses différentes composantes
Evaluer la douleur dans sa nature physiopathologique
Douleur par excès de nociception
 Excitation des récepteurs nociceptifs périphériques au site de la lésion,
inflammation et sensibilisation des nocicepteur s: hyperalgésie locale
 Lésion peau et tissu sous-cutané
 Stimulation directe des fibres de la douleur A et C des nerfs
sensitifs
i if
 Libération locale de neuropeptides algogènes excitateurs
 Phénomènes inflammatoires
 Sensibilisation périphérique avec allodynie et hyperalgésie primaire
PUIS
 Transmission ascendante du message douloureux au niveau central
 Sensibilisation centrale par l’intermédiaire de l’activation des
récepteurs NMDA responsable d’allodynie et d’hyperalgésie
secondaire
Douleur inflammatoire
Sensibilisation périphérique
Hyperalgésie primaire
Douleur par excès de nociception
Sensibilisation centrale
Hyperalgésie secondaire
 Si les phénomènes perdurent
 Développement d’une douleur chronique
 Extension des champs douloureux et abaissement des seuils de
douleur
Stimulations mécaniques statiques et dynamiques
Stimulations mécaniques et thermiques
Douleurs neuropathiques
 Mécanismes différents:
 Lésion des structures nerveuses (nerf, plexus,racine, médullaire ou
centrale)
 Par atteinte traumatique, ischémique, compression
 Par destruction des fibres sensitives du tact
 Perte des mécanismes naturels inhibant la douleur
Mécanismes physiopathologiques
Décharges
ectopiques
Neuroplasticité
Lésion
C
Sensibilisation
centrale
Aß
 Douleur neuropathique
 Modification en périphérie
 Phénomènes de sensibilisation centrale
 Chronicisation de la douleur
Altérations
des
systèmes
de modulation
Décharges
ectopiques
Changement
phénotypiques
SNP
D’après N.Attal
SNC
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Expression sémiologique différente
Expression sémiologique différente
Douleur spontanée continue
Douleur spontanée Continue
DANS UN MÊMETERRITOIRE
NEUROLOGIQUE
Douleur profonde
DANS UN MÊME
TERRITOIRE
NEUROLOGIQUE
Douleurs Paroxystiques
(Fulgurances)
Expression sémiologique différente
Expression sémiologique différente
 DANS UN MÊME TERRITOIRENEUROLOGIQUE
 Douleurs provoquées
• Allodynie
– Mécanique
» Statique
» Dynamique
D
i
– Thermique
» Froid
» Chaud
• DANS UN MÊME TERRITOIRE
NEUROLOGIQUE
• Hyperalgésie
– Mécanique
» Statique
q
» Dynamique
– Thermique
» Froid
» Chaud
Déficit sensitif thermique ou tactile
• Dysesthésies, paresthésies
Evaluation différente
• Evaluation de la DN
• DN4
– Aide au diagnostic
des douleurs neuropathiques
Douleur par excès de nociception et douleur
neuropathique peuvent coexister
– Si lle score estt > 4/10
• On évoque une douleur
neuropathique
Importance de les reconnaitre
– Sensibilité : 82,9 %
– Spécificité : 89,9 %
Traitement différent
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Douleur psychogène
Chronicisation de la douleur
Lésions tissulaires
 Différentes du retentissement affectivo-émotionnel
Lésion inflammatoire
Lésion neurologique
Stimulations Nociceptives +++
 Douleur dans le corps liées à des difficultés
psychologiques
h l i
 Évaluation et traitement psychologique +
symptomatique
Sensibilisation périphérique
et Sensibilisation centrale
Sensibilisation périphérique
et sensibilisation centrale
Hyperalgésie post-lésionnelle durable
Douleur chronique post-lésionnelle
Place de + en + importante à la prédisposition individuelle/traumatisme
chirurgical (Woolf)
Mécanismes sous-tendant les douleurs chroniques
• Sensibilisation des récepteurs périphériques et centraux
• Importance des récepteurs NMDA dans la pérennisation des douleurs
• Rôle des facteurs influençant
 Facteurs culturels
 Facteurs religieux
 La capacité du patient à faire face
 La notion de catastrophisme
Plaie : Ce qui fait mal
 Phase de début :
 Inflammation
 Nociception essentiellement
 Rechercher la cause
 La traiter
 Phase de cicatrisation
 Phénomènes douloureux intriqués de nociception et neuropathique
 Régénération et exposition des terminaisons libres nerveuses
Plaie : Ce qui fait mal
 Phase de réhabilitation :
 Mobilisation des segments de membres (articulations)
 Brides, rétraction
 Stase vasculaire
 CRPS
 Prurit (peau fantôme) avec recrudescence vespérale
Plaie : Ce qui fait mal
 Douleur neuropathique séquellaire
(à distance après lésion des nerfs périphériques)
 Création de névrome lors de la régénération nerveuse
 Décharge ectopique spontanée ou provoquée
 Pertes des contrôles inhibiteurs, hyperexcitabilité de la corne
postérieure, réorganisation du SNC (neuroplasticité)
 Douleur neuropathique (de désafférentation) péri-cicatricielle
 Lésions de grattage
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Quels situations douloureuses rencontrons nous ?
Les douleurs du pansement
 Prévenir la douleur +++
 Organisation du travail et des soins
 Préparation, information et réassurance du patient
 Installation confortable patient et soignant
 Stratégie de soins et choix du pansement adapté +++
 Equipe entrainée
I. Douleur lors des pansements
II. Douleur de fond + accès douloureux (ADP)
– Douleur nociceptive inflammatoire
– Douleur neuropathique
III. Retentissement de la douleur
– Anxiété et dépression
– Handicap
IV. Douleur liée à l’environnement
V. Prévention de la chronicisation de la douleur
VI. Douleur séquellaires
 Vérifier l’existence d’une douleur de fond
 La traiter
 Traitement médicamenteux de la douleur et de l’anxiété
 Traitement non médicamenteux de la douleur et de
l’anxiété
Opioïdes forts
Les douleurs du pansement
 Adaptation de la posologie et choix de l’opioïde en
fonction du terrain
 Insuffisance rénale
 Insuffisance hépatique
 Personne âgée
 Traitement antalgique adapté
 Respect des délais d’action des produits utilisés
 Réaliser les soins au pic d’analgésie
 Paracétamol, AINS, Acupan, Tramadol : 1h
 Actiskénan, Sevredol, Oxynorm : 60 mn
 Morphine/Oxynorm IV: 5-10 mn
 Morphine /Oxynorm SC : 30 mn
 MEOPA: 3-5 mn
 Xylocaine: 5 mn
 EMLA sur muqueuse : 30 mn
 Fonction de la voie d’administration
 Adaptation posologie chez l’adulte normal
 Naïf de morphine :
 10 mg PO/5 mg SC/3 mg IV
 Nécessité de Titration +++
 Produit de délai d’action rapide et d’action courte
 Fentanyl à libération immédiate contre-indiqué
Morphine s/c en douleur aiguë
chez un patient naïf de morphine
Opioïdes forts
 Adaptation posologie chez l’adulte normal
Age
inférieur à 65 ans
supérieur à 65 ans
Poids
Poids
45>P<65 kg
7.5 mg SC
15 mg VO
> 65 kg
10mg SC
20 mg VO
< 65 kg
>65 kg
5 mg SC
10 mg VO
5 à 7.5mg SC
10 à 15mg VO
 Sujet exposé de façon chronique aux opioïdes forts:
 Morphine/Oxycodone LI : 1/6 posologie du
traitement de fond
 Produit de délai d’action rapide
p
et d’action courte
 Fentanyl à libération immédiate autorisé si
pathologie cancéreuse mais
– Nécessité de Titration +++ en démarrant par la
plus petite dose
 Naïf ou pas
 Surveiller les effets indésirables pendant 4heures
 Evaluer l’efficacité avec des échelles adaptées au patient
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Evaluation des effets indésirables
des patients sous opioïdes
•
EDS: échelle de somnolence
– S0 : éveillé
•
EQR: échelle de qualité de la respiration
– S1 : somnolent par
intermittence, facilement
éveillable
– R0 : régulière, sans problème et FR >
10/min
– S2 : somnolent la plupart du
temps, éveillable par
stimulation verbale
– R2 : irrégulière, obstruction ou FR <
10/min
– R1 : ronflements et FR > 10/min
– R3 : pauses, apnée
– S3 : somnolent la plupart du
temps, éveillable par
stimulation tactile
•
Traçabilité écrite
•
Traçabilité écrite
Mélange lidocaïne/prilocaïne
• Versus placebo
 Anesthésie de l’ulcère est efficace (30 mn 5-10 g)
 Dim. significativement la douleur [Holm 90, Lok 99]
Les anesthésiques locaux
En topiques locaux: Mélange équimolaire de Xylocaïne et de Prilocaïne
 Crème
patch

S r peau
Sur
p
saine
in 1 à 2 g p
pourr 10 cm²
m² (0
(0.15
15 g /k
/kg p
pourr l’
l’enfant)
nf nt)
Sans dépasser 30 g sur une peau saine
Durée application:
1 h procure une anesthésie cutanée sur 3 mm de profondeur
2 h procure une anesthésie cutanée sur 5 mm de profondeur
Durée anesthésie de 1 à 2 h
 Sur muqueuse
 Dose maximale: 10 g
 Temps maximum d’application: 30 min
Les anesthésiques locaux
 Spray de xylocaïne à 5%
 Adulte: 10 à 25 pulvérisations
 Enfant: Enfant: 2 pulvérisations/10 kg
 Attention à la résorption sanguine +++
 Gel de xylocaïne
 Détersion plus complète, de meilleure qualité [Lok 99]
 Diminue le nombre de séances de détersion [Lok 99]
Les anesthésiques locaux
En solution liquide pour infiltration sous-cutanée
Lidocaïne
 Délai rapide d’action : 5-10mn
 Durée action : 1-1h30
Dose toxique à ne pas dépasser en injection unique SC : 5 mg/kg
 ± Bicarbonate 14 ‰
 Attention sur les plaies et muqueuses à la résorption sanguine

Les anesthésiques locaux
Mécanismes d’action
 Bloque de façon transitoire la transmission des messages douloureux à
partir des terminaisons nociceptives
 Limite les phénomènes d’auto-entretien de la douleur au niveau de la
lésion périphérique (effet anti-inflammatoire), limitant les hyperalgésie
prim ir ett secondaire
primaire
nd ir
Ropivacaïne (infiltrations cicatricielles)
 Effet VD – marqué que bupivacïne, résorption + étalée
 Seuil de toxicité systémique + élevé
 Dose maximale recommandée en injection unique : 225 mg (2.5 à 3
mg /kg)
 Pic de résorption systémique: 30-60 mn après l’injection SC
Contre-indications: Méthémoglobinémie, Porphyrie, Allergie aux AL
 Enfant > 12 A
 En administration continue SC cicatricielle : 5 ml/h à 0.2% (10 mg/h)
 Demi-vie: 15 h
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Les anesthésiques locaux
 Blocs plexiques ou tronculaires
– Certains facilement réalisables même aux urgences
– D’autres demandent expertise et échoguidage et
environnement anesthésique
 KTpérinerveux que l’on peut laisser même en ville
 Voie péridurale
 Bloque +++ la douleur au repos et aux mouvements et à la
toux
 Favorise la réhabilitation précoce du patient
 Avantages
 Respecte un territoire neurologique déterminé
 Respecte la conscience du patient
Le MEOPA
 Mélange gazeux équimolaire
 50 % d’oxygène
 50% de protoxyde d’azote
 Contenu dans une bouteille de 5 litres
 A une pression de 170 bar




Administration par voie pulmonaire
Statut de médicament
Prescription médicale
N’est plus réservé à l’usage hospitalier
 Inhalation d’oxygène à 50% évite toute hypoxie
 50% de protoxyde d’azote
 Analgésie de surface
 État de sédation consciente
 Effet anxiolytique parfois euphorisant
 Sensation de détente et détachement de l’environnement
 Amnésie
Les anesthésiques locaux
 Toxicité systémique neurologique et cardiaque
 Engourdissement, paresthésie lèvres, vertiges
 Bourdonnements oreilles, trouble accommodation
 DTS, agitation, myoclonie, somnolence, frissons
puis crise convulsive p
puis coma
 Trémulation p
 Décompensation et arrêt cardiorespiratoire
 Respect des posologies à ne pas dépasser et des règles de bonne pratique
 Au niveau local
– Cicatriciel: Pas d’incidence de l’infiltration sur la cicatrice
– Infectieux: non augmentés par l’infiltration si les précautions
standards d’hygiène respectées
Protoxyde d’azote: Pharmacologie
 Diffuse très rapidement dans le sang
 Début d’analgésie en 20 secondes
 Pic d’analgésie en 3 à 5 minutes
 Ne se combine pas à l’hémoglobine, Transport dans le sang sous
forme dissoute
 Diffuse très rapidement dans les cavités creuses naturelles ou
pathologiques
 Contre-indications: pneumothorax, bulles d’emphysème, syndrome
occlusif, sinus non perméable, atteinte oreille moyenne
 Peu d’accumulation dans les graisses et les tissus, non métabolisé par
l’organisme, éliminé à l’état inchangé par les poumons
– Réversibilité rapide des effets en 5 à 6 minutes à l’arrêt de
l’administration
Protoxyde d’azote et environnement
origine de la production
Existe en faible concentration dans l’environnement à 0.5 ppm
11
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Protoxyde d’azote: Autres effets cliniques
 Préservation des réflexes laryngés et du réflexe de toux
 Modifications de toutes les perceptions sensorielles
 Distorsion des sons
 Vision floue
 Paresthésies péribuccales ou des extrémités
 Sensation de lourdeur ou de légèreté
 Effet désinhibant psychique
Protoxyde d’azote: effets indésirables
 Rares, 4% des cas, disparaissent à l’arrêt de l’administration
 Nausées, vomissements surtout si durée > 15 mn
 45,5 %[Onody, Drug safety, 2006; 29(7): 633-640]
 Neuropsychiques; angoisse, malaise, panique, agitation, excitation
paradoxale, sensations oniriques,vVertiges, céphalées bénignes
 40,7%
,
[[Onody,
y, Drug
g safety,
y, 2006;; 29(7):
( ) 633-640]]
 Potentialisation des EI avec psychotropes
 0.08% accidents graves
 0.03% (9 cas en rapport de façon possible avec le MEOPA : trouble
de la conscience, bradycardie, vertige, céphalées, cauchemars,
sueurs, somnolence, vomissements
Protoxyde d’azote: Quelle toxicité
 Si utilisation répétée et prolongée plus de 24 h
 Anémie mégaloblastique par interaction sur le métabolisme
de la vitamine B12
 Myéloneuropathie
 18 sans relation avec le MEOPA
– 12 en rapport avec les médicaments associés
– 2 cas : défaut de surveillance ou mauvaise pratique
 Bradycardie (enfant, patient choqué, insuffisant cardiaque)
MEOPA
Protoxyde d’azote: Quelle toxicité
 Toxicité cumulée possible
 si utilisation tous les jours pendant une heure pendant 15
jours consécutifs
 Potentialisation des effets sédatifs et respiratoires des opiacés et
de tous les psychotropes
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Indications du MEOPA: AMM
Contre-indications du MEOPA
 Patient nécessitant une oxygénothérapie
Analgésie pour tout acte diagnostique ou thérapeutique
douloureux
n’excédant pas une durée totale continue de 60 min
 Hypertension intracrânienne, traumatisme crânien
 Occlusion intestinale, sub-occlusion, distension
gastrique
et sans dépasser 15 jours consécutifs
 Épanchement gazeux : pneumothorax non drainé,
embolie gazeuse, pneumo-péritoine, bulle d’emphysème
pour des douleurs d’intensité légère ou modérée
 Intensité douloureuse excessive
chez l’adulte et l’enfant
 Traumatisme facial empêchant l’application du masque
Contre-indications du MEOPA
 Non coopération du patient, phobie du masque
 Refus du patient
 Rhinite, sinusite, otite, imperméabilité de la trompe
d’Eustache (otalgie par augmentation de pression dans la
caisse du tympan)
 Accident de plongée récent
 Précarité de l’état hémodynamique
Contre-indications relatives
 Maladie de Biermer, déficit en vitamine B12
 Anomalie préexistante de l’hématopoïèse (sauf usage
ponctuel)
 Hémoglobinopathie (oxygéner le patient systématiquement
pendant 5 minutes après la fin de l’acte)
 Association MEOPA et Malocide ou MEOPA et
Méthotrexate
 Au total
 Peu de risque si utilisation ponctuelle
 Sinon évaluer le rapport bénéfice/risque
 Surveiller l’hémogramme et supplémenter avec Vitamine
B12
 Décollement de rétine opéré depuis moins de 6 mois
Précaution d’emploi
 Ne pas utiliser de bouteilles stockées à des températures < à 0°C
 Risque de démélange des 2 gaz
 Oxygène (O2) au dessus
 Puis le protoxyde d’azote (N2O) au dessous
 Formation obligatoire, pas de
d d
délégation aux personnes non formées
et n’ayant pas les décrets de compétence
Préparation du matériel
 Chariot roulant avec bouteille présence amarrée
 Kit d’administration du gaz à usage unique
 Masque transparent neuf adapté à la taille du patient
 Ballon de 2 l et valve antiretour de non réinhalation et tuyau de
raccordement tout monté p
prêt à l’emploi
p
 Circuit d’élimination des gaz
 Implication médicale obligatoire, en particulier si
 Trouble de la conscience préexistant
 Association d’opioïdes et de sédatifs ponctuels
 Pièce bien ventilée avec fenêtre (aération entre chaque soin, circuit
d’expiration) ou renouvellement d’air suffisant 4 fois par heure le
volume de la pièce au minimum:
 Matériel d ’aspiration et d’oxygène monté
13
20/01/2016
2. Déroulement du soin
 Être deux
 1 pour le MEOPA
 1 pour le soin à effectuer
 Surveillance pendant le soin
 Clinique: couleur, fréquence et amplitude de la respiration, mvt
du ballon, SaO2 non obligatoire
 Conscience (garder le contact verbal ou toucher)
 Pression de gaz restante dans la bouteille
 Adaptation du débit de gaz
 Fonction de la ventilation du patient: 8 à 10 ml/kg x FR/mn
 Variable au cours du soin
 Après le soin
 Vérifier la récupération de la vigilance à l’état antérieur
 Remplir la fiche de traçabilité et EVA
Douleur et changement d’un pansement
 Ce qui fait mal
– Le geste
• Etude observationnelle de 2004 [Meaume , revue soins, janvier 2007]
sur les pansements de plaies chroniques en médecine de ville
• Prévalence de la douleur au changement de pansement: 81%
• Nettoyage de la plaie douloureux dans 97% des cas
• Intensité douloureuse modérée à sévère dans 46% des cas
• Prescription d’antalgique dans 45% des cas
– La répétition des soins
– L’hypersensibilisation centrale et périphérique lors des plaies
chroniques et inflammatoires
– L’anxiété anticipatoire
– La composante psychologique et le handicap
– La non prise en compte de la douleur par autrui
Choix des pansements
 Anxiolyse:
 Diminuer anxiété anticipatoire lors de la répétition des
pansements
 Techniques non médicamenteuse
 Relaxation
 Parole,
 Hypnose
 Dérivation de l’attention
 Ecouter, croire
 Importance de la relation thérapeutique
Traitement de la douleur de fond
 Traitement étiologique +++
 Principe de traitement
 Traiter la douleur aiguë rapidement
– pour ne pas basculer vers la douleur chronique
– Pour diminuer l’anxiété
 Traiter la composante douloureuse de fond et les accès douloureux
 Pour le traitement par opioïdes forts
– Distinguer le naïf d’opioïdes de celui qui ne l’est pas (titration)
– Prévenir la résurgence douloureuse
– Jamais de prescription à la demande ou si besoin
– Prescription à heures fixes +++, personnalisées, ne négligeant aucun
détail
– Voie d’administration la plus simple: Voie orale
14
20/01/2016
Antalgiques des paliers de l’OMS
Traitement de la douleur de fond
si échec
 Adapter les traitements au contexte étiologique
Palier 3
 Associer les techniques non médicamenteuses
Opioïdes forts
 En cas de difficulté, s’avoir faire appel aux équipes spécialisées
douleur
 La recherche étiologique ne doit pas retarder la mise en route du
traitement symptomatique
si échec
Palier 1
Non opioïdes
Douleurs légères
à modérées
DCI
Paracétamol
Posologie
60 mg/kg/jour
particularités
- Epargne morphinique 20-30%
Nefopam
20-120 mg/j
-Epargne morphinique 30-40%
-ne pas associer avec tramadol
- efficacité avec les sétrons
Tramadol
400 mg/j per os
600 mg/ IV
-Ne pas associer avec Nefopam
- efficacité avec les sétrons
- Attention avec les IRSS
Douleurs modérées
à sévères
morphine
fentanyl
oxycodone
hydromorphone
+ co-antalgiques à tous les
paliers
Antalgiques du palier 1 et 2
Les antalgiques du palier 1 et 2
Palier 1et 2
Douleurs sévères
codéine
tramadol
poudre d’opium
salicylés
AINS
paracétamol
nefopam
 Antalgiques des paliers 1 et 2 de l’OMS
– Pic d’action de 1 à 2 heures en PO
 Le paracétamol
 Inhibition de la synthèse des PG centrales
 Action additive au morphinique: épargne morphinique 20-30%
(delbos 1995)
 Posologie: 60 mg/kg/jour (1 gr quatre fois /j chez l’adulte)
 Biodisponibilité voie orale: 80 % (attention aux opioïdes qui
retardent la vidange gastrique et décalent le pic)
• Les AINS
 Réduction de la production des prostaglandines (inhibe la COX)
 Effet d’épargne morphinique
 Nombreux effets indésirables rénaux, digestifs, Retard de
cicatrisation, risques infectieux
Palier 2
Opioïdes
Faibles
 Le Nefopam (Acupan)
 Effet antihyperalgésiant
 Épargne morphinique de 30 à 50 % sur les 24 Iieres h
 Action inhibée par l’ondansétron et dropéridol
 Codéine
 Puissance 1/6 de la morphine
 Tramadol
 Action sur les récepteurs µ
 Inhibition du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline
 Equianalgésie/morphine: 1/5
 Action inhibée par l’ondansétron et dropéridol
Equivalence équianalgésique des palier 2 vers palier 3
Équiantalgie
Équivalence 60 mg de
morphine PO
Codéine 360 mg
1/6
60 mg
Dihydrocodéine 180 mg
1/3
60 mg
Tramadol 300 mg
1/5
60 mg
Poudre d’opium 300 mg
1/5
60mg
DCI
15
20/01/2016
Traitement de la douleur de fond par opioïdes forts
Caractéristiques de la douleur du cancer
Accès douloureux transitoires
prévisibles (non comptabilisés dans l’adaptation)
imprévisibles (gérés par le patient)
Opioïdes LI
Intensité
de la douleur
Accès douloureux transitoires
prévisibles (non comptabilisés dans l’adaptation)
imprévisibles (gérés par le patient)
Opioïdes LI
Intensité
de la douleur
EN
EVA
Douleur de fond
stable dans la durée
persistante dans le temps
Opioïdes LP
Douleur de fond
stable dans la durée
persistante dans le temps
Opioïdes LP
Temps
Temps
Morphine orale LI
Molécule
Biodisponibilité
Voie orale
Indication
30%
Première
intention
Cancer ou non
Morphine
60-87%
Oxycodone
Première
intention
cancer ou non
Métabolites actifs
Pic d’A°
Durée d’A°
Chlorhydrate
1heure
4 heures
Présentation
oui
Oui mais non
cliniquement
significatifs
Si cl > 60 ml/mn
Opioïde
Récepteurs
Fixation protéine
Insuffisance rénale
Morphine
µ
35%
CI
µ+κ+δ
40%
+
Si cl > 60 ml/mn
Oxycodone
Spécialités
Sévredol®
1heure
Actiskénan®
1heure
Oramorph®
1heure
Amp. (mg)
1,10,20,50,100,250,500
CP. sécable (mg)
10, 20
4 heures
4 heures
Gél. (mg) 5
5,10,20,30
Blister (mg)
10, 30, 100
4 heures
Pour un adulte de 60 kg: Démarrer à 1 mg/kg/j
10 mg/4h
Oxycodone orale LI
Morphine LI : pharmacocinétique PO
Spécialités
Oxynorm PO
C.Plasmatique (ng/ml)
Administration
Présentation
Toutes les 4 h
Cp 5, 10, 20 mg
Pour un adulte de 60 kg Démarrer à 0.5 mg/kg/j
5 mg/4 h
ACTISKÉNAN
MORPHINE Solution orale
Pic d’action
Durée d’action
45-60 mn
4-6 h
Rapport équianalgésie/Morphine par voie orale : 2/1
Rapport équianalgésie/Morphine par voie parentérale :
Temps (h))
0
H0
H+4
1
24 H
16
20/01/2016
Effets cliniques des opioïdes et naïf d’opioïde
Titration en opioïde fort chez le naïf de morphine
Effets
Effets cliniques
cliniques des
des morphiniques
morphiniques
Définition:
Effets cliniques des opioïdes
Concentr.
Concentr. Plasm
Plasm
Obtention de la Concentration Plasmatique Minimale Efficace (C1)
nécessaire et suffisante de morphine (ou autre opioïde) pour
obtenir une analgésie rapide sans effet indésirable
Dépression
Dépression respir.
respir.
C
C33
Sédation
C
C22
Comment faire?
Analgésie
C
C11
en IV: rapidité d’action
Injection de 2 à 3 mg de chlorhydrate de morphine toutes les 5 à 10
minutes jusqu’à obtention d ’une analgésie (EVA) sans effet
secondaire (EDS - EQR)
Douleur
Sans dépasser 10 mg de chlorhydrate de morphine en l’absence de
réévaluation du patient
PO: interdose à LI
• C1: valeur de la concentration plasmatique minimale efficace
Pour obtenir une analgésie. Variabilité interindividuelle +++ (1-5)
Titration opioïde fort chez le naïf de morphine
Morphine (sulfate) orale LP
EVA
Taux plasmatique
Spécialités
Présentation
Administration
Moscontin®
Cp.non sec. (mg) 10,
30,60,100,200
Ttes les 12 h
Surdosage
Zone thérapeutique
Sous dosage
Skénan®
Pour un adulte de 60 kg: Démarrer à 1 mg/kg/j
30 mg/12 h
temps
Oxycodone LP
Spécialités
Oxycontin®
Administration
Présentation
Toutes les 12 h
Cp 5, 10, 20, 40, 80 mg
Ttes les 12 h
Gel (mg) 10,
30,60,100, 200
Autres opioïdes forts
Spécialités
Présentation
Pic d’action
Administration
SOPHIDONE®
Gélule de 4-8-16-24
mg
3h
Ttes les 12 h
Pour un adulte de 60 kg Démarrer à 0.5 mg/kg/j
15 mg/12 h
DUROGESIC®
TD de 12-25-50-75100 mcg/h
12h
Ttes les 72 h
Pas en première intention
Ne pas augmenter les posologies de Durogésic avant 72h (état
d’équilibre)
17
20/01/2016
Traitement des ADP
Adaptation des posologies
 Avec des produits à libération immédiate
 Augmentation des posologies toutes les cinq demi-vies (24-48h)
 Fonction de l’évaluation de la douleur
 Fonction du nombre d’interdose prise
• Interdoses de morphine ou oxycodone
 Posologie corrélée à la dose du traitement de fond :
 1/10 à 1/6 de la dose du traitement de fond
 Jusqu’à obtention de l’équilibre analgésique
 Deux possibilités
 En additionnant les posologies du traitement de fond avec celle des
ID /j
 En augmentant les posologies de fond de 30%
 Augmenter la posologie des ID en rapport avec l’augmentation de la
dose de fond
 Toutes les 4 heures
 Mais possibilité toutes les heures si efficacité insuffisante sans
dépasser 1 dose /h pendant 4 h consécutives
 Fentanyl LI interdit lors de cette phase de titration et en dehors de la
douleur cancéreuse
En pratique comment faire ?
Passage de la morphine voie IV ou SC à l’hydromorphone PO
Morphine LI
mg/Prise
Morphine LP
mg/j
Oxycodone
LP
mg/j
Sophidone LP
Mg/j
Fentanyl TD
mcg/h
5
30
15
-
10
60
30
20
120
30
40
En pratique comment faire ?
Passage de la morphine voie IV ou SC à l’hydromorphone PO
Oxycodone LI
mg/Prise
Morphine LP
mg/j
Oxycodone LP
mg/j
Sophidone LP
mg/j
Fentanyl TD
mcg/h
12
-
30
15
-
12
8
25
5
60
30
8
25
60
16
50
10
120
60
16
50
180
90
24
75
15
180
90
24
75
240
120
32
100
20
240
120
32
100
Choix de l’opioïde
• Réponse est nuancée
• Le bon analgésique, au bon moment, pour le bon malade
 Non identique pour tous les patients
 Dépend de nombreux critères
 Variabilité interindividuelle +++
 Personnaliser la prescription
• Améliorer la connaissance des opioïdes à notre disposition
• Pas de « guidelines » dans la littérature
Quel opioïde ?
 Traitement de première intention (LP)
 Morphine/Oxycodone
 Si ATCD de vomissement sous morphine: Hydromorphone
 Si VO impossible, syndrome occlusif, trouble de la
conscience, trouble de la déglutition

Patch
Fentanyl/V
/ parentérale + PCA
 Si insuffisance rénale
 Sophidone /Durogésic >Oxycodone > Morphine
 Si insuffisance hépatique ?
Sophidone >>Morphine
Oxycodone et Durogésic CI
18
20/01/2016
Traitement d’efficacité « optimale »
• La douleur de fond est absente ou d’intensité faible
• Le sommeil est respecté
Il n’y a pas de limite supérieure aux doses des opioïdes.
• Il existe moins de 4 accès douloureux par jour
Plus on augmente les doses plus on augmente l’analgésie
• Les activités habituelles, qui peuvent être limitées par l’évolution du
cancer, sont possibles ou peu limitées par la douleur
• Les effets indésirables des traitements sont mineurs ou absents.
SOR 2002 :
Le facteur limitant de la posologie est l’apparition des effets secondaires
les traitements antalgiques médicamenteux
des douleurs cancéreuses par excès de nociception chez l’adulte
Effets indésirables
Opioïdes et constipation
• Somnolence
• Nausées, vomissements : 40 % (warfield)
• Prurit
• Effets respiratoires
• Sueurs
• Rétention aiguë d’urine
• Constipation constante
A prévenir dès l’introduction des opioïdes
Hyperalgésie
Effets indésirables
100
• Troubles neuro-psychiatriques:
Troubles du comportement: anxiété, agitation
hyperalgesia
Pain
n respons
Cognitifs: conscience, orientation, mémoire, attention
Allodynia
Troubles de la perception: hallucination, phénomène onirique
Troubles de l’humeur: dépression ou exaltation
0
• Rappel: le myosis est un signe d’imprégnation opioïde et non un signe
de surdosage
Stimulus intensity
19
20/01/2016
D’après Guy Simonet
Misères des opioïdes
Effets indésirables
Effet pro-nociceptif des opioïdes
Effets cliniques des opioïdes chez les patients
exposés de façon chronique aux opioïdes
•
Hyperalgésie
•
Myoclonies
•
Tolérance ou accoutumance
•
Dépendance physique
•
Dépendance psychologique ou addiction ou assuétude
•
Rappel: le myosis est un signe d’imprégnation opioïde et non un signe de
surdosage
 Rechercher et traiter l’étiologie de la douleur
 La recherche étiologique ne doit pas retarder la mise en route du
traitement symptomatique
 Traiter la douleur de fond et des ADP + douleur liée aux
soins
Effets
cliniques
des
morphiniques
Effets
cliniques
des
morphiniques
Effets
Effets
cliniques
cliniques
des
des
opioïdes
opioïdes
Concentr.
Concentr. Plasm
Plasm
Hallucinations
Dépression
respir.
Dépression
respir.
C
C33
Sédation
C
C22
Analgésie
C
C11
 Traiter le retentissement de la douleur
 Handicap
pp
physique
y q
 Psychologique
 Prise en charge globale
 Associer les techniques non médicamenteuses
Douleur
 Prévenir l’apparition de la douleur chronique
 En cas de difficulté, savoir faire appel aux équipes
spécialisées douleur
Avant appel des équipes spécialisées que faire
en cas d’analgésie insuffisante ?
Avec les équipes spécialisées
 Rotation des opioïdes
 Contrôler l’observance et réévaluer la posologie
 Quand effets indésirables ou quand manque d’efficacité
 Repérer les ADP et les traiter
 Rechercher l’existence de douleurs neuropathiques
 Traiter anxiété ou dépression
 Quand la marge thérapeutique est étroite entre
l’efficacité et les
 effets indésirables
 Réponse à certains problèmes métaboliques et au
personnes âgées
 Rotation selon des coefficients d’équianalgésie
20
20/01/2016
Rotation des opioïdes
Coefficient de conversion morphine vers autre opioïde
Privilégier la sécurité à la rapidité en utilisant la valeur la plus faible
des coefficients de conversion (SOR)
RAPPORT
MORPHINE PO
morphine
1/2
OXYCODONE
30 mg
(Bruéra et al 95-99)
≈ 15 mg
MORPHINE PO
7,5
HYDROMORPHONE
Hydromorphone
oxycodone
30 mg
≈ 4 mg
MORPHINE PO
100
FENTANYL
30 mg
fentanyl
méthadone
≈ 12 µg
Changement d’opioïde sur indications cliniques
Coefficient de conversion autre opioïde vers morphine
Repasser toujours par des équivalences analgésiques avec la morphine
selon les coefficients de conversion recommandés
Rapport
Dosage
voie orale
Dosage
voie orale
morphine
Hydromorphone
3,7
4 mg
15 mg
Oxycodone
1,5
10 mg
15 mg
fentanyl
66,6
12 mcg
20 mg
Molécule
Avec les équipes spécialisées
 Rotation des opioïdes
 Changement de voie d’administration
 Voie IV ou SC
 PCA
Privilégier la sécurité à la rapidité en utilisant la valeur
la plus faible des coefficients de conversion (SOR)
Modèle
Chez le sujet naïf aux opioïdes forts
Produit utilisé
morphine
Quantité
100 mg
Droleptan*
5 mg
Volume réservoir
100 ml
Concentration de la 1 mg/ml
préparation
Débit continu
0
D
Dose
d
des b
bolus
l
E t 1 ett 1,5
Entre
1 5 mg
Période réfractaire
Entre 5 et 10 min
Nombre de bolus
autorisé /h
Entre 12 et 1/h
Ou Dose limite/h
Variable et
facultatif
Modèle
Chez le sujet exposé de façon
chronique aux opioïdes forts
Produit utilisé
PCA : Débit continu + bolus
Concentr.
Concentr. Plasm
Plasm
Dépression
Dépression respir.
respir.
Hallucinations
Sédation
Bolus
Bolus
Bolus
Bolus
0
Douleur
60
Ou Dose limite/4 h Variable et
facultatif
1000 mg
Droleptan
0
Volume réservoir
100 ml
Concentration de la
préparation
10 mg/ml
Analgésie
Titration
Titration
Débit continu
mg/h
Dose des bolus
mg égale à la dose
horaire
Période réfractaire
10 min
Nombre de bolus
autorisé /h
1-6/h
80
EVA 100
2
4
6
8
10
12
14
Morphine
Quantité
Heures
Heures
21
20/01/2016
Arrêt des opioïdes
 Oui si la douleur a été contrôlée autrement
 Jamais brutalement pour éviter le syndrome de
sevrage (palier de 20-30% en suivant le patient)
Traiter la douleur neuropathique
 Orage adrénergique
 Diarrhée
 Mydriase
 Agitation, anxiété
 Sueurs
 Douleur musculaire diffuse
De la douleur neuropathique
 Prévalence de la douleur neuropathique dans la population
générale est
 7 à 8 % (en France 6.9 %)
 17 à 25% des patients douloureux chroniques
 Localisation : membres+++
 Plus sévère que les autres douleurs chroniques
Traitements de la douleur neuropathique

Le traitement spécifique
1) les antidépresseurs en particulier tricycliques (ADT) et
IRSNA
2) les anti-épileptiques (AE)
 ont fait tous deux, la preuve de leur activité antalgique
dans les douleurs neuropathiques
p
q

Autres traitements
 Topiques locaux, Kétamine, AL, Opioïdes
 Traitements non médicamenteux : TENS, prise en
charge psychologique, hypnose, kiné
130
22
20/01/2016
Antidépresseurs tricycliques
Antidépresseurs IRSNA
 Venlafaxine :
 1ère ligne des Guidelines internationales
 inhibition des monoamines (5HT, NA), effet anti H1 et α –
 limitation de l’usage car effets secondaires ++
 Atropinique périphérique (bouche sèche, rétention urine,
constipation, mydriase) et central (confusion, tremblements)
 Anti H1 (somnolence, prise de poids)
 α – (hypotension, tachycardie)
- Action IRS (faible dose), IRNA (forte dose) mais EI (palpitations,
irritabilité, constipation, nausées, céphalées, somnolence)
- Métabolisme hépatique (CYP 2D6)
- Posologie réduite de 50 % si clairance < 30 ml/min ou insuf hépatique
légère à modérée
- Pas d’AMM dans les DN
• Duloxetine :
- Effets secondaires limitent son utilisation (nausées +++, bouche sèche,
constipation..)
- Pas d’ajustement posologique en cas d’IR légère à modérée (clairance
entre 30 et 80 ml/min) mais ne pas utiliser en cas de pathologie hépatique
entraînant une insuffisance hépatique
- AMM dans DN diabétiques
 Efficace à faible dose, pas d’effet dose-réponse démontré
 Efficacité sur dépression (tous), sur le sommeil (molécule sédative :
amitriptyline), sur l’anxiété (clomipramine)
133
134
Topiques locaux
Bloqueurs du canal Ca++ (gabapentinoïdes)
 Versatis
 Analogues GABA : Prégabaline et Gabapentine
 Emplâtre de lidocaïne 5%
 Double mode d’action : diffusion d’anesthésique par voie
transcutanée et protection mécanique du pansement (allodynie ++)
 Appliquer sur la zone douloureuse saine, laisser en place 12h/24h
 EI rares, pas de passage systémique
 1ère ligne chez patients âgés
 AMM dans les DN centrales et périphérique (prégabaline)
uniquement périphériques (gabapentine)
 Peu d’interactions médicamenteuses car peu (ou pas de
hépatique pas d
d’action
métabolisme hépatique,
action sur CYP)
 Capsaïcine
 Forte concentration 8% (Qutenza)
 Action par désensibilisation des fibres C (au début du traitement
augmentation des brûlures)
 Application de 30 à 60 min pour action de 2 à 3 mois
 Posologie à réduire en cas d’insuffisance rénale
 Pas de supériorité de l’un par rapport à l’autre
 EI : Étourdissements, vertiges, somnolence
 Prégabaline : effet anxiolytique, EI dose dépendants
135
Antagonistes des R-NMDA
136
Autres traitements
Kétamine
 Anesthésique à forte dose et antalgique à faible dose
 Opioïdes :
 Actuellement reconnus pour avoir une action dans les DN
(morphine, oxycodone, méthadone)
 Efficacité (quelques essais) dans les DN spontanées
 Effet « antihyperalgésique » de la kétamine (hyperalgésie liée à
l’administration d’opioïdes en particulier)
 Tramadol :
 Pas de dose établie :
 En cas d’injection IV unique (la plupart du temps en 30 min à 1 h)
 0,15 à 0,5 mg/kg
 Lidocaïne
 En cas de perfusions IV ou SC continue
 de 0,04 à 0,05 mg/kg/h ou de 1 à 2 mg/h ; sans dépasser 30mg/j
 Attention aux effets psychodysleptiques (=> association à
anxiolytique ou BZD)
 Usage à réserver aux spécialistes
 Molécule d’action centrale (recapture NA) ayant une
action sur la DN à composante continue, l’allodynie et les
paresthésies
137
 IV continue à des doses de 3 à 5 mg/kg pendant 15 à 60
mn à titre de test.
 Utilisée dans les blocs nerveux périphériques ou centraux,
en association avec opioïdes par voies péridurale ou
intrathécale
138
23
20/01/2016
Traiter la douleur neuropathique
Quels traitements choisir ?
 Première ligne
• Repose sur l’efficacité et la tolérance : AE sont mieux tolérés que les
ADT par rapport aux EI sévères mais ceux-ci sont utilisés à plus faible
dose
• Repose sur la symptomatologie du patient :
– ADT : DN continue et p
paroxystique
paresthésie- dysesthésie
/
y q /p
y
allodynie mécanique dynamique (frottement)
– Gabapentine et Prégabaline : DN continue et paroxystique,
allodynie mécanique dynamique (frottement)
– Antagonistes NMDA : DN continue, allodynie mécanique
 Antidépresseurs tricycliques et/ou antiépileptiques
 Antidépresseurs: brûlures, paresthésies
 Antiépileptiques: fulgurances
 Gabapentine et prégabaline: brûlures et fulgurances
 En parallèle
 Les patchs de lidocaïne (Versatis) en l’absence de lésion cutanée
 La neurostimulation transcutanée ou TENS (Gate-control)
• Deuxième ligne
 Tramadol et opioïdes forts
139
 DN rebelle périphérique
 Capsaïcine topiques crème(Zostrix) ou patch (Qutenza) en HDJ
Règles générales de prescription (1)
Traitements non médicamenteux
 Fixer des objectifs réalistes car efficacité +/-
 TENS :
 Stimulation non invasive, auto-application par le patient après
une séance test qui détermine le site, la fréquence, l’intensité et
le fonctionnement de l’appareil (probable mise en jeu des
contrôles segmentaires et/ou des CID)
 Vérifier l’absence de contre-indications
 Informer des effets indésirables (EI)
 Initier le traitement à dose progressive (titration
individuelle) jusqu’à efficacité ou EI
 Techniques de relaxation, acupuncture, hypnose, psychothérapie de
soutien ont un intérêt non négligeable dans la prise en charge des
patients
 Réévaluer ++
 La kinésithérapie doit être utilisée le plus rapidement possible pour
prévenir ou corriger un handicap fonctionnel
141
Règles générales de prescription (2)
Antidépresseurs (tricycliques, IRSNA)
Dose initiale
 Actuellement intérêt des associations (en particulier AE-opioïdes)
 Du fait de l’efficacité modérée des traitements spécifiques seuls
(Gilron I. Morphine, gabapentin, or their combination for
neuropathic pain. N Engl J Med 2005; Hanna M. Prolongedrelease oxycodone enhances the effects of existing gabapentin
therapy in painful diabetic neuropathy patients. Eur J Pain 2008)
(↓ doses de chaque traitement, pas d’augmentation des EI,
amélioration douleur et sommeil)
Tricycliques
(amitriptyline,
imipramine,
clomipramine)
 Envisager réduction posologique après 6-8 mois de traitement
efficace à dose stable
Duloxétine
 Réaliser une prise en charge des autres douleurs et troubles associés
(sommeil, anxiété..)
IRSNA
Venlafaxine
Titration
Maximum, nbre de
prises et moment
5-10 mg/j
 5-10 mg tous
les 3 à 7 j
Maxi 75 à 250 mg/j
Prise vespérale
37
37,55 mg/j
75 mg
150 mg
30 mg/j au cours
du repas
60 mg
120 mg
144
24
20/01/2016
Antiépileptiques
Dose initiale
Titration
Maximum, nbre de
prises et moment
100 à 300 mg /j
 100 à 300 mg tous les
3à5j
Maxi 3600 mg
en 3 prises
50 mg /j
 25 -50 mg tous les 3 à
4j
Maxi 600 mg
en 2 prises
200 mg /j
 100 mg tous les 3 j
1200 mg
en 3 prises
50 mg /j
 50 mg tous les 10 j
500 mg /j
en 2 prises
Gabapentine
III. Retentissement de la douleur
– Anxiété et dépression
– Handicap
IV Douleur liée à ll’environnement
IV.
environnement
Prégabaline
V. Douleur séquellaires
Carbamazépine
Lamotrigine
VI. Prévention de la chronicisation de la douleur
145
Kinésithérapie
Prévention et traitement du handicap
 Mobilisation, position
 Préserver la fonctionnalité
 Brides, rétraction
III. Retentissement de la douleur
– Anxiété et dépression
– Handicap
 Électrothérapie
 Massages,
Massages traitement des contractures
IV Douleur liée à ll’environnement
IV.
environnement
 Travail sur l’équilibre et la statique
V. Douleur séquellaires
 Orthèse
 Drainage
 contention
VI. Prévention de la chronicisation de la douleur
Environnement
 Traitement en fonction des étiologies
 Diabète
 Escarres
 Ulcères
 …
Traitements étiologiques
• Prévalence douleur +++
• Ulcères veineux
 Contrôle de l’hypertension veineuse
 Contention (bas élastique)
 Drainage de posture
 Physiothérapie
 Chirurgie, sclérothérapie, soins locaux
• Ulcères artériels
 Arrêt du tabac,
 Antiagrégants plaquettaires
 Médicaments vasoactifs
 Analogue de prostacycline
 Correction des facteurs de risques
 Anticoagulants (thrombose récente)
 Chirurgie (angioplastie, pontage)
 Soins locaux
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20/01/2016
Traitement des autres sources douloureuses
 En rapport avec la pathologie
 Contractures musculaires avec postures antalgiques vicieuses
 Douleur musculo-squelettique/immobilisation prolongée
 Œdème, infection de la plaie
 Participation du sympathique
 Attention: ne pas oublier la zone de prise de greffe
 Sans rapport avec la pathologie Toute épine irritative peut majorer la
douleur
 Importance de la kinésithérapie
 Mobilisation, positionnelle réservation de la fonctionnalité
 Traitement des brides, des rétractions
III. Retentissement de la douleur
– Anxiété et dépression
– Handicap
IV Douleur liée à ll’environnement
IV.
environnement
V. Douleur séquellaires
VI. Prévention de la chronicisation de la douleur
 Électrothérapie, drainage, orthèse, contention
 Massages, traitement des contractures
 Travail sur l’équilibre et la statique
Les douleurs séquellaires après cictrisation
 Surtout de type neuropathique
Comment prévenir ces névromes
 Le chirurgien
 Régénération et exposition des terminaisons libres nerveuses avec
création de névrome lors de la régénération nerveuse
 Décharge ectopique spontanée ou provoquée
 Traitement difficile : Versatis®, infiltration (AL corticoïdes),
chirurgie (restauration de la conduction nerveuse, prévention
de la repousse nerveuse ectopique)
 Prévention de la repousse nerveuse ectopique
 Coagulation, laser, destruction chimique, fermeture épineurale,
suture termino-terminale, encapuchonnement
 Mise à l’abri la zone lésée à distance des zones cicatricielles ou
d’appui ou de traction
 Restaurer un espace de glissement (veine, tissu)
 Pertes des contrôles inhibiteurs, hyperexcitabilité de la corne
postérieure, réorganisation du SNC (neuroplasticité)
 Jamais simples
 Douleur neuropathique (de désafférentation) péricicatricielle
 Peau fantôme avec prurit
Kinésithérapie
Syndrome douloureux chronique
Prévention et traitement du handicap
 Mobilisation, position
 Prise en charge globale
 Rôle de la prévention
 L’aspect psychologique
• Ecoute
• Repérer l’anxiété, la dépression
• Décoder la plainte avec le patient
• Connaître les enjeux
 Aspect social et professionnel
 Préserver la fonctionnalité
 Brides, rétraction
 Électrothérapie
 Massages,
Massages traitement des contractures
 Travail sur l’équilibre et la statique
 Orthèse
 Drainage
 contention
 Equipe spécialisée
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20/01/2016
Prévention de la douleur chronique
III. Retentissement de la douleur
– Anxiété et dépression
– Handicap
IV Douleur liée à ll’environnement
IV.
environnement
V. Douleur séquellaires
VI. Prévention de la chronicisation de la douleur
 e
La chirurgie pourvoyeuse
de douleurs chroniques post-chirurgicales
Enquête EDONIS, PHRC de 2005 en
France DN 3-6 mois Post-chirurgie
> 3000 patients sur 40 centres
Incidence des douleurs chroniques
(Kehlet 2006) S= EN>5
Amputation
30-60%
S 5-10%
Thoracotomie
32.7%
Seins
20-50%
S 5-10%
Mastectomie
37.1%
Th
Thorax
30-50%
S 10%
Saphénectomie
19.2 %
Hernie inguinale
10-30%
S 2-4%
Césarienne
24.5%
Pontage
coronarien
30-50%
S 5-10%
Sternotomie
16.7%
Rachis
15-50%
S 5-10%
Arthroscopie du genou
15.8%
Césarienne
5-25%
S 4%
Herniographie inguinale
avec plaque
12.4%
Hystérectomie
5-30%
Orthopédie
10-30%
Cholécystectomie coelio
3.2%
Limiter la sensibilisation centrale
 Limiter la sensibilisation centrale
– Utilisation raisonnée, à bonne essient, des opioïdes
– Kétamine: 0.15 mg/kg à passer en 1 h dans 100ml de sérum
physiologique: soins à la fin de la perfusion
– Acupan : antihypaealgésique
– Gabapentine ?
S 5-10%
Facteurs de risque de DCPC
 Facteurs prédictifs clairement identifiés en chirurgie
 Existence d’une douleur préopératoire (intensité et durée), prise
d’opioïdes
 ATCD de chirurgie au même site opératoire
 Sexe féminin (Nikolajsen, Caumo)
 Facteurs
Facte rs psychosociaux
ps chosocia :
 Hypervigilance, dramatisation, fragilité psychologique, peur de la
douleur et évitement des mouvements et activités physiques,
contexte d’accident du travail (Kehlet)
 Sévérité de la douleur postopératoire (Macrae)
 X10 le risque de chronisisation (Puolakka)
 Angoisse postopératoire (Katz), Troubles du sommeil (Mamie)
 Caractère neuropathique (Maguire)
 Place de + en + importante à la prédisposition individuelle/traumatisme
chirurgical (Woolf)
Conclusion
Concept d’une analgésie multimodale intégrée dans une stratégie
globale de prise en charge
 Réduction de la douleur
 Prévention de la chronicisation des douleurs
 Réhabilitation fonctionnelle précoce +++
 Mobilisation
 Kinésithérapie active
 Réduction de la durée d’hospitalisation
 En cas de difficulté, s’avoir faire appel aux équipes spécialisées
douleur
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